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Full text of "Nobiliaire d'Auvergne ..."

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s. 




7- 

J0e ëals 




Nobiliaire d'Auvergne 



Jean Baptiste Bouillet 




\ 1 Y r 




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D'AUVERGNE. 



NOBILIAIRE 



D'AUVERGNE , 



PAU 



J.-B. BOUILLCT, 



Miatti »i uniiet» »c»ei»i«» it tor ut»» mimi iatiouim tr 
•■ m»iie«» «mut* »tt i» iivri it i>»i 



TOME ur. 



CLERMONT- FERMND , 



I848. 



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NOBILIAIRE 



FABRÈGUES, ancien château situé dans la banlieue 
d'Aurillac, et qui a dû être le berceau de Guy de Fa- 
brègues, trésorier des finances du duc de Berry et d'Au- 
vergne en 1369. Il Tut plus tard la propriété de la famille 
de Sarret. 

de FARRY, en latin Fabria ou Vabria. Ce nom se 
confond avec celui de Fabrègues, du moins en Provence 
et en Languedoc où il existe des familles qui ont indis- 
tinctement porté l'un et l'autre. Il a été honoré en 
Auvergne parles personnages suivants : Guillaume Fabry, 

comte de Brioude en 1209; autre Guillaume Fabry, 
chevalier en 1284; Benoît Fabry, seigneur de Jussac, 
grand-maître de l'artillerie, de 1307 à 1315; Eustache 
Fabry, chevalier, seigneur de Jussac, bailli royal des 
montagnes d'Auvergne, de 1310 à 1318; Alazic de la 
Fabric, fille <T Eustache, mariée à Rigaud de Conquans, 
avant 1355; Guy Fabry, écuyer, garde-des-sceaux du 




duché d'Auvergne en 1426. Celui-ci pouvait être le môme 
que Guy de Fabrègues, trésorier du duc de Bcrry en 1309; 
mais dans ce cas, il devait être fort Agé en 1426. Eustache 
Fabry, II e du nom, vivait en 1448. 

Vers le môme temps, le nom de Fabry brillait sur 
plusieurs sièges épiscopaux : Jean Fabry occupait celui 
de Tulle en 1371 ; il fut revêtu de la pourpre romaine la 
môme année et mourut en 1372. Autre Jean Fabry était 
évôque de Chartres, de 1379 à 1390; Pierre Fabry, évôquc 
de Marseille en 1361; Adhémar de Fabry, évôquc de 
Genève en 1385, et enfin, Pierre Fabry, évôque de Lec- 
tourc en 1485. Une maison noble de Provence réclame 
modestement comme siens tous les prélats que nous ve- 
nons de nommer, prétention mal fondée sans doute, du 
moins en ce qui concerne le cardinal Fabry, que les his- 
toriens disent natif de Tulle et cousin germain du pape 
Grégoire XI (Pierre Rogier). 

Le sceau de Guillaume Fabry, chevalier, mentionne 
en tôte de la présente notice comme vivant en 1284, re- 
présentait trois (leurs de lis, ce qui semble indiquer qu'il 
avait été revôtu par le roi d'une charge officielle. 

ARMOIRIES. — Idcoiibqcs. 

de la F AGE, seigneurs de Itibbcs, de la Combe, 
de Fournols, d'Aulhac, de Chcylanc, paroisses de Saint- 
Giron, de Fournols, de Talizat et de la Veyssenet, élec- 
tion de Saint-Flour. Cette famille parait descendre de Guiol 
de la Fagc , commis aux finances de la haute Auvergne 



en 1366. — Jean de la Fage, seigneur de Ribbes, domi- 
cilié en l'élection de Brioudc, cl son cousin germain, 
Charles de la Fage, domicilié à Fournols, élection de 
Sainl-Flour, produisirent, en 1666, des titres ûliatifs 
remontant à Etienne de la Fage, leur trisaïeul, vivant 
en 1545. Tous leurs ancêtres avaient servi honorable- 
ment, soit dans les compagnies d'ordonnance, soit dans 
d'autres corps; leur père, Michel de la Fage, avait été 
gentilhomme de la chambre du roi ; ils comptaient parmi 
leurs alliances les familles de Ponsonailles de Sévérac , 
d'Aurouze, de Langlade, de Castcllas, de Lauric et de 
la Salle, et cependant, nonobstant de si beaux avantages, 
ils furent condamnés contradictoirement, chacun à 2,000 
livres d'amende, qu'ils payèrent. On ne peut douter tou- 
tefois qu'ils furent promptement relevés de cette condam- 
nation, ou qu'ils obtinrent des lettres de noblesse, ou 
confirmation de noblesse, car, dès Tan 1669, Jean de la 
Fage, seigneur de Ribbes, était décoré des ordres de Saint- 
Lazare et de Notre-Dame de Montearmel , dans lesquels 
on ne pouvait être admis sans avoir prouvé sa noblesse. 
De nouvelles preuves furent fournies par celle famille, pour 
une admission aux pages en 1733, ainsi que pour l'école 
militaire en 1781. M. de la Fage de Fournols fut convo- 
qué à l'assemblée de la noblesse, à Saint-FIour, en 1789. 

ARMOIRIES. — D'argent, à deux lances éclatées 
de gueules posées en sautoir; au chevron de 
sable brochant et accompagné en chef de deux 
palmes de sinople. 

(Voyez pl. V, flg.l'V) 



de la FACETTE. — On ne connaît de ce nom que Jean 
de la Fagclle , possessionné près de Saugues , inscrit à 
l'Armoriai de 1450, et Léonet de la Fagclte, époux de 
Jeanne de Chassang, dame de Brousse en 1512. 

ARMOIRIES.— De gueules, à l'épée d'ar- 
gent garnie d'une poignée d'aznr , accom- 
pagnée à dextre d'une fleur de lis de même, 
et à scneslre , d'un faucon d'argent posé 
sur la garde de l'épée. 

(Voyez pl. 1", fig.2.) 



de FALCON de LONGEVIALLE. — Antoine Guérin Fal- 
con, receveur des tailles, rendit hommage au roi en 1717, 
à cause du domaine noble de Longevialle, paroisse de 
Chaliers, élection de Saint-Flour. Celle famille fut convo- 
quée aux assemblées de la noblesse de Saint-Flour et 
de Mcnde en 1789; deux de ses membres signèrent 
l'acte de coalition de 1791 , et elle est aujourd'hui re- 
présentée par M. Falcon de Longevialle, chevalier de 
Saint- Louis et de la Légion d'honneur, maire de la ville 
de Saint-Flour et membre du conseil d'arrondissement. 
Il est père de plusieurs fils, dont l'aîné a épousé ma- 
demoiselle de Caissac de la Itoquevieillc. 



ARMOIRIES. — Inconnues. 



~ 9 — 



de FALVARD, de FALEVART ou plutôt de FALLE- 
VARD. — Celte famille peut èlre originaire du Berry ou 
de la Marche. Elle ne nous est connue que depuis NoSI 
de Fallevard, fils d'Antoine, écuyer, seigneur dudit lieu 
et de Chalusset, qui a épousé, le 12 janvier 1519, Isa- 
beau de Mazeaux. — Antoine de Fallevard, écuyer, sei- 
gneur dudit lieu, de Chasteaux-Pailloux , Rosgros et La 
Vazcille, seigneur de Paret, nommé gentilhomme ordi- 
naire du roi le 31 janvier 1634, fut reçu chevalier de 
Tordre de Saint-Michel par M. le vicomte de Polignac, 
au Puy , le 17 avril suivant ; il avait épousé en premières 
noces, le 27 mai 1617, Magdeleinc de Mural, et en se- 
condes noces, Marguerite de Saint -Germain. — Réné de 
Fallevard, son fils, épousa, le 16 juin 1646, Michcllc- 
Gabriclle de Chabannes, fille de Christophe de Chabannes, 
marquis deCurton, comte de Rochefort, et de Clauda de 
Julien, sa seconde femme. — François de Fallevard, écuyer, 
seigneur de Montluc, fils de Réné, marié, le 23 décembre 
1675, avec Jeanne de Bonparnn , fit foi-hommage au roi en 
1687, à cause de la seigneurie de Bonparan, paroisse de 
Pcrpezat, élection de Clermont. Un de ses descendants 
assista à l'assemblée de la noblesse de Riom en 1789 et 
signa l'acte de coalition de 1791. Celte famille, très- 
nombreuse à la fin du dernier siècle, est représentée 
aujourd'hui: 1° par M. Antoine de Falvard, célibataire; 
2° par M. Michel de Falvard de Montluc, ancien garde 
de la porte du roi et ancien vérificateur de l'cnregislrc- 



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— 10 — 



ment et des domaines, époux de Marguerite-Louise- 
Sophic de Renoist de Barante; 3 1 * par M. Antoine-Achilc- 
Arthur de Falvard de Ressat, fils de Rlaizc, neveu de ces 
derniers, marié en 1817 avec Antoinette des Colombiers; 
4° et par M. Louis de Fa 1 fard de Montltic, fils de feu 
M. François Marin de Falvard de Montluc, frère d'An- 
toine et de Michel , médecin-inspecteur des eaux ther- 
males de Néris, chevalier de la Légion d'honneur, membre 
de l'Académie royale de médecine de Paris et de l'Aca- 
démie de Clermont. 

Trois frères de MM. Antoine , Michel et François 
Marin de Falvard de Montluc, MM. Jacques, François et 
Jean - Baptiste de Falvard, émigrés, ont été fusillés à 
Auray, département du Morbihan, par suite du débar- 
quement opéré à Quiberon; leurs noms sont inscrits sur 
la colonne érigée sur les lieux, à Auray, en 1816. 

ARMOIRIES. — D'argent , an chêne de si- 
noplcglantc d'or cl surmonU- d'an corheau 
de sable; à trois molettes de gueules, 
I et î. 

(Voyez pl. 1", flg. 3.) 



de la FARGE , seigneurs de la Tour-tioyon et de Mon- 
cclard, élection d'Issoirc, noblesse ancienne, connue 
depuis Jean de la Farge, marié, en 1387, avec Giiérine 
Motier de la Fayette , fille de Gilles II, seigneur de Cham- 
petières , et de Gaillarde de Laire. De cette époque à 
celle de 169i, la famille de la Farge a été admise huit 



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- il — 

fois au chapitre de Brioude , el Jean de la Farge , écuyer , 
allie, le 11 juillet 1529, à Bonnette de Saint-Paul , fut le 
trisaïeul de Marc de la Farge, seigneur de Moncelard, 
maintenu dans sa noblesse en 1666. Celui-ci rendit hom- 
mage au roi en 1669. Cette famille a des alliances avec 
les maisons de Montcelard, de la Rcynerie, de Damas et 
d'Apchon. 

ARMOIRIES. — De sable, à la bande d'argent 
accompagnée en chef d'une étoile de même. 

(Voyez pl. 1", flg. 4. ) 

Nota, Ces armes différent de celles peintes dans l'Ar- 
moriai de 1450, qui étaient : D'argent, à la bande de sable 
chargée de trois étoiles d'argent. 



de la FARGE, — Etienne de la Farge, possessionné dans 
la mouvance de Roche-Savine fut inscrit à l'Armoriai 
de 1450. Il portait : 

ARMOIRIES. — D'argent, à (rois marteaux d'aur, 
2 el i ; à la bordure de gueules. 

(Voyexpl.i*, Og. »•) 

C'est à tort que M. Lainé indique une bordure de sable; 
on peut s'en convaincre en consultant l'Armoriai de 1450, 
p. 91. 



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12 



de la FARGE, seigneurs du Roux, de la Pierre, de 
Recusset et de l'Espinasse. — Pierre de la Fargc, fils de 
Gcrvais , sieur de la Pierre , et de Catherine Veissière , 
fut anobli pour services militaires, par lettres patentes 
données à Marly en avril 1711, enregistrées à la cour 
des aides de Clermont-Ferrand le 30 juin , et au greffe 
de l'élection de Mauriac le 21 août de la môme année , 
au parlement de Paris le 20 février 1717, et à la cham- 
bre des comptes le 6 avril 1734. Il obtint du conseil 
d'état, le 26 novembre 1716 , un arrêt qui l'excepte de la 
révocation générale du mois d'août 1715, et le maintient, 
en tant que de besoin, dans l'anoblissement de 1711. 
De semblables lettres d'exception lui furent accordées le 
17 octobre 1733. 

Voici les états de service de Pierre de la Farge. Il ser- 
vit d'abord dans la première compagnie des gardes-du- 
corps, commandée par le comte d'Ayen, jusqu'au mois 
de novembre 1676; fait capitaine au régiment de Saint- 
Aignan, le 25 juillet 1677; aide-major au régiment 
Royal, en 1704, chevalier de Saint- Louis, le 16 avril 
de la mCme année , puis major de carabiniers. 

Dans cet intervalle , Pierre de la Farge avait assisté 
aux sièges de Nimègue , d'GEsbourg , de Maastricht , de 
Gand, de Saint-Omer , de Saint-Guislain et de Trêves; 
à la conquête de la Franche -Comté, à la bataille de 
Scnef , où il eut le bras gauche cassé ; aux batailles de 
Turcoing, de Mont-Cassel, de Saint-Denis, de Ncrwinde, 
de Malplaquet, et à plusieurs autres actions où il s'était 
toujours signalé. 



Pierre de la Farge avait épousé, le 27 mars 1692, 
Antoinette Rolland, fille de Gainot Rolland , de la ville 
de Salers , et de Jeanne Chevalier ; il en eut : 1° Pierre- 
Gervais de la Farge , qui suit ; 2° Jeanne de la Farge , 
épouse de Jean Chappe , avocat au parlement , qui la 
rendit mère de l'abbé Chappe d'Auteroche, célèbre as- 
tronome , né à Mauriac en 1722 , membre de l'Académie 
des sciences en 1760, mort en Californie, le 1" août 1769. 

Pierre-Gervais de la Farge , né le 13 mai 1709, épousa 
à Aurillac, le 4 septembre 1730, Catherine de Mon- 
treisse de Palat, fille de Jean- Baptiste de Montreisse, 
sieur de Palat , et de Marie Molé. Il testa en sa demeure 
de la Pierre, paroisse de Saint-Paul-de-Salers , le 9 mai 
1755 , laissant : 

Jean-Elie de la Farge , baptisé le 12 novembre 1733 , 
qui épousa, le 14 octobre 1762, Marguerite Chevalier de 
Longevialle, fille d'Antoine Chevalier de Longevialle, 
et de dame Marguerite Bardet de Bure. Ces époux avaient 
dix enfants en 1782 , entre autres six fils dont les noms 
suivent : 

1° Jacques-Sébastien, né le 22 décembre 1767; 
2 e Joachim, né le 8 septembre 1769; 
3° Jean-Jacques, né le 7 ou le 9 août 1773; 
4° Jacques-Timothée, né le 24 février 1775 ; 
5° Nicolas-Pierre, né le 18 janvier 1777; 
6° Marc-Antoine, né le 20 novembre 1783. 

Pierre de la Farge, anobli en 1711, et dont nous 
venons de rapporter la descendance, avait trois frères 



14 - 

qui, comme lui, servirent avec honneur; tels furent : 
1° Joseph de la Farge, major au régiment de Girard» , 

suivant certificat du 8 août 1673; 
2° Jean de la Farge , maréchal des logis au môme 

régiment ledit jour 8 août 1693 ; 
3° Gervais de la Farge, capitaine de carabiniers, 

chevalier de Saint-Louis avant le mois de septembre 

1730. 

ARMOIRIES. — D'or, an lion de sinople; au chef 
de gneules chargé de trois grillels d'or. 

(Voyeï pl. l'«,fig. 6 ) 



FARRADESCHE de GROM ONT. — Cette famille est 
originaire de Brioude. Guérin Farradesche fut l'un des 
délégués de cette ville pour le choix des députés à en- 
voyer aux états-généraux de 1588. M. Farradesche de 
Gromont a été anobli par lettres de S. M. Louis XVIII , 
en date du 4 février 1815. Ce nom se retrouve dans 
1 arrondissement de Rtom (Puy-de-Dôme) et à Allanche, 
dans le Cantal. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de FAUCON , de Villaret et do Bouchet. — Lors des 
recherches de 1666 , Claude de Faucon , père de plusieurs 



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- 13 - 

enfants, domicilié au Boochet, paroisse de Ragheade, 
élection de Saint-Flour, justiOa de sa noblesse depuis 
Jonrdain de Faucon , seigneur de Villaret , son cinquième 
aïeul, qui obtint du roi Charles VII, le 24 juillet 1450, 
des lettres de réhabilitation , en récompense des services 
signalés que lui et Antoine de Faucon, son fils, avaient 
rendus à l'état. II fut constaté aussi que Pierre de Faucon, 
frère dudit Claude, était mort au service, en Piémont, 
avant 1G40. Cette famille avait alors des alliances avec 
les maisons de Guérin de Lugeac , de Maubert , de Léo- 
toing, de G ineste de la Chaumette, de Lespi nasse et de 
Chaumes. Postérieurement on trouve Etienne de Faucon 
du Boucheix , né à Aix , sous-lieutenant au régiment de 
Coètequen en 1705, lieutenant en 1708, capitaine en 1709, 
chevalier de Saint-Louis en 1715, capitaine de grenadiers 
en 1734, lieutenant-colonel en 1740, brigadier d'armée 
en 1747. — Louis- Dominique de Faucon du Bouchet 
a été reçu chevalier de Malte le 4 novembre 1792. 

ARMOIRIES. — D'aïur, an faucon d'argent, 
colleté, grillelé et chaperonné de gneates, 
perché sur an tronc d'arbre d'or, et accom- 
pagné en chef de trois tierces feuilles de même. 
(Voyeipl.l",flg. 7.) 



de FAUG1ÉRES ou FOUGIÈRES, seigneurs de Faugiè- 
res, du Croizet , de Chamberal et de la Chaumette. — Cette 
famille est sans doute la même qui, sous le nom de Fou- 
gières, a fourni trois chanoines-comtes de Brioude, sa- 



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- 14- 

voir : Jean de Fougières en 1366, autre Jean en 1603, 
et Antoine en 1639. — Catherine de Faugières, fille de 
Philibert, épousa, le 17 septembre 1482, Jean de Motier 
de la Fayette - Charapetières. — Robert de Faugières, 
écuyer, seigneur de la Ghaumette, marié avant 1540 avec 
Agnès de Fages, fut le trisaïeul de François de Faugières, 
seigneur de Chamberat ou Chamberac, élection de 
Brioude , maintenu dans sa noblesse lors des recherches 
de 1666. Le sort de cette famille, postérieurement à la date 
précitée, nous est inconnu. 

ARMOIRIES. — D'arar, à la bande d'ar- 
gent ; à la bordure de gueules. 
(Voyez pl. l'\flg. 8.) 

D'autres fois : D'azur, à la bande d'argent chargée de 
trois tulipes de gueules; au calice d'azur. 



de FAURE, seigneurs de Chazoors, de la Combe et du 
Breuil , près de Gannat. — Famille de la basse Auvergne , 
de laquelle était Charles de Faure, supérieur général des 
chanoines réguliers de la congrégation de France, célèbre 
par ses talents et ses vertus , mort à Paris le 4 novembre 
1644, âgé de 50 ans. Gilberle de Faure de la Combe, née 
en 1673, fut reçue à la maison royale de Saint-Cyr au 
mois de février 1686, sur preuves de noblesse remontées 
à l'an 1500. François de Faure , écuyer, seigneur de Cha- 
zours, de la Combe et du Breuil, rendit hommage au roi 
en 1688, et Louis de Faure, comte de Chazours , capitaine 



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d'infanterie et chevalier de Sainl-Louis, fut convoque à 
l'assemblée des nobles de la chàtellcnie de Gannat en 1789. 
Celui-ci n'a laissé de dame Marie du Plessis-de-Tréoudal, 
son épouse, qu'une Glle unique , Marie de Faurc de la 
Combe de Chazours, mariée, le ?6 octobre 1813, avec Jean- 
François de Sartiges de la Pradc, actuellement sous-ins- 
pecteur des Forêts. 

ARMOIRIES. — D'argent , au cœur de gueules 
perce* de trois flèches de sable. 
(Voyez pl. l r -,llp. 9.) 

de FAURE dp. MASSEBRAC. — Famille du diocèse du 
Puy, maintenue dans sa noblesse le 15 janvier 1070. — lia 
existé plusieurs autres maisons de meme nom en Langue- 
doc, enDauphiné, enVivarais, cnAngoumois, en Poitou, 
en Berry . — Louis- Victor du Faure , chevalier seigneur de 
Montjoui , sénéchal du Rouergue , Gl foi-hommage au roi 
en 17*23, à cause de la seigneurie de Vandègre, paroisse 
de Luzillat, près de Riom. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de la FAURIE ou de la FABRIE (Pierre) rendit hom- 
mage au seigneur de Thiers en 130i, à cause d'un tène- 
ment , domaine et mouvance sis dans la paroisse de 
Peschadoire. 



ARMOIRIES — Inconnues. 



- 16 - 



FA VA RI) de LANGLADE. — Ce nom a été illustré par 
Guillaume-Jean Favard de Langladc, néàSaiot-Florct le 
22 avril 1762. Il était avocat au parlement de Paris lors- 
que la révolution éclata. Depuis 1795 qu'il fut élu membre 
du conseil des cinq-cents, jusqu'à 1831 , époque de sa mort, 
il fit partie de toutes les assemblées législatives, et fut 
même élevé à la présidence du tribunat après la révolu- 
tion du 18 brumaire. Nommé conseiller à la cour de cas- 
sation en 1809, maître des requêtes au conseil d'état 
en 1813, président de chambre à la cour de cassation 
en 1819, M. Favard de Langlade se 01 partout remarquer 
par ses vastes connaissances, son intégrité, sa modéra- 
tion et la douceur de ses mœurs. On lui doit plusieurs ou- 
vrages de droit fort estimés. L'empereur l'avait créé baron 
avant 1812. 

ARMOIRIES. — Éearlelées : au l er ,d'aiur, 
à trois étoiles d'or ; au î e , de gueules, aux 
balances d'argent nouées de sable ; au 3°, 
de gueules, au ramier contourné d'argeni, 
posé sur une terrasse de même ; an 4 e , d'a- 
zur, au triangle d'or. 

(Voyez pl. 2, fig. 1".) 



FAVARS. — Ancien ûcf situé dans la commune de 
Rarriac, près de Pleaux. Il a successivement appartenu 
aux maisons d'Albars, de Rarriac, de Scorailles-Mazerolcs, 
et de Méalel de Fargucs. — D. Coll cite Guillaume et 



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I 




Jean Favars , chevaliers , co-seigneurs de Scorailles et de 
Cbausscnac en 1393, ce qui pourrait faire supposer que 
ces deux seigneurs tiraient leur origine du tief dont il 
s'agit, qui est très-voisin de Scorailles. Il n'en était rien 
pourtant : Guillaume et Jean de Favars appartenaient à 
une famille très-considérable du Limousin, dont le ber- 
ceau était la terre de Favars, près de Tulle. Ils tenaient 
leur droit de co- seigneurie, sur la terre de Scorailles, de 
Jeanne de Molccu, ou plutôt de Molceau, épouse de 
Jean de Favars, laquelle était «lie de Jean de Molceau 
et de Béatrix de Scorailles, celle-ci fille et seule héritière 
d'Etienne VI, co- seigneur de Scorailles. — Celle maison 
de Favars, dont l'ancienneté remontait à l'an 1110, s'est 
éteinte peu avant 1GGG. Ses principales alliances furent 
avec les maisons de RSanchefort , de Durfort , de Gasc , de 
Lcstrange, deSalagnac-Fénélon, de Saint-Exupéry-Mira- 
mont , de Saint-Félix , de Vassal et de Vixouse. 

ARMOIRIES. — D'or, à une plante de Ihe ù 
deux liges de sinople. 

(Voyez pl. 2, fig. 2.) 



FAVARS de la BASTIDE (Antoine ), domicilié à la Vol- 
pilière, paroisse de Mazeirat, près de Langeac, fut cité 
lors des recherches de 16G6 ; mais la décision prise à son 
égard n'est pas parvenue jusqu'à nous. 



ARMOIRIES. — Inconnues. 
tome m. 2 



18 



de FA Y, seigneurs de Chapleuil, de Lardeyrol , de la 
Voûte, de Verlaizon , de Solignac, de Vczenobre, deGer- 
lande.de Peyraud,de la Chèze, de Saint-Quentin, de 
Coisse, barons, puis marquis de la Tour-Maubourg, de 
Sainte-Sigolène, de la Garde, de Chabrespinc, de Saint- 
Maurice de Lignon, etc., etc., en Velay, Vivarais, Lan- 
guedoc, Auvergne et Poitou. 

a Au nombre des chevaliers qui suivirent Raymond, 
» comte de Toulouse, à la Terre-Sainte, 1). Vaisselle cite 
o Pierre et Pons de Fay; mais, d'après les preuves de 
o cour de la maison de Fay de la Tour-Maubourg , dépo- 
o secs à la bibliothèque royale, son nom primitif était 
» celui de Capdeuil, Capleuil ou Chapleuil. On voit ce 
» nom encore porté le siècle suivant par le célèbre trou- 
» badour Pons de Capdeuil , dont les chants, presque aussi 
a puissants que la voix de la religion, poussèrent les sei- 
» gneurs méridionaux à la troisième croisade. Nous n'a- 
» vous donc pas craint de contrarier l'autorité du savant 
» historien du Languedoc , en rendant aux deux cheva- 
o liers du Velay le nom origiuairc de leur famille ; ils por- 
d taient de gueules , à la bande d'or chargée d'une fouine 
d d'azur, passante. » 

La notice qui précède est extraite de Y Armoriai de la 
Salle des Croisades, p. 12. Nous ne contredirons pas son 
auteur en ce qui concerne l'origine de la maison de Fay, 
qui possédait très-anciennement la terre de Chapteuil en 
Velay ; il n'est donc pas étonnant que plusieurs de ses 



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membres en aient quelquefois porté le nom, suivant 
l'usage assez ordinaire de ce temps-là ; nous ferons seule- 
ment observer que la fouine que l'on voit dans ses armoi- 
ries, indique plus directement le nom de Fay, comme 
étant le nom originaire; car personne n'ignore qu'en 
langage vulgaire du Vclay et de l'Auvergne , la fouine 
s'appelle fay t. Au reste , nous n'insisterons pas sur cette 
particularité. 11 est évident pour nous , et cela nous suffit, 
que Pons de Chaptcuil, seigneur de Chapteuil et de Ver- 
taizon en 1199 et 1204, n'était pas différent de Pons de 
Fay, seigneur de Chapteuil , de Lardeyrol, de la Voule, de 
Vertaizon , qui rendit hommage à Pévêque du Puy en 1220. 

La postérité de ce seigneur, divisée en plusieurs bran- 
ches, n'a pas cessé de tenir un rang élevé en Velay et dans 
les provinces voisines. Il en est sorti plusieurs dignitaires 
de l'ordre de Malte, entre autres, deux grands-prieurs d'Au- 
vergne en 1294 et 1380; un grand bailli de la Morée 
en 1459, tué dans un combat contre les Turcs en 1402 ; 
des chambellans de nos rois depuis 1444 , des capitaines 
de cinquante et de cent hommes d'armes aux seizième 
et dix-septième siècles, des chevaliers de l'ordre du roi , 
un gouverneur de Montpellier en 1540, un sénéchal du Puy 
en 1558 , un évèquc de Poitiers en 1568 , un évèque d'Uzès 
en 1614, deux sénéchaux de Nîmes et de Beaucaire, de 
1589 à 1610; un gouverneur de la haute Bresse en 1579, 
plusieurs maréchaux-de-camp, un maréchal de France 
promu à ce grade le 24 février 1757 , et de nos jours , 
deux lieutenants-généraux de premier mérite. 

La branche des seigneurs de Coisse, près d'Ariane, 



— 20 - 

formée par Jacques de Fay, troisième Gis de Jean III, sei- 
gneur de Saint-Quentin , et de Marguerite de Pcloux , 
marié, le 13 juillet 1603 , avec Anne de Coisse , a recueilli 
la succession des branches de Gerlandcset de la Tour-Mau- 
bourg, par suite du mariage de Claude-FIorimond de 
Fay de Coisse avec Maric-Agnès-Césarcttc de Fay-Gcr- 
landes, sa cousine, héritière de Gerlandcs et de la Tour- 
Maubourg, morte sans enfants en 1753, et c'est du second 
mariage de ce Claude-Florimond, contracté le 3 mars 1756, 
avec Marie-Françoise de Belmont, que sont issus les comtes 
et marquis de Fay de la Tour-Maubourg, qui, depuis un 
siècle, figurent avec tant d'éclat dans l'armée, la diplo- 
matie et à la chambre des pairs. 

ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or, 
chargée d'une fouine d'azur. 
(Voyez pl. 2, fig.3.) 

ok FAYD1DES ou FEYDIDES, seigneurs de Faydides, 
de Chalandras, de Chauzclles et de Saint-Yvoine, élec- 
tion d'Issoirc. — La généalogie produite par cette famille 
en 1666 est erronée, ainsi qu'il est facile de s'en con- 
vaincre en rapprochant les dates employées pour justifier 
les 4 e et 5 e degrés, d'après lesquelles le mariage de Ber- 
trand de Faydides serait postérieur à celui de Jean , son 
fils. C'est qu'on n'a pas fait attention alors qu'il avait 
existé deux Bertrand de Faydides, l'un vivant en 1480, 
l'autre en 1580, ainsi que nous l'apprend Audigier, et les 
dates furent confondues. Au reste, Audigier lui-môme est 
tombé dans la confusion , nous le croyons du moins , en 



donnant à chacun de ces deux Bertrand une femme appelée 
Péronnelle d'Aurclle de Colomb ines. Assurément , la chose 
n'est pas impossible; mais elle est invraisemblable. Voici 
la généalogie que cet auteur nous fournit : o Le premier 
» que nous connaissions, dit-il , est Robert de Faydides, 
» seigneur de Faydides et de Chalendras en 1420; il fut 

* père d'Antoine et aïeul de Bertrand de Faydides , marie', 
» en 1480, avec Péronnelle de Colombines , GUe de Beraud, 
» de laquelle issut Jean de Faydides, marié trois fois : 1° à 
o Louise de Blanchcfort, fille d'Antoine et de Jacqueline 

* de Mon trognon; 2° en 15*29, avec demoiselle Charlotte 
» de GouzelouGouzelles, qu'il épousa par l'entremise de 
» Jean Stuart, duc d'Albanie, et d'Anne de la Tour, sa 
» femme; 3° en 1533, avec Catherine de Montccaux, fille 
» du seigneur d'Auterochc. Il eut de celte dernière deux 
» fils qui formèrent branche. Antoine, l'un d'eux, fut 
» père de Bertrand II gui laissa , de Péronnelle d'Aurelle 
» de Colombines, Catherine de Faydides, dame de Cha- 
» lendras, mariée à Jean de Saillans, sur lequel la terre 
» de Chalendras fut saisie et adjugée à Antoine Tcxicr, 
» aumônier de Marie de Bourbon, duchesse de Montpcn- 
» sier (1608-1627). 

» Hugues de Faydides, fils puîné de Jean et de Catherine 
» de Montccaux, servit le parti de la ligue et s'empara, 
» en 159i, du château de Buron, qu'il ne rendit que 
» moyennant l'abandon, à son profit , de la terre de Saint- 
» Yvoine. Celui-ci eut d'Anne d'Artaud François de 
» Faydides, allié en premières noces, le 25 janvier 1614, 
*> avec Catherine de Bravard-d'Eyssat ; S. 0 le 4 mars 1628, 



- 22 - 

» avccJacqnettc Ardier, veuve d'Etienne de Chaudesolles. 
d Du premier lit vint Claudine de Faydides qui épousa , 
» le 14 décembre 1638, Jean-François du Prat, seigneur 
» des Cornets. Du second lit issut Jean de Faydides, né 
» le 6 juin 1632, lequel était encore célibataire lorsqu'il 
» fut maintenu dans sa noblesse en 1666. On ignore s'il 
» laissa postérité. » 

ARMOIRIES. — D'or, à trois taupes de sable. 
(Voyez pl. 2, Og. 4.) 

de FAYDIT ou FEVDIT dk REC.O.— François Feydits, 
contrôleur provincial des domaines en Auvergne, et pré- 
sident de l'élection deThiers, fut anobli le 16 mai 1647(1). 
François Faydit, capitaine de chevau-légers au régiment 
deCanillac, fut aussi anobli, pour services militaires, par 
lettres du mois de mars 1647. Bernard, son Ois, domicilié 
à Thicrs en 1666, portait: d'az ur,à trois annclets d'argent. 
(V.pl. 2, Og. 5.) — Une autre famille Faydit, connue dans 
les lettres et la magistrature, subsistait dans le même 
temps à Riom. A celle-ci appartenait le fameux abbé 
Faydit qui s'acquit une certaine célébrité par ses écrits; 
Jean Faydit, conseiller au présidial de Riom, et Amable 
Faydit, son fils, avocat au parlement, qui firent foi- 
hommage au roi en 1669, 1683, 1686, à cause des fiefs de 
Granville et autres possessions sises dans les paroisses de 



(1 ) Dictionnaire des anoblissements, i" part., p. 69; 2 e part. , p. 176. 



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Loubcyrat et de Châtelguyon. — On trouve encore un 
François Feydetz, contrôleur provincial des domaines en 
Auvergne, anobli le 16 mai 1047. Il portait : d'or, au 
pavillon de sinople ayant une porte de sable chargée d'une 
étoile d'or; le pavillon accosté de deux branches de laurier 
de sinople. 

Nous connaissons aussi une maison dj Faydit de Tersac, 
de très-ancienne chevalerie, originaire du Limousin et 
répandue en Qucrcy et en Languedoc. Elle a fa Uses preuves 
pour les honneurs de la cour où elle a été admise en 1788. 
Elle portait : Burelé d'argent et de sinople de dix pièces; 
chaque burèle d'aryent chargée d'une étoile de gueules. 

deFAYDIT, FEYDITou FEYDIN, seigneurs de Faydit, 
de Massegru et Romaniargues.— Famille d'ancienne che- 
valerie, originaire du château de Faydit ou Fedit, situe 
dans la commune de Chanet , près d'AUanchc. Elle est 
connue depuis Guillaume de Faydit qui transigea avec 
Guillaume de Chavagnac et Beraud Ytier de Rochefort , 
sous la médiation de Guillaume d'Aurelle et de Jean de 
Monlgonlier, au mois-de mai 1259. 11 eut pour successeurs: 
Armand de Faydit vivant en 1289; Aymar, en 1300; Guil- 
laume II ,en 1303; Bernard, en 1338, et Jean dcFeydit, 
bailli de la ville de Bleslc, en 1363. Autre Jean de Faydit 
fut inscrit à l'Armoriai de 1450. Celui-ci portait : d*azur, 
au chevron d'argent , accompagné de trois étoiles de même. 
(V. pl. 2, 0g. 6.) — On trouve ensuite François de Feydin, 
châtelain d'AUanchc, l'un des exécuteurs testamentaires 



- n - 

de Jacques- André de la Ronadc, châtelain d'Apchon 
en 1586; Jean de Feydin, seigneur de Masscgru, dont la 
fille, Louise de Feydin, épousa, le 12 août 1602, Jacques- 
André de la Ronade , fils d'autre Jacques prénommé ; 
Jeanne de Feydin. alliée, le 2i mars 10i7, à Gabriel 
de Dienne, seigneur de Cheyladct, et mère de plusieurs 
fils qui parvinrent aux premiers grades militaires; Hugues 
de Feydin, seigneur de Romani argues, sur les preuves 
duquel il fut sursis en 1666, et enfin, trois chanoines- 
comtes de Brioude, savoir: Pierre de Feydin de Roma- 
niargues, de 16i5 à 1677; Claude, en 1G78, et Jean, en 
1698. — Le nom de Feydin est actuellement représenté 
en la personne du juge de paix du canton d'AHanche. 
Quant à la seigneurie de Faydit, elle avait passé, vers 
Tan 1500, à la maison de la Volpilière, et de celle-ci à 
la famille de Chaumont qui la possédait en 1787 (1). 

de FAYE-d'ESPEISSES. — Famille originaire de Lyon 
et ancienne dans l'échevinagc de celte ville. Le président 
Blanchard en donne la filiation depuis Pierre de Faye , 
seigneur d'Espcisses en 1 W0, père de Jean Faye, échevin 
de Lyon en 1507, 1512, 1518 et 152*. Jacques Faye, 
arrière-petit-fils de ce dernier, fut un des plus illustres 
magistrats du seizième siècle ; il naquit à Paris le 6 jan- 

Chabrol, t. iv, p. 243.— D. Coll.— Dictionnaire du Cantal , p. K2. 
— Inventaire de Chavagnac — Inventaire de la Ronade. — Inven- 
taire de Dienne.— Catalogue de Brioude. 



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vier 15*3, l'ut successivement conseiller au parlement 
en 1567, maître des requêtes du duc d'Alençon en 1570, 
avocat général en 1580, et président à mortier en 1588. 
Il mourut le 20 septembre 1590, laissant de Fran- 
çoise Chai vel de Rochemontcix , dame de Freluc, de 
Trizac et de Cheyrousc , en haute Auvergne , trois Allés, 
et Charles de Faye , seigneur d'Espeisscs , conseiller au 
parlement, maître des requêtes , conseiller d'état et 
ambassadeur en Hollande. Celui-ci eut de Marie do 
Fourcy, sœur de la maréchale d'Efliat , Henri de Faye , 
chevalier, seigneur d'Espeisscs, premier conseiller du 
duc d'Orléans, lequel fit foi-hommage au roi en 1670 
et 1685, à cause des seigneuries de F relue, Trizac et 
Cheyrousc, paroisses de Drugcac et de Trizac, élection 
de Saint- Flour (1). 

ARMOIRIES.— D'ar»ci)t, à la bande d'azur, 
chargée de trois lèles de licorne d'or. 
(Voyez pl. 2, fig. 7.) 



dk la FAYE. — Il a existé très-anciennement une 
famille de ce nom dont le berceau fut. selon toute appa- 
rence, la terre de la Faye, prèsd'Augerolles. Elle a compté 
cinq admissions au chapitre de Brioudc dans l'intervalle 



(1) Ijo, Chenaye des Dois, édilion in-8", l. n, p. 91. — JVoms 
féodaux, p. 105. —Dictionnaire véridique. des origines, p. 4*8. 



— 26 — 

de 1-288 à 1605, et un chanoine-comte de Lyon en 1389. 
Guyonncl de la Faye était possessionné à Saint-Bonnet-le- 
Châleau en 1-294. C.uillaume de la Faye vivant en 1298, 
portail : d'or, à la fasce de gueules. { Voyez pl. 2 » fig. 8. ) 
Jean de la Faye, damoiseau , est rappelé comme défunt 
dans un hommage que Béatrix d'Aleyrat, sa veuve, ren- 
dit , en 1333, pour quelques possessions situées en Forez. 
— Louis de Montboissier, chevalier, fit en 1381 concession 
de la seigneurie de la Faye, mouvante de la châtellenie 
d'Aubusson avec ses dépendances, nom et armes du lieu, 
à Guillaume de la Faye, dit l'IIermile, en considération 
des services que celui-ci lui avait rendus, et le duc de 
Berry et d'Auvergne approuva cet acte au mois de février 
1382. L'Hermitc de la Faye et Bertrand de la Faye sont 
compris parmi les nobles tenant fief dans la mouvance 
d'Oliergues en 1396. L'Hermitc de la Faye était cham- 
bellan du roi et sénéchal de Beaucaire en 1413 ; l'Her- 
mite de la Faye, chevalier, et Louis, son fils, firent foi- 
hommage en lilO et HH, à cause de la seigneurie 
d'Argentan et autres, acquises de Guillaume de Tournon. 
du diocèse de Valence. Anne de la Faye, mariée en 1529 
à Annet de Bournat, semble lui avoir apporté la terre de 
la Faye , que les descendants de ce dernier possédaient 
encore en 1666, 1669, 1716, 1731. Cependant l'Hermitc 
de la Faye fut encore convoqué au ban de 1543, et Jean de 
la Faye était chanoine-comte de Brioude en 1605. — Cha- 
brol assure que cette famille était une branche de la 
maison de Boulier , et qu'elle n'a rien de commun avec 
celle de Faye-d'Espcisses. Sur ce dernier point, nous 



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sommes de son avis ; nous croyons môme que la famille 
de Fayc d'Espeisscs n'a jamais possédé la terre de la 
Fayequi, comme nous venons de le dire, parait être 
restée aux descendants d'Annet de Bournat , époux d'Anne 
de la Fayc (1). 



de la FAYE , seigneurs de la Fayc, de Parrin, d'Avc- 
nières, de Forges, de l'Aval , des Palissards , de la Corne , 
de Chiroux et autres lieux en Bourbonnais. — La mai- 
son de la Faye est une maison chevaleresque du Bour- 
bonnais. Son nom est écrit, dans des titres latins du 
treizième siècle, de la Fayd. 

En 1300, nous trouvons Pierre de la Faye, damoiseau , 
seigneur de la Faye, possédant le fief et le château de la 
Fayc, terre et seigneurie en dépendant, situés dans la 
paroisse de Molle , chàlcllenie de Billi , en Bourbonnais. 
Ses descendants, titrés chevaliers ou c'euyers, suivirent la 
carrière des armes jusqu'au milieu du seizième siècle, 
époque où l'un d'eux se destina à la magistrature. 

Par édit du mois de septembre 1587, le roi Henri III 
créa à Cannât une élection et un bureau des receltes, cl, 
chose remarquable, depuis celte époque jusqu'à leur 
suppression, en 1700, l'office de premier président de 
celle élection a été exercé héréditairement et sans in- 



v l) .Vonw féodaux, p. 165, toi, fii*. 646. 



- 28 - 

tcrruption jusqu'à la septième génération par la famille 
de la Fayc. 

Lorsque Jacques de la Fayc , chevalier, seigneur des 
Palissards, de la Corne, paroisse de Handan, et de Chi- 
roux» paroisse de Saint-Etienne de Gannat, avocat en 
parlement, conseiller du roi, eut transmis, en 1778, son 
office de premier président de l'élection à son fils, Jacques- 
Joseph-Emmanuel , Louis XV le nomma maire perpétuel 
de la ville de Gannat. 

Du mariage de Jaeques-Josjph-Emmanucl de la Paye 
avec mademoiselle Bougarel de Marmagne sont issus 
trois enfants, dont M. Jacques de la Fayc, mort juge 
au tribunal civil de Cicrmonl, marié à dame Zoé Ma- 
deleine de l'Hospital, arrière-pclilc-niêcc de Michel de 
I'IIospital, chancelier de France, et M. Philibert-Marie 
de la Fayc, avocat, habitant actuellement à Paris. 

Celte famille, connue aussi par de nombreux actes de 
foi-hommage, a fourni plusieurs officiers de distinction, 
un mousquetaire du roi, sous Louis XIV, et un brigadier 
des gendarmes de la garde du roi , sous Louis XV, l'un et 
l'autre chevaliers de Saint-Louis. Ses alliances ont été 
avec les maisons de Noélas, Bégon de la Itouzièrc, Sou- 
mard de Pigny, de Montanier, de Bar, Ferrand de Fon- 
torle, Barlhomivat de fa Besse, du Floquet, Loiscl 
d'A range, etc. (1). 



(1) noms féodaux,?. <03, lui , *0.>.— Tablette» hùtoriqucs de 
f Auvergne ,1.11, p. 131 , 193. 



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- 29 - 

M. Jouffroy d 'Esc ha vannes , auteur d'un nouvel Armo- 
riai universel, donne, par erreur, à la famille de la Faye 
du Bourbonnais les mômes armoiries qu'à celle de Faye- 
d'Espeisses. 

ARMOIRIES. — D'ainr, au monton d'argent 
paissant sor une (errasse de sinople , et à 
deux éloiles d'argent en chef. 
(Voycx pl.2,flg. 9.) 



de la FAYE. — On trouve encore , sous ce nom , Jac- 
ques de la Faye, seigneur de la Valette et de Losse, domi- 
cilié paroisse d'Issertaux, et Jean de la Faye, seigneur 
de Chamboroux, près de Lastic, élection de Saint- 
Flour, maintenus dans leurs privilèges lors des recherches 
de 1665-1666, mais dont la filiation n'est pas connue. 

AUMOIRIES.— Inconnues. 



FA VET, anciennement FAET ou FAHET.— On connaît, 
en Auvergne, un grand nombre de lieux qui portent ce 
nom , parmi lesquels on distingue trois fiefs : 1° le Fayet, 
situé dans l'ancienne paroisse de Sainl-Julien-sur-Aidat, 
près de Cournol, et qui a long-temps appartenu à la maison 
de la Tour- d'Auvergne , et ensuite à celle de Broglie. Il 
relevait de l'évèché de Clermont; 2° le Fayet, paroisse de 
la Clapelle-Laurent , près de Massiac , propriété du comte 
de Brion en 1787; 3° le Fayet, paroisse de Mazoire, près 



— 50 — 

d'Ardes, dont la justice, réunie à celle de Besse-lc Château, 
près de Blesle, appartenait à la famille Blanc du Bost , 
suivant hommages de 1669, 1670, 1685 et 1721 (1). 

11 est vraisemblable que l'un de ces fiefs avait donné 
son nom à Hugues du Fayet, chevalier, que l'on voit 
figurer aux fiançailles de Dauphine de la Tour avec 
Aslorg d'Aurillac, le 17 novembre 1308, et dont la pos- 
térité est ignorée. (Noms féodaux, p. 116. — Chabrol, 
t. iv, p. 246, 247, 311, 771. — Baluse, t. u, p. 576.) 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



du FAYET, nu FAËT ou du FAIIET. — Guillaume 
de Faët , de la ville de Mauriac , consentit la vente d'un 
jardin à Jean Laurent , par acte passé sous le sceau du 
doyen du monastère , le 9* jour des calendes de juin 
1274. — Bernard de Faët reconnut , dans un acte de 
foi-hommage du samedi après le dimanche où l'on chante 
Reminiscere , 1286, que, depuis plus de quarante ans lui 
et les siens exerçaient, au nom du doyen de Mauriac, la 
charge de bailli dans la paroisse de Chalvignac(2), pour ré- 
tribution de laquelle charge ils avaient joui et jouissaient 
de certains droits, cens et rentes, dont ils étaient tenus 



(1) Noms féodaux, p. 116. 

(2) Il existe dans la commune de Chalvignac un domaine 
appelé Fayl, nom patois qui te traduit par celui de Fatkt. 



* 



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de rendre hommage au monastère aussi long-temps que 
lui et ceux de s* famille seraient revêtus desdites fonc- 
tions , ainsi que de remettre le tout au doyen à sa pre- 
mière réquisition. — Jean du Faët fut présent , avec 
Brun de Claviers et autres, à une transaction passée entre 
Rigaud deChalvignacctGuyde Miramont, en 1320.— Ber- 
nard de Fahet, clerc, assista à une autre transaction entre 
le même Rigaud de Chalvignac et Bernard de Novavilla , 
le samedi après la fête de saint Jean-Baptiste, 1326, ainsi 
qu'à d'autres actes portant les dates des 29 novembre 
1323, 15 mars 1327 et 17 décembre 1336 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

du FAYET de la TOUR, seigneurs de la Borie, de 
la Tour, de Girazac, de Fournols, deClavières, de la 
Bastide, de la Jordanie, de la Vaissière, de Fressanges, 
de Saignemontel et autres lieux, paroisses de Saint- 
Vincent , du Falgoux , d'Anglars, de Salers, de Trizac et 
de Moussages, prévôté de Mauriac— Cette famille, dont 
la filiation a été prouvée depuis Tan 1416 , est plus 
ancienne et paraît avoir pris son nom du lieu du Fayet, 
commune de Trizac, où Ton remarque encore nne 
vieille tour appelée la tour du Fayet.— Noble Géraud du 
Fayet, ou du Fahet, 1 er du nom, damoiseau , ainsi qua- 
lifié dans un acte de 1416, acquit d'Hélis Chapel, en 1421, 

(1) Inventaire de Mauriac. — Inventaire de Chalvignac, elc.,etc; 



- 32 - 

le fief de Fournols, paroisse d'Anglars, et il en rendit 
hommage à Guy de Montclar, co-seigneur de Montclar, 
en 1425. Il épousa Marguerite de Combes , avec laquelle 
il vivait en 1435, et mourut avant 1461, laissant 
deux, fils : 1° Géraud II, qui continua la postérité; 2° 
Guillaume du Fayet, trésorier du monastère de Mauriac 
en 1472. 

Géraud dn Fayet, deuxième du nom, damoiseau, de- 
meurant dans la paroisse de Saint Vincent-du-Yaumiers 
en 1464, fit son testament le 25 mars 1472, mentionnant 
Florence de Tournemire, sa femme, et six enfants qu'il 
avait eus d'elle, entre autres Naud in du Fayet qui suit, et 
Jacques du Fayet, tige de la branche de Fournols, 
alliée aux familles de Itibicr, de Chalus, d'Autressal, de 
Montclar, et éteinte avant 1666. 

Naudin du Fayet, écuyer, épousa, vers 1482, Catherine 
d'Apchon, et testa Tan 1513. II est nommé noble Naudin 
delFaët, dans l'acte de foi-hommage qu'il rendit en 1502, 
à raison de la montagne appelée l' Ilerbc-Souiranc , située 
dans la paroisse du Falgoux. Ses enfants furent : l°Guy du 
Fayet qui suivra ; 2° Hugues du Fayet qui vivait encore 
en 1537; 3° autre Guy, prêtre en 1531 et 1557; 4° Jacques 
du Fayet , nommé avec tous ses frères dans le testament 
de leur père en 1513. 

Guy du Fayet, écuyer, seigneur de la Borie, épousa 
Françoise de Valrus, d'une noble famille de Chey- 
lade, et testa le 7 décembre 1540, demandant à être 
inhumé dans l'église de Saint- Vincent, auprès de son 
père. 



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— 33 — 

0e sou mariage étaient nés un fils et trois filles. Le fils 
fat : 

François du Fayet , écuyer, seigneur de laBorie, marié, 
le 28 mars 1555, à Marguerite de la Reynerie, fille de 
Jean de la Reynerie , écuyer, de laquelle il eut : 1° Hugues 
du Fayet , qui servait dans la compagnie de Raymond de 
Rastignac en 1593 , et qui testa en 1647 ; 2° Jean du 
Fayet , dont l'article suivra ; 3° Marie du Fayet , mariée 
en 1581 à Géraud Chauvet , peut-être Chalvet. 

Jean du Fayet , écuyer , seigneur de la Rorie, servait 
dans la compagnie de M. de Biron en 1577, dans celle du 
comte d'Auvergne en 1583, puis, sous M. de Rastignac, 
en 1583. Il épousa, le 17 mai 1G0O, Anne de Feidides, 
fille d'Antoine, seigneur de Chalendras, et de Léonne du 
Fayet. Il fit son testament le 3 mars 1G36, laissant cinq 
enfants , entre autres François du Fayet , qui continua 
la descendance, et Isabeau du Fayet, alliée, en 1631, à 
François de Tournemirc, seigneur d'Estillol. 

François du Fayet, II e du nom, écuyer, seigneur de la 
Tour et de la Borie, servit au ban de 1G3G, et il s'allia , 
le 31 janvier 1644, à Louise de Tautal, fille de noble 
Jean de Tautal, écuyer, seigneur de Chanterelle, et de 
Catherine du Châtelet , et sœur d'Anne de Tautal , ma- 
riée, le 5 octobre de la même année , à Jean de Scorailles, 
seigneur de Scorailles , d'AUy , de Chaussenac et autres 
lieux. François du Fayet fut maintenu dans sa noblesse 
par M. de Fortia , commissaire du roi et intendant d'Au- 
vergne, le 5 janvier 1667, et il ne vivait plus en 1680. 
Des quatre enfants qu'il laissa nous citerons les deux fils : 

Tome m. 3 



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1° François du Fa jet, III e da nom, dont il 
sera parlé plus loin. 

2° Christophe du Fayct, seigneur de Clavières, 
marié, le 18 janvier 1693, à Marguerite d'An- 
jolie, fille de Gaspard d'Anjolie et de Marguerite 
de Vigier. Elle lui apporta les fiefs de la Vaissière 
et de Saignc-Monlel , paroisse de Trizac , et le 
rendit père de seize enfants , sept fils et neuf 
filles, entre autres: A.Jean-Baptiste duFayet de 
la Vaissière , né en 169G, admis auxchevau-légers 
de la garde en 1715 , marié, en 1738 , à Cathe- 
rine de Framery, d'une noble maison de Picar- 
die, laquelle lui donna deux filles , dont l'aînée, 
Marie-Claire du Fayet, épousa, le 2 novembre 
1756, Jean Dominique de Montclar, seigneur de 
la Tremolière et d'Anglars, puis baron de Mont- 
brun. Parmi les sœurs de Jean -Baptiste du 
Fayet , trois furent admises à la maison royale 
de Saint-Cyr en 1710, 1715 et 1719. L'une d'el- 
les, Marie-Anne-Henrieltc du Fayct, née le 20 
novembre 17(H, admise à Saint-Cyr en 1710, 
fut légataire de la célèbre M œe de Maintenon, 
et fut mariée, en 1729, à François-Gilbert de 
Salvcrt de Montrognon. 
François du Fayet , III** du nom , fils aîné d'autre Fran- 
çois et de Louise de Tautal, fut seigneur de la Tour et 
de la Boric, servit au ban de la noblesse d'Auvergne, 
dans la compagnie de M. de Soursac, en 1674, et il 
épousa , le 7 novembre 1685 , Françoise de Roquemau 



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rel , fille d'Alexandre de Roquemaurel , chevalier , sei- 
gneur d'Espinassol , d'Espinet et de Pontet , et de dame 
Catherine de Veyre. De cette union naquirent six enfants : 
1° Christophe du Fayct de la Tour et de la 
Borie, né le 23 et baptisé le 20 août 1687, reçu 
page du roi le 30 mars 1706, et entré aux 
chevau-légcrs en 1715. 

2° Roger du Fayet , admis aux chevau-légcrs, 
en môme temps que son frère , en 1715. 

3° et 4° Jacques et Martial du Fayct, étu- 
diants en 1715. 

5° Catherine du Fayet , âgée de 21 ans , non 
mariée en 1715. 

6° Marguerite du Fayet , âgée de 20 ans en 
1715, mariée, le 23 février 1716, à mcssire 
Joseph de Pestels , seigneur de Violore. 
La maison du Fayet de la Tour, qui a continué à servir 
avec distinction jusqu'en 1789, époque à laquelle elle 
comptait plusieurs chevaliers de Saint-Louis, est aujour- 
d'hui représentée par M. Jean-Baptisle-Jérômc du Fayet 
de la Tour, maire de la commune de Saint- Vincent , 
marié , en octobre 1815 , à demoiselle Elisabeth-Colette 
Dctsangles de la Bastide , de laquelle sont nés plusieurs 
enfants. 

ARMOIRIES. — D'azur, à In tour crénelée 
d'argent , maçonnée el ajourée de sable , 
adextrée d'un croissant d'argent et seneslrée 
d'une étoile d'or. 

(Voyez pl. 3, 11g. t«.) 



— 30 



du FAYET, seigneurs du Mazcl , de Chabanncs , de Vil- 
larct et de Tignad (Gévaudan). — Cette famille a produit 
un titre du 2 juillet 136i; mais la filiation n'est justifiée que 
depuis Jacques de Fayet, seigneur du Mazel, accordé, le 
13 mai 1597 , ù Jeanne de Sabran. — Il y a lieu de croire 
que celui-ci n'était pas étranger à Jean et à Claude de 
Fayet , seigneurs du lieu , près du Puy, convoqués au ban 
de 1543. Des deux branches que cette famille avait for- 
mées, une seule s'est perpétuée jusqu'à nos jours ; elle 
était représentée en 1816 par Augustin-Regis de Fayet, 
ancien garde-du-corps du roi, chevalier de Saint-Louis , 
et père de six enfants (1). 

ARMOIRIES. — D'azur, à la fasec d'or remplie 
de sable , chargée d'une coquille d'argent ac- 
costée d'une étoile du second émail et accom- 
pagnée en chef d'un lévrier d'argent, colleté 
de gueules , bordé el bouclé d'or ; et en pointe, 
de trois losanges de même. 

(voyez pl. 3,0g. 2.) 

delà FAYETTE, seigneurs, comtes, puis marquis de la 
Fayette , seigneurs de Pontgibaud , de Nébouzat, de Saint- 
Romain, de Montel de Gelât , de Kochcdagoux, de Pion- 



(1) Saint- Allait , l. vm, p. 196. — Dictionnaire véridique des 
origines, par M. Laine, t. n , p. 450. 



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sat, de Goutenoutouse , de Montboissier, de Bothéon , de 
Vauche, d'Hautefeuille, de Jaligny, de Lespinasse, de 
Beauregard , de Champétières , de Vissac, de Vediôres de 
Fiz, deFargettes de Villeneuve et de Chavagnac. — Mai- 
son d'ancienne chevalerie , illustrée, sous l'ancienne mo- 
narchie , par plusieurs personnages remarquables , et ren- 
due populaire , depuis trois quarts de siècle , par l'un des 
hommes qui ont joué le plus grand rôle dans nos révo- 
lutions. — Le nom patronymique de cette maison était 
Motœr, et son ancienneté remonte à Pons Motier, sei- 
gneur de la Fayette , terre considérable située dans la 
commune d'Aix, près de Saint-Germain-l'Herm, lequel 
vivait en 1240. II avait épousé Alix ou Hclis Brun , fille 
et héritière de Gilles Brun, seigneur de Champétières. 
Ces époux laissèrent plusieurs enfants , entre autres Gil- 
bert, qui continua la ligne aînée, et Pons, tige de la 
branche de Champétières. 

Gilbert I de Motier de la Fayette , transigea , le mer- 
credi avant les Rameaux, 1284 , avec Robert VI, comte 
d'Auvergne, qui lui céda divers lieux, sous la condition 
de la foi-hommage pour la terre de la Fayette et autres, 
sur lesquelles le comte se réservait le droit de haute 
justice. L'année suivante il traita, en son nom et en celui 
de ses frères et sœurs , avec Eléonore de Baffie , comtesse 
d'Auvergne , touchant la justice de Champétières. De son 
mariage avec Charlotte de Diennc naquirent : Gilbert II, 
qui forma le degré suivant, et Jean Motier de la Fayette, 
tué à la bataille de Poitiers en 1356. 

Gilbert II de Motier, seigneur de la Fayette, fut fait 



— 38 — 

chevalier en 1338, servit dans les guerres de Sa in ton po 
en 1338 et 1339, et renouvela l'hommage de la terre de la 
Fayette au comte d'Auvergne en 1344. Catherine de la 
Roche-Tournoëlle , sa femme, le rendit père de Guil- 
laume qui suit, et de Beraud de Motier mort sans pos- 
térité. 

Guillaume de Motier de la Fayette servit long-temps 
sous Jean de France, duc de Berry et d'Auvergne, à 
l'armée duquel il ûgurait en 1369. 11 eut de Marguerite 
Brun-Peschin : 

Gilbert III de Motier de la Fayette, l'un des héros à 
qui la France fut redevable de l'expulsion des Anglais de 
son territoire. Les biographes ayant donné les détails de 
sa vie, nous nous bornerons à rappeler ici ses principaux 
exploits. Il reprit Compiègne sur les Anglais en 1415 , dé- 
fendit Caen et Falaise la môme année , prit le château 
de Bcaulicu , plusieurs villes sur la Loire , le château de 
Saint-Sulpice en Languedoc et celui de Milhaud, en Rouer- 
gue, en 1419; il reçut le bâton de maréchal en 1421 , et 
remporta une éclatante victoire sur les Anglais en 1422. 
Fait prisonnier au combat de Verneuil en 1423, et rendu 
à la liberté quelque temps après, le maréchal de la 
Fayette continua ses services avec succès, conduisit trois 
cents hommes d'armes au secours d'Orléans où il se jeta 
avec Gaucourt , Graville et Xaintrailles, en 1429. Il assista 
au sacre de Charles VII le 17 juillet de la môme année , 
intervint comme plénipotentiaire au traité de paix d'Arras 
en 1435, accompagna le comte de Dunois aux conférences 
qui se tinrent en 1449 avec le duc de Sommerset , dont 



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le résultat fat la remise à la France du château de Rouen, 
de Honfleur, d'Arqués, de Caudebec, de Tança ni Ile, de 
Lillebonne et Mootivillers. Le maréchal de la Fayette 
mourut le 23 février 1462. Il avait eu deux femmes : 
l°Dauphine de Montrognon, morte sans enfants ; 2° Jeanne 
de Joyeuse , de laquelle il laissa cinq fils et quatre filles. 
Les fils furent : 
1° Charles de Molier de la Fayette, fait chevalier au 
siège de Rouen en 1449. Il commandait cin- 
quante lances en 1466; il assista aux états géné- 
raux en 1468 , fut conseiller et chambellan du 
roi avant 1480, testa le 6 décembre i486, et 
mourut sans enfants légitimes de Catherine 
Chaulet ou Chôlet, dame d'iiauterive ; mais il 
laissa un fils naturel , nommé Jean , qualifié sei- 
gneur de la Guesle , auquel il fit des legs. 
2° Antoine de Motier de la Fayette, seigneur de Bothéon 
en Forez, de Goutenoutouse , de Montboissier et 
de la Fayette après son frère , fut, comme ce der- 
nier, conseiller et chambellan du roi Louis XI, 
capitaine de Roquc-Servières en 1470 et de 
Nonette en 1486 ; il eut trois femmes : 1° Louise 
de Montboissier ; 2° Catherine de Murols ; 3° en- 
fin, Anne de Damas-d'Aubicre. Les deux pre- 
miers mariages furent stériles; du troisième 
issurent deux filles et un fils , nommé Jean , 
mort sans alliance après avoir testé en faveur 
d'Antoine de la Fayette, son cousin, fils de 
Gilbert IV. 



-40- 

3« Gilbert de Motier de la Fayette , qui continua la pos- 
térité ; 

4° Jean de Motier de la Fayette, chanoine-comte de 

Lyon, mort en 1490. 
5« Louis de Motier de la Fayette, chevalier de Saint- 

Jean-dc- Jérusalem. 

Gilbert IV, troisième Gis du maréchal de la Fayette, sei- 
gneur de Saint-Romain , de Pontgibaud et de Rocheda- 
goux , écuyer des rois Louis XI et Charles VIII , de 1474 
à i486 , maître d'hôtel de Charles VIII en 1490. Il épousa 
Isabeau de Polignac en 1473, et cette dame lui donna 
quinze enfants, quatre fils et onze filles. Deux des fils 
continuèrent la descendance, savoir : Antoine qui forma 
le degré suivant, et François de la Fayette, auteur de la 
branche de Saint-Romain , dont il sera parlé plus loin. 

Antoine de la Fayette , chevalier, seigneur de Pont- 
gibaud, de Montcl de Gelât, de Rochedagoux , naquit 
en 1474 , fut gouverneur de Boulogne . sénéchal de Pon- 
thieu et grand-mattre de l'artillerie avant 1515. II mourut 
le 22 août 1531 , laissant de Marguerite de Rouvillc, qu'il 
avait épousée en 1497, six enfants, trois garçons et trois 
filles. Les garçons furent : 
1° Louis de Motier de la Fayette , gouverneur de Bou- 
logne après son père , capitaine de cinquante 
hommes d'armes en 1539. Il s'allia à Anne de 
Vienne- List enois , de laquelle issurent deux 
enfants : François de la Fayette , tué à la ba- 
taille de Saint-Quentin en 1557, et Jacqueline 
de la Fayette, dame de Pontgibaud, mariée à 



Guy de Daillon , comte de Ludc , chevalier de 
Tordre du roi. 

2° Jean de la Fayette qui Gt le degré suivant. 

3° Gilbert de la Fayette, abbé de Menât et de Saint- 
Josse-sur-Mer. 

Jean de Motier de la Fayette , fils puîné d'Antoine 
et de Marguerite de Rouville, chassa les religionnaires 
de Nevers, assiégea la Charité et perdit la vie à la bataille 
de Cognât , près de Gannat , en 1568. De son mariage avec 
Françoise de Montmorin naquirent : Pierre de la Fayette, 
tué à la bataille de Moncontour en 1569, avant d'avoir 
été marié , et Claude de la Fayette qui suit : 

Claude de la Fayette , seigneur de Hautefeuillc et de 
Nades, épousa Marie d'Âlègre, fille de Gaspard, seigneur 
de Viverols et de Beauvoir, et de Charlotte de Beaucaire. 
Leurs enfants mâles furent : 1° Jean , qui continua la 
lignée; 2° Jacques, chanoine-comte de Lyon; 3° François, 
abbé de Dalon , prieur de Saint-Ange , sacré évêque de 
Limoges le 19 mars 1628, deux fois député aux assem- 
blées du clergé, mort le 23 mai 1676; 4° Gaspard de la 
Fayette, seigneur de Nades, colonel du régiment de Pi- 
cardie, mort célibataire en 1633; 5° Philippe-Emmanuel 
delà Fayette , chevalier de Malte, mort en 1651. 

Jean III de Motier de la Fayette , seigneur de Haute- 
feuille, mort le 3 décembre 1651, avait épousé, le 10 avril 
1613, Marguerite de Bourbon-Busset, fille de César de 
Bourbon, comte de Busset et deChalus, et de dame 
Charlotte de Montmorillon.Ces époux laissèrent : 1° Fran- 



- 42 - 

cois, qui forma le degré suivant; 2° Charles-François tué 
au combat d'Estampes en 1652; 3° Claude, seigneur de 
Hauteserre , docteur de Sorbonne ; 4° Jacques, chevalier 
de Malte ; 5° Louise , fille d'honneur de la reine Marie 
d'Autriche; elle fut aimée de Louis XIII, demeura ver- 
tueuse et mourut religieuse en janvier 1665; 6° Madeleine 
de la Fayette , abbessc de Saint-Georges de Rennes , 
en 1663 ; 7° Claudine, épouse de César de Chauvigny, 
seigneur de Montcspedon , morte sans enfants. 

François de Motier, comte de la Fayette, seigneur de 
Nades , de Hautefeuille de Lcspinasse et de Beauregard , 
servit en Hollande , fut enseigne de la compagnie du 
maréchal d'Albret, et ensuite lieutenant au régiment des 
gardes-françaises. Il s'allia , en 1665, à Madeleine Pioche- 
de-Lavergne, fille d'Aymar, gouverneur du Havre et 
maréchal-dc-camp. Celte dame a écrit plusieurs romans, 
et son mérite littéraire est généralement reconnu. Le 
comte de la Fayette ne laissa de cette union que deux 
enfants : René-Armand qui suit, et Louis de la Fayette, 
abbé de Notre-Dame de Valmont, mort en 1729. 

René-Armand de Motier, marquis de la Fayette, capi- 
taine au régiment du roi en 1679, colonel du régiment 
de la Fère en 1680, brigadier d'armée en 1693, mort de 
maladie à Landau , le 12 août 1694, n'ayant eu de Marie- 
Madeleine de Marillac qu'une fille unique : 

Marie-Madeleine de Motier de la Fayette mariée, le 
13 avril 1706, à Charles-Louis-Bretagne de la Tré- 
mouille , prince de Tarentc , duc de Thouars, 
pair de France. Par son testament du 3 juillet 



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1717, la duchesse de la T remouille, dernier 
rejeton de sa branche, disposa de la terre de la 
Fayette en faveur de Jacques-Roch de Motier 
de la Fayette , seigneur de Vissac, descendant, 
au douzième degré, de Pons de Motier de la 
Fayette, souche commune de toutes les branches 
de cette maison. 

Seigneurs de Saint-Romain.— Cette branche, formée 
par François de Motier, second fils de Gilbert IV et d'Isa- 
beau de Polignac, s'éteignit au deuxième degré en la 
personne de Claude de Motier de la Fayette, gentilhomme 
de la chambre du roi, lieutenant d'une compagnie d'hom- 
mes d'armes, lequel ne laissa de Marie de Suze que six 
filles, toutes mariées à des seigneurs étrangers à la pro- 
vince. Claude de Motier de la Fayette , devenu veuf de sa 
première femme, convola à de secondes noces avec Jeanne 
d'Àumale, de laquelle il n'eut pas d'enfants (1484-1577). 

Seigneurs de Champétières et de Vissac — La filia- 
tion de cette branche remonte, ainsi que nous l'avons 
déjà dit, à Pons de Motier de la Fayette, fils puîné 
d'autre Pons et d'Hélis Brun, dame de Champétières ; 
elle a produit plusieurs chevaliers de l'ordre de Malte, un 
chevalier de l'ordre du roi en la personne de Jean II de 
Motier, seigneur de Champétières, gouverneur deMonis- 
trol avant 15% et sénéchal d'Auvergne en 1604. Il épousa 
en premières noces, par contrat de 1578, Anne de 
Montmorin, et en secondes noces, Jeanne de Polignac. 
Du premier lit vinrent : 



1° Charles de Motier de la Fayette-Champétières , dont 
la postérité s'éteignit en la personne d'Ànnet de 
Motier de la Fayette-Charapétières , son petit- 
fils , membre de l'académie , mort à Paris 
en 1661. 

2° Jean de Motier de la Fayette-Champétières, tige de 

la branche de Vissac. 
3° Claude de Motier de la Fayette-Champétières, reçu 
chevalier de Malte en 1613, et tué dans un com- 
bat naval contre les Turcs en 1618. Du second 
lit ne vint qu'une fille unique qui suit : 
\° Charlotte de Motier de la Fayette-Champétières, ma- 
riée en décembre 1618, à Hugues de Fonlanges, 
seigneur d'Hauterochc , fils puîné de Raymond 
de Fontangcs, seigneur du (1 ha m bon, et d'Antoi- 
nette de MonceauY-d'Hautcroche. 
Jean de Motier de la Fayette-Champétières , second fils 
d'autre Jean et d'Anne de Montmorin, servait en qualité 
de capitaine au régiment de Chevreuseen 1617. Il acquit 
la baronie de Vissac et en prit le titre ; il épousa , le 
8 novembre 1622, Gabrielle de Murât de Saint-Ebles, et 
il testa le 30 mars 1646. Ses enfants furent : 
1° Charles de Motier de la tfayette , baron de Vissac , 

qui forma le degré suivant. 
2° Jean-Marie de Motier de la Fayette, appelé le baron 
de Vissac. Il commença a servir en qualité de 
capitaine au régiment royal , infanterie, en 1656, 
fut de l'expédition de Gigeri , où il commanda 
l'arrière-garde lorsqu'il fallut se réembarquer 



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cd 1664. Il fit la campagne de Hollande en 1672, 
fut établi lieutenant de roi àVezel, combattit 
au siège de Maestricht en 1673, défendit vail- 
lamment Brisack contre le marquis de Bran- 
debourg, s'empara de Kell en 1678 et mourut 
gouverneur de Landau en 1692; il n'était pas 
marié. 

3° Claude de Molier de la Fayette, dit le chevalier de 
Vissac , capitaine au régiment royal, infanterie, 
en 1656, puis lieutenant-colonel du môme corps 
et commandeur d'Amiens pour Tordre de Saint- 
Lazare. Après la paix de Nimègue, en 1678, le 
chevalier de Vissac fut envoyé auprès des élec- 
teurs de Mayence et de Trêves pour exiger et 
surveiller l'évacuation de leurs états par les 
troupes du duc de Lorraine , qui avait refusé de 
signer le traité. Il mourut àTroycs , le 24 février * 
1692, après 38 années de service actif, pendant 
lesquelles il s'était trouvé à 65 sièges et à 15 ba- 
tailles rangées. 
4- Antoine-Fulcrand de Motier de la Fayette de Vissac, 
d'abord officier d'infanterie, quitta ensuite le ser- 
vice pour embrasser la vie religieuse, et devint 
prieur de Saint-Marlin-du-Peuch de 1680 à 1711. 
Charles de Motier de la Fayette, baron de Vissac, fut 
substitué, avec ses descendants mâles, aux biens de la 
branche de la Fayette, par testament de René-Armand, 
comte de la Fayette , en date du 11 mai 1692, et cette dis- 
position reçut son complément par acte de dernière 



— 46 — 

volonté de la duchesse de la Trémouille, fille du susdit 
René-Armand, en date du 3 juillet 1717. Charles de 
Motier de la Fayette, baron de Vissac, seigneur de Vc- 
dières et autres lieux , avait épousé, le 13 décembre 1665, 
Marie de Pons de la Grange, dame du Bouchet, de laquelle 
il eut dix enfants, entre autres : 
1° Edouard de Motier de la Fayette, qui forma le degré 
suivant. 

2* Jean-François , appelé l'abbé de Vissac , chanoine- 
comte de Brioude, nommé à l'abbaye de Saint- 
Ségne en 1719, mort en octobre 1721. 
3° Henri-Joseph , chevalier de Malte , page du grand- 
maître en 1686. 
4° Jean-Marie, reçu chevalier de Malte le 10 octobre 
1691, fut tué en Allemagne en 1704, étant 
capitaine au régiment de Montboissier. 
Edouard de Motier de la Fayette, baron de Vissac, sei- 
gneur du Bouchet, de Fiz, de Villeneuve de Fargettes et 
autres lieux , servit au siège de Philipsbourg en 1688, et, 
trois ans après, à celui de Mons, où il fut blessé. Il se 
trouva à la bataille de la Marsaille le 4 octobre 1693 , 
aux sièges de Gironne et de Barcelone, sous le duc de 
Vendôme, en 1697; au combat d'Eckcren, en Flandres, 
en 1703, et, la même année, à la bataille de Spire, où il 
reçut une blessure grave en combattant à la tete d'une 
compagnie des dragons du roi. Il fut marié, le 9 janvier 
1708, avec Catherine de Suat de Chavagnac, dame de 
Chavagnac , qui le rendit père des suivants : 
l 0 Jean-Roch de Motier, marquis de la Fayette, 



en faveur duquel testa Marie-Magdeleine de la 
Fayette, duchesse de la Trémouille , le 3 juillet 
1717. Il fut tue au siège de Milan en 1733, avant 
d'avoir été marié. 
2° Michel- Louis-Christophc-Roch-Gilbcrt , marquis de la 
Fayette , marié , le 22 mai 1754, à Marie-Louise- 
Julie de la Rivière , fille du marquis de la Rivière, 
député aux états de la province de Bretagne, 
de laquelle naquit, en 1757, le célèbre Marie- 
Paul-Roch-Yves-Gilbert de Motier, marquis de 
la Fayette, qui a rempli l'Europe et l'Amérique 
de son nom. (Voir les biographies.) Celui-ci a 
laissé, de Marie-Adrienne-Françoise de Noailles- 
d'Aycn , un fils nommé Georges de la Fayette, 
époux de M Ue Dcstutt de Tracy. 
M. Georges de Lafayette et son fils, M. Oscar de La- 
fayette, capitaine d'artillerie, représentent tous deux à 
la chambre des députés le département de Seine-et-Marne, 
le premier, l'arrondissement de Coulommiers, le second, 
l'arrondissement de Mcaux. 

On peut ajouter aux renseignements qui précèdent 
que la maison delà Fayette compte sept admissions au 
chapitre de Brioude , trois à celui des comtes de Lyon, et 
que ceux de ses membres non mentionnés dans la pré- 
sente généalogie ont pris leurs alliances dans les maisons 
delà Roche, de Maumont, du Lac de Monteil, de Chau- 
vigny-Blot, de Maubec, de Silly, de Lastic, de la Plalière, 
de Jaucourt , de Daillon de Lude , de la Marlhonie , de 
la Tour de Murât, de Le Loup de Pierrebrune, de Ri voire, 



-48- 

deSaconnay, d'Apchier, de Gaillard-Longjumeau, de Le 
Clerc de Tremblay, des Friches, de Chaumont, de Dreux- 
Morainville , de Brouilly, de Pas-Feuquières , de Taillefer 
du Chambon, de Yiolle Sainl-Remy, de Foudras, de 
Rabau-Givry, de Vogue, de Bouchard, d'Oradour, de 
Glavières Sainte -A grève, de Boulier du Chariol, de 
Montboissier, de Villers-risle-Adam , de Laire, delà Garde- 
Poliu, de la Farge, de Vasset, de Faugières, de Bauzat , 
de Hautvillars , de la Barge , d' Ytier-Joran , de Remond- 
Modène (1). 

ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or ; 
à la bordure de voir. 
(Voyez pl. 3, flg. 3.) 



de la FAYETTE-VIEILLE, seigneurs de Montluisant 
et de Pélacot , élections de Clermont et d'Issoire. Cette 
famille portait les mêmes armes que la maison de Motier 
de la Fayette , ce qui annoncerait une commune origine. 
Cependant elle n'est pas mentionnée dans la généalogie 
de cette dernière publiée par le père Anselme dans le 
t. vu de l'Histoire des grands officiers de la couronne , et 
l'on n'aperçoit pas davantage le point de jonction dans les 
preuves fournies en 1666, lesquelles remontent à Antoine 
de la Fayette- Vieille, fils d'autre Antoine, vivant en 1549. 



(1) Voyez le Père Anselme, t. vn. 



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Celle-ci avait pris ses alliances dans les familles de Ber- 
trand, de Pélacot , de Mézières , de la Plaigne , de Boudet, 
de Malet et de Louvct. Elle était représentée, en 1666 
et 1668, par Jean-Gabriel de la Fayette- Vieille, seigneur 
de Montluisant , élection de Clcrmont , et par Quintien 
de la Fayette-Vieille, seigneur de Pélacot, domicilié à 
Vodable, élection d'Issoire. Ces deux gentilshommes jus- 
tifièrent en même temps de leurs services militaires par 
des attestations de 1652, 1654, 1656, 1657. 

Les armoiries sont les mêmes que celles de la famille 
qui précède. (Voyez pl. 3, Cg. 3.) 



de FAYOLLES. — Ancienne seigneurie du pays de 
Com brailles, patrimoine de Bernard de Fayolles, qui 
vivait lors du traité de partage conclu en 1249 entre le 
sire de Bourbon et le comte d'Auvergne. — Une famille 
de même nom, appartenant à la classe des commer- 
çants de la ville de Guérct , possédait divers fiefs dans 
la Marche en 1669, 1684 et 1724. — Il existe plusieurs 
familles nobles du nom de Fayolles en Périgord, en 
Poitou et en Auvergne. 

ARMOIRIES, — Inconnue*. 



FELINES. — C'est le nom de plusieurs lieux en Auver- 
gne, notamment de deux fiefs dont l'un est situé près de 

tomb ni. 4 



— 50 — 

la Chaise-Dieu , et l'autre dans la commune de Ronzières, 
près d'ïssoire. Celui-ci appartenait, en 1666, à la famille 
de Montservier. — Il existe en Limousin une maison 
de même nom, seigneurs de la Rcnaudie, maintenue 
dans sa noblesse en 1666, sur preuves remontres à 
l'an 1532. Elle porte : D'azur, à un soleil d'or. 



de FELZINS, barons, puis marquis de Montmurat, 
près de Maurs. — Maison d'ancienne chevalerie , qui 
avait pris sou nom d'un antique château situé près de 
Figeac, avec titre de première baronic du Quercy. Ses 
possesseurs figuraient dès le onzième siècle parmi les pro- 
tecteurs de l'abbaye de Figeac , ainsi que le constate 
une bulle d'Urbain II, datée du monastère de Saint-Mar- 
tial de Limoges, la veille des kalendes de janvier 1095, 
adressée aux évoques de Cahors, de Rhodez,de Clermont 
et de Limoges (1). — On a dit que la maison de Felzins 
avait succédé à celle de Montmurat , ce qui , à la rigueur, 
est vrai; cependant, elle ne lui succéda pas à titre héré- 
ditaire, ni immédiatement. Voici, d'après des actes au- 
thentiques, comment s'opéra la mutation. Il y avait 
deux châteaux à Montmurat : le château supérieur et le 
château inférieur, probablement démembrés l'un de 



(1) Recueil de Doal , 1. 126, f. 47. 



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l'autre. Le château inférieur appartenait en 1268 à 
Sibille de Panât , veuve d'Arnaud de Barasc , seigneur 
de Beduer, qui en fit donation à Aigline de Barasc, sa 
fille, épouse de Guibert de Fclzins. Le château supérieur 
échut, en 1278, à une fille de Nécher de Mont murât, 
chevalier, qui l'avait apporté en mariage à Gcniès de Len- 
tilhac, et Bertrand de Lcntilhac, son petit-fils , le céda, 
en échange d'autres possessions, à la même Aigline de 
Barasc et aux enfants qu'elle avait eus de Guibert de Fcl- 
zins, 1291. Telle est, à coup sûr, l'origine des premiers 
droits que les barons de Fclzins eurent sur la terre de 
Montmurat, dont ils devinrent, par achats et échanges 
successifs , les seigneurs dominants. Les descendants de 
Guibert de Felzins et d'Aiglinc de Barasc ont donné plu- 
sieurs chevaliers des ordres du Temple et de Saint-Jean- 
de-Jérusalem , un chanoine-comte de Brioude en 1306, 
plusieurs chevaliers de l'ordre du roi, entre autres, Bal- 
thazarde Felzins, présent à une enquôte du 13 octobre 
1593. Us se sont alliés aux maisons d'iîzès, de Noailles, 
d'Arpajon-Sévérac , de Lcntilhac, de Cardaillac, d'E- 
brard - Saint - Sulpice , de Saint- Géry, de Rillac , de 
Robert - Lignera c , de Méallct-de-Fargucs , etc., etc. 
Celte famille s'est fondue dans la maison de Turenne- 
d'Aynac, par suite des alliances contractées par deux 
sœurs, filles et héritières de Jean de Felzins, marquis 
de Montmurat, savoir : Marie-Hélène de Felzins mariée 
en 1646 à Flotard de Turenne , marquis d'Aynac , et 
Catherine de Felzins, mariée en 1671 avec Jean de Tu- 
renne, comte d'Aubepeyre, frère puîné de Flotard. Les 



— 52 - 



a rmoirie8 des barons de Felzins, marquis de Montmu- 
rat, étaient: 

Parli, au 1 er d'argent , à trois jumelles 
de gueules en bande, qui est de 
Felzins; au 2 e d'aïur, an lion léo- 
pardé d'argent i soutenu d'or; à la 
vaelie passante de gueules, qui est de 
Montmurat. 

(Voyezpl.3,flg. 4.) 

Felzins. — L'Echo du Cantal du 18 octobre 18i5, en 
enregistrant le mouvement de l'état civil de la ville d'Au- 
rillac , dans lequel se trouve inscrit le mariage de Maxi- 
milien-Nicolas-Michel , vicomte de Felzins de Gironde, 
ancien officier de dragons , avec Marie-Thérèse-Honorine 
Capelle de Peuchjean , ajoute la note suivante : 

a Nous lisons dans les titres héraldiques de la famille 
» du susdit vicomte que Michel de Felzins de Gironde 
» épousa, en 1507, Bonne d'Angouleme, fille du duc d'Or- 
» léans , frère de François I", roi de France ; qu'il portait 
» pour armoiries : de gueules, à ttois bandes d'argent, et 
» que de lui sont descendus les Felzins de Gironde, comtes 
» de Balzac, barons de Gourcy; les comtes de Felzins 
» de Faugri, etc., etc.; qu'ils sont alliés aux plus illus- 
» très familles, entre autres avec Marie -Claire -Àn- 
d toinette comtesse d'Arberg et du Saint - Empire , 
s mère du susdit Maximilien de Felzins et proche 
» parente de la maréchale de Lobau, née comtesse 
» d'Arberg. o 



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Voilà de beaux litres sur l'authenticité desquels nous 
ne disputerons pas beaucoup ; nous nous contenterons 
de déclarer humblement que nous n'avions pas plus 
connaissance de cette famille de Felzins de Gironde 
que les généalogistes de la maison de France n'ont eu 
connaissance d'un duc d'Orléans, frère du roi Fran- 
çois I er , ni d'une Bonne d'Angoulème, sa fille. François I er 
n'avait pas de frères; mais il avait une sœur légitime, d'a- 
bord mariée au duc d'Alençon, puis au roi de Navarre, 
et trois sœurs bâtardes : 1° Jeanne d'Angoulème, mariée, 
avant 1501, à Jean Aubin, seigneur de Malicorne, et 
plus tard, à Jean de Longwy ; 2° Magdeleine, bâtarde d'An- 
goulème, abbesse de Fontevrault, morte en 1542 ; 3° Sou- 
veraine , bâtarde d'Angoulème , mariée, en 1512, à Michel 
Gaillard y seigneur de Longjumeau, panetier du roi. 
( Voyez le père Anselme* ) 

Nous rappellerons en outre que, d'après une notice 
publiée dans le t. ni du Dictionnaire de la Noblesse, par 
M. de Gourcelles, la maison de Felzins -Mont mu rat, 
la seule qui intéresse l'Auvergne s'est éteinte dans celle 
de Turenne-d'Aynac , au milieu du dix-septième siècle. 

FENEYROLES , fief situé dans la paroisse de Cariât , 
appartenant à la famille de Ravel en 1666. 



de FEN1ERS. — D. Coll cite Guillaume de Feniers, 
écuyer. comme vivant en 1475, et c'est le seul que nous 



-54- 

connaissions de ce nom , ce qui porte à croire que ce 
pouvait être l'un des abbés du monastère de Feniers , 
lesquels prenaient le titre de seigneurs de Feniers. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



FER R AND ou FERRANT DE FONTORTE, seigneurs 
de Fontorte, de Lagarennc, de Guiméticres et de Lamothc- 
Conin. Cette famille, originaire du Dauphiné, du lieu de 
Conin, au mandement d'Izeron, sur les rives de l'hère, 
fut d'abord divisée en trois branches. Une branche est 
restée en Dauphiné, une autre se fixa en Languedoc et 
la troisième , celle d'Auvergne , vint se fixer sur les fron- 
tières du Bourbonnais et de l'Auvergne, à Gannat.— - 
Claude Fcrrand fut anobli par lettres de Charles VIII, du 
mois de mai 1490, conOrmées en 1666 et vérifiées au par- 
lement de Grenoble, par arrêt du 9 juillet 1667. — Le 
Dictionnaire des Anoblissements, page 68, nous fait con- 
naître un autre anoblissement, celui de Jacques Fer- 
rant, intendant du duc et de la duchesse de Montpcnsier, 
anoblissement qui eut lieu par lettres du 19 novembre 
1554, expédiées le 31 décembre 1555 et registrées le 
14 janvier suivant. — Antoine Fcrrand, sieur du Vernat, 
septième fils de Claude Ferrand , reçut le titre de com- 
missaire provincial de l'artillerie du haut et bas pays 
d'Auvergne et de Bourbonnais, en 1657, de M. le duc de 
Lude , grand-maître de l'artillerie. Il est mort commis- 



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sairc provincial à Pignerol , le 25 septembre 1693. — 
Deux des fils de ce dernier , Jacques Ferrand , médecin 
de Monseigneur le duc d'Anjou, el Noël Ferrand, li- 
cencié ez-lois, avocat en parlement, occupèrent suc- 
cessivement la charge de lieutenant-général en la châ- 
tellcnie de Gannat.— François Ferrand, aussi fils d'An- 
toine, servit également dans l'artillerie et fut nommé 
commissaire ordinaire en 1683, et commissaire pro- 
vincial le 16 mars 1691. Il servit en cette qualité dans 
l'équipage d'artillerie de marine de la Moselle et en 
Flandre, en 1692, où il reçut plusieurs blessures. Le 
25 octobre 1693 , il fut nommé par le maréchal d'Hu- 
mières pour commander l'artillerie au département de 
Pigneroi et de Dauphiné. — François Ferrand , écuyer , 
procureur du roi au bureau des finances de Riom , eut 
un fils et un petit-fils qui occupèrent ce même emploi. 
Il fit foi-hommage au roi , à cause de certaines dîmes 
qu'il prélevait sur les paroisses de Montaigu et d'Escu- 
rolles, en 1720 et 1728. Michel Ferrand, seigneur de 
Fontortc, écuyer, accomplit les mêmes formalités à cause 
de la seigneurie de la Tour -Vidal, paroisse de Saint- 
Myon, en 1723. — Autre Michel Ferrand de Fontorte, 
officier de cavalerie au régiment de royal-Navarre, ma- 
rié , en janvier 1785 , avec Françoise d'Anglars de Saint- 
Saturnin , assista à l'assemblée de la noblesse de la sé- 
néchaussée de Riom en 1789. 

Cette famille est représentée aujourd'hui en Auvergne 
par M. François Ferrand de Fonlorle, fils de Michel, et 
par ses petits -fils, MM. Charles et Alphonse -Gilbert 



56 



Ferrand de Fontorte, habitant le Cheix, commune de 
Cellule, arrondissement de Riom. 

ARMOIRIES. — Érartelécs , aux ("et 4 e 
d'or an lion de saMe ; aux 2 e et 3 e d'azur 
à irois coquilles d'or. 

(Voyczpl.3,flg. 5.) 

Les branches de Guimétièrcs et de Lamothe-Conin 
portaient : Ecartelëes , aux i" et 4 e d'or, au lion de sable 
armé > lampassé et paré de gueules; aux 2 e et 3 e de gueules , 
au pilier d'argent. 

Il existe plusieurs autres familles nobles du nom de 
Ferrand , entre autres celle du comte Ferrand , successi- 
vement conseiller au parlement de Paris , pair de France, 
académicien , directeur général des postes , membre du 
conseil privé de Louis XVIII et auteur de plusieurs ou- 
vrages politiques très-remarquables. Ses ancêtres étaient 
originaires de la province du Poitou et anoblis au mois 
d'octobre 1554. 

FERREYROLLES. — Fief et château dans la commune 
de Saint-Rcmy de Chaudesaigues. Il appartenait à la fa- 
mille de Rigal en 166G et 1787. — Il y a une autre sei- 
gneurie de Ferreyrolles ou plutôt Farrcyrolles, posses- 
sion de la famille de Chambeuilen 1666. Celle-ci dépen- 
dait de la commune de Léotoing , près de Lcmpdes. 

de FERRIÈRES. — Le fief de Fcmères, situé dans la 
paroisse de Saint-Mary-le-Cros, sur la rivière d'Alagnon , 



avait donné son nom à une famille noble très-ancienne. 
Àyral ou Erard de Fcrrières vivait en 1279; autre Ayral, 
en 1320; Bernard de Ferrières, chevalier, en 1350, et 
Guyonnet de Fcrrières fut inscrit à l'Armoriai de 1450; 
il portait : 

ARMOIRIES. — D'argent , à (rois fers de 
cheval d'azur cloués de sable. 
(Voyez pl. 3, flg. 6.) 

de FERRIÈRES -SÀUVEBOEUF. - Marquis de Sau- 
vcbœuf et de Pierre-Bufûère, en Limousin, seigneurs 
de Leybros, paroisse de Saint-Bonnet de Salers, en 
Auvergne. Famille originaire du Limousin, connue 
depuis 1210, et dont la filiation est établie à partir 
de 1281 ; elle a fourni plusieurs membres à l'ancienne 
chevalerie; deux autres ont été décorés de l'ordre du 
roi au seizième siècle ; un gouverneur du château de 
Ha, panetier du roi en 1561; un échanson de la cour, 
gouverneur de Bordeaux en 1595, promu au grade de 
raaréchal-de-camp en 1621; un lieutenant-général des 
armées en 1651 ; un autre maréchal-de-camp après 1652, 
et deux sénéchaux d'Auvergne de 1692 à 1740. Claude 
de Ferriéres-Sauvebœuf, seigneur de Leybros par suc- 
cession de Louise de Tournemire, sa mère, fut main- 
tenu dans sa noblesse en 1666 et rendit hommage au 
roi en 1684. Jean François de Ferriéres-Sauvebœuf, 
sénéchal d'Auvergne, avait épousé Marie -Geneviève 
de Vassan, sa cousine, qui se remaria en secondes 



— 58 — 

noces, le 11 avril 1743, avec Victor de Riqucti , mar- 
quis de Mirabeau , et fut mère de Gabriel -Honoré de 
Riqueti - Mirabeau , le célèbre orateur de la Consti- 
tuante. Les alliances de la maison de Fcrrières sont 
avec celles de Faydit-Tersac , de Noaillcs, de Larman- 
die, de Perusse-d'Escars , de Tournemirc, de Souillac, 
de Touchcbœuf, de Pierre- Buffière, de Vassan, d'Ap- 
chon-Saint-Germain , etc., etc. 

ARMOIBIES. — De gueules, au pal d'or, à 
la bordure comportée de même. 

(Voyez pl. 3,11p. 7.) 



de FEU.— Louis de Feu, possessionné dans la mouvance 
de Mozun en 1*50, portait : D'azur, au lévrier passant 
d'argent colleté de gueules et surmonté de deux roses d'ar- 
gent (Voyez pl. 3, fig. 8). 11 avait pour cri de guerre : 
Saint-Jean, ce qui prouve qu'il n'était pas étranger à 
une famille de Saint-Jean, originaire du Forez, posses- 
sionnéc dans les paroisses de Panessièrcs , d'Essertines 
et de Pescbadoire en 1203, 1308, 1310, 1331 et 1334. 11 
est remarquable que la justice de Panessières appar- 
tenant à la famille de Saint-Jean , était la même que celle 
de Fleurs (1). 



(1) Noms féodaux, p. 869, 870.— État (ou Dictionnaire) du 
Lyonnaù, Fores et Beaujolais en 1781, p. 30. 



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la FEUILLADE. — Sous ce nom, M. Laine mentionne, 
dans le Nobiliaire d'Auvergne, une famille qu'il dit être 
une branche naturelle de la maison d'Aubusson-la-Fcuil- 
lade. Nous ignorons où M. Lainé a puisé ce renseigne- 
ment, mais ce que nous savons bien, c'est qu'il a 
confondu cette famille avec celle d'Amable d'Astorg , 
seigneur de la Feuillade, de la Celle, de Chalucet, main- 
tenue dans sa noblesse par M. de Fortia , le 6 juin 1668, 
et dont la généalogie a été imprimée au I' r registre de 
Y Armoriai général de France , par d'Hozier , ainsi que dans 
le Nobiliaire de Saint-Allais , t. iv, p. 231 (1). 

le FEVRE-d'ORMESSON, seigneurs du Crest et d'Opmc , 
(1700 à 1775).— Famille originaire de la Picardie, illustrée 
par un grand nombre de ses membres dans la carrière de 
la magistrature et dans celle de l'administration des pro- 
vinces. Divisée en plusieurs branches qui reconnaissent 
toutes pour auteur commun Jean Le Fevre, notaire et 
secrétaire du roi, maison et couronne de France, en 1509. 
Elle a produit plusieurs conseillers et présidents à la cour 
des comptes de Paris, des contrôleurs généraux des 
finances, des conseillers d'état et maîtres des requêtes 



(1) Voyez les Maintenues de l élection de fliom, au nom de la 

FEUILLADE. 



— 60 — 

de l'hôtel du roi, deux présidents à mortier, un premier 
président et nombre de conseillers au parlement ; divers 
intendants de provinces, entre autres Antoine-François- 
de-Paule Lefevre-d'Ormesson , successivement intendant 
des généralités de Rouen , d'Auvergne et de Soissons , 
sous Louis XIV ; des chevaliers de Malte reçus dans 
cet ordre en 1669, 1709, 1710, 1711 et 1712; et 
enfin, un député de la noblesse de Paris aux états 
généraux de 1789, mort victime de la révolution le 20 
avril 1794. 

ARMOIRIKS.— D'aior, à trois lys de jardin 
d'argent fleuris d'or, tiges et feuillés de 
sinople, posés 2 cl 1. 

(Voyez pl. 3, Dg. 9.) 



i»e FIDEDY de LAVERGNE , seigneurs de Fonlbonnc, 
commune de la Vaslric , près de Saint-Flour. — D'après 
Chabrol , M. de Fidedy-de-Lavergne (Etienne), receveur 
des finances des élections de Saint-Flour et de Mauriac , 
possédait la justice de Fonlbonnc vers 1780 (1). Jacques- 
Barthélémy - Dieudonné Fidedy - de - I>a vergne - de - Font- 
bonne, né à Saint-Flour le 25 mai 1769, mort à Clcrmont 



(1) Le fief de Fonlbonnc avait appartenu auparavant à MM. du 
Pré, dont l'un était seigneur de Vedrines et élu de Saint-Flour, 
et l'autre visiteur général des gabelles et seigneur de Cbàteauneut- 
Lavastrieen 1723. 



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le 31 juillet 1831. Sincèrement dévoué à la monarchie et 
surtout à son prince, il ne suivit pas l'exemple de ces 
prétendus royalistes qui, des 1789, abandonnèrent la 
patrie et leur souverain; il resta au poste de l'honneur, 
et lorsqu'à près le 10 août, Louis XVI et sa famille furent 
renfermés au temple , il fut du petit nombre de ces ser- 
viteurs Gdèles qui offrirent de se constituer prisonniers à 
la place du monarque, jusqu'à ce que la Convention eût 
prononcé sur son sort. Lorsque tout espoir d'être utile à 
son roi se fut évanoui, M. de Lavergne, qui n'était pas en 
sûreté dans son pays , émigra et alla joindre l'armée des 
princes. Il Gt avec distinction, comme ofGcier de chevau- 
légers du roi, la campagne de 92, et concourut à la défense 
de Maestricht. Peu de temps après il se rendit en Suisse , 
où il se livra avec ardeur à la culture des lettres , et c'est 
à son séjour dans celte contrée et à sa reconnaissance 
pour l'hospitalité généreuse et délicate qu'il y reçut que 
nous devons un de ses plus beaux poèmes : le Pèlerinage 
dans les treize cantons. Dire que M. de Lavergne a été 
l'ami de Delille, qu'il avait vu en Suisse et qu'il revit 
à Paris après 1809 , c'est faire suffisamment son éloge 
comme littérateur aimable. L'académie de Clermont, 
dont il était membre, a publié plusieurs pièces de ses 
poésies. 

Louis XVIII récompensa M. de Lavergne le 14 février 
1815 en le nommant chevalier de Saint-Louis et en lui 
accordant le grade de chef d'escadron. Il fut anobli par 
ordonnance royale du 19 mars 1817 et par lettres patentes 
du 31 mai suivant. 



— 62 — 



Cet honorable citoyen a laissé deux fils, M. Pierre-Ro- 
ma in- Alfred et M. Pierre-Anatole de Lavergne , habitant 
à Clermont. 

ARMOIRIES. — D'azur , à une lyre d'or sou- 
tenue d'une épée d'argent montée d'or. 

{Voyezpl.Mg.l".) 

FILLIA1RE ou FILIÈRE, seigneurs de Coubladour, 
de Charouil , de Chadenac, de Chcilon, de Saint- 
Jouéry, etc., etc., famille maintenue en Velay, le 10 sep- 
tembre 1669. André Filliaire de Charouil, rendit hom- 
mage en 1685, à cause de Coubladour et autres droits 
seigneuriaux qu'il avait à Loudes, à Vazcilles et à Saint- 
Remy de Brioude. Jean Filière [acheta du marquis de 
Valady, avant 1780, partie de la seigneurie de Saint- 
Jouéry , près de Chaudesaigucs. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de la FIN, famille ancienne et distinguée du Bour- 
bonnais, momentanément possessionnéc en Auvergne, 
par suite du mariage contracté, le 9 septembre 1572, 
par Jacques de la Fin, chevalier de l'ordre du roi, 
gentilhomme de la chambre et gouverneur de Montfer- 
rand , avec Gilbcrle de Montboissier , dame d'Aubusson , 
de Boissonnelle , de Monteil et d'Hauterivc. Alexandre 
de la Fin, leur (ils, disposa de ces mômes 6efs en faveur 



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de Jacqueline de la Souchère, sa femme. La famille de 
la Fia a donné un commandeur de Montchamp pour 
l'ordre de Malte, en 1356 , et un maître d'hôtel du duc de 
Bourbon, de 1488 à 1505 (1). 

ARMOIRIES. — D'argent à trois fasccs de 
sable ; à la bordure engrelée de gueules. 
(Voyez pl. 4, flg. 2.) 

* 

de FLAGEAC, seigneurs de Flageac, d'Aubusson et 
d'Aurousc. — Cette maison, éteinte depuis deux siècles, 
devait son nom à une terre située entre Langeac et Pau- 
lhaguct , élection de Brioude. Elle reportait son origine 
à Gilles de Flageac, l'un des négociateurs du traité inter- 
venu entre le roi Saint-Louis et Raymond VII, comte de 
Toulouse , traité que les uns datent de 1229 , et d'autres 
de 1233. Vers le môme temps, existait une maison de 
Chavanon, dont plusieurs membres se qualiûaient sei- 
gneurs de Flageac, d'où on a conclu que les Flageac 
étaient du môme sang que Pierre de Chavanon , le saint 
fondateur de l'abbaye de Pébrac. Ce qui donne de la valeur 
à cette opinion , c'est que plusieurs abbés de ce monastère 
ont été choisis dans la maison de Flageac , sans doute pour 
honorer la mémoire du fondateur; Jean de Flageac le gou- 
vernait en 1438. Armand de Flageac fut inscrit à l'Armo- 
riai de 1450. La postérité de ce dernier, qui s'était alliée 



(1) Nom féodaux , p. 413. —D. CoM,— Chabrol , p. 350. 



— 64 — 

aux maisons de Montmorin, de Kostaing, d'Alcgre, 
d'Apchier, de Crussol, de Fontanges, de Murât , de 
Pouzols , de la Roquc-d'Azénières et autres , Gnit en la 
personne de Pierre de Flageac , chevalier de l'ordre du 
roi , et l'un des principaux officiers du comte de Randan 
à la bataille d'Issoire, lequel ne laissa de Marguerite de 
Hostaing, sa femme, que deux filles, savoir : Louise de 
Flageac, qui porta la terre de son nom à Christophe 
d'Alègre, seigneur de Saint-Just, dont elle était veuve 
en 1670, et Marguerite de Flageac, alliée en premières 
noces à Christophe d'Apchier, et en second lieu, à Conan 
de Crussol , duc d'Uzès. La maison de Flageac comptait 
quatre admissions au chapitre de Brioude : Aymar de 
Flageac, en 1301; Pierre, en 1473; autre Pierre, en 1512, 
et Jacques, en 1559. Celui-ci vivait encore en 1595. 

ARMOIRIES. — De sable, à la tour d'argent ; 
à la bordure de gueule*. 
(Voyez pl. Mg-3.) 

de FLAGEAC. (Voyez Le Normand de Flageac.) 



du FLOQUET, seigneurs de Chaméane, de Grommont, 
de la Gorce, de Saint-Genest, du Réal et de la Dommerie, 
élection d'Issoire. — Cette famille a prouvé sa filiation 
depuis Jean du Floquet, lieutenant de justice de la Châ- 
tellenie royale d'Usson en 14G0, et elle était considérée 
comme noble en 1543; mais cette qualité ne lui a été 



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légalement reconnue que par lettres de confirmation 
obtenues le 28 juin 1665, et c'est en vertu de ces lettres 
qu'elle fut maintenue en 1668; elle était alors divisée en 
deux branches : la première représentée par Biaise du 
Floquet, seigneur de Chaméane; la seconde, par quatre 
frères : Pierre, Jean, Maximilicn et Claude du Floquet, 
sieurs de Réal, paroisse de Fiat, tous capitaines dans divers 
corps. Ils justifièrent, en outre , des services militaires de 
leurs ancêtres par de nombreux certificats dont les dates 
comblaient sans interruption un intervalle de près d'un 
siècle, 1594 à 1668. Plusieurs membres de celte famille 
rendirent hommage au roi en 1669, 1683, 1684 et 1716.— 
Anne-Éléonore-Eulalic du Floquet du Kéal , fille de Fran- 
çois-Charles du Floquet, comte du Héal, a épousé, le 
13 février 1787 , Charles-Marie Le Clerc, marquis de Jui- 
gné , crée pair de France en 1823. La maison du Floquet 
compte des alliances avec les familles de Téraulcs, de 
Chauvigny, du Vernet, de Régin, de Sommièvrcs, de 
Boycr-Saunat , de la Rochefoucauld , de Frétât , de Girard- 
Sainle-Radegonde , du Lac et de la Kcyneric. 

ARMOIRIES. — D'aïur, à la «roix engrelée 
d'or, cantonnée, aux 1 er et 4 e , d'une 
étoile d'argent ; au 2*el 3 e d'une pomme 
de pin d'or. 

(Voyez pl. 4, fig. 4 ) 



de FLORAC ou FLORAT, anciennement Flcurac — 
Ancien fief situé dans la commune d'Ydes, sur les bords 

TOME 111. 5 



— 66 - 

de la Sumènc, et relevant de la comtoirie de Saignes 
dont elle était un démembrement. La famille à laquelle 
il avait donné son nom était, sclott toute apparence, un 
rameau de la maison de Saignes. C'est, du moins, ce que 
l'on peut conclure de divers rapprochements, et surtout, 
de la similitude de ses armoiries avec celle des comtours, 
similitude que nous ferons remarquer plus loin. Le plus 
anciennement connu des seigneurs de Fleurac fut Escot 
de Fleurac, damoiseau, mort avant 1317, époque à 
laquelle Roger de Fleurac et Gaillarde-Marguerite de 
Fleurac, sa sœur, transigèrent sur sa succession. Cette 
dernière, qui était alors fiancée à Hugues Seguin, alias 
de Pénacor, reçut pour sa part les rentes à prélever 
sur les lieux de Fonostre, de Jouanncs et de Beils, 
dépendant des paroisses d* Ydcs cl de Madic. Les témoins 
de cet acte furent : Jean de Fleurac, Jean Oltrassalh 
d'Autressal et Pierre de Mariât, damoiseaux. Quelques 
années après, c'est-à-dire en 1334, la même Gaillarde- 
Marguerite de Fleurac, autorisée de Hugues de Pénacor, 
son mari, céda lesdites rentes à Nicolas de Montclar, 
coseigneur de Montclar et d'Anglars. — Bertrand de 
Fleurac vivait en 1375, qu'il fut témoin du testament 
de Guy de la Tour. — Roger de Fleurac, II e du nom, 
prieur de Billom, fut présent à une acquisition faite à 
Àntignac, par Hugues de Bort, capitaine du château 
de Claviers, en 1394. — Louis de Fleurac, damoiseau, 
seigneur de Fleurac, en Auvergne, et de Margeride, en 
Limousin, fit une obligation à Jacques de Chabannes 
pour prêt d'argent en 1431 ; lui vendit des rentes en 1439 



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et fut inscrit à l'Armoriai de 1450; il portait : de gueules, 
semé de fleurs de lis for. ( Voyez pl. 4 , fig. 5. ) Ces armes! 
comme on le voit, n'offrent avec celles des comtours 
d'Apchon, aînés des comptours de Saignes, d'autre dif- 
férence que le changement des émaux, et l'on sait que ce 
moyen était souvent employé dans les familles pour dis- 
tinguer une branche de l'autre. A cette môme époque de 
1450, Bernard, comtour, seigneur de Giou et de Rinhac 
ou Rignac, près de Riom-cz-Montagnes , portait : d'or, 
semé de fleurs de lis d'azur, et pour brisure, un chef 
d'azur, chargé de irais étoiles d'or; au ïambe l de gueules 
orochant (1). — On ignore comment la seigneurie de Fleu- 
rac passa dans la maison de la Queuille qui la possédait 
déjà en 1482 et qui en illustra le nom. L'histoire con- 
servera le souvenir de ce valeureux capitaine , Jean de 
la Queuille, dit de Floral, chevalier de l'ordre du roi 
en 1577, lieutenant -génial en Auvergne en 1580, 
sénéchal de Ciermont en 1589, maréchal- de- camp en 
1605, dont les exploits furent si utiles à la cause de 
Henri IV. (Voyez De la Queuille. ) 



de FLORAC ou FLOIRAC. — Albert de Florac était 
chancelier et garde-des-sceaux de la prévôté de Nonctte 
pour le duc de Berry en 13<M). Nous ne pensons pas qu'il 
fût membre de la famille objet de la notice qui précède , 



(1) Armoriai de 14«0, p. 71 , 93, 94. 



- 68 - 



car il csl qualifie bourgeois de la ville d'Issoirc, dans uo 
acte émane de son autorité en 1368. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de FLORET ou FLOR1T , seigneur du Bacon, de Chi- 
liaguet et de la Tour-dc-Clamouse , en Auvergne et en 
Gévaudan. — Celte famille remonte à Guillaume Florit 
du Bacon, seigneur de Chiliagucl en 15i0, anobli pour 
services militaires, par lettres du mois de février 1565, 
registrées à la chambre des comptes de Paris le 7 juin 
suivant. Elle était représentée en 1760 par Jean-Fran- 
çois-Eustache de Florit de la Tour-dc-Clamouse, ancien 
capitaine au régiment d'Orléans -Dragons, chevalier de 
Saint-Louis, et commandant de la ville de Pradellcs, 
époux de Marie - Jacqueline - Françoise de la Rodde- 
Saint-IIaôn. Le nom de Florit- de -Clamouse figurait 
encore sur les listes de convocation de la noblesse du 
Vivarais en 1789 (1). 

ARMOIRIES. — D'aior , au cygne d'argent 
surmonté d'une fleur de lis de même; au 
chef d'or chargé d'un casque de sable ac- 
costé de deux étoiles d'azur. 
(Voyez pl. 4, (lg. 6.) 



(1) Chabrol, t. lv, p. 188.— Comtt de Waroquier ,t. iv, p. 216. 
— Dictionnaire véridique des origines , par M. Laine, 1. 1 , p. 490. 



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FLOTTE, seigneurs de Ravel, de Cormède , d'Ennezat , 
de Mayssat, d'Escolle, de Maymont, de Vaux et de Li- 
maignes. — Maison ancienne et illustre, éteinte depuis 
quatre siècles. Pierre Flotte, fils d'un gentilhomme d'Au- 
vergne , fut élevé à l'école des Légistes appelés chevaliers* 
ez-lois, qui, depuis le règne de Saint-Louis, exerçaient 
une grande influence sur l'autorité royale qu'ils servaient 
avec zèle et talent. Il joua un rôle très-important dans la 
lutte qui s'engagea entre le pape Boniface V III et le rot 
Philippe-le-Bel. Ce monarque lui fit don, en 1294, de la 
terre de Ravel et du lieu de Salmeranges en Auvergne ; 
de la jouissance de la terre de Lumigni, en Brie, et 
l'honora de la dignité de chancelier de France en 1302; 
il périt à la bataille de Courtray la même année avec 
l'élite de la chevalerie française. Il eut pour fils aine 
Guillaume Flotte, chevalier, seigneur de Ravel, con- 
seiller au parlement en 1314, employé avec succès dans 
diverses négociations importantes par les rois Philippe- 
le-Long et Philippe de Valois, et revêtu de la dignité de 
chancelier qu'il exerça de 1339 à 1347. Celui-ci fut marié 
deux fois : 1° avec Elips de Mello ; 2° avec Jeanne d'Am- 
boise. Du premier lit vint Pierre II , dit Flotton de Ravel , 
qui servit avec distinction en Gascogne , en Languedoc et 
en Flandre, de 1337 à 1345; il fut créé amiral de France 
le 28 mars 1345; il était, en outre, capitaine général en 
Poitou, Sain longe, Limousin et frontières voisines. De 
son mariage avec Marguerite de Châtillon, vint, entre 



autres enfants , Guillaume Flotte , II e du nom , qui Gt em- 
poisonner Marguerite de Beaumont, sa femme, sous 
prétexte de mauvaise conduite , après en avoir eu An- 
toine Flotte, dit Flotton, tué à la bataille de Roscbeck 
en 1382. Antoine ne laissa qu'une seule fille, Jeanne 
Flotte, héritière de Ravel, d'abord promise à Antoine 
J'Auvergne, dit de Boulogne, décédé avant l'accomplis- 
sement du mariage, puis mariée deux fois : l°en 1401, 
avec Jean - François d'Aubrichcourt ; 2° vers 1424, à 
Jacques de Chûtillon , seigneur de Dampierre. Demeurée 
stérile de ces deux unions , Jeanne Flotte testa en faveur 
d'André de Chauvigny-Blot, et mourut , selon Audigier, 
le 14 février 1432. Catherine de Chauvigny porta la terre 
de Ravel dans la maison d'Amboisc , d'où elle passa suc- 
cessivement dans celles de la Rochefoucauld, de Com- 
boursier-Terrail et d'Estaing. Cette dernière la possédait 
encore en 1789. 

ARMOIRIES. — Fascé d'or et d'aïur de 

six pièces. 

(Voyez pl. 4, flg. 7.) 

ISoia. Il existe trois autres familles du nom de Flotte 
n Dauphiné et en Provence. 



de FOIX , seigneurs de Mardogne , de Moissac-lc-Châ- 
eau , d'Auzelles , de Gimazanne , de Val et de la Nobre. — 



Branche de l'antique et illustre maison des comtes souve- 
rains de Foix, de Bigorre, de Navarre, de Béarn , vicomtes 
de Narbonne, rivaux en gloire et en puissance de ces 
fameux d'Armagnac, avec lesquels ils exercèrent long- 
temps une égale influence sur les provinces voisines des 
Pyrénées. Un rameau de cette grande famille vint s'éta- 
blir en Auvergne par suite du mariage de Germain de 
Foix, troisième fils de Jean II, vicomte de Couzerans, 
le 28 octobre 1477, avec Jeanne de Tinières, héritière 
de Mardogne et autres places. Jeanne mourut en 1519, 
et son mari, en 1530. Ils laissèrent Louis de Foix, seigneur 
de Mardogne, qui épousa, le 6 août 1521, Gabrielle de 
Dienne, déjà veuve d'Astorg de Pcyre. Ce mariage lui 
attira la colère de son père qui avait jeté les yeux sur la 
même veuve, et qui, pour le punir, disposa de la vicomté 
de Couzerans en faveur de Jean de Foix, son putné. 
Malgré cette disgrâce, qui le privait des avantages attachés 
au droit d'aînesse , Louis de Foix soutint son rang avec 
dignité ; il accompagna ses parents, Gaston de Foix , duc 
de Nemours; Odet de Foix , vicomte de Lautrec, et Tho- 
mas de Foix-Lescun, dans leurs campagnes d'Italie, où il 
se distingua par sa valeur. Ce seigneur mourut en 1560 et 
fut inhumé dans l'église de Joursac, près de Mardogne. 
On ne lui connaît que deux enfants : Joseph de Foix, 
dont nous allons parler, et Germaine de Foix, alliée, 
le 20 février 1557, avec Michel d'Anjoni , seigneur d'An- 
joni , de Falcimagne et autres lieux. Joseph de Foix , 
seigneur de Mardogne , épousa Françoise de Lastic , fille 
de Thibaud, seigneur de Lastic et de Rochegonde, de 



- 72 - 



laquelle il n'eut qu'une fille unique , Gabrielle de Fois, 
mariée, en premières noces, à François de Dienne, cheva- 
lier de l'ordre du roi , bailli royal de la haute Auvergne, 
et en secondes noces, par contrat du 28 juin 1592, avec 
Gabriel-Philibert d'Apchier. Elle mourut sans postérité, 
à Saint-Flour, en 164G. Sa mère, Françoise de Lastic, qui 
s'était remariée à Jean de la Guyche, avait eu de son 
second mari, une fille nommée Louise de la Guiche, 
épouse de Louis-Antoine de la Rochefoucauld-Langeac, 
laquelle réclama des droits sur la terre de Mardogne, et 
ce fut alors que s'engagea, entre les maisons d'Anjoni, 
d'Apchier, de la Rochefoucauld et de Mauléon, repré- 
sentant toutes la maison de Foix, une instance qui durait 
encore en 1784. Nonobstant ce procès, la terre de Mar- 
dogne fut d'abord vendue à David du Four, lieutenant- 
général à la sénéchaussée de Clcrmont , qui s'en départit 
par transaction de 1720. Elle fut ensuite cédée , du con- 
sentement des parties, à Louis-Armand, prince de Conti, 
qui, à son tour, la ce da au roi Louis XV en 1770. Trois 
ans plus tard, elle fil pnrlie de 1'apanngc du comte d'Artois, 
et rentra dans le domaine royal en 1778. 

Une autre branche de la maison de Foix, celle des 
comtes de Flcix, vint en possession du duché de Randan, 
par suite de l'alliance de Jcan-Bapliste-Gaston de Foix, 
comte de Flcix, avec Marie-Claire de Beauffremont, 
première dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, 
fille de Henri de Beauffremont, marquis de Scnecey, et 
de Marie-Catherine de la Rochcfoucauld-Randan , gou- 
vernante de Louis XIV. Henri-Charles de Foix , pair Je 



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4 




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France, dernier duc de Randan de son nom, mourut 
le 22 février 1714. 

ARMOIRIES. — D'or, à trois pals de gueules; 
le 3* à seneslre chargé de trois losanges d'or 
en chef, î et 1. 

(Voyez pl. 4, ng. 8.) 

Quelques membres de celte famille ont porté : Ecartelé, 
aux 1 er et 4' d'argent, à la croix ancrée de sable; aux 
2 e et 3 e d'or y à trois pals de gueules. 

D'autres portaient en 1637 : Ecartelé , aux 1 er et 4« d'or, 
à trois pals de gueules; aux 2° et 3 e de voir, or et gueules. 



DE FOLHOLES ou FOULHOLES. — Cette famille, qui 
semble tirer son origine du lieu de ce nom, situé dans la 
commune de Vezac, canton sud d'Aurillac, était posscs- 
sionnée près de Vic-en-Carladez , aux 13 e et 14 e siècles. 
Béalrix de Folholes, alias d'Albin, vivait en 1253; Ray- 
mond de Folholes, chevalier en 1278; Bertrand en 1287; 
et Pierre de Folholes, aussi chevalier en 1303 et 1325. 
Cette dernière année il fut présent à un acte du vendredi 
avant la fête de Sainte-Madeleine, par lequel Isabeau de 
Rodez , vicomtesse de Cariât , veuve de Geoffroy de Pons, 
annula une donation qu'elle avait précédemment faite 
à Bertrand et Bernard de la Tour-d'Auvergne, ses neveux. 
Un arrêt du parlement, de l'année 1397, nous apprend 
que Jean de Foulholes, chevalier, légitime administra- 
teur d'autre Jean de Foulholes, écuyer, son fils, était 
en discusssion avec Raymond de Baufort, vicomte de 



-74- 

Turenne , à raison des cbftleaox et fiefs de Floirac, Agude, 
Vayrac, Taille, Coissac et la Rrandc, situés en Quercy 
et en Limousin, et auxquels il prétendait comme héritier 
de Marguerite de Lestradc. Ce différend n'était pas ter- 
miné en 1403, suivant une information faite à la requête 
du vicomte contre le môme Jean de Foulholes , chevalier. 
Cette famille a dû s'éteindre ou changer de nom peu 
après, car les actes précités sont les dernières traces qu'il 
en reste. 

ARMOIRIES. — iDeonnots. 



db la FON ou de la FONT-DEJEAN , comtes , puis 
marquis de Saint-Projet , barons de Barbazan , seigneurs 
de Rillac, Nozièrcs, Saint-Martin -Valmeroux, Saint- 
Paul-de-Salers, du Dognon-les-Pleaux , de Tourniac et 
autres lieux, en Quercy, en Bigorrc , en Limousin et en 
Auvergne. — Cette famille, originaire du Quercy, est 
connue depuis au moins 1360, époque à laquelle vivait 
Ratier de la Font, seigneur de Fcneyrolles; elle a prouve 
sa filiation depuis Pons de la Font , seigneur de Fcney- 
rolles, marié le 23 novembre 1495, avec Anne de Gaïard, 
fille de Jean de Galard , seigneur de Brassac. Flotard de 
la Font, son petit-fils, épousa, le 21 mai 1560, François 
Dejean de Saint-Projet , en Quercy, et fut substitué aux 
biens de cette maison, à charge d'ajouter le nom de 
Dejean à celui de la Font. Ce Flotard fut le bisaïeul de 
Fabien de la Font , comte de Saint-Projet , allié, le 2 no- 



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vembre 1G55, à Françoise de Rillac, fllle et héritière 
en partie, de François de Rillac, chevalier de l'ordre 
du roi, maréchal de camp, grand bailli de Salers, sei- 
gneur de Rillac, coseigneur de Pleaux, du Dognon, 
Nozières, Saint-Paul, etc. , etc. De cette union sont issus 
entre autres enfants, 1° Catherine de la Font-de-Saint- 
Projet, née au château de Rillac, le 17 octebre 1667, 
admise le 24 mars 1686 chanoinessc de l'ordre de Malte 
au chapitre de Beaulieu-Issindolus, en Quercy, où elle 
fit profession le 10 avril suivant. Élue grande prieure 
perpétuelle de cette maison, en mai 1716, elle la gou- 
verna jusqu'à sa mort, arrivée en 1749. 2° Joseph de la 
Font, comte de Saint-Projet, qui parait avoir succédé 
un moment à son aïeul maternel, dans la charge de 
grand bailli de Salers. Il ne vivait plus, en 1722, que sa 
veuve , dame Bonavenlure de Montclar-Montbrun ren- 
dit hommage au roi ; 3° Jacques de La Font, marquis de 
Saint-Projet, seigneur de Rillac, Tourniac, le Dognon, 
qui rendit hommage desdites terres en 1699. Celui-ci 
laissa un fils, Charles de La Font, marquis de Saint- 
Projet , baron de Barbazan , premier baron de Bigorre , 
seigneur de Rillac, etc., etc., lequel renouvela l'hom- 
mage au roi en 1723. Un membre de la môme famille fut 
reçu chevalier de Malte le 22 avril 1786. Parmi les al- 
liances non mentionnées dans ce qui précède, on dis- 
tingue les noms de Gourdon, de la Roche-Fontenillcs , 
de Cardaillac, de Pèchepeyroux, de Perusse-d'Escars, de 
Cugnac, de Salers, de Salles, de Saint-Martial, de Po- 
lignac, de Lautrec, de Beaupoil-Saint-Aulaire, de Mor- 



- 76 - 

lhon , de Murat-de-Lestang , de Penne , de la Valette , de 
Vassal , de Lestrade et de Laville-Lacepède (1). 

ARMOIRIES. — D'argent , è U bande de 
peu les. 
(Voyez pl. 4,flg. 9.) 

de FONTANET.— Seigneurs deFontanet, d'Aulhac et 
delà Roche-Romaine, aux environs d'Issoirc. Guillaume 
do Fontanet, damoiseau, figurait au nombre des nobles 
tenant fief dans la mouvance d'Ollicrgucs en 1396. An- 
toine de Fontanet transigea , le 2 août li46, avec Robert 
deFaydidcs. Le même Antoine, dit d'Aulhac, et Robert 
de Fontanet, furent inscrits à l'Armoriai de 1450, p. 83, 85; 
ils portaient : d'azur, au chef d'or, au lion de gueules bro- 
chant sur le tout (Voyez pl. 5, fig. 1.). — Jean de Fonta- 
net-d'Aulhac acquit de Louis d'Aubières, en 1499, la 
seigneurie de Roche-Romaine, qu'il revendit à François 
de Crestes en 1526.— Annet de Fontanet avait épousé, 
vers 1540, Anne du Croc , fille de Gilbert du Croc et de 
Philippine de Saillans. Il paraît que celle dame demeura 
héritière de son mari, car Guillaume du Croc , son neveu , 
et les descendants de celui-ci , se qualifiaient seigneurs 
de Fontanet, de 1572 à 1649. — Agnès de Fontanet porta 
la seigneurie d'Aulhac en mariage à Gaspard de Besse 



fi) Archive» du chapitre de Deaulieu, à la Bibliothèque royale. 
— AToroi féodaux,^. 417, 491. 



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de la Richardie avant 1669, époque à laquelle Gilbert de 
la Richardie, leur Gis, en rendit hommage au roi. ( Voyez 
Aulhac) (1). 

de FONTANGES. — A peu de distance de la ville de 
Salers, dans la jolie vallée arrosée par les eaux de l'Asprc 
et de la Maronne, est un gros bourg que Ton décore par- 
fois du nom de ville ; c'est le bourg de Fonlangcs (2) ; il 
est dominé par les ruines d'un ancien château féodal , ber- 
ceau d'une race chevaleresque dont l'origine se perd dans 
la nuit des siècles. Geraud de Fontanges, qualifié de 
chevalier illustre, s'immortalisa dans un combat singu- 
lier où il vainquit Àymeric de Saint-Céré, en présence 
des vicomtes de Turenne , de Comborn et de Limoges, 
entourés d'une brillante chevalerie, à Beaulieu, en Li- 
mousin, le 27 janvier 1178. Après Geraud paraissent 
Maurin de Fontangrs, mentionné dans le Gartulaire de 
l'abbaye de la Valette , sous la date de 12*4 ; Hugues de 
Fontanges, chevalier croisé en 1248, dont l'écusson figure 
aux galeries historiques de Versailles; Rigaud, Astorg 
et Hugues de Fontanges, connus par diverses aliénations 

(1) Noms féodaux, p. 810, 944.— Chabrol , p. 522 , 813 — Généa- 
logie de la maison du Croc, p. 4, 5.— Production de 1666, aux 
noms de Faydideset de Peucbaud — Armoriai de 1450, p. 83 , 85. 
— D. Coll. 

(2) Chabrol , tome iv , p. 667, a confondu la seigneurie de Fon- 
tanges avec celle de Branzac (anciennement Vranzac), située dans 
la commune de Loupiac , et qui a long-temps appartenu à la mai- 
son de Pestels , co seigneurs de Fontanges. 



- 78 — 

faites au monastère de Mauriac en 1250, 1270 et 1282. 
Maurin, Hugues, Pierre, Ayroeric, Rigaud H,Rigaud IH, 
rendirent successivement hommage à l'évoque de Cler- 
mont en 1270, 1272, 1278, 1331, 1368, 1373, 1427 (1). 
Olivier de Fontanges, le môme qui fut inscrit dans l'Ar- 
moriai de 1450, comparut avec Guy de Pestel et Guy 
de Beauclair, à la chambre des comptes de Paris, le 
14 avril 1459, pour attester l'utilité de l'établissement de 
deux foires à Fontanges, et le 14 juin suivant , Olivier de 
Fontanges se présenta de nouveau pour retirer les lettres 
de concession. —Guillaume de Fontanges fut chancelier, 
garde -des- sceaux du duché d'Auvergne , prévôtés de 
Maurs, Aurillac et Mauriac, de 1443 à 1415. Guy, ou 
Guinot de Fontanges, épousa, en 1465, Marguerite d'Au- 
leroche, de laquelle sont issus deux fils: 1° Rigaud IV, qui 
continua la ligne atnée , et Louis de Fontanges qui fonda 
la branche des seigneurs du Chambon , en Limousin , 
divisée depuis en plusieurs rameaux répandus en Au- 
vergne, en Limousin, en Quercy et en Bourbonnais. — 
Aymeric de Fontanges épousa , vers Tan 1500, l'héritière 
de Cropières-Montjoui.— Nous devons ici mentionner une 
assertion d'Audigier qui ne nous paraît pas fondée. On 
sait que la maison de Pcslcls a eu , de temps immémorial, 
des droits de co seigneurie sur la terre de Fontanges, 
droits qu'elle tenait de ses alliances avec les Beauclair, 
les Salers et les Fontanges, entre autres, de celle con- 



(1) Gallia christiana. 



tractée par Guy de Pestcls avec Hélix de Fontaoges , vers 
l'an 1380. Ainsi Audigicr, sans doute trompé par la con- 
formité des prénoms et qualifications dont on faisait usage 
dans les deux familles, a prétendu que Guy IV de Pes- 
tels, dit Guinot, fils de Guy III et d'Annetle d'Apchon, 
fut l'aïeul de Nicolas de Pestels, puîné de sa maison , subs- 
titué au nom et armes de Fontanges , et tige des seigneurs 
de Veïzic. Ce fait qui , à notre connaissance , n'est con- 
signé dans aucun autre document , se trouve démenti 
par les preuves des deux familles, où l'on n'aperçoit pas 
la moindre trace d'une semblable substitution. D'ailleurs, 
la parenté de la branche de Velzic avec celle du Cbambon 
ressort suffisamment de certains titres authentiques. Nous 
avons eu sous les yeux le contrat de mariage de Guide- 
mine de Fontanges , fille unique de Pôtre-Jean de Fon- 
tanges, seigneur de Fontanges, Palmont, Cropières, Puy- 
Morier, Saint- Jouery, et de dame Jeanne de la Rouë, 
avec Louis de Scorailles deRoussille, et auquel contrat, 
passé au château de Scorailles le 3 août 1616, assistèrent : 
Annct de Fontanges, seigneur de Velzic, oncle de la future ; 
Jean de Fontanges, seigneur du Chambon; Gabriel de 
Veilhan, seigneur de Pénacort; Jean de Rillac, bailli de 
Salers; François de Salers, baron du lieu. Cet acte, ratifié 
le 11 du même mois, en présence d'Henri de Saint-Mar- 
tial-de-Puvdeval, doyen d'Aurillac ; de Gilles de Sedièrcs 
et de Jacques de Plaignes. Dans celte pièce, comme on 
le voit, paraissent les deux principales branches de la 
famille de Fontancos , plusieurs de leurs parents et amis , 
tandis qu'on n'y voit figurer aucun membre de la maison 



— 80 - 

de Pestels. Au reste , un acte que d'Hozicr cite sans en 
rapporter les détails, dans V Armoriai général, R u II, et 
qui cependant pourrait fournir des éclaircissements cer- 
tains, c'est une transaction intervenue en 1520, entre le 
susdit Nicolas de Fontangcs et Guy de Peslels, touchant 
le droit de sépulture et d'armoiries des deux familles. 

Cette branche des seigneurs de Vclzic , représentée 
en 1666 par Guillaume de Fontanges, seigneur de Velzic, 
paroisse de Lascelle , cl Gcraud de Fontanges , son frère, 
seigneur de la Garade, paroisse de Polminhac, s'est per- 
pétuée avec honneur jusqu'à nos jours. Elle a produit : 
Jean-Baptiste-Joseph de Fontanges, évoque de Lavaur, 
mort en 1764; Louis-Marie, marquis de Fontanges, lieu- 
tenant des gardes-du-corps , maréchal*dc-camp, chevalier 
de Saint-Louis, mort en 1781 , laissant de son mariage 
avec Françoise de Barrai, qu'il avait épousée en 1765, 
Justin, marquis de Fontanges, chevalier de Saint-Louis, 
dont la flllc unique a épousé M. George Onslow, membre 
de l'Institut , petit-fils de lord Onslow, pair d'Angleterre. 

Seigneurs d'Auberoque. — Cette branche comptait 
parmi ses membres les plus distingués Antoine de Fon- 
tanges qui, en 1553, commanda les ban et arrière-ban des 
provinces d'Auvergne, du Quercy, du Périgord, Limousin 
et autres. — Louis de Fontanges, son fils, qui eut un com- 
mandement semblable en Auvergne et en Bouergue au 
temps de la ligue. — François de Fontanges, lieutenant 
de M. de Noailles, assista aux sièges de Milhaud et de 
Belmont, en Rouergue, en 1609.— Jeau de Fontanges, 



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lieutenant de chevau-légers, servit avec distinction, à 
latete de quatre-vingts maîtres, aux sièges de Gravelines 
en 16*4, et de Dunkcrquc en 1646. Celui-ci était domi- 
cilie au château d'Auberoque , paroisse de JLadinhac , 
lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666. Son fils, 
Jean de Fontanges, comte d'Auberoque, sous-lieutenant 
de la compagnie des chevau -légers du Dauphin , fut tué 
à la bataille de la Marsaille, le 3 octobre 1693, avant 
d'avoir été marié. 

Seigneurs du Chambon, de Maumont et autres lieux 
en Limousin. — La tige de cette branche fut Louis de 
Fontanges, frère puîné de lligal ou Rigaud IV, seigneur 
de Fontanges. Il épousa, le 31 octobre 1507, Cécile de 
Kastelanc , dame du Chambon , terre que celte famille 
tenait d'une libéralité faite par Pierre de Beaufort, vi- 
comte de Turennc, à Pierre de Rastelane, le 21 jan- 
vier 1421, en considération de services rendus. De cette 
union naquirent, entre autres enfants, Jean de Fontanges, 
qui continua la ligne du Chambon, et Antoine de Fon- 
tanges, tige des seigneurs de Masclas, en Quercy, laquelle 
a pris ses alliances dans les maisons de Blanchefort, de la 
Garde-de-Saignes , de Mirandol , de Montai, de Gourdon, 
de Vaillac, de Montclar, de Vassal, etc., etc. Elle s'est 
éteinte en la personne de Jean -Pierre de Fontanges, 
colonel d'infanterie, écuyer de la princesse de Conti, 
mort en 1755, sans avoir eu d'enfants d'Anne de Fon- 
taines, dame d'honneur de la même princesse. 



Jean de Fontanges, 1« du nom , fils aîné de Louis, sei- 
tome m. 6 



- 82 - 



gncur du Chatnbon , et do Cécile de Raslelanc, épousa, 
le 12 février 1535, Françoise de Veilhan , de laquelle 
issut : 

Raymond de Fontaxges, allié, le 17 mai 1577, avec 
Antoinette de Monceaux , sœur de Pierre de Monceaux, 
seigneur dllaulerochc et de Vernincs, tous deux enfants 
de Hugues de Monceaux, seigneur des mômes lieux, 
paroisse de Champs-do-Bort , en Auvergne, et de dame 
Antoinette de la Veyssièrc. Raymond de Fontanccs et 
Antoinette de Monceaux eurent deux fils : Jean II, sei- 
gneur du Cliambon, et Hugues de Fonlangcs, auteur de 
la branche d'IlAUTEiiociiE, rapportée plus loin. — Jean II, 
seigneur du Chambon, épousa en 1612 Jeanne de Chau- 
nac, de laquelle sont descendus les seigneurs du Cham- 
bon, de Maumont , de Saint-Angcl , de Preissac , de Saint- 
Ililairc et autres lieux en Limousin, alliés aux maisons 
de Saint-Marlial-Puydeval , de Donnerai, de Loupiac-Ia- 
Devèzc, de la Croix - d'Anglars , de Hcer-de- Barne- 
villc, etc., etc. Celle branche a produit Jacques de Fon- 
tanges, comte de Maumont, lieutenant -général des 
armées. Entré au service fort jeune, il fil la campagne 
de 1GG1 dans les mousquetaires de la garde, passa suc- 
cessivement sous-lieutenaut, aide-major et capitaine au 
régiment des gardes françaises, en 1676 et 1677; s'acquit 
beaucoup de gloire à la bataille de Mont-Cassel , en 1677; 
à celle de Saint-Denis, en 1678, ainsi que dans plusieurs 
combats qui se livrèrent dans le Brandebourg où il com- 
mandait un corps considérable en 1679. Nommé inspec- 



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teur-général d'infanterie en 1682, et brigadier d'armée , 
en février 1683, il servit en celte qualité aux sièges de 
Luxembourg en 1684 , et fut promu au grade de maré- 
chal-de-camp en 1688. Placé à la tète des troupes auxi- 
liaires que Louis XIV mettait à la disposition de Jac- 
ques II, roi d'Angleterre, Jacques de Fontanges, qui, à 
cette occasion , avait été élevé au grade de lieutenant- 
général, débarqua en Irlande en 1689, et y obtint 
d'abord des succès; mais il fut tué dans un combat, sous 
les murs de Londondery, le 1 er mai 1689 (1). 

Seigneurs d'Hauterochb, de Vernines , de la Cudelle, 
de Cousans et la Fauconière. — Hugues de Fontanges, 
fils puîné de Raymond , seigneur du Chambon et d'An- 
toinette de Monceaux , eut en partage les seigneuries de 
Vernines, ô'Hauleroche et Fournols, paroisse de Chain p- 
dc-Bort , provenant de la succession maternelle. Il y était 
domicilié lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666. 
Il avait épousé, au mois de décembre 1618, Charlotte de 
Motier-de-la-Faycttc-Champelièrcs, fille de Jean II, sei- 
gneur de Champctièrcs , chevalier de l'ordre du roi, et 
de Jeanne de Polignac, sa seconde femme. De cette 
union vint : 

Jean-Annet de Fontanges, seigneur d'Hauteroche, de 
Vernines et Fournols, qui épousa, le 14 février 1656, 
Marguerite de Villelurae, fille d'Antoine et d'Anne de 



(l)Jtfauon militaire du roi, lome m, page 133. 



-84- 

Salvcrt. Il fit foi-hommage au roi en 1669, et fut père 
des deux fils qui suivent : 

1° Antoine de Fontanges, seigneur d'Haute- 
roche, Vcrnines et Fournols, marié en pre- 
mières noces, le 2 janvier 1696, avec Marguerite 
de Longa , fille et héritière de René de Longa , 
seigneur de la Clidelle, et de Jeanne Charbonnel, 
et en secondes noces, en 1705, avec Anne de 
Panevère, fille de Henri de Pancvère-dc-la- 
Rochelette, et de Charlotte de Frétât de Re- 
coules. II rendit hommage au roi en 1723, et 
vivait encore en 1735. Il laissa des enfants des 
deux lits, entre autres : Hugues de Fontangcs, 
aïeul de M. de Fontangcs, actuellement domi- 
cilié au château de Cousans, et maire de la com- 
mune de Vebret; Madeleine de Fonlanges, née 
du premier lit, mariée, le 30 mai 1735, à Charles 
de Sarliges-d'Estillots , fils d'Emmanuel et de 
Catherine de Scorailles; et enfin, Marie-Elisa- 
beth de Fontangcs, née du second lit, alliée, 
le 19 février 1727, à Charles de Sa rt iges , sei- 
gneur de Sourniac , fils de François et de Jeanne 
de Sartiges-Lavandès. 

2» Hugues de Fontaxges, marié en 1694 avec 
Marie Fillot de la Fauconière en Bourbonnais. 
Leur fils, Philibert de Fonlanges , seigneur de la 
Fauconière , de Gannat et de la Chapelle-d'An- 
dclot, épousa en 1738 Gasparde de Boissieux, 



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de laquelle naquirent trois fils : 1° Amable de 
Fontangcs, chef d'escadron, chevalier de Saint- 
Louis, mort sans enfants; 2° François de Fon- 
tanges, successivement aumônier de la reine 
Marie- Antoinette, évêque de Nancy en 1783, 
archevêque de Bourges en 1787, de Toulouse 
en 1788, et archevêque -évoque d'Autun, de 
1802 à 1800, époque de sa mort ; 3° François de 
Fontanges, II" du nom, chevalier de Saint-Louis, 
commandant de Saint-Domingue avant 1789, 
lequel épousa en 1782 demoiselle Caroline Lc- 
fevre, mère d' Amable de Fontangcs, colonel 
d'infanterie avant 1830. 

ARMOIRIES. — De gueules, au chef d'or 
chargé de Irois fleurs de lis d'aiur. 

(Voyez pl. 8,fîg. 2.) 



de FONTANILLES. — Il existe dans la commune de 
Crestes un lieu de Fontanilles qui dépendait ancien- 
nement de la justice de Monlaigu-sur-Champeix. — 
Guillaume de Fontanilles, chevalier, assista au testa- 
ment de Robert VI , comte d'Auvergne, au mois d'avril 
1314, ainsi qu'à celui de Guillaume XII , au mois d'août 
1332. 



ARMOIRIES. — Inconnues. 



- 86 - 



FONTBONNE. — Fief situé commune de la Vastries, 
entre Saint-FIour et Chaudes-Aigues. II appartenait à 
Pierre Dupré, élu en l'élection de Saint-FIour en 1723, 
et à M. Fidedy de Lavergne, en 1780 (1). Voyez Fidedy. 



de FONTENILLES. — Ancienne seigneurie près de 
Lezoux, où Ton voyait autrefois une tour crénelée, sur 
laquelle flotta un instant le drapeau de la ligue , en 1590. 
Elle appartenait au quinzième siècle à la famille de la 
Gardctte, et Louise de la Gardettc la porta en mariage, 
en 1501 , à Jean de Saint-Nectaire , tige de la branche de 
Fontcnilles, et dont l'arrièrc-petite-Olle, Gabrielle de 
Saint-Nectaire, épousa Gilbert de Chazeron. De cette 
dernière maison , la terre de Fontcnilles passa à MM. de 
IUbcyrc, et ensuite à M. de Chazcrat, intendant d'Au- 
vergne, qui la possédait en 1789. 



de FONTFREYDE, seigneurs de Vialleveloux, de Sauzet 
et de Monlredon.— Famille connue depuis Antoine Font- 
freyde, notable de Clermont, qui assista à plusieurs 



(1) Noms féodaux , p. 776 , Chabrol , t. iy , p, 833. 



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délibérations du conseil de la ville, relatives à la récep- 
tion du roi François I er , au mois de juillet 1533. — 
Pierre de Fontfreyde, licencie es lois, fut nomme con- 
seiller à la cour des aides de Montfcrrand , le 5 dé- 
cembre 1557. — Antoinette Fontfreyde fut marraine du 
célèbre Biaise Pascal, le 27 juin 1623. — Jean Font- 
freyde , seigneur de Vialleveloux , avocat au parlement , 
dut se désister de la qualité de noble lors des recher- 
ches de 1666; mais ses descendants, ou petits-neveux, 
n'imitèrent pas sa réserve , car François de Fontfreyde , 
seigneur de Montredon, prenait la qualité d'écuyer 
dans son contrat de mariage avec Antoinette Garnauld, 
passé à Montferrand le 26 décembre 1712, et autre Fran- 
çois, son 61s, celle de chevalier, en 1725. — Joseph de 
Fontfreyde de Montredon , écuyer, chevalier de St-Louis, 
a été nommé capitaine de grenadiers dans le régiment 
de Navarre, le 28 août 1674. Cette famille n'avait rien 
de commun, pensons-nous, avec celle des Boy er- Font- 
freyde, de Bordeaux , qui compte un conventionnel régi- 
cide, mort sur l'échafaud en 1794. 

ARMOIRIES. — De gueules à trois bouleaux 
ébranebés, d'or mis en pal. 
(Voyez pl. 5, fîp. 3.) 

de la FORCE. — Le fief de la Force, relevant de 
Charlus-le-Pailloux, au duché de Vcntadour, avait 
donné son nom à une famille d'ancienne chevalerie, 
connue depuis Bertrand de la Force, vivant en 1284.— 



88 



Archambaud de la Force ♦ autre Arcbambaud et Bertrand, I 
ses fils, Tendirent, le 4 des calendes de mai 1281, à 
Élienne de Scorailles, doyen du monastère de Mauriac , \ 
divers tènemeuts situés dans la paroisse de Saint- 
Etienne, diocèse de Limoges. Le prieur de ladite église 
de Saint-Etienne accepta, le samedi après la nativité de 
Saint-Jean-Baptiste de la même année 1291 , une autre 
vente que lui fît Aymeric de la Force, et cet acte fut 
confirmé par Pierre et Guillaume de la Force, enfants 
dudit Aymeric, au mois de mars 1297. De l'un de ceux-ci 
issut Hélis de la Force, héritière de sa maison, mariée 
vers Tan 1300, à Eblcs de Chabanncs, fils puîné d'Ebles III, 
lequel adopta le nom de la Force qu'il transmit à ses des- 
cendants ; mais ce ne fut que pour très-peu de temps, car 
Pierre de la Force, son petit-fiis, n'ayant laissé qu'une 
fille appelée Marguerite de la Force , mariée avant 1366 
avec Georges de Sarliges, damoiseau, coscigneur de 
Sartiges et de Lavandés , il testa en faveur de Bertrand 
de Sarliges, issu de celle union, le samedi après la fête 
de Saint- Jean- Baptiste, 1374. — Pierre et Antoine de 
Sartiges , enfants de Bertrand , figurent dans quelques 
actes de 1445, 1472 et 1475 , sous le seul nom de la Force, 
et leurs descendants rendirent successivement hommage 
aux comtes de Ventadour , à raison de l'hôtel et ruines 
de la Force avec leurs dépendances (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

(i; Inventaire de Mauriac— Inventaire de Madic— Généalogie 
de Chabannet. — Archivée de Lavandés et de Sourniae. 



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de la FOHEST-BULIION. — Famille de très-ancienne 
noblesse , qui avait pris son nom d'un fief démembré de 
la terre de Bulhon , vers la fin du treizième siècle , et qui , 
très-vraisemblablement , avait été l'apanage d'un puîné 
de la maison de Bulhon. En effet , nous voyons les deux 
noms se confondre dans les actes du commencement du 
siècle suivant. — Chalard et Pierre de la Forcst comp- 
taient parmi les vassaux nobles du vicomte de Thiers, 
en 1301. Autre Chatard de la Forest, damoiseau, fils de 
feu Arbert, co seigneur de la Forest, fit foi-hommage au 
même seigneur de Thiers , à cause de divers cens, rentes 
et autres droits qu'il avait à Clarmat , OrUat . Dorai et 
Celles, en 1325. Quatre ans plus tard, c'est-à-dire 
en 1329 , la même formalité fut accomplie par Guillaume 
de Bulhon, damoiseau, seigneur de la Forest, pour ses 
possessions féodales sises à Celles , à Neyronde et Escu 
roi (1). Vers la même époque, vivait Buchard de la Forest, 
compris au nombre des nobles d'Auvergne qui plaidaient 
contre le clergé en 1328, et l'on voit après lui plusieurs 
seigneurs de même nom, possessionnés en Auvergne, 
Forez et Bourbonnais, de 1334 à 1377. Guillaume de la 
Forest, seigneur du lieu et de Bulhon, rendit hommage 
de Bulhon en 1409; il assista au contrat de mariage 
d'Isabeau de la Tour- d'Auvergne avec Louis de Cha- 



(1) Nom féodaux , p. MO, 420, 421 , 932 



- 90 — 

lencon , le 12 septembre 1419, ainsi qu'à celui de Louis, 
duc de Bourbon, avec Jeanne Dauphinc d'Auvergne, 
en 1426, ei vivait encore en 1*33. (iuichard et Bou- 
chard de la Forcst furent inscrits à l'Armoriai de 1450, 
et Charles de la Forest, vivant en 1540, fut le trisaïeul 
de Guillaume et de Charles de la Forest-Bulbon, enfants 
do Gaspard, maintenus dans leur noblesse en 1666. 
Un gentilhomme de cette maison perdit la vie au combat 
de Cognât , près de Gannat, le 6 janvier 1568. Postérieu- 
rement à la recherche de 1666, on voit Gaspard de la 
Forest- Bulhon, seigneur de Savenncs et de Mcsscix, 
rendre hommage au roi en 1669 et 1683 , et un membre 
de la même famille fut admis aux pages du roi en 1787; 
elle portait d'argent, à trois fasces de sable. (Voyez Bulhon.) 

Par suite d'un traité de reconnaissance lignagùre conclu ^ 
entre Gaspard de la Forcst-Bulhon , et Claude de Bullion 
ou Bulyon, seigneur de Bonnellcs, garde-des-sceaux de 
France , de 1632 à 16i0 , la terre de la Forest avait passé 
à la seconde de ces familles qui la vendit plus tard à 
M. Mallel-dc-Vandègre (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

Il a existe plusieurs familles du nom de la Forest en 
diverses provinces. Le fameux capitaine huguenot Bla- • 
cons, quelquefois nommé de la Forest, était du Dau- 
phiné. 

(1) Audigier, t. I, p. 308. 



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de FORGET, seigneurs de Fresnes, du Breuil-Vcrt, 
d'idogne, la Picardière, la Quantinière, la Ilarpinièrc, la 
Michelonière, la Bouvinicre, Gourdon, Marcins, Mons, 
Maupertuis, Bourrassol et la Feuillade, enTourraine, en 
Soissonnais et en Auvergne. — Famille originaire des 
environs d'Amboise et connue depuis Pierre Forgct, 
secrétaire de la reine et receveur des aides en 1523. 
La branche établie à Paris et en Soissonnais a produit 
Jean Forget, baron de Maillée, président à mortier au 
parlement de Paris, de 1590 à 161 1 ; Pierre Forgct , sei- 
gneur de Fresnes , secrétaire d'état, sous les rois Henri UI 
et Henri IV, intendant général des bâtiments de la cou- 
ronne , conseiller des finances et commissaire royal en 
Provence. Celui-ci servit Henri IV avec beaucoup de 
zèle, régla les affaires de la religion, rédigea le célèbre 
édit de Nantes en 1598, et mourut en 1610, de la douleur 
que lui causa l'assassinat du roi. Autre Pierre Forgct, sei- 
gneur de la Picardière, fut maître d'hôtel du roi, conseiller 
d'état , ambassadeur en Allemagne et à Gonstantinoplc , 
historiographe des ordres de Saint-Michel et du Saint- 
Esprit, de 1600 à 1638. 

La branche établie en Auvergne descend de Pierre 
Forget , frère de Jean , déjà nommé , et père d'aulrc Jean , 
d'abord procureur du roi, puis conseiller au présidial de 
Riom. Celui-ci laissa Antoine Forgct, secrétaire de I 
duchesse de Lorraine et trésorier de l'extraordinaire des 
guerres. De cette tige descendaient, au 4« degré , Paul , 



— 92 — 

Christophe, Louis et Antoine de Forget, tous domiciliés 
dans l'élection de Riom et maintenus dans leur noblesse 
en 1666, sur la production de lettres de réhabilitation 
accordées par Henri IV le 5 décembre 1608. Eux et leurs 
successeurs Grent foi-hommage au roi , à cause des fiefs 
de Gourdon, de Marrins, Mauperluis, Bourrassol et la 
Feuillade, en 1669, 1683, 1700 et 1723. Cette famille, 
convoquée â l'assemblée de la noblesse de la séné- 
chaussée de Riom en 1789, a compté depuis un che- 
valier de Saint-Louis , reçu le 8 novembre 1815 , et elle 
était naguère représentée par M. de Forgcl, chevalier 
de la Légion d'honneur, préfet du département de l'Aude, 
remplacé au mois d'octobre 1832. Mort avec un de ses 
fils victime d'un funeste accident , le 6 octobre 1836 , en 
traversant l'Allier, dont le courant entraîna sa voiture. 
Il avait épousé Mademoiselle Joséphine de La Valette, 
fille du comte de La Valette , directeur-général des postes, 
et d'Emilie de Beaubarnais, célèbre par son dévouement 
si admirable pour son mari , condamné â mort en même 
temps que le maréchal Nay. 

Alliances avec les familles d'Enjobert , de Milles Ar- 
naud, de<îoy. de Bernay, de Vaire, de Beaulieu, de 
Fortia, de Raynaud-de-Bouis, de Thésis, de Rigaud, 
Guérin de Sl-Bonnet, Pélissicr de Féligondes, de Lava- 
lette. 

ARMOIRIES : D'azur, an chetroa d'or, 
accompagnée de trois coquilles de même. 

(Voyez pl. », Qg. 4.) 



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du FOU. — Jean et Michel du Fou, cités par D. Coll , 
comme vivant en 1342, étaient sans doute membres de 
la maison de môme nom, seigneurs du Vigean , en Poitou, 
laquelle avait des ramifications en Bretagne , dans le 
Maine et dans la Marche. Cette famille très-distinguée 
était alliée à celles de Hautefort , de Gontades , de Pons , 
de Melun, de Pontbriant, de la Rochefoucauld , etc., etc. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de FOUCAULD ou FOUCAULT. — Il a existé plusieurs 
familles de ce nom en Bretagne, en Berry, dans la Marche, 
en Périgord et en Languedoc. François de Foucault , gou- 
verneur de Cariât en 1484, appartenait vraisemblable- 
ment à celle du Périgord dont les armes d'or, au lion de 
gueules , ont beaucoup de rapport avec celles du com- 
mandant de Cariât qui portait d'argent, au lion de 
sable. 

FOULHOLES. — Il existe un lieu appelé Foulholes 
dans la commune de Vezac, canton sud d'Aurillac; il a 
pu être le berceau de la famille de même nom. 

de la FOULHOUSE. — 11 y a eu un fief de la Foul- 
house dans la paroisse de Culhat, près de Lezoux, et 



-94- 

une commandcric de Tordre du Temple, échue à celui 
des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, après l'abo- 
lition des Templiers, en 1310. M. Imberdis, dans son 
Histoire des guerres religieuses, cite un gentilhomme, 
nommé La Foulhousc , au nombre des défenseurs d'Is- 
soire, lorsque celte ville fut assiégée par le duc d'Anjou 
en 1577; mais il est à présumer qu'il s'agissait ici d'un 
surnom donné à cet officier, peut-être comme possesseur 
de la seigneurie en question. Elle appartenait à M. de 
Chazerat en 1789. 

du FOUR, seigneurs de Chillac et d'Alleret, vers les 
limites du Vclay. — Famille connue depuis Odilon du 
Four, écuyer de Chillac en 1300. Il eut pour succes- 
seurs Odilon II, Hugues et Guillaume du Four, vi- 
vant tous en 1361, et enûn, Jean du Four qui vivait 
en 1380. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



du FOUR , seigneurs de Vernols , de Prades ou Pradt t 
de Forlunier, de Rascoupct, de Baladour, de Grom- 
mont,du Bois-de-Cros , de Villemouze, de Villeneuve, 
du Breuil, de Vcdrines et autres lieux, en haute et 
basse Auvergne (1). — Isaac du Four, trésorier de 



(1) Noms féodaux , p. 374 , 430. 



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France avant 1669, fut la tige commune des deux 
branches de cette famille illustrée depuis dans la ma- 
gistrature, les armes, le sacerdoce et l'administration 
civile. Elle a fourni un bailli de la ville d'AUanchc, plu- 
sieurs lieutenants-généraux et conseillers au présidial et 
à la cour des aides de Clcrmont-Ferrand ; un intendant 
de Bourgogne, lieutenant-civil au Chûtclet de Paris et 
conseiller d'état; un maître des requêtes, intendant du 
Bcrry avant 1789. La veuve de ce dernier, Angélique de 
Lossendièrc, est décédée à Clermont, le 5 février 1843 , à 
l'âge de 91 ans. 

La branche des seigneurs de Prade, paroisse de Lan- 
deyrat , près d'AUanche, a été anoblie par lettres données 
à Versailles , au mois de décembre 1723, pour récompenser 
les services militaires de Louis-Barthélemi-Isaac du Four 
de Prades , officier général plein de mérite. Yoici les mo- 
tifs consignés dans les lettres patentes d'anoblissement : 
a Entré au service en 1672, comme volontaire, au ré- 
» giment de Vivans, cavalerie, il passa bientôt à une 
s lieutenance dans celui de Carcado, et fut blessé d'un 
o coup de feu à la défense de Grave en 1674. Fait capi- 
» taine au régiment de Saint-Sandoux la même année , 
9 il assista avec ce corps aux sièges de Condé , de Va- 
» lenciennes, de Saint-Omer, de Gand, d'Yprcs, et à 
» la bataille de Cassel où il eut l'épaule droite fracassée 
» d'un coup de mousquet en 1677. 11 était lieutenant- 
s colonel lorsqu'il eut une jambe cassée au combat de 
» Bossu t. Le roi, satisfait de ses services, le promut, 
d en 1694, au grade de mestre-de-camp, avec lequel 



— 96 - 

» il continua à servir jusqu'en 1703, que sa majesté lui 
d confia le commandement de la ville de Cbambcrry qu'il 
• défendit avec tant de vigueur, que les alliés se virent 
» forcés d'en lever le siège. Cet important service fut 
» récompensé par le grade de brigadier d'armée et le 
s commandement général de la Savoie et du Haut-Rhône 
» dont il sut défendre le passage aux alliés, et maintenir 
» tout ce pays sous l'obéissance du roi jusqu'à la paix 
o d'Utrecht en 1713. A toutes ces considérations, se 
o joignait celle que sa famille était ancienne, qu'elle 
ù avait toujours vécu noblement et suivi la carrière des 
» armes. » Ce noble émule de la gloire militaire voyant 
que sa branche allait s'éteindre faute d'enfant mâle, 
intervint, le 26 janvier 1716, au contrat de mariage de 
sa nièce, Marie-Françoise du Four de Pradt, ûlle unique 
de (iuillaume du Four, seigneur de Vèze, ancien offi- 
cier de dragons, avec Jean Charles de Riom, seigneur 
de Prolhac, et fit donation de tous ses biens à la future, 
à condition que ses enfants porteraient le nom de 
du Four de Pradt (1). Jean-Charles, de Riom. fut l'aïeul 
du célèbre Dominique du Four, plus connu sous le nom 
d'abbé de Pradt, successivement grand-vicaire de l'ar- 
chevêché de Rouen avant 1789, député aux étals-géné- 
raux de cette époque , aumônier de l'empereur Napo- 
léon et éveque de Poitiers en 1803, archevêque de 



(1) Voyez la généalogie de la famille de Riom , dans Y Armoriai 
général de France , registre vi. 



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Malines en 1807, ambassadeur en Espagne en 1808, en 
Pologne en 1812 , et momentanément chancelier de la 
Légion d'honneur en 181-4. L'abbé de Pradt est mort, le 
18 mars 1837, âgé de 78 ans. Il avait deux frères non 
moins remarquables que lui par leur esprit et leurs bril- 
lantes qualités. L'un deux, le chevalier de Pradt, fut 
aide-de-camp du prince de Condé pendant l'émigration ; 
l'autre, Marie-Anne-Dominique du Four, dit le comte 
de Pradt, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Lazare, 
est décédé, le dernier mâle de sa famille, à son château 
de Vedrines, le 12 mars 1844, âgé de 87 ans. Alliances: 
avec les maisons de Damas-de-Tredieu , de Losscndiêre , 
de Lastic, de la Rochefoucauld, de Douhct, du Roc- 
de-Brion, de Rest, de Boysseulh et autres non moins 
distinguées. Voyez de Riom. 

ARMOIRIES. — D'argent , à an chevron de 
sable accompagné de deux étoiles de gueules 
en chef, et d'an croissant de même en 
pointe. 

(voyezpl.a.fig. 5.) 



de FOURNIAC.— lia existé une seigneurie de Fourniac, 
près de Sugères, et c'est probablement de là que tirait 
son nom une famille inscrite à l'Armoriai de 1450. Pos- 
térieurement à cette date, on trouve: Rigaud de Four- 
niac, chevalier, seigneur de Torsiac, époux d'IIippol) te de 
Montécuculi, dont la fille, Béatrix de Fourniac, épousa 

tome m. 7 



— 98 - 

en 1505, Arnault delà Valette, seigneur de Parisot; 
Jacquette de Fournial, mariée, la même année, à 
Ànnet du Croc , seigneur du Mas ; Jacqueline de Four- 
niac , mariée, par contrat du 18 juin 1558, à Joseph 
de Bard, dont le petit-Ols était seigneur de Fourniac 
en 1666. 

ARMOIRIES. — Écartelé : aux 1 er et 4« de 
gnenles , an chef dencké d'ar»cnl ; aux 2° 
et 3° d'azur, à l'aigle éployce d'argent, 
becquée et membrée de gueules. 

(Voyw pl. 5, Ag. 6.) 



FOURNIER. — Seigneurs de Rioux, du Foulhoux et du 
Bouchet , élection de Clermont. — Lors des recherches 
de 1666, cette famille produisit des lettres d'anoblisse- 
ment, du mois de mai 1654, enregistrées à la cour des 
aides de Clermont le 16 mai 1655; mais ces lettres, comme 
toutes celles accordées dans le ressort de la même cour, 
depuis 1611, ayant été révoquées par la déclaration du 
roi, du mois d'août 1664, et l'arrêt du conseil d'état du 
13 janvier 1667, la famille Fournier dut solliciter des 
lettres de confirmation qu'elle obtint du conseil d'état le 
1" mai 1669, tant en considération des services person- 
nels de François Fournier, alors gendarme de la garde 
du roi, que pour ceux de Bonnet Fournier, son père, 
nommé secrétaire du duc de Bourbon le 10 août 1610, 
et pourvu, le 18 avril 1619, de la charge de commissaire 



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ordinaire de l'artillerie, charge qu'il exerça jusqu'en 
1630. 

ARMOIRIES. — D'azur , au chef d'argent 
chargé de trois tierces feuilles de sinople. 
(Voyez pL 5, flg. 7.) 

Il est à présumer que cette famille n'était pas étrangère 
à celle de Mathieu Fournier, bourgeois de Thiers, de 1512 
à 1540, non plus qu'à Claude Fournier, trésorier de 
France, seigneur de Valettes, paroisse de Saint-Ger- 
main-Lherm ; celui-ci , (ils d'autre Claude, conseiller à la 
cour des aides de Clennont avant 1722 (1). 



FOURNOLS.— On connaît plusieurs Gefs de ce nom en 
Auvergne: 1° Fournols, chef-lieu de commune près de 
Sainl-Germain-Lherra , dont la justice dépendait de l'ab- 
baye de la Chaise-Dieu ; 2° Fournols, autre chef-lieu do 
commune, près de Saint-Flour, dont la seigneurie appar- 
tenait en 1669 à MM. de la Fage; 3° Fournols, dépendant 
de la commune de Champ-de-Bort, successivement pos- 
sédé, depuis le quinzième siècle , par les familles de Mon- 
ceaux, de Fontanges et de Sartiges; 4° Fournols, com- 



(1) Nom* féodaux, p. 431, 432. 



— 100 — 

mune d'Anglars, canton de Salera, ayant appartenu à 

une famille Cbapel ayant 1420, et depuis lors successi- 
vement, à celles du Fayetde la Borie, de Montclar et de 
Lescurier. Le docteur Fournols, de Mauriac, appartient 
à cette dernière. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



du FRAISSE. — Seigneurs de Vernines, de Pessade, 
du Cheix, de Palluel cl de Sainte-Christine. 

Dans la notice fournie par M. Laine, il s'est glissé une 
faute d'impression; la date de 1369 qu'on y lit est fausse; 
ce n'est qu'en 1669 que François et Antoine du Fraisse, 
frères, domiciliés au village du Fraisse, Grent foi-hom- 
mage au roi , à cause d'une maison et d'un alleu appelé 
de Bonnerive, mouvance de Vollore (1). Celte famille, de 
robe et d'épée à la fois, a fourni plusieurs magistrats aux 
cours de justice de Riom et do Clermont; des chevaliers 
de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et un député 
aux états généraux de 1789, en la personne d'Amable du 
Fraisse , chevalier, seigneur du Cheix , de Sainte-Christine 
et de Palluel, lieutenant-général à la sénéchaussée et 
siège présidial de Riom. Elle est représentée aujourd'hui 



(1) Noms féodaux , p. 435. 



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par M. Julien-Pierre du Frais» 4e Verniaes , habitant la 
ville de Biom. 

ARMOIRIES. — D'argent , an frêne de sinople ; 
an chef d'aznr ehargé de trois étoiles d'or. 
(Vevezpl. *, l«. 8.) 

FRANÇOIS. — Seigneurs de Grèzes, paroisse d'Agnat , 
près de Brioude. — Claude François, assigné lors des 
recherches de 1666, % fit défaut. 11 est probable qu'il ne 
▼ivait plus et qu'il n'avait pas laissé de postérité, puisque, 
dès l'année 1609, il avait délaissé les dîmes de Grèzes 
aux Minimes de Brioude , sous condition d'obtenir sa 
sépulture dans leur église (1). Au reste, on ne connaît pas 
l'origine de ce seigneur, à moins que ce ne fût certain 
capitaine François, officier de basse extraction, qui, au 
temps de la ligue, acquit quelque peu d'importance (2). 
Quant à la seigneurie de Grèzes, elle appartenait en 1669 
à la maison de Guerin de Lugeac (3). 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

de FREDEFONT.— Seigneurs de Fontanet, Sauvagnat 
et Bulhon en partie , paroisses de Busséol, Saint-Georges, 



(1) Chabrol, p. 71b. 

(i) Voyez hnbtrdû, p. 87, 88 ei 92. 

(8)JVom# féodam*, p. 50. 



— 102 — 

Mirefleur et autres. — Jean de Fredefont , écuyer, prési- 
dent an présidial de Clennont , Gis de Gabriel et frère 
d'autre Gabriel de Fredefont , écuyer, secrétaire du roi , 
et Pierre de Fredefont , conseiller à la cour des aides de 
la môme ville, firent foi-hommage au roi, à cause des 
seigneuries sus -mentionnées , en 1683 , 1716 et 1723. 
Cette succession passa , par mariage , à M. Chaillon-de- 
Jonville , maître des requêtes , qui en jouissait en 1789. 

ARMOIRIES. — De gueules au sautoir d'ar- 
gent cantonné de 4 alérions de même. 
(Voyez pl. 5, flg. 9.) 



de FREDEVIALLE. — Une famille de ce nom , origi- 
naire du lieu de Freidcvialle, commune de Saintc-Eulalie, 
canton de PIcaux , subsistait au quatorzième et au quin- 
zième siècle, ainsi que le constatent plusieurs actes de foi- 
hommage rendus aux seigneurs de Saint-Christophe , par 
Jean, Pierre, Géraud et Guillaume de Fredevialle, da- 
moiseaux, dans l'intervalle de 1300 à 1431. Brun de Frei- 
dcvialle fut présent à un acte de foi-hommage rendu par 
Olivier de Mauriac, à Bcgonde Scorailles, en 1306. Pierre 
de Fredevialle, damoiseau, de la paroisse de Sainte- 
Eulalie, acquit deRigaud deBarriac,en 1426, des rentes 
sur Saint-Martin-Cantalés. Guyonne de Fredevialle était 
au nombre des religieuses de Bragcac qui , de concert avec 
Irlande de Veilhan , leur abbesse , transigèrent avec le 
curé de Chaussenac en 1436, en présence d'Hélie de Saint- 
Exupéry, de Jacques de Saint-Martial , de Louis de Rillac, 



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chevalier de Rhodes; de Begon de Vayrac et de Louis de 
Saint-Christophe (1). Pierre de Fredevialle Gt foi-hom- 
mage au seigneur de St.-Christophe en 1464 et Geraud 
en 161 i (2). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de FRÉDEVILLE.— Barons du lieu, près de Courpiè- 
res, seigneurs du Chambon, de Cremps, Busséol, la Gro- 
lière, Ceyssat, Lignât, etc., etc. —famille d'ancienne 
chevalerie, et l'une des plus considérables de la basse 
Auvergne. Son nom primitif était de Villete, ainsi qu'on 
l'apprend d'un acte de foi-hommage rendu au seigneur de 
Thiers, par André de Villete, dit de Fre'deville, en 1334 (3). 
Rigaud de Frédevillc fut sénéchal de Beaucaire en 1357. 
André de Frédevillc, peut-être le même qui avait rendu 
hommage au seigneur de Thiers en 1334, avait épousé, 
avant 1368, Malheline de Cremps, qui le rendit père 
de Hugues de Frcdeville, chambellan du duc de Berry, 
sénéchal du Poitou, de Nîmes, de Beaucaire, de Toulouse 
et d'Auvergne, de 1376 à 1389. Agne II, de la Tour-d'Ol- 



(1) Inventaire de StCri$lophe. — Manuscrit de Jean Deluguet, 
p. «7. 

(2) Inventaire de Madic et St-Chrislophe , p. 172, 173. 

(3) Nom* féodaux , p. 1016. ) 



— 104 - 

liergues, le désigna pour l'un des exécuteurs de ses der- 
nières volontés le mardi après la Tète de Sainte-Luce, 1382. 
Antoine de Frédcville, son Gis, écuyer d'écurie du Dau- 
phin de France, depuis Charles VII, servait ce prince 
contre les Anglais, en 1419. Alexandre de Fredeville, 
I ,r du nom , polit-fils d'Antoine , eut en 1491 , le com- 
mandement d'un corps de 5,000 hommes qui devait opérer 
en Savoie et en Bresse, sous les ordres du comte de la 
Chambre. Alexandre II était un des cent gentilshommes 
de la maison du roi en 15M et 1547. Claude et Simon de 
Frédevillc jouèrent un rôle important pendant les guer- 
res religieuses du seizième siècle, et l'un d'eux , Claude, 
périt glorieusement à Issoire, où il combattait dans les 
rangs royalistes en 1590. Ce fut quelques mois après que 
Madeleine du Dost-Denoit, veuve, obtint de la reine 
Marguerite de Valois le don , sous forme de vente , des 
terres de Cremps et de Busséol , dont la possession ne fut 
définitivement assurée à sa maison qu'après de longs 
débats terminés en 1664. Simon de Fredeville, II» du 
nom, capitaine de cent hommes à pied au régiment de 
Chcvreuse, fut blessé mortellement à l'attaque des bar- 
ricades de Montauban , où il mourut après avoir teste , au 
mois de septembre 1621. Gilbert-Simon de Fredeville, 
son fils et successeur, maintenu dans sa noblesse en 1666, 
- avait alors un fils nommé Pierre-Gaspard qui servait 
dans les mousquetaires de la garde , et qui rendit hom- 
mage au roi en 1683 et 1716. Cette maison s'est éteinte 
depuis dans celle de Mascon , dont la succession a passé 
à la maison de Vichy. Parmi les alliances des barons de 



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Fredeville, on distingue les noms de Cremps, de Boulier, 
de Rochefort, de la Volpilhère, de Saint -Cirgues, do 
Bost-Benoît, du Bost-Codognac , de Blanzat, de Frétât et 
d'Ossandon. 

ARMOIRIES. — D'argeot , à la croix dentelée 
de gueules. 

(Voyer pl. 6, flg. 1.) 



de FRELUC.— Il existe deux lieux de ce nom dans le 
voisinage de Mauriac: le premier, dans la commune de 
Moussagcs, et que Chabrol qualifie mal à propos de châ- 
tellenie; il dépendait de celle de Claviers; le second est 
un ancien château encore existant dans la commune de 
Drugeac. Celui-ci a été le berceau d'une famille noble qui 
s'est éteinte vers le milieu du quinzième siècle. Raymond 
de Freluc, damoiseau, céda des rentes au doyen du mo- 
nastère de Mauriac le samedi avant l'Ascension, 1295. 
Almodie de Freluc, religieuse à Brageac, fut présente 
à l'hommage que Béatrix de Montclar, abbesse de ce mo- 
nastère , rendit aux seigneurs de Scorailles le mardi après 
la fête de Saint-Georges, 1313. Ebles de Freluc, damoiseau, 
fils de Guerin, et petit-fils de Raymond , épousa , en 1339, 
Isabeau de Montclar, fille d'Astorg, qui lui fit un legs de 
cinquante florins d'or par codicille de 1365. Raymond de 
Freluc, II e du nom, prit alliance avec Catherine d'Ornhac, 
d'une illustre famille du Limousin qui, depuis long- temps, 
porte le nom de Saint- Cliamnnt. Cette dame était veuve 



- 106 - 

cd 1437, qu'elle soutenait un procès contre la maison de 
Montclar, à raison de deux ventes que son mari avait 
consenties à Bernard de Montclar en 1378 et 1390. Cette 
contestation durait encore en 1471. Guéri ne de Freluc , 
611c de Raymond , porta la seigneurie de son nom à Guy 
de Nerestang, seigneur du lieu, paroisse du Falgoux, d'où 
elle passa à la famille Chalvel de Rochcmonleix et de 
celle-ci , par mariage, vers 1570, à Jacques de Faye-d'Es- 
peisses, président à mortier au parlement de Paris, dont 
la famille la possédait encore en 1685. Freluc appartient 
aujourd'hui à M. Pons, de la ville de Salers (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de FRENALD ou FRENALS. —Bertrand de Frenald, 
chevalier, est nommé dans la Charte des coutumes que 
Bertrand et Bernard de la Tour accordèrent aux habitants 
de Saint-Aroand, en mai 1256, ainsi que dans le contrat 
de mariage de Robert VI , comte d'Auvergne , avec Béatrix 
de Montgascon , en 1274. 

. ARMOIRIES. — Inconnues. 



1, Inventaire de Montclar.— Deluguct, p. 84, 55.— Inventaire 
de Mauriac — Noms féodaux, p. toi. - Dictionnaire du Cantal, 
p 116. 



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de FRETAT. — Seigneurs de la Deyte , de Sarra, de 
Boissieux, de Beaumont, de Murs, de Matha, de Chirat, 
de Marchedial, de Varnasse, de Duret, de Recoules, de 
Redondelat et autres lieux. — On trouve dans le premier 
volume du manuscrit d'Audigier, p. 363, un article 
étendu , d'après lequel la famille de Frétât remonterait 
à un Gilles de Frétât , chancelier, garde-dcs-sceaux en 
Auvergne , en 1229. De lui seraient descendus : Jacques 
et Bernard de Frétât , revêtus de la même charge sous les 
rois Charles Y et Charles VI , auxquels ils auraient rendu 
d'éminents services; Jean de Frétât, l'un des héros delà 
bataille de Fornoue, sous Charles VIII, en 1495; Adrien 
de Frétât qui se serait signale à la bataille d'Agnadel, sous 
Louis XII, en 1509, etc., etc. Voilà, assurément, de très- 
beaux antécédents pour une famille restée dans l'ordre 
de la bourgeoisie jusqu'à le fin du seizième siècle , et si 
la preuve de ces faits existe, cette famille peut à juste 
titre s'en enorgueillir. Quant à nous, nous n'oserions pas 
garantir l'exactitude de cette notice, d'autant moins, 
qu'elle nous a semblé écrite d'une autre main que celle 
d'Audigier, d'un caractère plus moderne , et contenir des 
faits postérieurs de trente ans à la mort d'Audigier. Cette 
notice , en un mot , nous a paru intercalée sur l'un des 
nombreux feuillets laissés en blanc par l'auteur du ma- 
nuscrit. Au reste , la main qui l'a tracée a pu être fidèle; 
mais ne la connaissant pas, elle ne peut nous inspirer 
la même confiance. Que cette origine soit justifiée ou 



— 408 — 



non, il n'en est pas moins vrai qne, depuis le milieu du 
seizième siècle, la maison de Frétât s'est acquis une 
grande distinction par ses services, ses alliances et les 
dignités ecclésiastiques dont plusieurs de ses membres 
ont été revêtus. Pierre de Frétât , \" du nom , conseiller 
du roi et président de l'élection de la basse Auvergne, 
fut anobli , en récompense de ses services, par lettres de 
Henri III, du 5 novembre 1576 , registrées à la cour des 
aides le 18 octobre 1578. Pierre de Frétât, II' du nom, 
seigneur de la Dey te, conseiller et premier élu de Cler- 
mont, fut député aux états de Blois en 1588 et envoyé de 
la ville de Riom pour porter aux pieds de Henri IV 
l'acte de soumission de la cité, en 1591. Autro Pierre de 
Frétât de Sarra fut élu abbé de la Chaise-Dieu en 1586, 
et bien que son élection n'eût pas l'agrément du roi , qui 
avait déjà disposé de ce riche bénéfice, il conserva une 
influence si grande dans l'abbaye , que ses compétiteurs 
durent y recourir pour vaincre la résistance des moines 
qui s'obstinaient à ne reconnaître d'autre supérieur que 
lui. Amable et Paul de Frétât lui succédèrent l'un après 
l'autre dans la dignité de prieur, qui était la première 
après celle d'abbé; Paul vivait encore en 1640. François 
de Frétât, évcque de Saint-Brieuc, en Bretagne, mourut 
membre des étala de cette province en 1712. La magis- 
trature de Riom et celle de Clermont ont compté dans 
leur sein plusieurs membres de la Camille de Frétât , entre 
autres, un lieutenant particulier de Riom, en 1638, et 
deux conseillers au présidial de Clermont, de 1700 à 1730. 
On pourrait encore citer bon nombre d'officiers qui servi- 



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rent avec distinction dans les années de Louis XIV et 
Louis XV; l'un d'eux , capitaine au régiment de Condé, 
fut tué à la bataille de Senef en 1674. Mais le plus mar- 
quant a été Louis de Frétât , comte de Boissieux, aide- 
de-camp du maréchal de Villars, son oncle, en 1704; 
capitaine d'infanterie au régiment de Lorraine en 1705 , 
colonel d'un régiment de son nom en 1707, chevalier de 
Saint-Louis en 1715, colonel du régiment des Landes 
en 1717, brigadier d'armée en 1719, commandant du 
régiment de la Sarre en 1730, maréchal-de-camp en 1734, 
inspecteur général d'infanterie la môme année, com- 
mandant en chef des troupes envoyées en Corse en 1737, 
lieutenant-général en 1738, et mort en Corse en 1739. 
Pendant sa carrière militaire, Louis de Frétât avait aisisté 
à la prise des retranchements de Druscnheim, à celles de 
Lauterbourg, de Haguenau et de l'Ile du Marquisat en 
1706; aux campagnes du Rhin et des Alpes, do 1708 à 
1712, à celle d'Italie en 1733 1 pendant laquelle U servit 
aux sièges de Guerrad'Adda et de Pizzighetone ; se rendit 
maître de Trezzo, de Lecco et de Fuentès, dont U filles 
garnisons prisonnières de guerre; combattit aux sièges de 
Milan, de Novarc, d'Arona, de Tortone en 1734» aux 
batailles de Parme et de Guastalla la même année; con- 
tribua à la prise du château de Gonzagoe et à celle de 
Reggiolo en 1735, et rentra en France à la paix de 1736. Ce 
vaillant capitaine ne laissa pas de descendants; mais d'au- 
tres branches de sa famille se sont perpétuées jusqu'à nos 
jours, et le nom de Frétât était encore représenté dans 
Tordre royal et militaire de Saint-Louis en 1822. M. de 



- 110 — 

Frétât de Chirat, maire de Riom pendant plusieurs 
années, sous la restauration, a laissé un fils, M. Pierre- 
Charles-Gilbert de Frétât, propriétaire à Aubiat, près 
de Riom. Parmi les alliances connues , on remarque les 
noms d'Apchon, d'Aragonès, d' Assolent, de Blich, de 
Bravard, du Buisson , de la Cour, de Cusson, de Dienne, 
du Floquct, de Fredeville, de Girard, d'Oradour, de 
Panevère, de Pascal, de Regin , de la Saigne-Saint- 
Georges, de Saint-Martial, de Saint-Martin, de Vil- 
la rs, etc., etc. 

ARMOIRIES. — D'arar, a deux roses d'u. en 
elief , et un croissant d'argent en pointe. 
(Voyeipl. 6,flg. 2.) 

db FUMEL. — Le lieu de Fumel , commune de Fon- 
tanges, adonné son nom à une famille à laquelle appar- 
tenaient Rigaud, Antoine et Martin de Fumel, tous trois 
enfants de Jean de Fumel, lesquels rendirent hommage 
au duc d'Auvergne en 1502, à raison de leurs possessions 
féodales sises dans ladite paroisse de Fontanges, prévoir 
de Mauriac (1). Ils pouvaient avoir pour aïeux Guillaume 
de Fumel, vivant en 1202, et Guyon de Fumel, seigneur 
de Gombrelles en 1477, qui portaient pour : 

ARMOIRIES. — D'or, à trois pommes de pin 
d'aiur. 
(Voyei pl.», flg.3.) 

(1) Nom$ féodaux, p. 445. 



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- 111 



de GACHES on de GASCHES, seigneurs de Belmont, 
de Neuville-Gaches, de Venzac et de Canfay. — On a de 
la peine à distinguer le véritable nom de cette famille 
tantôt désignée sous le nom de Gâches , tantôt sous celui 
de Jacques. Suivant D. Coll, cette famille, établie à Mur- 
de-Barrès, avant 1543, était originaire de la ville d'Au- 
rillac. Louis et Jacques de Gâches , sieurs de Belmont , 
près de Mur-de-Barrès, furent réhabilités en 1654 , con- 
damnés en 1666 à 100 livres d'amende comme n'ayant 
pas fourni de preuves suffisantes, et relevés de cette dé- 
chéance par autres lettres de 1668 (1). Ainsi, d'après ce 
premier document appuyé du témoignage de D. Coll , on 
serait fondé à croire que le nom originaire était Gâches; 
et cependant , Y Indicateur nobiliaire de d'Hozier , p. 142.; 
le Dictionnaire de la noblesse , par de Courcelles, 1. 1., 
p. 440; ceux de St-AUais et de Lainé, désignent la 
même famille sous le nom de Jacques et au registre des 
preuves pour l'école militaire, on trouve l'indication 
suivante : Jacques de Gaches-de-Venzac-de-Neuville , 
né le 29 janvier 1669, à Mur-de-Barrès, diocèse de Rho- 
dez, a été reçu le octobre 1784, élève de Sorèze, d'où 



(1) Dictionnaire du anoblissements. In-S". Paris, 1788, t. 2, 
p 89 , 90 — Preuves de 16«6. — Nobiliaire d Auvergne , par Lainé, 
Pi» 



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— 112 - 

il est sorti le 25 juillet 1787 , pour entrer sous-lieutenant 
au régiment d'Aunis. 

ARMOIRIES. — Parti, au l"de gneales à (rois 
coquilles d'argent , î et 1 ; an î« d'azur à 
deux étoiles d'or en chef et une fleur de lis 
de même eu pointe. 

(Voyez pl. 6, ûg. 4.) 

de GAGNAG. — Guy de Gagnac ou de Gagnât, sans 
doute originaire du lieu de ce nom, comrrune d'Arpa- 
jon, fonda le couvent des Carmes, en la ville d'Aurillac, 
en 1328; il testa en faveur de ces religieux en 1333, et, 
suivant D. Coll, il vivait encore en 1345. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de GAIN de MONTAGNAC , de LINARS , etc., etc. — 
Cette famille, originaire du Limousin, et répandue dans 
la Marche, le Poitou et l'Auvergne, remonte à Guy 
de Gain vivant en 1056, et prouve sa filiation depuis 
Aymericde Gain, chevalier, en 1215. Adhémar de Gain, 
aussi chevalier, prit part à la croisade de 1258; ses armes 
figurent dans la salle des Croisades du musée de Versailles. 
Quelques années avant la révolution de 1789, la maison 
de Gain comptait un brigadier d'armée, deux chanoines- 
comtes de Lyon . une chanoinessc comtesse de Remire- 
mont, et huit chevaliers de Malte. M. le comte de Gain 



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de Montagnac fut nommé membre de l'assemblée des 
notables de l'élection d'Aurillac et commissaire de la 
noblesse de cette élection en 1787. Le même assista à 
l'assemblée de Saint- Flour en 1789, et deux de ses 
. parents ont été promus au grade de lieutenant-général 
en 1814. 

M. Louis de Gain, descendant de cette ancienne fa- 
mille , et son fils habitent près de Ncvers. 

ARMOIRIES. — D'azur , à trois bandes d'or. 
(Voyex pl. 6,flg. 5.) 

de GALAIX ou GALAIS.— Antoine de Galaix, écuyer 
de Saint-Germain, fut convoqué au ban de 15i3. Ce nom 
nous est très-peu connu; on en trouve de faibles traces 
en Bourbonnais cl dans la Marche. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GALAUBA. — Seigneurs d'Aiguebonne et de Ruols, 
près de Montsalvy. Hélic et Jean de Galauba furent assi- 
gnés en 1666, et leurs preuves déférées au conseil d'état, 
dont la décision n'est pas connue. Il y a lieu de croire, 
toutefois, qu'ils furent maintenus; leur famille était une 
branche de celle des Galauba, seigneurs d'Ehusse , d'Is- 
sus, de Houvillc , de Prouville et de Marcle , en Gascogne 
et en Languedoc, où elle s'était alliée à plusieurs bonnes 
maisons (1471, 1577, 1582, 1601, 1641 et 1692). Le 
Tous m. 8 



- 114- 

premier qui se fixa en Auvergne fut un capitaine de 
Galauba, établi par Henri 1U commandant de la ville 
de Montsalvy, où il épousa, vers 1579, Dauphine de 
Vaissière ou de la Vaissièrc , de laquelle descendaient 
Hclie et Jean de Galauba cités en 1666. Après eux, on 
trouve Astorg de Galauba , époux de Jeanne de Martin, 
et père de quatre fils, savoir : 1° Antoine, seigneur 
d'Aiguebonnc , ne en 1663, dont la taille était de six 
pieds; 2° Louis, chanoine de Montsalvy; 3° Jean, curé 
de la même ville en 1702; 4° Guillaume de Galauba , 
chanoine d'Aurillac vers le même temps. La branche 
restée en Languedoc fut maintenue dans sa noblesse à 
Hieux, le 15 janvier 1671, sur preuves de quatre degrés 
remontant à Hugues de Galauba , vivant en 1536. Parmi 
les alliances connues , on en compte trois avec la maison 
de Gavarct , et d'autres avec les familles de Faure- 
Masscbrac , de Berna rl de la Carbonnière , de Tour- 
ret, etc., etc. (1). 

ARMOIRIES. — De gneoles, an lion d'or; 
an chef cousu d'azur chargé de trois étoiles 
d'or. 

(Voye» pl.6,fig.6.) 

de GALS ou GALLES. — Antoine Gais, inscrit à l'Ar- 
moriai d'Auvergne, Forez et Bourbonnais en 1450, appar- 

(1) Archives de la noblesse , 1. 1 el t. u. — Daubais, U m , p. 64. 
— Productions de 1666. — Notice historique sur la ville de Mont- 
ealvy t par M. Murale) , p. 112, 116, 117, 123. 



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tenait, selon toute apparence, au Forez, où il existe un . 
fief de môme nom dans la paroisse de Saint-Just-cn-Bas, 
ancienne élection de Montbrison. M. le marquis de Luzy- 
Cousans en était seigneur en 1780. — Une demoiselle de 
Galles, fille unique et héritière de Claude de Galles, 
chevalier de l'ordre du roi et maître d'hôtel de M. le 
Dauphin, seigneur de Saint-Marcel-d'Urfé, même pro- 
vince, porta les biens de sa maison en mariage à Ber- 
trand d'Albon, seigneur de Saint-Forgeux, en 1572. Les 
armoiries peintes à l'Armoriai de 1450, sont : 

De sable, à trois coqs d'or crèlés et barbé: de 
gueules , posés î et 1 ; à la bordure d'argent 
freltéc de gueules. 

(Voyez pl. 6,flg.7.) 



la GANE. — Ancienne seigneurie située dans la com- 
mune de Mcnet, canton de Riom-ez-Monlagues ; elle a 
long-temps appartenu à la maison de la Tour-d'Auvergne, 
et depuis 1469, à celle de Chabannes. Elle a pu être le 
berceau d'Etienne de la Gâne, écuyer, vivant en 1349(1). 

• ARMOIRIES. — Inconnues. 



(1) Chabrol , t. iv , p. 834. — Dictionnaire du Cantal , p. i4ô. 
D. Coll. 



— 116 - 

de la G ANE. — Seigneurs de la Gâne, du Martinet, de 
Marejoux, de Gombeix, de Roussi lion et la Nobre, en 
Limousin et en Auvergne. Famille dont le nom primitif 
était Andriec, souvent orthographié Andrée. Elle avait 
la même origine que celle d'Andricu ou Andrée de la 
Honadc , ainsi que nous lavons démontré à l'article con- 
sacré à ce dernier nom, ce qui nous évitera d'entrer ici 
dans des détails inutiles. Son ancienneté remonte à 
Pierre Andricu , ccuyer , qui fit roi-hommage à Ebles de 
Chabanncs, seigneur de Charlus-le-Pailloux, le 12 mars 
1337 et le samedi après la fête de sainte Anne, 1340, 
cl qui consentit une vente au même seigneurie 9 juin 
1351 (1). Louis de la Gànc était chanoine-comte de Brioude 
en 1470. Pierre Ainlrieu de la Gâne fut le 32» abbé de 
Bonne-Aiguc, en Limousin, de 1522 à 1559 (2). Antoine 
Andrieu et Jacques, son fils, seigneurs de la Gâne, furent 
long-temps en possession de la charge de châtelain des 
baronies d'Apchon , de Charlus et de Seignes (1511 à 
1542). Jean de la Gâne , saigneur du lieu, en Limousin, 
de Roussi lion et la Nobre, en Auvergne, fut convoqué 
au ban de 1543 (3). Celle branche, qui était la principale , 
paraît s'être éteinte au dix-septième siècle, après avoir 
contracté des alliances avec les maisons de Mirambel , 



(1) /nwn(atr« H* Hadic, Généalogie de Chabannet, p. 12 , 13. 

(2) Gallia chrùlianu , t. 2, p. 643. 

(3) D. CoW,p. m, 198. 



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d'Ussel, de Rochefort, de Salera, de Sartiges , de Sou- 
deilles, de G ha ri us de la Borde, de Valeos, etc., etc. 

ARMOIRIES. — Uconnaes, 

de GANNAT a/uk de LARR AT. —Seigneurs de Gannat, 
de la Cbapelle-d'Andelot, de Mazerier, etc., etc. — La ville 
de Gannat, qui a donné son nom à une famille noble éteinte 
depuis long-temps, a, par son agrégation ecclésiastique 
au diocèse de Clermont, toujours Tait partie de l'Auvergne. 
Elle a été successivement le chef-lieu d'une baillie, d'une 
vieomié et d'une comté, — Hubert de Gannat, Domicellus, 
le premier dont nous trouvions le nom , vivait en 1080 , 
et Bernard de Gannat en 1112. Hubert de Gannat donna, 
ainsi que son frère Bernard , des marques de sa munifi- 
cence au doyenné de Jenzat. Ils le dotèrent richement. 
En 1300 Girald de Gannat, damoiseau, était seigneur 
de Mazerier, où il possédait un arrière-fief. — Philibert 
de Gannat avait un hôtel à Gannat en 1301 , et percevait 
nn droit d'aide sur les blés çui y étaient vendus. 

Nous trouvons encore Ebrard de Gannat en 1306, et 
Guillaume en 1 322 ; celui-ci , possesseur de deux arrière- 
fiefs à Mazerier, les transmit, en 1326, à Guillaume de 
Gannat, son fils. En 1349, Haélis de Gannat, fille de 
Philibert, possédait pour elle et ses six enfants, Roger, 
Jean , Marguerite , Agnès , Luques et Bonne de Gannat, 
un hôtel, un domaine à Gannat, et y percevait des 
cens et rentes. Cette famille était encore représentée 



— 118 — 

an milieu du XV» siècle par Antoine de Gannat, inscrit 
à l'Armoriai de Guillaume Rcvel (1). 

ARMOIRIES. — D'ainr , au lion d'argent. 
(Voyez pl. 6, flg. 8.) 



la GARDE. — Ce nom, qui rappelle une origine mili- 
taire , a été commun à bon nombre de seigneuries et à 
plusieurs anciennes familles dont la plupart sont depuis 
long-temps éteintes. On concevra, dès lors, combien il 
serait difficile d'indiquer d'une manière très-précise le 
berceau de chacune d'elles et les ramifications qu'elles 
ont produites. Cette observation faite , nous espérons 
qu'on voudra bien nous tenir compte des difficultés et 
nous pardonner les confusions dans lesquelles nous pour- 
rions involontairement tomber. 



la GARDE de BORT. — Seigneurie située près de Ser- 
roentison , canton de Courpières. Dans les temps anciens 
elle a appartenu à une famille de son nom. Bertrand de 
la Garde de Bort vivait en 1102; autre Bertrand de la 
Garde assista au traité conclu entre les maisons de Damas- 



(1) Nom» féodaux, p. 430. — Tablettes historiques de l'Auvergne, 
t. n, p. 118. 



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Cousans et de Meymont, au sujet de la terre d'Olicrgues, 
en 1195, et peut-être pourrait-on rattacher à celte souche 
de la Garde de Bort les divers rameaux, que l'on trouve 
epars en Forez et Bourbonnais, de 1292 à 15O0. La terre 
de la Garde de Bort appartint plus tard aux familles du 
Lac en 1459, à celle d'Augeran vers Tan 1500, à celle de 
Gistel de 1570 à 1690, et enûn , à la maison d'Aurelle de 
Terreneyre qui la possédait avant la révolution. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



la G ARDE-FERRADURE. — Cette terre , située près de 
Bourg-Laslic, était à la maison de Roche fort, de 1214 
à 1450. Elle appartint ensuite , successivement , aux 
familles de Doyac, le Loup-dc-Montfant et de Langeac. 
Gette dernière la possédait à l'époque de la révolution 
de 1789. 

laGARDE-GUILLOTIN.— Autre seigneurie, sise dans 
les dépendances de la commune de Merlines, aux limites 
de l'Auvergne et du Limousin ("arrondissement d'Ussel). 
Elle a très-long-temps appartenu à la maison d'Ussel. 
D'après Deluguet, de Pleaux , qui écrivait en 1630, Claude 
d'Ussel , fille du seigneur de la Garde-Guillolin , et de 
Françoise de Tournemire, dame de Marze (près de Saint- 
Cernin, canton d'Aurillac), épousa Gilbert de Robert- 
Lignerac , le même qui fut capitaine de Cariât au temps 



— 120 - 

de la ligue. Cette assertion de Deluguet pourrait bien 
ôtre le résultat d'une erreur, car l'alliance dont il s'agit 
n'est pas indiquée dans la généalogie de la maison d'Usscl, 
et D. Coll désigne le mari de Françoise de Tountemire 
sous le seul nom de Jacques de la Garde. Or, ce Jacques 
de la Garde pouvait bien appartenir à la famille, objet de 
la notice qui va suivre, dont 1rs possessions avoisinaient 
celles de la dame de Marze. Celte observation , nous ne* 
la faisons néanmoins qu'avec réserve. 



de la GARDE. — Le fief de la Garde, commimo de 

t 

Sainl-Cernin, parait avoir été le berceau d'une famille 
à laquelle nous croyons pouvoir rattacher les person- 
nages ci-après rappelés : Pierre de la Garde, damoiseau , 
<iui traita avec l'abbé de la Valette, au sujet du lieu de la 
Caulmettc (paroisse de Saint-Martin-dc- Valois), en 1246. 
Guillaume de la Garde rendit hommage à l'évèque de 
Clermont en 1270 et 1284, en raéroc temps que les sei- 
gneurs de Fontanges, dcTourncmire, de Saint-Christophe 
et autres seigneurs de celle partie de la province (1). 
Pierre de la Garde fut présent, avec Raoul de Scoraîlles, 
Hélie de Scorailles, Olivier de SaintAmand, Guy d'Albars, 
Astorg de Conrots , Jacques de Pleaux et Guy du Dognon, 



(i) Gallia chrùliana. 



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au mariage de Marguerite de Mauriac avec Guillaume 
de Cayrol , damoiseau de la paroisse d'AHy, en 1336. 
Esclarmonde de la Garde , fille de Guillaume , rendit 
hommage au seigneur de la Tour, à raison de quelques 
possessions mouvantes de Saint- Christophe, en 1395. 
Antoine de la Garde fut présent au mariage de Louise 
de Montclar, avec Antoine du Croset, seigneur de Be- 
Iestat , près de Saint-IUide , en 1415 ; il est qualifié sei- 
gneur de Saint-Amand (aujourd'hui Saint-Chamnnt) dans 
un acte de 1434, et il avait rendu hommage à Bertrand 
de la Tour en 1419, à cause du fief dit de la Moblade , 
paroisse d'Ally, mouvant de Saint-Christophe. Durand 
de la Garde, qualifié seigneur de Pralat (Saint-Chamant 
et Saint-Projet) , assista , en 1467 , à un acte par lequel 
Louis de Rillac , chevalier de Rhodes , commandeur de 
Cariât et d'Ortrigiers, donna à un particulier l'investi- 
ture d'un tènement relevant de la commanderie d'Ortri- 
giers, paroisse de Jalleyrac. Cette môme année 1467, 
Durand de la Garde, seigneur de Pralat, fut témoin 
d'une transaction passée entre Guillaume de Montclar, 
seigneur de Montbrun , et Jeanne de Montclar, veuve de 
Guyot de Murât -Rochemaure. Gilbert de la Garde, 
seigneur de Reghaud, près de St-Cernin, rendit hommage 
au seigneur dominant de St-Christophe en 1541, et fut 
convoqué au ban de 1543. On trouve ensuite François 
de la Garde de St-Cernin qui, agissant au nom de Pierre 
de la Garde, son pèic, trop âgé pour pouvoir compa- 
raître en personne, rendit hommage au roi le 14 fé- 
vrier 1684, à raison d'une habitation qu'il avait à Sco- 



— 122 — 



railles, plus des cens et rentes qu'il avait droit de 
prélever sur les villages du Rreuil et de Labro, paroisse 
d'AUy, et sur celui de Contre, paroisse de Cbaussenac. 
Nous avions cru d'abord que ce dernier acte concer- 
nait Pierre de la Garde de Vallon , issu de la maison de 
la Garde de Saignes, qui avait épousé, en 1593, Mar- 
guerite de Saint -Amand, comtouresse de Scorailles; 
mais en comparant les dates, on reconnaît combien il est 
peu probable que ce seigneur, marié en 1593, vécût 
encore en 1684; d'ailleurs les généalogistes ne lui donnent 
qu'une fille unique, qui épousa le 4 février 1609, Annet 
de Vabres, marquis de Castelnau, et ces époux ven- 
dirent leur coseigneurie de Scorailles à Jean de Sco- 
railles, seigneur du lieu, et à Anne de Tautal, sa femme, 
en 1648. Il faut donc chercher ailleurs l'origine de Pierre 
et de François de la Garde , père et fils, vivant en 1684; 
nous sommes portés à croire par conséquent, qu'ils pou- 
vaient être les derniers représentants de la Garde de 
Saint - Cernin , anciennement Saint -Sarny ou Saint- 
Saury. (1) 

ARMOIRIES. — D'ainr, i six fleurs de lis 
rangées de trois eo trois en bande. 
(Voyez pl. 6, flg. 9.) 



(1) G allia chrisliana. — Inventaire de S(- Christophe . — Inven- 
taire de Montclar. — D Coll — Noms féodaux, p. 4*2.— » Archives 
nationales, registre 503, p. 112; registre 604, p. 08 — Chabrol, 
l.iv, p. 674, 7i0, 7il. 



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123 — 



la GARDE-ROUSSILLON. — Ancienne commanderie 
de l'ordre de Malte, située dans la commune de Lieutadès, 
et dont la justice s'étendait sur la paroisse de Jabrun , 
Saint-Urcize et Chaudesaigues. Cette commanderic fut 
unie par la suite , à celle de Montchamp près de Saint- 
Flour. 



la GARDE — Seigneurie dans la paroisse de Leynhac, 
près de Maurs. Elle appartenait à la famille de Martrain, 
qui l'habitait lors des recherches de 166G. 

de la GARDE. — Le lieu de la Garde, situé dans la 
commune de Saint-Etienne-dc-Copel , en Carladez, parait 
être le même que celui dont Vivien de la Garde, damoi- 
seau, rendit hommage au vicomte de Cariât en 1*279 (1). 



la GARDE. — Ce lieu, situé dans les dépendances de 
la commune de Vic-en-Carladez, peut avoir été le ber- 
ceau de Guibert de la Garde , coseigneur de Comblât 
en 1291. 



(1) Noms féodaux, p. 451. 



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-m- 



la GARDE. — Près de Montsalvy. Ce fief était à Guil- 
laume de la Garde en 1287 ; à Bernard de la Garde en 1300, 
et à Geraud de Sermur en 1341. Guy de Sermur le vendit 
à Guillaume de Sénézergues en 1393, mais il fut racheté 
par Jeanne de Ceneret , ou de Sencret , femme de Jean 
de Sermur, vers 1554, et Jeanne de Sermur, héritière de 
cette maison, le transmit en mariage, par contrat du 
21 février 1574, à Louis de Fontanges - d'Auberoque , 
dont la petite-fille, Marie-Charlotte de Fontanges, dame 
d'Auberoque , de la Salle , de la Besserette et de la Garde, 
épousa le 5 avril 1695, Henri-Joseph de la Garde, mar- 
quis de Chambonnas en Languedoc. 

de la GARDE-CHAMBONNAS. — Maison d'ancienne 
chevalerie delà province du Languedoc, et possessionnée 
en Auvergne par suite de riches alliances; elle tire son 
nom de la terre de la Garde-Guérin en Gevaadan, et 
prouve sa filiation depuis Raymond de la Garde, sei- 
gneur de la Garde-Guérin, qui fit une vente à Bertrand 
de Molette, le 18 des calendes de janvier 1237. La pos- 
térité de ce seigneur s'est divisée en plusieurs branches 
ou rameaux connus sous les noms de Poujols, de Saint- 
Thomé , de Malbosc et de Chambonnas. 

Celle des seigneurs de Poujols a donné un chevalier 
de l'ordre, du roi en 1577, plusieurs gentilshommes de la 
chambre , bon nombre d'officiers de tous grades, et elle a 



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contracte des alliances avec les maisons de Châteauneuf , 
de Molette-Morangiès, de Fraissinet, de Carleville, d'Hé- 
rail-dc-Brezis, de Chastel-de-Condres , de Jaurand, de 
Borne, de Florit, de la Croix-dc-Castries, de Bourzes, du 
Sceau-de-la-Croix, de Martel, Kladt. etc., etc.; elle était 
représentée il y a peu d'années, par Louis-Frédéric- Au- 
guste de la Garde de Poujols, officier supérieur, et par 
Louis-François delà Garde, son frère, lieutenant d'infan- 
terie dans la légion du Cantal en 1817. 

La branche des seigneurs de Malbosc fut maintenue en 
Languedoc le 26 novembre 1668, mais le point de jonc- 
tion avec la précédente n'est pas connu. 

Marquis db Chambonnas. Cette branche a eu pour 
auteur Antoine de la Garde, second fils de Henri de la 
Garde, chevalier de Tordre du roi, et de Gabrielle de 
MoIette-de-Morangiès ; il fut gentilhomme de la chambre 
par provision du 3 février 1643. Il avait épousé, par con- 
trat du 19 août 1629, Charlotte de la Baume de Suze, de 
laquelle sont issus : 

1° Louis-François de la Garde, lieutenant du 
roi en Languedoc, en faveur duquel le roi 
Louis XIV érigea la terre de Chambonnas en 
marquisat , par lettres du mois d'avril 1683. Il 
mourut sans postérité. 

2° Charles de la Garde , comte de Saint Thoraé, 
en Vivaruis , seigneur de Comillon, aïeul d'Hec- 



— 126 — 

lor- Antoine- Dominique de la Garde, marie, 
vers l'an 1730, avec Marie-Louise de Dienne 
de Chcyladet , héritière de sa branche et de 
laquelle naquirent trois filles mariées dans les 
maisons de Lastic, de la Rodde, et de Kalalhier- 
La otage. 

3° Charles-Antoine de la Garde-Charabonnas, 
évèque deLodèvc en 1670, de Viviers 1690. 

4° Henri -Joseph de la Garde, marquis de 
Chambonnas, capitaine au régiment des Gardes 
françaises , chevalier de Saint-Louis et lieute- 
nant du roi en Languedoc après Sun frère aîné, 
épousa, le 5 avril 1695, Marie-Charlotte de Fon- 
tanges-d'Aoberoque , dame d'Auberoque, de la 
Besserette, de la Garde, de la Salle, de Tinièrcs 
du Rouergue, etc., etc. De cette union vint : 

Scipion-Louis- Joseph de la Garde, marquis de Cham- 
bonnas, colonel du régiment du Maine, avec lequel il 
combattit à la bataille de Guaslalla en 1734, et à celle de 
Dcttingen, en 1743. Créé brigadier d'armée en 1741 , il 
assista, en cette qualité, à la bataille de Fontenoy, en 1745; 
aux sièges de Tournay et d'Oslende la même année, et fut 
nommé gouverneur de la dernière de ces places, à la prise 
de laquelle il avait puissamment contribué en s'emparant 
du chemin couvert. Il fut marié deux fois : 1° le 22 mars 
1722, avec Claire-Marie, née princesse de Ligne, Clic de 
Procope-H yacinlhe-Joseph prince de Ligne , et de dame 



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Anne-Catherine de Rroglie ; 2° avec Louise-Victoire de 
Grimoard de Beauvoir du Roure. Celle-ci le rendit père 
du suivant : 

Victor-Scipion-Louis-Joseph de la Garde, marquis de 
Chambonnas , baron des états du Languedoc , dernier 
ministre des affaires étrangères sous Louis XVI (du 
Hjuinau l"août 1792). Ils était allie, en 1774, à demoi- 
selle Aglaé-Joséphine- Amélie-Louise de Lespinasse-Lan- 
geac , mère de M. Adolphe-Edme-Charles de la Garde- 
Chambonnas, actuellement vivant (1). 

ARMOIRIES. — D'aior, au chef d'argent. 
(Voyez pl.7,0g,l">.) 

de la GARDE.— Comtes de Saignes en Qucrcy, sei- 
gneurs de Parlan, Palaret, Reillac et autres lieux en 
Auvergne. — D'après les preuves de cour, signées par 
M.Chérin, généalogiste des ordres du roi, le 28 février 1789, 
et déposées à la bibliothèque nationale, la maison de la 
Garde de Saignes lire son origine d'un terre située près 
de Tulle. Sa Gliation est établie depuis Geraud I , seigneur 
de la Garde en 1240. De celte souche sortirent plusieurs 
prélats illustres, qui jouèrent un rôle important aux trei- 
zième et quatorzième siècles, entre autres, Gaucelin de 



(1) Nobiliaire de SI- Allais, l. xi, p.-i62.— Histoire héraldique 
des Pairs , par M. de Courcelles , t. m. ) 



- 128 - 

la Garde (1) , doyen du chapitre de Brioude eu 1278 , 
évêque de Lodève en 1298, de Maguclonne, en 1296; 
ambassadeur auprès du roi d'Aragon en 1303 , mort 
en 1304. — Geraud de la Garde, dit du Daumar, élu géné- 
ral des frères prêcheurs en 1340, créé cardinal par le pape 
Clément VI, son parent, en 1342, et mort en 13*3. 
— Etienne de la Garde, frère du précédent, pourvu de 
l'archevêché d'Arles en décembre 1347 ; légat du Saint- 
Siège en Lombardie en 1350, mort en 1359. — Guillaume 
de la Garde , d'abord archevêque de Braga en Portugal , 
succéda à son frère sur le siège d'Arles en 1360; devint 
patriarche de Jérusalem en 1371. Il eut l'honneur de 
couronner à Rome , Louis de Tarentc et Jeunuc d'Anjou , 
comtesse de Provence, sa femme, comme souverains de 
la Sicile en 1352, et quelques années plus tard , il mit la 
couronne du royaume d'Arles sur la tête de l'empereur 
Charles IV. Ce prélat mourut, scion les uns en 1374, et 
selon les autres en 1378. 

La branche des seigneurs de la Garde , en Limousin , 
substituée en 1364, aux noms et armes de la maison de 
Tranchelion , et qui s'était alliée depuis aux familles de 
Fouchcr Sainte-Fortunade , d'Ailly, de Montroux , de 
Bric , de Boislinars , s'éteignit en la personne de François 
de la Garde-Tranchelion, fiancé en 1575 à Jeanne de 



(1) C'est à tort que la maison de la Garde-Chambonnas a classé 
ce personnage dans sa généalogie : sa parenté avec ceux du Li- 
mousin parait prouvée. 



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Pierre-Buffière, mais décidé avant l'accomplissement do 
mariage. Sa succession passa à Jeanne de la Garde , sa 
sœur, épouse de François de Montroux. 

Celle des seigneurs de Saignes, de Parlan, Palaret 
et Reillac, a eu pour auteur Geraud II, petit-fils de 
Geraud I, qui suivant un acte du 8 novembre 136i, 
s'était fixé à Argentat, d'où sa postérité s'étendit en 
Quercy et en Auvergne. Le rang qu'elle a toujours tenu 
dans ces deux provinces, les belles alliances qu'elle y a 
contractées, les services qu'elle a rendus à la monarchie, 
ne sont pas les seuls avantages qui la distinguent ; elle 
a encore celui d'avoir produit des hommes marquants, 
parmi lesquels on doit particulièrement citer Antoine 
de la Garde, protonolaire du Saint-Siège, archiprôlrc de 
Tégra et prieur de Rompoux en 1524.— Pierre de la Garde, 
seigneur de Saignes, Parlan, Palaret, etc., etc., conseiller 
au parlement de Toulouse en 1518, ambassadeur en 
Pologne en 1519, en Ecosse en 1525 et en Portugal 
en 1529. Il mourut premier président de la Tournelle à 
Bordeaux, en 1550. — François de la Garde, son fils puîné, 
archiprètre de Tégra , conseiller au parlement de Tou- 
louse en 1565, puis au parlement de Paris en 1565. Il 
assista au colloque de Poissy. Sa mule l'ayant emporté 
dans la Seine, vis-à-vis de Chaillot, il y périt le 29 sep- 
tembre 1578. Le journal de l'Etoile , malveillant ou mal 
informé » attribua faussement ce malheur à un acte d'alié- 
nation mentale.— Louis Idc la Garde, seigneur de Sai- 
gnes et de Parlan, Ircre ainé du précédent, fut gentil- 
homme de la maison des rois Charles IX et Henri III. 

TOME m 9 



— 130 — 

Il fit les campagnes d'Italie et de Lorraine; assista à la 
prise de Fossano , à celles de Metz , de Toul, de Verdun, 
et à la bataille de Renty en 1554. Lors de la paix avec les 
religionnaires, en 1581 , Louis de la Garde fut choisi pour 
arbitre de tout le parti catholique du Quercy. — René l 
de la Garde , seigneur de Saignes , de Parlan , etc., etc., 
fut comme son père, gentilhomme de la chambre du 
roi en 1582, mestre-dc-camp du régiment du Quercy 
en 1575. Il accompagna le duc de Montmorency dans son 
ambassade en Angleterre , servit utilement Henri IV en 
Auvergne, où il reprit la ville de Maurs sur les religion- 
naires. La noblesse de la haute Auvergne le députa 
en 1597 vers M. de Roquelaure, gouverneur de la province, 
pour lui porter l'assurance de son dévouement à Henri IV. 
— Louis II , l'aîné des fils de René I , continua la postérité. 
11 servit au ban de 1635, suivant certificats de 1636 et 
1639, pendant que plusieurs de ses frères se signalaient 
dans d'autres corps. — René II fut maintenu dans sa no- 
blesse d'extraction , en la prévôté de Maurs, le 1 er octobre 
1G66. — Louis III, comte de Saignes, baron de Parlan et 
de Palarct , fut maintenu de nouveau par l'intendant 
d'Auvergne, le 26 juin 1706.— René III, mousquetaire 
de la garde du roi, eut pour successeur : — Jean-Marc- 
Cabriel de la Garde, comte de Saignes, capitaine de 
cavalerie et chevalier de Saint-Louis avant la révolu- 
lion.— Et enfin, Antoine -Félix -Auguste de la Garde, 
comte de Saignes, qui représente aujourd'hui cette fa- 
mille en Auvergne. 
Jusqu'ici nous n'avons parlé que de la ligne directe ; 



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mais de celle-ci sont successivement sortis cinq rameaux 
répandus en Auvergne, en Quercy, Languedoc et Péri- 
gor& Celai des seigneurs de Saint-Angel, en Pcrigord, 
était représenté, en 17QQ, par Françpis-Thibaud de la 
Garde, Sjoua-Mentenaftl aux Gardes Françaises, condamné 
à mort par te tribunal révolutionnaire de Paris , le 
24 Mtet 1794. 

Paroi les principales alliances de la maison de la Garde 
de Saignes, on distingue les noms, d'Adhcmar, d'Albin- 
Vafcergnes, d'Assas, deflarasc, deBelcastel, de Bourdeil- 
les-BrantOme, de Chabans, de Châtcauvieux, de Cha- 
Kttes-de-Bargues, de Corn-d'Ampare, de Durfort- 
Boissicres, d'Escairac, de Fontanges, de Gaulejac, de 
Gironde, de Langeac, de Lestrade, de Luzech, de Méalet, 
4e t'argues, de Melun, de Mier, de Parlan, de Preusse- 
Pcyronqencq, do Plas de Vallon (1), de Saint-Chamant, 
de SajnJUAfamet, de Turenne-d'Aynac, d'Usson-Bonnac, 
4eYata«, de la Yalette-Cornusson , etc., etc. (2). 

ARMOIRIES. — D'azur, à une épéc d'argent 

Cil l)(LD(lCt 

(Voyez pl.7,ûg, 2,) 



(1) Kewe de la Garde, seigneur de Vallon, second fils de 
Louis I" cl de Marguerite de Plas , dame de Vallon , sa quatrième 
femme, épousa, le 14 janvier 1598, Marguerite de St-Chamant, 
dame, de ScoraiUe* en partie, de laquelle naquit une (Ule unique, 
Marguerite de la Garde, mariée le 4 février 1609 à Annel de 
Vabres, marquis de Castelnau. 

(2) Preuves de cour, à la Bibliothèque nationale.— Histoire des 
Papes d'Avignon , par Baluze. — Annales du Limousin.-- Histoire 
de Tulle. — Et Généalogie imprimée en 1839 dans le vi* volume 
des Archives de la Noblesse , par M. Lalné. 



— 132 — 

de la GARDE de SOURNIAC, prévôté de Mauriac — 
C'est par erreur, que dans une notice insérée au bas de la 
page 25 de la généalogie de la maison deSartiges(l), on a 
dit que cette famille du la Garde était la mCme que celle 
des comtes de Saignes et de Parlan. On a pu se convaincre 
depuis , que Gabriel de la Garde , seigneur de Sourniac , 
l'un des cent chevau- légers de la garde du roi, fut 
anobli , avec toute sa postérité née et à naître, par lettres 
patentes de Louis XIII , données à Chantilly au mois de 
novembre 1G36, en considération , y est-il dit , a de ce 
» qu'ayant servi depuis l'âge de 19 ans , il s'est rendu 
» digne\le Taire partie de notre suite, dans laquelle il 
» a saisi toutes les occasions de donner des preuves de 
» sa valeur et de son affection à notre personne, à quoi 
» il a très-bien réussi , s'étant toujours rendu avec zèle 
» aux armées et fait son devoir aux sièges, attaques, 
» assauts, prises de villes et batailles, en l'île de Ré, en 
» Languedoc, en Piémont, en Lorraine et partout où 
» nous avons été obligés de porter nos armes; pendant 
> lesquelles guerres il a reçu plusieurs blessures, no- 
» tamment aux sièges de Clerac, de Montauban, et autres 
» occasions semblables; c'est pourquoi voulant lui don- 
» ner une preuve de notre satisfaction , etc., etc. (2) » 

(1) Tome xi de V Butoir e héraldique des Pairs, par le chevalier 
de Courcelles. 

(2) Lettres patentes originales. 



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- 153 - 

Ce n'était pas seulement une récompense pour de glo- 
rieux services que Louis XIII accordait, c'était aussi 
le témoignage d'une affection particulière qui se révéla 
dans plusieurs circonstances. Ce prince, naturellement 
bon et admirateur de la bravoure militaire , se rappelait 
avoir vu Gabriel de la Garde, toujours au premier rang 
de cette célèbre compagnie des chevau-Iégers du roi qui 
l'entourait dans les occasions les plus décisives, notam- 
ment aux attaques de Saint-Jean-d'Angély, de Royant , 
de l'île de Ré, du Pas-de-Suze, actions où l'intrépidité du 
roi et de sa suite assura seule le succès. Aussi lui avait-il 
assuré une pension dès l'an 1620, et quelques années plus 
tard, il lui donnait des biens confisqués sur un seigneur 
alors rebelle, donation qui ne semble pas avoir eu de 
suite. Ce fut encore le roi qui vint à son secours pour 
la reconstruction du château de Sourniac , après l'in- 
cendie de 1635. Gabriel de la Garde payait ces faveurs 
par un attachement sans bornes; il suivit le monarque 
dans toutes ses campagnes, et il était encore au camp 
devant Perpignan, le 21 mai 1642, ainsi que l'établit une 
attestation délivrée par le maréchal de Schomberg. 

Il avait épousé le 3 octobre 1631, en présence de 
Jacques de Nozières- Montai, seigneur de Valcns, de 
Pêtre-Jean de Ribier, seignenr de Lavaur et de Fran- 
çois de Douhet, seigneur de Valmaison, noble dame 
Anne d'Autressal de Sourniac, déjà veuve de Charles de 
Charlus. Il eut de longs et fâcheux démêlés avec les 
parents de sa femme, les d'Autressal, seigneurs de Sar- 
tiges, relativement aux honneurs et prérogatives des 



- 134 - 

deux seigneuries qui, dans les temps anciens, n'en for- 
maient qu'une seule. Gabriel de la Garde et Anne d*Au- 
trcssal laissèrent entre autres enfants : 

1° Henri de la Garde, décédé à Souraiac à 
l'âge de 22 ans , le 4 juin 1659 ; 

2» et 3° Pierre et Claude de la barde, cha- 
noines au chapitre de Saint-Chamans ; 

4° François de la Garde , lequel était veuf et 
sans enfants, d'une demoiselle de Venières, 
dame de Brangcs et de Venières en Soissonnais, 
lorsqu'il fit son testament à Paris, le 1" décembre 
1691, instituant héritier François de Sartiges, 
son neveu ; 

5° Marie de la Garde, mariée par contrat du 
20 mars 1660, avec Jean de Sartiges , dit de 
Lavandès , fils de Charles, sieur d'Anjaliac, et de 
Jeanne du Châtelet. Ce sont leurs descendants 
qui possèdent encore Sourniac. 

6°, 7° et 8° trois autres filles, légataires de 
leur frère le 1 er décembre 1691. 

ARMOIRIES. — De gueules, an lion rampant 
d'or, tenant dans Tune de ses griffes une épée 
de sable ; an chef consn d'or chargé d'un aigle 
issaat et essoré de pelles. 

(Voyez pl.7,flg. 3.) 

de la GARDELLE. — Selon toutes les apparences, la fa- 
mille de ce nom appartenait au Rouergue. Pierre de la 
Gardelle vivait en 1312. Guillaume de la Gardelle habitait 



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au château de Panât, en Rouergue, lorsqu'il vendit des 
rentes à Pierre de la Valette le 15 février 1384; il Ht une 
semblable aliénation au profit de Guillaume de Cocu rai, 
dii même pays en 1389, et 1399. Après un long intervalle 
on trouve : Françoise de la Gardelle, mariée le 26 avril 
1622, avec François de Ghamprcdonde ; Bernardin de la 
Gardelle, seigneur de Malherbe en Qucrcy en 1788; et 
enfin, un gentilhomme de môme nom qui servait à l'armée 
de Condé pendant l'émigration. Il serait difficile de dire 
si tous ces personnages appartenaient à la môme souche. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de la GARDETTE. — Seigneurs de la Gardctte et Fon- 
tenittes. — Le plus ancien que nous connaissions de ce 
nom, est Bernard de la Gardettc, dont la fille, Margue- 
rite de la Gardctte, avait épousé, avant 1396, Bertrand de 
la Faye, vassal d'Olicrgnes. On trouve ensuite : Gilbert 
de la Gardette, écuyer, vivant à Neschers en 1 U6 ; Pierre 
et Robert de la Gardette, inscrits à l'Armoriai de U50, et 
Jean de la Gardette , seigneur du lieu, marié avant 1478, 
avec Gabrielle de Montmorin. Louise de la Gardette, 
fille de Robert, déjà nommé, porla la seigneurie de Fon- 
tenilles en mariage à Jean de Saint-Nectaire, en li91, 
suivant D. Coll, ou en 1501 , suivant le père Anselme. 

ARMOIRIES. — De gueules, à la bande coin- 
ponée d'argent et d'amr de six pièces , ac- 
compagnée de six étoiles d'argent mises en 
orle. 

(Voyez pl. 7, flg. 4.) 



136 



de la GARRIGUE. — Bertrand de la Garrigue, ou de 
IftGarrige, de la paroisse de Vie, rendit hommage au 
vicomte de Cariât, en 1343 et 1355 (1). Deux familles de 
ce nom ont été maintenues nobles en Languedoc. La 
première , celle des seigneurs de Franqueville et de la 
Salle , à Toulouse, le 13 septembre 1669, en la personne 
de Marc-Antoine de la Garrigue, Gis d'Antoine, anobli 
par son élection au capiloulat de ladite ville en 1643 (2). 

La seconde, celle des seigneurs d'Escayrouses et de 
Monteausson en Rouerguc, a fait preuve depuis 1587, 
et elle a été maintenue en la généralité de Montauban , 
le 17 septembre 1715. 

MM. de la Garrigue de St-Flour descendent, suivant 
toute apparence, des seigneurs de Monteausson ; l'un d'eux 
occupe en ce moment les fonctions de vice.- président du 
tribunal civil de la même ville. 

Leurs armoiries étaient : 

Écartelées par une croix d'or , au 1" de simple au crois- 
sant d'argent; au 2* d'argent; à trois étoiles de 

l« r et 2 # ; au 3« de gueules à deux tours crJneltes de ; 

au 4* de sinople à deux arbres de 

Plusieurs membres de la famille de Pouzols ont porté 
le titre de baron de la Garrigue (1722-1734.) 



(1) Noms féodaux. 

(2) VAubais, l. m, p. 78. 



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de GAS, GASC, ou GASQ.— (En latin Vaseonis). Ce 
nom, diversement orthographié depuis, était très-ré- 
pandu en Qucrcy, en Albigeois, en Rouergue et en Car- 
ladez, aux treizième et quatorzième siècles, et il est 
probable qu'il était commun à plusieurs familles. L'une 
d'elles a long-temps possédé les seigneuries de Gorsscs , 
de Lescure, de la Volpilhère et autres, situées dans les 
paroisses de Therondels, de Saint-Martin-sous- Vigou- 
reux et de Paulhenc, toutes trois près de Pierrefort. — 
Pierre Vaseonis est mentionné dans le cartulaire de 
Saint- Flour, sous la date de 1207 (1). Autre Pierre 
Vascon, chevalier, Bertrand Vascon, damoiseau, et André 
Vascon, clerc, seigneurs de Gorsscs, paroisse de The- 
rondels, se déclarent vassaux de l'évoque de Clermont, 
en 1265. — Amblard Vascon , chevalier, figurait parmi les 
chevaliers qui prirent part à la querelle entre Astorg VII, 
vicomte d'Aurillac, et Henri II, comte de Rhodez, vicomte 
de Cariât en 1284, et il rendit hommage à ce dernier 
en 1285.— Pierre Vascon, damoiseau, fut présent avec 
les principaux seigneurs de la haute Auvergne, à l'accord 
conclu entre Guillaume de Murât , seigneur de Vigou- 
reux, et Pierre de Brezons, en 1304. — Bertrand de Gas, 
seigneur de Lescure en 1297, ne parait pas différent de 
Bertrand Vascon , l'un des trois qui rendiient hommage 
à l'évoque de Clermont en 1265, et l'on est fondé à suppo- 

(1) Manuscrit de l'abbé de Camps, tome lxxkiii à la Bibliothèque 
nationale. 



— i5ê — 

ser qu'il en était de même à l'égard de Guy de Gas, ou 
Gàsc , que D. Ocflt mentionne sous la date dé 1380, et Guy 
VasCon,fce?gnenr de Gorsses et de Thcrondels en 1326. 
Pons Vascon , chevalier , qui rendit hommage au vicomte 
de (ferlât en 1337 et 1355, était contemporain de Pons 
de Gas ou Gasc, seigneur deLcscureen 1351 et 1885; 
maïs la commnnauté de race ressort mieux encore, de 
deux actes dé 1844 et 1352, dans lesquels Guillaume 
Yascdh j écuyér , se qualifie seigneur de Gorsses , d'Au- 
nepeyret de Lescure, de Ghantremaque et Clauzades, 
paroisse de Therondels et antres. Il est Trai que Pons 
de Gas portait en 1286, selon D. Coll , un sceau de simple, 
à deux fanée d'argent, et que Guérin de Gas, insent à 
l'Armoriai de 1450, portait de gueula, à la bande ffor- 
(jent chargée de trois tourteaux de sable (voyez pl. 7 , 
fig . b) ; mais il ne faut Voir là qu'une de ces variantes 
dont les exemples étaient alors si nombreux. Au surplus, 
ces dernières armoiries offrent un rapport sensible avec 
celles de la maison de Gascq, en Quercy, qui sont de 
yiieulèi, à la bande d'or accompagnée de cinq molettes 
Mptron de même. Qaoi qu'il en soit de ces rapproche- 
ments, \\ pàratt que la famille de Gas ou de Gasc-dc- 
Losctire , finit éh ta personne d'Aimée de Gasc, dame de 
la VolpUhère, ûVe de Pons, laquelle épousa, vers 1470, 
Guillaume du Greil -, dont les descendants joignirent à 
leur nom celui de la VolpUhère (1). 

(1) Noms fioUattx, p. tu , 694 , 970. D. Coll . aui noms de Gas, 
Gascon , Gorsses el Vascon. 



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— 13§ 

Le nom de Gascq est représenté èn Auvergne, tic nos 
jours , par M. de Gascq , ancien directeur de la poste aux 
lettres de la Chambre des Pairs. Nous supposons qu'il ap- 
partient à la maison de Gascq, du Quercy, dont la 
généalogie, commençant à 1120, a été imprimée dans 
le t. v de Vllistoire héraldique des Pairs, par le chevalier 
de Gourcellcs. 

GASGHIER. — Noos trouvons, dans le Dictionnaire 
généalogique , héraldique, chronologique et historique, par 
La Chesnaye-des-Bois (i), une notice dans laquelle la 
famille Gascbier est qualiûée famille illustre et l'une des 
plus anciennes de la ville de Clermont en Auvergne; elle 
a produit un lieutenant criminel à Clermont, et un maître 
des comptes à Paris. Un lieutenant criminel à Clermont 
et un maître des comptes à Paris, voilà certaioement 
deux magistratures fort honorables ; mais il est probable 
qu'elles ne constituent pas à elles seules toute l'illustra- 
tion de la famille Gaschicr, et nous regrettons d'autant 
plus que l'auteur de la notice ne nous ait pas fait con- 
naître tous ses titres, qœ nous les avons tainehiéht 
cherchés dans les Biographies anciennes et itiodernés. 
Pour notre part , nous ne connaissons que Pierre Gas- 
cbier qui, en qualité d'époux de Marguerite Martel, 
rendit hommage de dîmes et cens en la paroisse de St- 
Géran-des-Vaux en Bourbonnais ; dans lequel hommage, 

(1) Tome v , page 198 de l'édition in -S». 



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— Im- 
portant la date de 1342 , il est énoncé comme non noble; 
Michel Gaschicr, licencié en droit, chancelier royal à 
Montferrand en 1464; Antoine Gaschier, particulier de 
Clermont, chargé de quelques menus préparatifs relatifs 
à la réception du roi François I" dans ladite ville en 1523; 
Suranné Gaschier, épouse de Clair de Beaubost , seigneur 
du lieu près de Lezoux, dont elle était veuve en 1684; 
Jean Gaschier, fondateur des Pères de la Charité de Cler- 
mont , mort le 31 mars 1716, veuf d'Anne de Frédefond , 
la fille du lieutenant criminel de Clermont, qui épousa le 
26 juillet 1736, M. de Gayc, vicomte de Lanteuil , en 
Limousin; et enfin, une demoiselle Gaschier, religieuse 
à l'abbaye de Beaumont en 1763. 

Jean Gaschier, secrétaire du roi en la chancellerie près 
la Cour des aides de Clermont, probablement le même qui 
fonda les Pères de la Charité , portait : d'azur à ta bande 
d'or, accompagnée de trois couronnes de même, deux en 
chef et une en pointe. 

de GAUBERT ou GAUBERTTN ( Gaubertem). — Géraud 
de Gaubertin était capitaine de la ville et château de Riom, 
sous Guy de Dampière, connétable d'Auvergne en 1213(1). 

ARMOIRIES. — Ineonnies. 

GAUSSELIER ou GAUCELIN, voyez Viescamp. 

1) Balute, t. u, p. 81. 



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Hi - 



de GAUSSERAND, seigneurs da Caylar, de Vinzelles, 
de la Mothe, de Méalet, de Belmont, de la Chapelle, 
paroisses de St-Parthème , de Mourjou , de Roannes et 
de la Besseretlc, au diocèse de Rhodez et eu Caria- 
dez, prévôté de Maurs. Cette famille parait originaire 
du Rouergue et ancienne. Guillaume Gausserand était 
chanoine-comte de Brioude en 1138. Anne de Gausse- 
rand épousa le 30 juin 1495, François d'Escaffrcs, sei- 
gneur de Trioulou. Jacques Gausserand, damoiseau, 
rendit hommage en 1501, à cause du fief du Caylar, 
diocèse de Rhodez et de celui de Vinzelles , en Auvergne» 
provenant d'Archambaud de la Roque. Guillaume de Gaus- 
serand, qui yivait avant 1520, fut le quatrième aïeul d'An- 
toine , de François et d'Astorg de Gausserand , frères , sur 
les productions desquels il ne fut pas statué en 1666 ; il 
est à présumer qu'ils furent maintenus en Languedoc. 

François de Gausserand, sieur de Ferrières, cousin 
des précédents, mais issu d'un rameau bâtard, fut main- 
tenu dans sa noblesse sur la production de lettres pa- 
tentes de légitimation et d'anoblissement accordées par 
Henri IV aux mois d'avril et de mai 1603. 

ARMOIRIES. - foartelées, aux 1" et 4* de 
gueules à trois bandes d'or (î) ; aux %• 
et 3* d'azur, à trois roes d'échiquier d'or. 
(Voyez pl. T, flg. 6.) 



(2) H exisie en Bretagne une famille de Gausserand, qui porte 
pour armoiries d'argent , à trois bandes de gueules. 



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dr GAUTHIER DE LA BOULAYE , seigneurs de Tries , 
de Lavort, Lambjavet et autres lieu*, paroisses de 
Parenlignat, St-Remy-dc-Chargnat et Brena t.— Jacques 
Gauthier, seigneur de Villers et de la Boulaye, en Bre- 
tagne, épousa, le 28 octobre 1699, Claude r Marie de, 
Beaufort-Canillap, dernière 611e d'Abraham -Timojéon 
de Beaufort-Canillac, seigneur de Lavort, du Fau et de 
la Tronchère, is.su d'une branche légitimée de la majson 
de Montbojssier-Beaufort-Canillac. (Voyez CanillacJ) — 
Jacques Gauthier de la Boulaye rendit hommage au roi , 
pour raison de la seigneurie de Lavort en 1716, et son 
fils , Maximilien Gauthier de la Boulaye , assiste à l'as- 
semblée de Riom en 1789. La famille est aujourd'hui re- 
présentée par deux petits-fils de Maximilien, M* Gabriel 
Gauthier de la Boulaye qui habite Issoire, et M. Scipion 
de la Boulaye , père de deux fils, qui habite le départe- 
ment de la Haute-Loire (1). 

Il existe plusieurs autres familles du même nom , en 
Provence, en Normandie, en Dauphiné, etc. 

■ 

GAY, seigneurs de Planhol, de Salzuit, de Sansac, 
de Couteuge, de la BJtche, de la. Cuazotte. — Famille 
originaire de la ville du Puy, qui a prouvé sa filiation 

(1) Noms féodaux, p. 16S. — Généalogie de Montboûsitr , p. 33. 



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depuis Robert Gay, éjgu* & Marie, BftrauoV lequel % 
son testament le 2$ novembre, 15^ Claude G^, son, 
petit-ffls, capitaine au régiment 4e Polignac enJ642, 
pois à celui de Savigny en 1645, devint seigneur de 
Planhol, paroisse de Ro?i£res, par suite du mariage qn/ij 
contracta, le 22 juillet 1Q03» avec Louise Veyrier, fille 4e 
noble Antoine Veyrier, seigneur de Pîanhoî, et de Jeanne 
Genolde (1). C'est donc à tort que, dans un article inséré 
au tome xi du Nçbiliaire dp Sf^^llait, on a rappelé une tra- 
dition de famille d'après laquelle la terre de Planhol pro- 
viendrait d'un don fait par le roi saint Louis à Jean Gay 
de Planhol en 1237.— Robert II, capitaine de cavalerie 
dans Royal-Roussillon , testa le 26 mai 1690 , et suivant 
la généalogie que nous, citons , il fut tué à la bataille 
de Flenrus, le 1 er juillet de la même année. Il avait 
épousé i le 3Q août 1660 , Françoise de la Rochenégly-de- 
Gbainblas, de laquelle il laissa: —Charles Gay-de-Planhol, 
capitaine au régiment de Picardie en 1689, marié le 
25 février 1691 avec Marguerite de Miremont, fille de 
François de Miremont, seigneur de Védrine* ; — Louis 
Gay, issu de cette union, servait dans la compagnie des 
gendarmes de la garde, lorsque le roi Louis XV lui ac- 
corda le droit de retrait sur la terre de Salzuit, le 24 
juillet 1738; il en rendit hommage en 1739 et 1741. Il 
fut marié deux fois : 1° par contrat du 13 mai 1719, à, 
Marie-Thérèse d'Esbrayat-de-Pralas; $ le 21 juillet 1749, 



(1) Armoriai général de France , par d'Hozler. 



— 144 — 

avec Marie-Catherine de la Rochelambert; — Claude- 
Louis Gay , né du premier lit, épousa, le 17 février 1772, 
Marie de Laurie, de laquelle est issu, entre autres enfants, 
Louis Gay-de-Planhol, deuxième du nom, allié le 21 
avril 1806, avec Agnès-Elisabeth de Molen-de la-Vernède- 
Sl- Poney , mère de deux fils en 1817 (1). 

ARMOIRIES. — D'axur, an lion d'or ongle 
et langue de gueules , accompagné d'une 
étoile d'argent au premier canton de l'éco ; 
au chef de gueules chargé de trois étoiles 
d'argent. 

(Vnyexp1.7,flg. 7.) 

GAYET. — D. Coll cite un Etienne Gayet, coseigneur 
de Rouffiac ou Roffiac, lieutenant-général de l'évêque 
de Germon t aux montagnes d' Auvergne en 1428. On 
est fondé à supposer qu'il y a erreur dans la traduction 
de ce nom; cet Etienne Gayet ne paraît pas différent 
d'Etienne Gohët, Goel, et quelques fois Gouët, damoi- 
seau, seigneur de Rouffiac , mentionné dans une foule 
d'actes , d'abord comme chancelier de l'évêque de Cler- 
mont , et ensuite comme chancelier garde du sceau du 
bailliage ducal des montagnes , pour très-haut et très- 
excellent prince, le duc de Bourbon et d'Auvergne , 
de 1428 à 14 i2. 

ARMOIRIES. — Inconnues, 
(l) Armoriai général.— Nobiliaire universel, par Si Allais. 



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GAYTE. — Ce nom a été diversement orthographié. 
Audigiera écrit Gueite, D. Collet certains biographes, 
Guette; Chabrol k Aigucperse et d'autres écrivains ont 
dit Gayte, et nous croyons que ce dernier nom est le 
véritable. La famille qui le portait était originaire de 
Clermont. La capacité de quelques-uns de ses membres 
les fit élever aux premières charges dans les finances de 
l'état. Géraud Gayte ou Guette, créé trésorier général de 
France après Enguerand de Marigny, en 1316, eut le 
même sort que lui ; accusé d'avoir abusé des finances , 
il fut pendu à Montfaucon en 1322. Jacques Gayte, son 
frère , parvenu au même emploi sous Philippe de Valois , 
obtint de ce monarque des lettres de noblesse et la per- 
mission de faire le négoce. 11 avait assisté avec Géraud, 
ion frère , au contrat de mariage de Mascarone de la 
Tour, avec Gilles Aycelin, en 1317, et fut présent à 
l'acte de foi- hommage rendu par Guillaume Roger, che- 
valier, seigneur du Chambon, à Marie de Flandres, com- 
tesse d'Auvergne, tutrice de ses enfants, au mois de 
mai 1336 (1). Mathieu Gayte, fils de Jacques, d'abord 
trésorier des guerres à Cartiassonne , en 134a, contrôleur 
à la recette du subside voté par les étals d'Auvergne en 
1357 ou 1339, pour la* solde des troupes destinées à la 
défense du pays, fut nommé par le Dauphin, alors régent, 



(1) Baluxt, l. ii. p. 678, 161. 

TOMB 111. 



10 



— 146 — 

l'un des trois trésoriers généraux des finances, créés par 
ordonnance du 28 novembre 1359. Jacques Gaite, son 
frère, fut élevé, dit-on, an siège épiscopal de Tournay ; 
cependant il ne figure pas sur le catalogue des évêques 
de cette ville; il est vraisemblable, dès lors, qu'il ne 
siégea pas , ou qu'il ne siégea que très-peu de temps , 
ce qui s'explique par l'état de guerre et de trouble dans 
lequel se trouvait le pays de Tournay au XIV e siècle. Ici 
semblent s'arrêter le crédit et la fortune de la famille 
(ïayte; cependant elle subsista long-temps encore; sui- 
a ant Chabrol , elle posséda la seigneurie de Nohanent 
jusqu'après 1547, et cet auteur ne va pas assez loin, car 
il résulte de plusieurs hommages rendus au roi par 
Antoine Gayte et Jean, son neveu, que ceux-ci possé- 
daient la même terre en 1069, 1683 et 1717. Reste à 
savoir s'ils descendaient en ligne directe de ceux anoblis 
vers 1340; il est permis d'en douter, puisque la veuve 
de Claude Gayte, seigneur de Nohanent, dut se désister 
de la qualité de noble lors des recherches de 1666 (1). 

La famille Gayte est encore représentée de nos jours 
dans plusieurs localités de la basse Auvergne. 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois bores de 
sanglier de sable. 

(Voyeipl.7,flg.8.) 



(1) Audigisr, t. i, p. 360.— D- Coll. v. Guette. — Aigueperse, 
1. 1, p. 2St;t. il, p 344. — Chabrol, t. 4, p. 404 .— Noms féodaux , 
p. 462. — Productions de 1666.— Baluxe, U u, p. 161, 578. 



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de GEBEL IN - DE - FLORENSOLLES. — Famille d'an- 
cienne extraction, originaire du Dauphiné, et établie à 
la Voûte , élection de Brioude, en 1666. Au nombre des 
titres qu'elle produisit alors , se trouvait un acte de foi- 
hommage rendu par Hugues de Gebelin, au fils aîné du 
comte de Valentinois, à cause du fier de Gebelin et de 
ses dépendances, en 1328. Elle justifia en outre de sa fi- 
liation et des services militaires de ses ancêtres, depuis 
Antoine de Gebelin, vivant avant 1508. 

ARMOIRIES. — D'aiar, & la tour d'argent ajourée 
et maçonnée de sable, adextrée de deux fleurs 
de lis d'or surmontées d'une étoile de même ; 
et seoestrét de deux flèches posées en sau- 
toir, accompagnée en pointe d'un globe, le 
tout d'or. 

(Voyez pl. 7, flg. 9.) 



GELY. — Jean Gely, écuyer de la paroisse de Valuéjol, 
vivait en 1285. Ses descendants, s'il en a laissé , ne sont 
pas connus en Auvergne, à moins qu'on ne les voie dans 
une famille de simples particuliers qui habitaient la pa- 
roisse de Ségur près d'AUanche en 1553 (1). — Une fa- 
mille de Gclly, possédait les terres de Gincla et de 



(1) D. Coll. — Chabrol , l. iv, p. 840. 



- 148 — 

Montmaur au pays de Foix, en 1640. Il y a lieu de croire 
qu'elle n'avait rien de commun avec celle d'Auvergne. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GENESTE. — Il a dû exister dans l'ancienne élec- 
tion de Brioude , ou dans celle de St-Flour , une famille 
de Geneste, alliée, au XVI* siècle, avec les familles de 
Faucon- Villaret, de Chavagnac, d'Aubepcyre, et de Sau- 
nier. Cette dernière parait lui avoir succédé dans la pro- 
priété du Gef de la Chaumette en 1599. ( Voyez La Chau- 
melte). 

11 existe en Languedoc deux autres familles de Geneste ; 
l'une d'elles, représentée par Pierre de Gcneste-du-Re- 
paire, chevalier, capitaine commandant l'escadron de 
la Reine , rendit hommage au roi, en 1669, à cause de 
la seigneurie de Val , paroisse de la Nobre , relevant de 
la baronnic de la Tour. Cette possession de la terre de 
Val, par la famille de Geneste-du-Repaire , a dû être 
très-momentanée. 

ARMOIRIES. — Ineonnnes. 

• 

de la GENESTE. — Jean de la Geneste, domicilié en 
la paroisse de St-Bonnet , élection de Brioude , dénia la 
qualité de noble en 1666. — Honoré de la Geneste, bour- 
geois, demeurant à Montaigut-le-Blin , vendit à Claude 
de la Geneste, écuyer, maître des postes à St-Gerand-le- 



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Puy , divers droits seigneuriaux dont il jouissait dans la 
paroisse de Ciernat, mouvant de Billy. — Claude de la 
Geneste , sieur de Presles, possédait des droits semblables 
à SUGerand-le-Puy r en 1712. 

ARMOIRIES.— -Inconnues. 

de GENESTINES. — Nous avons dit à l'article de la 
maison de Charpin , que le château de Gcnestiocs , situé 
dans la paroisse de St-Romain-d'Urfé , en Forez, rele- 
vait de celui de Thiers. Il nous reste à constater au- 
jourd'hui qu'il avait donné son nom à une famille qui 
le possédait au XTV* siècle, ainsi que cela résulte de 
plusieurs actes de foi-hommage rendus par Guillaume 
de Genestines, dit Charboners, damoiseau, en 1300 et 
1335, par Pochon de Genestines, son flls, en 1342; par 
Pierre et Jean de Genestines en 1350. La môme famille 
avait alors- un hôtel dit de Genestines , dans la paroisse 
de Béçai ou Bessay en Bourbonnais, et Charles de Ge- 
nestines, écuyer, du Bourbonnais, est rappelé dans des 
hommages de 1500 et de 1506, comme ayant fait do- 
nation entre vifs dudit hôtel de Genestines, à Agnès de 
Genestines, aux droits de laquelle était alors la famille 
de Trollière (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



(1; Noms féodaux, p. 464 , «54. 



150 



db GENESTOUX. — La justice de Genestoux, située 
sur la rivière de Dore , près de Thiers , a donné son nom 
à une famille à laquelle appartenaient Jacques de Gènes* 
toux, écuyer, fils d'Y mbert Fayet, qui en rendit hom- 
mage en 1517; Christophe de Genestoux, neveu de 
Sébastiennc Fayet ou Fayette, qui accomplit la même 
formalité en 1540, et probablement aussi François, Louis, 
Alexandre et Jean de Genestoux, possesstonnés en Bour- 
bonnais do 1686 à 1789 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de GIAC , seigneurs de Giac, de Vigosche (Châteaugay), 
de Gombraille , de Beaune , de Joserand , de Luçay , de 
Villeneuve, de Joy, de Bouchereuil, en Auvergne et 
en Bourbonnais. Cette famille, qui avait pris son nom 
d'une seigneurie située vers les limites de la Marche, 
entre Herment et Felletin, était très-ancienne; un 
seigneur de Giac fit un legs à l'église de Sl-Amable de 
Riom, en 1233; Guillaume de Giac, son fils, suivit cet 
exemple en 1252. Un autre Guillaume de Giac, frère 



(1) Noms féodaux, p. 304, 4M. — Chabrol , U iv, p. 774.— 
Convocations de 1789 à Billy. 



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servant dans l'ordre du Temple, subit un interrogatoire 
à Paris en 1307. Jean de Giac fut le contemporain de 
Guillaume de la Tour-d'Auvergne, chanoine de Cler- 
mont et de Rheims, qui le nomme dans son testament du 
2 avril 1315. Autre Jean de Giac servit activement dans 
les guerres du XIV e siècle avec un de ses fils qui y périt, 
mais celui qui surtout illustra son nom , ce fut Pierre de 
Giac , Gis putné du précédent. On croit qu'il débuta par 
la charge de trésorier de Beraud II, comte de Clermont, 
dauphin d'Auvergne, de laquelle il passa bientôt à celle 
de chancelier des ducs de Berry et de Bourbon , qu'il 
paraît avoir exercée simultanément ou successivement , 
et il fut promu, le 19 juillet 1383, à la dignité de chan- 
celier de France, dont il se démit en 1388, tout en con- 
servant jusqu'à sa mort, arrivée en 1407, le titre et les 
fonctions de conseiller privé du roi Charles VI. Ce mo- 
narque, ainsi que les ducs de Berry et de Bourbon, 
qu'il avait si utilement servis, le comblèrent de biens 
et de faveurs. Ce fut lui qui changea le nom de Vigosche 
en celui de Châteaugay, et qui fit bâtir cette belle rési- 
dence en 1381. Louis de Giac, son fils, fut grand échan- 
son de France ; il servit avec distinction aux campagnes 
de Flandre et du pays de Juillers, où il fut fait prisonnier 
et taxé à une forte rançon que le roi et le duc de Bour- 
gogne lui aidèrent à payer. Il laissa de Jeanne du Pes- 
chin, Pierre II seigneur de Giac et de Châteaugay, 
conseiller et premier chambellan du roi Charles VII, 
qui le fit ministre d'état et lui confia l'administration des 
finances en H24. Deux ennemis puissants, Georges de 



- m - 

la Trémouille (i) et le conétable 4e Richement, le* 
mômes qui avaient fait congédier le président Louvet, 
l'accusèrent de dilapidation, se saisirent do sa personne, 
lui appliquèrent la question, grâce à laquelle ils lui 
arrachèrent des aveux qui tinrent lieu de pseuves , et 
Us le firent périr précipitamment a Chàteau-Dun, le 
3 janvier 142G. Il avait eu de Jeanne de Noillao de Châ- 
teaubrun, sa première femme, un ûls et une fille : 
Louis de Giac, deuxième du nom, qui mourut vers, 1480, 
sans laisser de postérité d'Alix 4e 1* Roone-ToumoÇUe , 
et Louise de Giac, mariée à Jacques do la QueuMfc* ai» 
enfants duquel passèrent tous ta b^ens de 1« maison de 
Giac (2). 

ARMOIRIES. — D'or, à la bande d'azur ac- 
compagnée de six mcrleltos de sable es orle. 

( Voyez pl. 8, flg. 1»*. ) 

GIBERT ou GILBERT, seigneurs de Brousses et, de 
Longcvialle, paroisse de Chaliers, près de St-Flour.— 



(1) Le sire de la Trémouille avait ses raisons pour en agir ainsi: 
Il épousa la veuve de Pferre de Giac . Catherine de l'Iale-Bouchard, 
riche héritière qu'il convoitait, le remplaça dans le donMe poste 
de premier ministre et de sur intendant des finances, et après 
s'élre servi du conétable de Richemonl pour arriver à son but , 
il ne négligea rien pour le faire disgracier. {Dictionnaire ency- 
clopédique de France , par Le Bas, t. %, p. 90.) 

(2) Le père Anttlme , t. vi.— Chabrol, t. îv, p. 161. — Condam- 
nation des Templiers, par Dupuy, édition de 1751, p. 16,208.— 
Noms féodaux , p. Wl.—Baluxe , t. il, p. 638. — Biographie*. 



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— 153 — 

Guillaume Gibert, écuyer, vivait on 1338; il eut pour 
successeurs Guillaume, deuxième du nom, en 1371; 
Guillaume fil et Hugues Gibert en 1145; et enfin, Bal» 
thazac Gibert , soigneur de Brousses, qui, com«w fondé 
de pouvoirs de Catherine Gibert, sa sceur, veuTe d'An- 
toine du Cbassaing, de la Voûte, rendit hommage de ce 
qu'ette tenait en fief du comte de Montpenaier en basse 
Auvergne ( WW). Ce Balthazar Gibert laissa tous ses bien* 
à Jeanne du CUassaing, sa nièce, qui épousa par la suite 
Léonet de la Fagelte (1450 à 1512). Si quelqu'un noua 
assurait que cette famille n'est autre que celle de Gir 
bertès , nous n'en serions pas étonnés (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GIBERTÈS ou GILBERTÈS, seigneurs de Gibertés, 
de Rlau, deCronce, d*Auvers, du Chambon, de Vissac, 
Montgranat et autres Heux. — Maison d'ancienne cheva- 
lerie et l'une des plus distinguées de l'ancien diocèse de 
Saint-Flour. Nous avons dit ailleurs que cette famille 
n'était pas différente de celle connue sous le nom de 
Blau. Ce (ait résulte clairement d'un grand nombre de 
titres des 13% 14 # et 15' siècles , et aujourd'hui nous 
sommes en mesure de donner la généalogie en entier, 
rédigée sur titres produits au cabinet des ordres du roi, 
en 1782. 

(S) fh Coll —Noms fiodatkt , p. m 



— 154 — 

La maison de Blau-Gibertès a donné deux chanoines- 
comtes an chapitre de Lyon ; des chevaliers et dignitaires 
de Tordre de Sa int-Jcan-de- Jérusalem, des chevaliers de 
Tordre du roi et trois chevaliers de Tordre de Camayeox, 
fondé par le doc d'Orléans en 1 430. 

La filiation est établie depuis Hugues Blau, chevalier, 
seigneur de Gibcrlès, paroisse de Cronce, à cinq lieues de 
Brioude, en 1250 et 1268. A cette dernière date, il obtint 
du pape Alexandre IV, une bulle d'information contre 
des ecclésiastiques qui l'avaient troublé dans quelques- 
unes de ses possessions, et ce fut le prieur de la Voûte 
qui fut chargé de cette information. 

Hugues Blau, II e du nom, chevalier, seigneur de 
Gibertès, fit des acquisitions de rentes le 14 mars 1289 
et 25 mai 1290, partagea avec Raymond Blau, son frère, 
ecclésiastique, le 6 novembre 1298, testa à Brioude le 4 
juin 1303, et mourut avant le mois d'octobre 1313, lais- 
sant d'Agnès de Cbavagnac, sa femme, plusieurs enfants, 
entre autres : 

Guillaume Blau, I er du nom, damoiseau, seigneur 
de Gibertès, lequel avait succédé à son père, lors- 
que le vendredi, après la fête de Saint-Michel 1313, il 
reçut une reconnaissance féodale de Bertrand de Fas, da- 
moiseau. II acheta, en 1319, le mas de la Tremolière avec 
les droits seigneuriaux qui appartenaient à Hugues de 
Saint-Arcons, damoiseau. Charles de Valois, duc d'AIen- 
çon, baron de Mercceur, du chef de Marie de Joigny, sa 
femme, le nomma, en 1322, gouverneur des châteaux de 
Murs, de Chillac et de Saint-Cirgues. Guillaume Blau fit 



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trois testaments, dont le dernier est daté de Montpellier, 
te 6 mars 1 328. Du mariage qu'il avait contracté, en 1314, 
avec Marguerite de Jaffinel, fille de Hugues de JafGnel, 
seigneur de Peyrusse, près d'AIlanche, naquirent : 1° Guil- 
laume II, qui suit; 2» Robert, qui embrassa l'état ecclé- 
siastique; 3° Bernard, chanoine au Puy; 4° Agnès, mariée 
en 133*2 à Bertrand de Sévérac, seigneur du lieu, paroisse 
de Moissac-le-Châtel , près de Massiac; 5° Catherine, re- 
ligieuse aux Chazes. 

Guillaume Blau, II e du nom, chevalier, seigneur 
de Gibertès et de la Roche-Blau, était encore mineur 
lors de la mort de son père. Il acquit, en 1335, d'Armand 
de Rouffiac, certaines rentes que celui-ci avait à l'Opiat, 
reçut, en 1344, l'hommage de Bertrand de Digons-de-la- 
Rochette, et celui d'Antoine de Flageac, damoiseau, en 
1347. Guillaume Blau contracta, en 1352, une espèce de 
fraternité d'armes avec Amé Dauphin, seigneur de Ro- 
chefort, qu'il accompagna dans diverses expéditions. 11 
servit contre les Anglais, se trouva à la bataille de Poi- 
tiers, où il fut fait prisonnier en 1356, et conduit à 
Bordeaux avec Beraud II, dauphin d'Auvergne, les sires 
de la Tour, de Chalencon, de Montaigut et autres, et ne 
recouvra sa liberté que moyennant une rançon de 300 
florins d'or que Amé Dauphin paya pour lui le 9 décem- 
bre de la même année. Il obtint, en 1365, des lettres de 
sauvegarde contre ceux qui en voulaient à sa personne, 
à ses biens et à sa famille* Guillaume II, qui avait lesté 
avant l'expédition de Poitiers, fit on dernier testament 
le 26 mai 1H7-2, dans lequel on remarque des legs pour 



- 156 — 

l'entretien des pontsconstruits sur l'Allier. Il avait épousé, 
le 7 juillet 1331» Marguerite de Chauderasse, fille de Hu- 
gues de Cbauderasse, damoiseau, et de Beraude Blau, 
celle-ci fille de Jean Blau , seigneur de la Rœhe-des-Pes- 
tels,et de Marguerite de Taillac. Il en eut dix enfants, 
dont un seul laissa postérité, ce fut : 

Robert Blau, damoiseau, seigneur de Gibertès, de 
Cronce, de la Roche- Blau, de Chazotte et autres lieux « 
institué héritier en 1372. Le nom de sa femme est ignoré, 
mais on sait qu'il était marié avant 1380, et il mourut 
avant 1384, époque & laquelle Beraud Blau, son oncle, 
chanoine du Puy, tuteur de ses enfants, rendit hommage 
en leur nom au baron de Mercœur. Ces enfants étaient : 
1° Guillaume III, qui suit; 2° Jean, 3° Hugues, morts sans 
alliances. 

Guillaume Blau, HT' du nom» seigneur de Giber- 
tès, Cronce, la Roche -Blau, etc., etc., fut élevé sous 
la tutelle de Beraud Blau, son grand-oncle , et succéda à 
Robert, son père, avant le 19 février 1393, date d'une 
transaction qu'il passa avec le chapitre de Saint-Flour, 
au sujet de 40 florins d'or que Guillaume II, son aïeul, 
Amé, Dauphin, seigneur de Rochefort et autres, devaient 
a cette église. Il rendit hommage à Beraud , dauphin 
d'Auvergne , comte de Clermont , baron de Mercœur, le 
30 juillet 1405, et acheta, en 1409, des cens et rentes a 
prélever sur le lieu de Chambon. Il avait épousé, en 1399, 
Luce de Taillac ou Talbac, fille d'Astorg et d'Hélis de 
Vissac , qui s'était remariée à Jauberl de Bréon, seigneur 
de Mardogoe. Cette alliance lit entrer dans la maison de 



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Gibertés la terre d'Anvers et partie de celle de Vïssac. 
Guillaume III ne vivait plus en 1436. Ses enfants Turent : 
1° Guillaume IV, seigneur de Gibcrtès, décédé sans pos- 
térité, et dont la veuve, Antoinette de Saint-Nectaire, se 
remaria à Antoine de Roche-Dragon ; 2° Hugues Blau , 
qui continua la descendance; 3° Astorg, chevalier de 
Saint-Jean-de-Jérusalem ; 4° Louis, religieux à la Chaise- 
Dieu; 6° Marguerite, mariée en 1423 à Artaud de Taillac, 
cosetgneur de Taillac et seigneur de Marge ride. 

Hugues Blau, III* du nom, seigneur de Giberlès, 
de Cronce, d'Au\crs et en partie de Vissac. Il fut d'abord 
chanoine , comte de Brioudc ; mais sou frère atné étant 
mort, il lui succéda en 1450, remboursa la dot d'Antoi- 
nette de Saint-Nectaire, sa belle-sœur, partie en 1451, le 
surplus en 1459; rendit hommage à Louis de Bourbon, 
comte de Montpensier, baron de Mercœur, testa le 15 
mars 1468, et mourut en 1479. Il avait été marié en 1450 
à Eléonore de Dienne, fille de Louis, seigneur de Dienne, 
et de Baranne d'Eslaing, de laquelle naquirent trois fils, 
dont l'atné continua la descendance, et trois filles alliées 
aux maisons de Thiers-Lignat, de Bravard-d'Evssac et de 
Cbàteauneuf-Rocliebrune. 

Guillaume Blau de Gibertés, V" du nom, chevalier, 
seigneur de Gibertés, de Cronce, d'Anvers et autres 
lieux, fils aîné et successeur de Hugues III, servit avec 
distinction sous Louis XI, qui le fit son conseiller et 
chambellan, par lettres du 5 novembre 1479. 11 fit un 
échange avec Hugues Blau, seigneur de Montgranal, sou 
cousin, le 13 août 1480, rendit hommage à Pierre, duc 



- 158 - 

de Bourbonnais et d'Auvergne , baron de Mercœur, le 12 
novembre 1488 ; obtint dispense de sert ice personnel à 
cause de son âge en 1491, et renouvela l'hommage de ses 
terres à Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, baron 
de Mercœur, le 13 octobre 1493. 11 avait épouse, le 8 
avril 1479 , Dauphine de la Roche-Totirnoëlle, fille de 
Philibert, seigneur de la Roche, et de Catherine de Les- 
pinafse, pour la succession de laquelle il eut un long 
procès avec les maisons de Lespinasse, de Polignac et les 
Dauphins de Combronde qui, par arrêt du 7 février 1488, 
furent condamnés à lui payer une somme 625 écus. Un 
autre procès également soutenu au nom de sa femme, lui 
valut le tiers de la terre de la Roche, en Limousin, et un 
cinquième de celles de Rlanzat et Cebazat, en Auvergne. 
Guillaume de Gibertès fit un voyage dans la Terre-Sainte 
en 1520, était de retour en juin 1526, et ne vivait plus 
en 1530. 11 laissa : 1° Jean de Gibertès, dont l'article 
viendra; 2° Guillaume de Gibertès, auteur de la branche 
de Vissac; 3° Gilberle de Gibertès, mariée en 1505 à 
Guy d'Albars, seigneur de Clavières, de Saint-Cirgues, de 
Malbert et de Saint-Christophe ; 4 U Marguerite de Gibertès, 
qui embrassa l'état monastique. 

Jean de Gibertès, chevalier, seigneur de Gibertès, 
Cronce, Au vers, le Chambon, la Roche-Blau, laChazolte 
et autres lieux, transigea avec Guillaume de Gibertès son 
frère, seigneur de Vissac, le 30 juin 1530. Jean Sluart, 
ducd'Albany, comte et gouverneur d'Auvergne, lui con- 
fia, par lettres du 30 mars 1534, la mission d inspecter 
l'artillerie existante dans les diverses places de la pro- 



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vince. il rendit hommage à Antoine de Lorraine, baron 
de Mercœur en 1535, 1537 et 1540. Il avait pris alliance, 
en 1523, avec Louise de Braque , fille de Philibert de Bra- 
que, chevalier. A celte occasion, la future reçut un don 
de 300 écus d'Anne de la Tour-d'Auvergne, duchesse d'Al- 
bany, comtesse d'Auvergne, qui lui paya en môme temps 
300 autres ccus que lui avait légués Madeleine de la Tour- 
d'Auvergne, sa sœur, duchesse d'Urbin, mère de Cathe- 
rine deJMédicis. Jean de Gibertès mourut en 1562, laissa ut 
deux fils : 1° Gilbert, qui suit; 2° Philippe , chevalier de 
l'ordre de Malte, et quatre filles mariées à des gentils- 
hommes du pays. 

Gilbert de Gibertès, seigneur de Gibertès, de Cronce 
et autres lieux, servait, en 1560, en qualité d'homme 
d'armes dans la compagnie de M. de Bord i lion. Il épousa, 
enl562. Gabrielle do Chalmazel, fille de Claude de Chal- 
mazel , conseiller et chambellan du roi , capitaine des 
gardes et maître des eaux et forêts du bailliage de Corn- 
piègne. Gilbert de Gibertès testa , le 13 juillet 1580, et 
mourut avant le 23 août de la même année, laissant cinq 
enfants : 1° Claude, qui continua la lignée; 2° Antoine, 
reçu chanoine, comte de Lyon en 1579 ; 3° G ilberte, mariée 
en 1588, à Fulcran de la Vaissière-Cantoinet ; 4» Anne, 
qui épousa Emmanuel d'Orsy, seigneur d'Ally; 5° autre 
Anne, légataire de son père en 1580, et dont le sort est 
ignoré. 

Clacdb de Giberi::s, chevalier, seigneur, baron de Gi- 
bertès, servit avec distinction, et le roi Louis XIII, alors 
sous la régence de Marie de Médicis, sa mère, lui écrivit 



- 160 - 

le 6 juin 1612, pour loi annoncer sà promotion dans l'or- 
dre de Saint-Michel f dont il reçut les insignes des mains 
du sieur d'AUincourt, gouverneur général du Lyonnais. 
De son mariage avec Claude de Chapellu, qu'il avait 
épousée le 21 septembre 1586, vinrent : 1* Antoine de 
Giberiès, baron de Gibertès, de Crouee, d'Anvers, ete., 
marié en 1638 à Catherine de Langeac, dame du Crest, de 
laquelle il n'eut pas d'enfant, et sa Succession passa en 
grande partie à Françoise de Gibertès, ci-après nommée; 
2° Charles de Gibertès, seigneur de là Vigne et de Mont- 
rodat , du chef de sa mère, et père d'une fille unique qui 
se fit religieuse; 3° Françoise de Gibertès, mariée le 16 
mai 1633, a Jacques de la Tour-d'Auvergne, fils de Martin 
de la Tour, seigneur de Murat-le-Quaire , laquelle Suc- 
céda à son frère âtné dans la terre de Gibertès qui, de la 
maison de la Tour, passa dans une bronche de la maison 
de Murat-Hochemaurc ; 4* Jeanne de Gibertès, épouse de 
Jean de Pons, seigneur de Lagrange. 

Branche des seigneur* bfc Vissac. Cette branche i eu 
pour tige Guillaume de Gibertès, Gis puîné de Guillaume Y t 
seigneur de Gibertès et de Dauphine de la Hoche. Il 
épousa, le 7 juin 1528, Olive do Treigmo, fille de Louis 
de Treignac, écoyer, et de Jacqueline de Pontbriant. Jean 
Stuart, duc d'Albant, comte et gouverneur d'Auvergne, 
assista à son mariage et se rendit garant 4m paiement 
d'un legs de mille livres fait à la future par François de 
Pontbriant, son oncle maternel. La future reçut encore 
600 livres que Magdeleinc de la Tourd'Auvcrgoe, duchesse 
d'Urbin, lui avait léguées. Guillaume de Gibertès était 



- 



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l'un des écuyers de Catherine de Médicis, épouse du Dau- 
phin de France, lorsqu'il mourut à Fontainebleau le 2 
juillet 1546. Ses enfants furent : 1* Jacques de Gibertès, 
qui suivra ; 2° Louise, mariée le 23 janvier 1553 à Jean de 
Beaufranchet, seigneur du lieu; 3° Madeleine de Gibertès, 
qui épousa, le 28 décembre.... Guillaume de Bard, écuyer, 
seigneur du Crozet et de Fournial. 

Jacques de Gibertès, seigneur de Vissac, succéda à 
son père en 15*6. Le roi François I er le nomma capitaine 
de Mur-dc-Barrès , le 28 juin de la môme année; le 
7 juillet suivant, Henri, dauphin de France, le pour- 
vut de l'office de châtelain de Clavières, et Charles IX, 
monté 'sur le trône, le confirma dans ses emplois le 
28 février 1561. Jacques de Gibertès servit au camp de 
Marseille dans la compagnie du baron de Saint-Vidal , 
gouverneur du Velay, en 1577. Il avait épousé, en 1559, 
Antoinette de Rébé, fille de feu Jean , seigneur de Chc- 
vrières et de Chalençon, en Vivarais, de laquelle il eut : 
1° Pierre , mort sans postérité ; 2° Jacques , reçu che- 
valier de Malte en 1 582 ; 3° Philippe qui suit ; 4° Catherine, 
religieuse aux Chazes; 5° Claire, épouse de Jacques de 
Bar, écuyer. 

Philippe de Gibertès, écuyer, seigneur de Vissac, fut 
du parti de la ligue, et servit sous le duc de Nemours 
jusqu'à la fin des troubles. Il épousa , en 1593, Margue- 
rite de la Roque d'Azcnièrcs, et ne vivait plus le 24 
avril 1616. Dix ans après cette date, c'est-à-dire le 5 
septembre 1626, sa veuve, dûment autorisée, vendit 
à Louis du Cluzel et à Charles-Ignace de la Rochefou- 

tomh in, 11. 



— 162 — 

cault, les droits que ses enfants avaient à Vissac, à la 
Viaile et à Vissaguet. Le même jour elle céda tons ses 
droits à Claude, son Gis aîné; les frères et sœurs de 
celui-ci furent : 1° Jacques, mort sans postérité; 2» Anne 
et Catherine, religieuses aux Chazes; 3° Jeanne et Gil- 
bcrtc, dont on ignore la destinée. 

Claude de Gibertès, fils aîné de Philippe, fut co- 
seigneur de Vissac et seigneur de Beaune. Il épousa, 
le 30 novembre 1625, Claire de Carbonnel, fille de 
Charles, seigneur d'Eyris, et fut maintenu dans sa no- 
blesse avec ses enfants, le 12 juin 1668. Il laissa : i° Pierre, 
qui suit; 2° François de Gibcrtès, d'abord chanoine- 
comte de Brioude, qui résigna ensuite en faveur* de son 
frère cadet et qui habitait à la Gorce , paroisse des Ar- 
bres, près de Riom-ès-Montagnes, en 1666; on ignore 
s'il était marié; 3° Antoine de Gibertès, chanoine-comte 
de Brioude, après la résignation de son frère en 1650. 

Pierre de Gibertès fut marié, le 23 février 1659, à 
Marie Vallon , fille de Gcraud Vallon et de Dauphinc 
Giroux , demeurant au lieu de Saut , paroisse de Chas- 
sagnc-sur-Mégemont. Il fut maintenu dans sa noblesse 
avec son père et ses frères, le 12 juin 1668, et testa 
le 8 novembre 1683, laissant : 1° Noël de Gibertès, qui 
lui succéda; 2° Pierre, mort sans postérité; 3° Anne et 
Marie de Gibertès, religieuses au Bon-Pasteur de Cler- 
mont. 

Noël de Gibertès, écuyer, seigneur do la Gouzou, né 
le 9 avril 1675, et baptisé le lendemain dans l'église 
paroissiale de Chassagne-sur-Mégemont , épousa, par 



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Contrat du 26 janvier 1707, Anne de Charbonnel, fille 
d'Hier de Charbonnel, écuyer, seigneur de Charbonnel, 
de la Gouzou , de Rochegude et du Bouchet. Les futurs 
reçurent la bénédiction nuptiale le 8 février suivant, dans 
l'église de Saurier, près de Champeix. Noël de Gibertès 
vivait encore en 1744, époque à laquelle il consentit une 
vente au profit de Balthazar de Pons , seigneur de Dé- 
lestât. Il fut père de deux fils : 1° Etienne , qui suit : 
2° Joseph , ecclésiastique. 

Étienne de Gibertès , seigneur de Saint-Julien et de 
Saint-Priest , comte de Gibertès, baron de Cronce , reçut 
le jour le 16 avril 1714 et fut baptisé le môme jour dans 
l'église de Saurier, sa paroisse. Il servit en qualité de 
cornette . puis en celle de lieutenant de cavalerie au ré- 
giment de Clermont-Prince , jusqu'en 1744 qu'il fut 
obligé de se retirer pour cause de santé. Il épousa, le 
19 juin 1746, Claudine-Marie Carton-de-Méranges-dcs- 
Eslivaux , fille de défunt Jacques de Carton de Méranges- 
des-Estivaux , seigneur du Lac, et de Marie du Puy. 
Etienne de Gibertès racheta, en 1769, de Claude Fran- 
çois de Murât, marquis de Mont fort- le-Rotrou , la terre 
de Gibertès , que ce dernier possédait du chef de Nicolas 
de Murât, son aïeul , époux de Marie de la Tour-d'Au- 
vergne, dame de Gibertès. Il ne demeura du mariage 
d'Etienne de Gibertès avec Claudine-Marie Carton de 
Méranges, qu'un seul fils qui suit : 

Pierre- Annet comte de Gibertès , baron de Cronce et 
d'Auvers, reçu page du roi en 1769, puis lieutenant de 
cavalerie, épousa, par contrat passé de l'agrément et 



— 164 — 

en présence de la famille royale à Versailles, le 6 avril 
1779, Louise-Thérèsc-Charlotlc Le Mairat, fille de Louis- 
Charles Le Mairat , marquis de Bruyères-lc-Châtcl , pré- 
sident de la chambre des comptes . et de Marie-Thérèse 
Pecot de St-Maurice. Le comte de Gibertès eut l'hon- 
neur de monter dans les carrosses du roi le 26 avril 1779, 
et le 6 janvier 1782, sa femme fut présentée à la cour. 
Il racheta la terre d'Auvers de M. de Pons, le 12 mars 
1784. Le comte de Gibertès n'avait pas d'enfants en 
1784 (1). 

ARMOIRIES. — D'azur, à la fasce d'argent. 
(Voyez pl. 8, flg. 2.) 



GILLET, seigneurs de Montagnaguct, de Brons, et 
d'Auriac, près de St-Flour. — Famille ancienne, origi- 
naire de St-Flour, où elle tenait déjà un rang honorable 
lorsqu'elle contribua de sa fortune à la construction 
d'une chapelle dans l'église des Jacobins, en 1434. Pierre 
Gillet, consul de la môme ville, eut l'honneur de com- 
plimenter le roi Charles VII, à son entrée à St-Flour, 
le 14 mai 1437, et il est vraisemblable que c'est à son 
intervention que le monarque accorda à la ville plusieurs 
privilèges avantageux à ses habitants. Dans des temps 
moins reculés nous voyons la famille Gillet posséder la 



(1) La Chenaye-des-BoU , édition in-4« , t. xiv, p. 137 et suiv. 



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seigneurie de Brons, paroisse de Si Georges, et la terre 
d'Auriac, acquise du irarquis de Simiane, assister à 
l'assemblée de la noblesse de St-Flour , et jouir de tous 
les privilèges attribués à cet ordre. Pierre Gillet , avocat 
au parlement de Paris, né le 30 septembre 1673, succéda 
à Balthazar Gillet, son père, dans la charge de conseiller- 
procureur du roi au bailliage de St-Flour , par lettres du 
17 janvier 1695; mais comme il n'avait alors que vingt 
et un ans, il obtint préalablement, le 14 octobre 1694, 
des lettres de dispense. — En 1708, Balthazar Gillet oc- 
cupait les fonctions de secrétaire du roi en la chancelle- 
rie près la cour des aides de Clermont. — M. Gillet du 
Vernez fut nommé lieutenant- colonel dans le régiment 
do Rochechouart , le 30 mai 173'*.— M. Gillet, che- 
valier de St-Louis, qui a servi dans l'armée de Condé 
et qui est mort en 1830, n'a laissé qu'un fils, M. Gillet 
d'Auriac, domicilié à Brons. Il a épousé en premières 
noces, le 11 mai 1830, Marie -Cornélic-Vitalinc de 
Sartiges-de-Sourniac , morte en couches le 16 janvier 
1833 (1). 

ARMOIRIES. — Étartelces , aux 1 er et 4 e de 
gueules, à la croix (reliée d'argent; aux 2° 
et 5* d'azur, au lion d'argent. 
(Voyez pl.8,flg.3.) 



(1) Dictionnaire du < 'antal „ par M. de Ribier , p. 296.— Tablettes 
historiques de l'Auvergne, t. îv, p. 31.— Chabrol, p. 75, 715, 
745. 



de GIMËL, barons de Gimel, de Sarrau, de Saint-Jal, 
de Paluel , seigneurs d'Arabur , de Chapdcs , de la Ro- 
chebriant , de Montchauvcl , d'Opme et autres lieux , en 
Limousin et en Auvergne. Maison de très-ancienne che- 
valerie de la province du Limousin. Elle tire son nom 
d'une terre située sur la rive droite de la Montanc, à 
deux petites lieues de Tulle , et qui dans les temps an- 
ciens avait titre de vicomte; dans la suite elle n'eut 
plus que celui de baronnie. Cette terre était divisée en 
deux parties qui avaient chacune son château féodal, 
désignés par les surnoms de Chûteau-Haut et Château- 
Bas de Gimel. L'un d'eux appartenait à la maison de son 
nom , l'autre aux seigneurs de Maumont, sans doute par 
suite de l'alliance de Marguerite, dite Pcyronne de 
Gimel, avec Pierre de Maumont , vers 1290. Abon, Ameil 
cl Guillaume de Gimel frères, souscrivirent une charte 
en faveur de l'abbaye d'Uzcrches , vers l'an 1080. liétie 
de Gimel fit un don à l'abbaye de Vigeois, par charte 
de 1111. Ranulfe, vicomte de Gimel, fut présent le 6 des 
calendes d'août 1126 , à un accord conclu au château de 
Pompadour, entre Golficr de Lastours et l'évêquc de 
Limoges. Kenaud de Gimel se déclara volontairement 
vassal de Raymond II, vicomte de Turcnne, le 26 jan- 
vier 1163 , et lui rendit hommage en présence des prin- 
cipaux seigneurs du pays , le 7 février suivant. Pierre de 
Gimel, chevalier, était à la croisade en 1252; son écu 
figure aux galeries de Versailles. Guy do Gimel , aussi 



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chevalier, est rappelé comme défunt dans une transac- 
tion passée entre Hélis de Brezons, sa veuve, et Guil- 
laume de Brezons, son frère, le 15 avril 1333, ainsi que 
dans un acte du 4 février 1345, par lequel Bertrand de 
Maumont , coseigneur de Gimel , accorda à la môme Hélis 
de Brezons et à Guy de Gimel, son Gis, l'autorisation 
d'établir une porte et passage libre près du château du- 
dit Maumont. Bernard de Gimel, époux de Guillemelte 
de la Cha poulie, dame de Sarran, près d'Egletons, tran- 
sigea avec Geraud de Roche fort , au sujet de la succes- 
sion d'Etienne de la Ghapoulie, son beau-père, en fé- 
vrier 1358. Guy de Gimel et Guillemelte de la Chapou- 
lie, sa mère , tinrent leurs assises au château de Sarran, 
en octobre 1365. Ce Guy épousa Jeanne de Maumont , le 
24 mars 1371. Il reçut l'hommage de Guillaume Botier, 
à cause du manoir de la Boteyrie, le 15 mai 1388, et 
celui d'Hélène de Pleaux , dame de Puy-Aubert , ou Puy- 
Jaubert, le 14 novembre 1393. Jean de Gimel épousa, 
le 13 juillet 1399, Jeanne de Murat-dc-Cnw, fille d'Ay- 
mard-de-Murat et de Marie de Montclar. Jeanne de 
Murât parait sous le seul nom de Cros, dans l'hommage 
que lui rendit Bernard Fabry, de la paroisse de Sarran , 
le l* r mars 1426. De ce mariage vinrent : Guillaume do 
Gimel, baron du lieu; Louis de Gimel, seigneur de 
Saint-Jal, en 1443; Jeanne de Gimel, mariée en 1439, à 
Jean de Noailles , baron de Montclar et de Chambres , et 
Blanche de Gimel , alliée en premières noces à Pierre 
de Bcaufort, vicomte deTurenne, et remariée, en 1447, 
à Amaury de Montai , baron de la Koquebrou. Gabriel 



- 168 — 

de Gimel, baron du lieu, seigneur de Serran de Chapdes 
et autres lieux en 1486 , rendit hommage au vicomte de 
Ventadour, pour la seigneurie de Sarran, le 26 avril 1490. 
Il avait épousé Marguerite de Lastic, fille de Pons et sœur 
de Louis de Lastic , avec lequel elle transigea le 11 juil- 
let 1501. Aymar de Gimel renouvela l'hommage de Sar- 
ran à Gilbert de Levis, comte de Ventadour, le 6 mai 
1513, et il accorda lui -môme une investiture à Guy 
Lacasc, le 28 mai 1530. Claude de Gimel, François et 
Antoine de Gimel , furent successivement seigneurs de 
Chapdes, d'Oprae, d'Amour, des Girauds, de la Roche- 
briant et de Trufliac, pour lesquelles terres ils ren- 
dirent hommage en 1540, 1543, 1588, 1684. Le dernier 
fut condamné, sans doute par défaut, à 500 livres d'a- 
mende , lors des recherches de 1666 , et apre&lui on ne 
trouve plus en Auvergne que Anne de Gimel, épouse de 
Jean de Villelume, seigneur de la Villadière-TrufOac, 
paroisse de Sauvagnat , dame en partie de la terre des 
Girauds en 1670 et 1684. La branche des barons de 
Gimel et de Sarran , s'est éteinte vers l'an 1600, en la 
personne de Gasparde de Gimel, épouse d'Antoine de 
Lavaur, dont la succession passa dans la maison de 
Lcntilhac, par alliance de Malhelinc de Lavaur avec 
François de Lentilhac , le 25 octobre 1625. 11 parait que 
d'autres rameaux ont subsisté postérieurement , car on 
trouve Claude et Pierre de Gimel père et (ils , seigneurs 
d'Albonne, en Lyonnais, lesquels firent foi-hommage 
au roi à cause de cette terre en 1693, 1717, 1720 et 
1734. M. de Gimel-dc-Lcspinat fut convoqué à l'assem- 



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niée du bas Litnonsin en 1789, et Guy, comte de Gi- 
mel , colonel d'artillerie, chevalier de Saint- Louis, mort 
dans l'émigration, a laissé de Marie- Anne Walsh , qu'il 
avait épousée le 9 novembre 1765, deux filles: 1° Anna 
de Gimel, mariée au comte de Montanet, et Laure de 
Gimel, ebanoinesse-comtesse à Ratisbonne en Bavière. 
Outre les alliances déjà mentionnées , la maison de Gi- 
mel en a contracté d'autres avec celles de Gontaud, 
d'Abzac, d'Hérail , de Nozières, de St-Quentin-Beaufort, 
de Giou , etc., etc. 

ARMOIRIES : Burelé d'argent et d'aror de six 
pièces; à la bande de gueules brochante. 
Voyez pl. 8, flg. 4.) 

de GIOU ou GIOUX (Comptours), seigneurs de 
Giou , de Mialet , Rignac , et coseigneurs de Montclar , 
en haute Auvergne. — Cette famille, que les armoiries et 
la qualification de comptours désignent comme étant une 
branche de la maison d'Apchon , avait pris le surnom de 
Giou, d'une terre située près de Riom-ez-Montagnes. 
Guillaume, comptoor de Giou, transigea, le lundi après 
la fête de Saint-Jean-Baptiste, 1291, avec Étiennc de 
La Tour, tuteur de Pierre de Mariât et de Clarmonde 
Comptour, sa femme, mineurs, au sujet de la succession 
d'Armand Comptour, oncle dudit Guillaume et de ladite 
Clarmonde. Guillaume Comptour de Giou épousa Alix 
de Roussillon, dame de Uoussillon, près de Champs, 
laquelle étant veuve, rendit hommage au seigneur de 



— 170 — 

Tinières, en 1318 et 1329.— Bernard Comptour-de-Giou , 
l'un de ses descendants, fut marié, vers l'an 1400, à 
Antoinette de Bosredon , fille de Geraud de Bosredon , 
dit le Camos, seigneur de Bosredon et coseigneur de 
Montclar, en haute Auvergne, le même qui assista au 
mariage de Robert, dauphin d'Auvergne , avec Catherine 
de Vcauce , en 1390 , et qui accorda une investiture à un 
particulier du lieu de Mainterolles, près de Montclar, le 
28 octobre 1396. Antoinette de Bosredon était veuve en 
1430 , et elle avait eu de son mari un fils qui suit , et une 
fille nommée Alixent, mariée à Pierro do Crotes ou 
Croptes, ci-après mentionnés. — Bernard Comptour-de- 
Giou, deuxième du nom, agissant comme fondé de 
pouvoirs d'Antoinette de Bosredon, sa mère, assigna, 
par acte du mois de décembre 1452, à Pierre de Tour- 
nemire, époux d'Isabelle de Crotes, fille de Pierre de 
Croies et d'Alixcnt Comptour, certaines rentes sur le 
lieu de Montclar, et ce, pour complément de dot pro- 
mise à la susdite Alixent Comptour. Bernard Comptour- 
de-Giou fut compris à l'Armoriai de 1450, contribua, 
avec Guillaume de Montclar, Jean de Noailles et Georges 
de Bort, tous coseigneurs do Montclar et d'Anglars, à la 
restauration de la grosse tour de Montclar , en 1467. 11 
réclamait contre les mêmes coseigneurs, en 1478, le 
droit d'exercer la haute justice dans le bourg d'Anglars, 
droit que Geraud Comptour-de-Giou poursuivait encore 
en 1485. Celte famille parait s'être éteinte en la personne 
de Léone Comptour, mariée avant 1519, à Pierre de la 
Rochebriant , seigneur de Chauvance , qui céda , la sus- 



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dite année, ses droits sur Anglars et Montclar, au sei- 
gneur de Valens (1). 

ARMOIRIES. — D'or, semé de fleurs de lis 
d'azur; au chef d'azur chargé de Irais 
étoiles d'or et d'un I arabe! de gucolcs 
brochant (î). 

(Voyez pl. 8, flg. 8. ) 

de GIOU ou de GIOUX, seigneurs barons de Giou- 
de-Mamou , de Falcimagne , de Saint-Etienne, de Caylus 
et de Joussat , près d'Aurillac. — Maison d'ancienne che- 
valerie, illustrée dans la carrière des armes. Elle tirait 
son nom d'un château féodal situé à une lieue à l'est de 
la ville d'Aurillac. — Hugues de Giou , seigneur de 
Mamou, vivait en 1280. — Jacques de Giou, seigneur 
de Mamou, fut inscrit à l'Armoriai de 1450. — Claude 
de Giou, chevalier de St-Jean-dc-Jérusalera , comman- 
deur de Cariât , se signala à la défense de Rhodes où il 
fut tué en 1480. — Pierre de Giou , son petit neveu , gé- 
néral des galères de l'ordre de Malte , s'immortalisa à la 
défense de cette place assiégée par Soliman, empereur 
des Turcs, en 1565. Il devint grand-maréchal de l'ordre, 
et deux fois ambassadeur du grand-maltre auprès du roi 
de France. — Autre Pierre de Giou, chevalier, seigneur 



(1) Z>. Coll. — Armoriai de 1450, p. 0*.— Titres originaux. — 
Inventaire de Madic, p. 149, 150. 

(2) Armoriai de 1450 , p. 71 , 94. 



- 172 — 

de Giou-de-Mamou » épousa vers 1470, Marguerite de 
Scorailles, fille de Louis de Scorailles, seigneur de Sco- 
railles et de Roussille, et de Louise de Dienne. La pos- 
térité de ce seigneur, divisée en deux branches, a cons- 
tamment suivi la carrière des armes. 

La première de ces branches, celle des seigneurs de 
Giou-de-Mamou, alliée aux maisons de Gimel, de 
Langeac, de Dufort, d'Anglars-Saint-Victour, d'Anjony, 
de Malras, de Moustoulat et de la Roque-Montal, était 
représentée , en 1666, par Jacques de Giou, gentilhomme 
de la chambre du roi et de la fauconnerie de S. M. 
Louis XIII, auquel il avait rendu de grands services 
pendant les guerres du Languedoc et de la Rochelle , et 
qui plus tard avait commandé une partie de la noblesse 
d'Auvergne au ban de 1635. C'est en sa faveur que la 
chûtellenie de Giou fut érigée en baronnie, par lettres 
du mois de février 1633, enregistrées l'année suivante 
au Parlement et à la Cour des comptes. Il avait épousé , 
le 16 avril 1627 , Marie de Murât, fille de Christophe de 
Murat-Saint-Gcnest et de Jacqueline Le Grand , de la- 
quelle il eut deux filles mariées dans les maisons de 
Bellenave et de La Chenaye. 

Levy, ou plutôt Louis de Giou, chef de la seconde 
branche, dite de Caylus, fut ccuyer de la princesse de 
Navarre , duchesse d'Albret , sœur de Henri IV , et gou- 
verneur de Calvinct. Il eut la gloire de battre le duc de 
Joyeuse dans les plaines de Montaudran, en Languedoc, 
ce qui lui valut une le;tre flatteuse du roi. Il testa le 20 
janvier 1622 , laissant d'Anne-Marie de Plas : Jacques de 



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de Giou, maintenu dans sa noblesse en 1666, avec 
plusieurs Gis dont les descendants fournirent de nou- 
velles preuves pour des admissions à St-Cyr, aux pages 
du roi et à l'école militaire en 1707, 1714 et 1769 (1). 

ARMOIRIES.— D'argent, à trois tourteaux 
de gueules. 
(Voyez pl. 8, flg. 0.) 

GIRARD , seigneurs de Ste-Radegondc , de la Tour- 
Vidal, de la Prugne, de la Richcrie, de St-Pons, de 
Montrodez, de Barscs, deCombaude, et barons de Ro- 
chefort. — l'amille anoblie en la personne de Pierre Gi- 
rard , par lettres de Henri 111 , du mois de février 1583 , 
confirmées par Henri IV le 16 février 1598, en considé- 
ration de ce qu'il avait servi en qualité de maître d'hôtel 
sous quatre rois successivement. Sa descendance, divisée 
en plusieurs rameaux , comptait avant 1666 , un secré- 
taire du roi devenu conseiller d'état, décédé avec le 
brevet de secrétaire d'état ; trois maîtres d'hôtel de leur 
majesté; un chevalier de l'ordre de Saint-Michel; un gen- 
tilhomme ordinaire de la Chambre ; deux receveurs gé~ 
néraux des finances à Riom ; un maréchal-de-camp gou- 
verneur de la ville de Saint-Denis, et plusieurs autres 
officiers de divers grades. Parmi les alliances connues 



(1) Preuves de 1666. — D. Coll.— Audigier, t. î , p. 351 ; t. m, 
p. 176. — De Courcellti t in-b # , t. ni, p. 246. 



— 174 — 

de la famille Girard , on remarque les noms de Forget , 
du Floquct, du Fayct, d'Arnaud, de Poisson, de Les- 
pinay , de Verton , de Foucault-du-Dognon , de Mauvi- 
sière-Castelnau , de St-Aignan, de Paris, de Rousseau, 
de Faultray , etc., etc. 

ARMOIRIES. — Goapé: as 1 "de gueules, à !a 
fasce d'or accompagnée «le six besanls de 
même; an 2* d'or, ao lion de sable. 
(Voyez pl. 8,0g. 

GIRARD. — Autre famille de la ville de Riom, anoblie 
en la personne de Guillaume Girard, en 1354 (I). 

de GIRONDE, seigneurs de Gironde, de Bégoule, de 
Chalinargues , de Monteil, de Buron, de Neyronde, de 
Chûtcauneuf et de la Bastide. — D'après les généalogistes 
les plus estimés, entre autres le père Simplicien, Clabaud, 
Chéri d et de Courcelles, la maison de Gironde, l'une des 
plus antiques de la Guiennc , avait pris son nom d'une 
ancienne baron oie située au confluent du Dropt et de la 
Garonne, près de la Réole, terre qu'elle possédait dès 
le X e siècle, et qui passa par alliance de 1318, dans la 
maison d'Albret. De la branche des barons, puis marquis 
de Montclera en Quercy, formée en 1230 par Guillaume 



(1) Dictionnaire du anoblU$tmenU , U n, p. 92. 



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de Gironde, fils puîné d'Arnaud II, baron de Gironde, 
sont sorties douze autres branches qui toutes ont tenu 
un rang très-distingué parmi la noblesse du Quercy, du 
Périgord, du Languedoc et de l'Auvergne. Arnaud de 
Gironde , Bertrand de Tournemire et Baimond de Chaluz 
étaient ensemble à la croisade en 1250 , ainsi que l'atteste 
un titre d'emprunt par eux souscrit à Acre , sous la cau- 
tion d'Alphonse de France, comte de Poitiers et de Tou- 
louse. Cette maison compte deux grands échansons de 
la cour, des chambellans et gentilshommes ordinaires 
de la chambre de nos rois, des chevaliers de Saint-Michel, 
des capitaines de cinquante et de cent hommes d'armes , 
des généraux et officiers supérieurs décorés de l'ordre de 
Sl-Louis , des gouverneurs de places , des chevaliers et 
dignitaires de l'ordre de Malte, et elle a obtenu les hon- 
neurs de la cour en 1779 , sur preuves faites au cabinet 
du Saint-Esprit. 

La branche établie en Auvergne a eu pour tige Pierre 
de Gironde, fils puîné de Guillaume, seigneur de Thc*- 
dirac en Quercy, et petit-fils d'Arnaud II, baron de 
Gironde en Guienne. On lui donne pour femme Aiglinc 
de Bochefort en 1275. 11 fit bâtir sur les possessions de 
cette dame , dans la paroisse de Molèdes , près de Mas- 
siac, un château auquel il donna le nom de Gironde, en 
souvenir de celui qui avait été le berceau de sa famille. 
Il en rendit hommage au sire de Mercœur, en 1291, 
hommage que sa \cuve et ses descendants renouvelèrent 
successivement savoir : Jean de Gironde en 1311 et 1322; 
Pierre II, en 1339; Pierre III, en 1393; Jean II, en 1413; 



— 176 — 

Louis de Gironde, en 1493. Ce dernier fut père de Tristan 
de Gironde, marié le 12 février 1502, à Catherine de 
Montservier, lequel renouvela l'hommage au baron de 
Mercœur, le 12 juin 1535. Il laissa François de Gironde, 
seigneur de Gironde, de Bégoule , de la Bastide et autres 
lieux, qui servit au ban de 1512, 1543 et 1557. De son 
mariage, contracté le 4 juin 1531, avec Jeanne de Saint- 
Paul, naquit, entre autres enfants, Antoine de Gironde, 
chevalier de l'ordre du roi, conseiller et premier maître 
d'hôtel de la reine Catherine de Médicis, qui , en considé- 
ration do ses services, obtint du roi Charles IX, le 6 
avril 1572, la concession d'un manteau doublé d'her- 
mine et frangé , à placer derrière l'écusson de ses armes. 
Il avait épousé, par contrat du 19 juin 1571, Louise 
du Lac, dame du Monteil. De cette union vint Charles 
de Gironde, seigneur du Monteil. Celui-ci céda la terre 
de Gironde à Louise, sa sœur, qui la porta en dot à son 
second mari, Etienne d'Apchier, le 3 septembre 1604. 
Charles de Gironde fut maître d'hôtel de la reine Mar- 
guerite de Valois, testa le 4 janvier 1629 et fut inhumé 
dans l'église de Saint-André-de-Busséol. Anne de Marillac, 
qu'il avait épousée le 16 décembre 1618, lui donna 
plusieurs Gis , dont un seul continua la postérité ; ce fut 
Jacques-Louis de Gironde. 11 servit d'abord comme vo- 
lontaire et puis comme capitaine au régiment de la Ferté. 
M. de Fortia , intendant d'Auvergne et commissaire du 
roi , le maintint dans sa noblesse le 7 août 1666. Il 
s'était allié, le 25 février 1648, avec Louise Jabaud, 
dame de Chaumes en Bourbonnais, de laquelle il eut, 



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entre autres enfants, Alexandre de Gironde, baron de 
Buron , seigneur du Honteil , de Neyronde et autres 
places , marié le 29 février 1688 avec Marie-Henriette 
d'Assé , de la province du Maine , qui le rendit père 
d'un fils et de quatre filles. Le fils fut André de Gironde, 
comte de Buron, vicomte d'Embrief, seigneur d'Escury 
et de Neyronde, pourvu, le 28 mai 1731, de la charge 
de grand échanson de France, et peu après de celle de 
lieutenant-général au gouvernement de l'islc-de- France, 
dont il se démit en faveur de son fils en 1757. Il laissa 
d'Anne-Antoinette de Boistel , fille d'un conseiller au par- 
lement de Paris, six enfants , trois fils et trois filles. Deux 
des fils furent chevaliers de Malte. L'ainé , Marie-Louis- 
Victor- A médéc , qualifié marquis de Gironde, comte de 
Buron . lieutenant-général de l'Isle-de-Francc après son 
père, épousa, le 18 juin 1757, Adélaïde-Gcncviève-Mar- 
guerite d'Assé, sa parente, de laquelle il n'a eu qu'un 
fils unique décédé au berceau. Après sa mort, arrivée 
en 1777, la terre de Buron passa à MM. d'Assé, ses 
héritiers, qui la vendirent à la famille de Verdonnet. 
(Voyez Bêgoule.) 

Des nombreuses branches de la maison de Gironde, 
il ne subsiste plus que celles de la Giscardie et de Mont- 
corneil, dans les provinces méridionales (1). Outre les 
alliances déjà mentionnées, la branche établie en Au- 
vergne en comptait d'autres avec les maisons de Cussc , 



(1) Histoire hiraldiqut des Pairs, par M. de Courcelles , t. X. 
Tome m. 12. 



— 178 - 

de Langeac, de Vassalieu, de Ruysselct alias Rochefort, 
de Molen-la-Vcrnède, d'AulierVillemonlée, d'Apchicr, de 
Bellin, de Roussel, de Mars d'Isserpens et de Chabannes- 
Curton. Jusqu'à la ûu du XVII e siècle, cette branche 
a porte les armes que nous donnons ici; plus tard elle 
a repris l'écartelé de Gironde et de Toulouse que por- 
taient les branches du midi. 

ARMOIRIES. — D'awr, & trois étoiles d'ar- 
gent; à la colombe (on Gerfaut) esso- 
rante de même , surmontant l'étoile de la 
pointe. 

(Voyez pl. 8, flg. 8.) 



GIROT DE L'ANGLADE, famille anoblie en la per- 
sonne de M. Henri-Joseph Girot, chevalier de la Légion 
d'honneur, nommé baron par lettres du roi Charles X, 
datées du 13 juin 1827. 

M. Henri-Joseph Girot de l'Anglade, né à Issoire le 
i6 novembre 17S2, fut nommé en 1808, conseiller audi- 
teur à la cour royale de Riom ; en 1810 , auditeur au 
conseil d'état, et en 1811, sous-préfet de l'arrondisse- 
ment de Clermont-Ferrand , d'où il passa, en 1813, à 
* sous-préfecture de Mortagne (Orne). En 18U M. Gi- 
rot revint à la sous-préfecture de Clermont-Ferrand , 
puis en 1817 il fut nommé à celle de St-Gaudens, et 
en 1818 à celle d'Issoire. En 1826 il devint administra- 
teur des octrois de Paris. En 183i les électeurs de l'ar- 
rondissement d'Issoire le nommèrent membre de la 



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Chambre des Députés, et en 1843 le Roi l'éleva à la 
dignité de pair de France, par ordonnance du 14 août. 

M. Girot a épousé en premières noces M lle Favard de 
l'Anglade , de laquelle il n'eut pas d'enfant. Un second 
mariage lui a donné un Gis et une ûlle. 

ARMOIRIES.— D'azur, au chevron d'or, 
chargé de (rois étoiles de gueules et 
accompagné , à dexlre , d'nn croissant 
d'argent traverse d'une épéc de même, 
à séneslre d'une merlclte de même, et 
en pointe d'une tête de cheval aussi 
d'argent. 

(Voyci pl. 8, ng. 9.) 



de GISCARD ou tlSCARS. — Maison d'ancienne che- 
valerie du Quercy , momentanément possession née dans 
la haute Auvergne à la On du XVI e siècle, voici com- 
ment. Louis de Saint- Christophe, seigneur du bourg du 
môme nom, près de Pleaux, n'ayant laissé qu'une fille 
unique , Catherine de Saint-Christophe , elle épousa vers 
l'an 1469, Christophe d'Albars, seigneur de Clavières et 
de Saint-Cirgues-dc-Mdlbcrt , près d'Aurillac, auquel elle 
apporta les biens de sa maison. De cette union naquirent 
deux fils morts sans postérité , cl une fille nommée An- 
toinette d'Albars, mariée à Michel de Guirbault ou Gri- 
bault, écuyer. Ceux-ci laissèrent Guy de Gribault, qui 
eut de Catherine de Lentilhac , Gilberte de Gribault, 
dame de Cla>ièrcs, de Saint Cirgues-dc-Malbert et de 



— 180 — 

Saint-Christophe, alliée, avant 1591, avec Gabriel de 
Giscard», baron deThédirac, seigneur de la Giscardie, 
de Cavagnac et de Mesels , en Quercy , dont une fllle ou 
petite-fille, dame des terres sus-mentionnées, les porta 
en mariage dans la famille de Prallat, d'où elles pas- 
sèrent, également par alliances, dans les maisons de 
Jugeais, de Vcilhan et de Vigicr-de-Prades , qui en 
jouissaient en 1630 (1). 

ARMOIRIES. — Écartelées , aux l"el 4° 
de gueules , au lévrier courant d'argent ; 
aux 2 e et 3* d or , au cor de dasse de 
gueules. 

(Voyez pl.», flg. 

DE GLAVENAS, voyez Pollalion {De) t baron de Gla- 
venas. 

• 

de la GLEIOLE, ou de la GLEÏSOLE. — Déranger 
de la Gleïolc, damoiseau , coseigneur du château d'Ava- 
lon , alias de Valon , relevant en fief de Picrrcfort , 
et en arrierc-fief de la vicomté de Cariât, rendit hom- 
mage au comte de Rhodez, vicomte de Cariât, en 1267 



(I) Manuscrit de Deluguet, p. 63 , 64 , 65. — Généalogie de la 
maison de Unlilhac, au VI If volume des Archives de la Noblesse, 

par Laine. 



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et en 1300. A ce dernier acte furent présents : Guillaume, 
vicomte de Murât, Guillaume de Turlande, et Robert 
d'Oradour, tous chevaliers. Leone de la Tour, veuve de 
Bérangcr de la Gleïole et tutrice des enfants d'Aldebert 
de la Gleïole, chevalier, avait aliéné des rentes assises 
sur la paroisse de Gussac , à Barlhole Jaquct , marchand 
à Mur- de -Barrés , qui en Gt foi-hommage au vicomte de 
Cariât en 1368. On est fondé à supposer que ce nom de 
la Gleïole , dans lequel il faudrait peut-être voir celui de 
la Guiole, n'était qu'un surnom, et que ceux qui le 
portaient étaient des descendants de Hugues de Cariai, 
comte de Rhodez , et de Bertrande ou Béalrix d'Âvalon , 
que les uns lui donnent pour femme et d'autres pour 
maîtresse, et que tous disent, par erreur, issue des 
comtes d'Avalon en Bourgogne. (Voyez Avalon.) (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GODET ou GOUDET. Lambert, seigneur de Godet, 
chevalier, assista au traité de mariage de Louise de la 
Tour. d'Auvergne avec Pons de Montlaur, du Vivarais, 
le 20 octobre 1387. Marquise de Godet, fille de Lambert 
de Godet et d'Alix de Tournon, a épousé avant 1309» 
Hugues , dauphin d'Auvergne. Elle était alors veuve de 



(1) Noms féodaux , p. 45 . 47tt . 533. — Audigier , l. m , p. 58 et 
suivantes. — Echo du C an lai du 25 janvier 1840. — Art de vérifier 
les dates , édition de 1770 , p. 545. 



— 182 — 

Jean d'Aigrcfeuille, chevalier (I). Jean de Godet était 
chanoine-comte de Brioudc de 1498 à 1513, et Anton ia 
de Goudet fut mariée vers l'an 1500 à Faucon de Char- 
honnel. Le seigneur du Goudet fut convoqué au ban de 
1543. — Il a eiisté d'autres familles de Godet en Cham- 
pagne et en Normandie. 

ARMOIRIES. — Inconoucs. 

GOLBRAN, ou GOLEBRAN, peut-être GALLEBRUN (2). 
D. Col), cite plusieurs membres d'une famille de ce nom, 
tous décorés du titre de chevalier et de celui de damoi- 
seau. Tels furent Vesian et Guillaume Golbran, en 124-9 
et 1274; Geraud Golebran, en 1281 , Guillaume Golbran; 
II e du nom , coscigneur de Tourncmire, en 1298 (3), et 
enOn, Geraud II, damoiseau, en 1350. Ces renseigne- 
ments étant les seuls que nous connaissions sur celle 
famille, il nous est impossible d'indiquer son berceau 
et même sa résidence en Auvergne. 

ARMOIRIES.— Inconnaes. 
(1) Bafaxe,t.i, p. 191, t. n, p. 3*2. 

(2} On trouve des traces du nom de Gallebram cl de Gallebrun , 
en Bourbonnais, en Anjou , cl dans la Marche. Pierre Gallebram , 
chevalier, fit un échange de rentes avec un bourgeois de la ville 
de Moulins, en 1339. Geoffroi Gallebrun était possessionné près de 
Saumur en 1454, et Louise Gallebrun , dame de J a mages, dans la 
Marche, vivait en 1506. (Noms féodaux, p. 448, 512. 791). 

(3)11 existe plusieurs seigneuries de Tournemire, en Auvergne, 
en Houergue, en Gascogne. 



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de GOLFIER on GOLPHIER. — Famille originaire du 
pays de Com brailles et très-ancienne. Ameil Golfier et 
son frère sont mentionnes dans l'acte de partage de ce 
pays en 1249. Amblard de Golfier ou Golfer, damoiseau, 
seigneur de Martillat, vivait en 1300, et Marguerite 
Golfier, sa fille, en 1321. — Bernard tic Vie se qualifiait 
sire de Golfier en 1333; Amblard Golfier, ou Golphier, 
II e du nom, vassal de Montrcdon, fut inscrit à l'Armo- 
riai de 1450; Pierre Golfier ou Golphier est mentionne 
dans un acte de 1484; Mathieu Golfier ou Golfer, était 
coseigneur de Bourrassol en 1540; François Golfier, 
prieur de Notre-Dame-dc-Bon-Secours au diocèse de 
Châlons, et Françoise de Golfier, sa nièce, possédaient la 
seigneurie de Barses, paroisse de Sainl-Priest-des-Champs, 
en 1669,1676, 1716 et 1723 (1). 

ARMOIRIES. — D'argent à la bande 
fuselée d'nznr. 

(Voyezpl.Mg.2.) 

de GONDÈCHE. — D. Coll cite comme vivant en 1298, 
Higal de Gondèche, écuyer, des environs de Tourne- 
mire. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



(i) D. Coll.— Baluze.— Noms féodaux. 



- 184 



de GONTAUD ou GONTAUT -BIRON. — C'csl ïune 
des plus considérables et des plus illustres maisons de 
France, originaire de la Guienne, où elle florissait dès 
le XII e siècle. Elle doit son éclat à la profession des armes. 
Outre un grand nombre de gouverneurs, de sénéchaux, 
de capitaines de cent hommes d'armes, la plupart déco- 
rés de Tordre du roi , elle a produit quatre maréchaux et " 
un amiral de France, six chevaliers du Saint-Esprit, 
onze lieutenants-généraux , huit maréchaux-de-camp et 
un lieutenant-général des armées navales; elle a aussi 
donné plusieurs prélats distingués à l'église , des conseil- 
lers d'état , des ambassadeurs de nos rois dans presque 
toutes les cours de l'Europe. 

Brandélis de Gontaut, chevalier, seigneur de Bruzac, 
troisième fils de Gaston VI , baron de Biron et de Ca- 
therine de Salignac, épousa, le 18 janvier 1499, Antoi- 
nette de Tournemire , fille aînée de Guy de Tournemirc, 
seigneur de la Pcyre-en-Jordanne, et d'Agnès de la Roque. 
De cette union ne vint qu'un fils, Nicolas, dit Colart de 
Gontaut , mort peu de temps après sa mère , en 1500 
ou 1501, et Brandélis se remaria à Anne Ricard de 
Gourdon-Genouillac , en Quercy. 

Vers le même temps, Jean de Gontaut, baron de 
Biron, neveu de Brandélis, acheta de la maison d'Urfé, 
les baronnies d'Aurillac, de Conros et de la Bastide, 
qu'il posséda jusqu'à sa mort; mais alors Armand de 
Gontaut-Biron, son fils, maréchal de France , les revendit 



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à Nigaud de Saint-Martial, puîné de Drugeac, vers 1560. 

Lors des guerres exterminatrices entre la France et 
l'Angleterre, aux XLV« et XV e siècles, la maison de 
Gontaut , divisée d'intérêts et d'affections , fournit aux 
deux partis de vaillants capitaines; plusieurs servirent 
la France avec une grande distinction , d'autres suivirent 
le drapeau de l'Angleterre, et parmi ces derniers se trou- 
vaient les Gontaut, seigneurs de Badefol, près de Sarlat, 
dont l'Auvergne eut à souffrir de nombreuses dépréda- 
tions. Mandonnet de Badefol se saisit deux fois du châ- 
teau de Miramont, près de Mauriac, en 1357 et 1374, et 
cette dernière fois il n'en sortit que moyennant compo- 
sition. Après le combat de Briguais, près de Lyon , perdu 
par Jacques de Bourbon , comte de la Marche , contre les 
grandes compagnies, le 2 avril 1362, Seguin de Badefol , 
commandant un corps de 3,000 hommes, se porta sur le 
Forez et l'Auvergne, enleva Brioude par escalade, s'y for- 
tifia et s'y maintint plus d'un an , faisant des courses jus- 
qu'au Puy, à Issoire, à Clermont et à Riom; et lorsqu'il eut 
ruiné le pays, il en partit en vertu d'un traité conclu avec 
le duc de Berry et les états d'Auvergne , emmenant en 
Gascogne tout ce qu'il avait pris, ainsi que de riches 
trésors. Hélie de G ontaut- Badefol , fils du précédent, 
traita de la reddition de Turlande , près de Pierrefort , et 
de plusieurs autres places en Auvergne et en Rouergue, 
le 1 er mai 1388, et jura que pendant un an il ne serait 
fait aucun tort aux habitants de l'Auvergne, du Rouer- 
gue , de Toulouse, de Carcassonne et de Beaucaire. Ses 
descendants , devenus seigneurs de Hautefort , en adop- 



— 186 - 

tèrenllc nom, qu'ils illasirèrent. Cette branche de la mai- 
son de Gontaut s'est éteinte vers le milieu du dernier 
siècle ; mais celle des marquis de Biron subsiste toujours, 
représentée par Armand-Louis-Charles de Gontaut-Biron, 
nommé pair de France le 17 août 1815, et par Aimé- 
Charles-Zacharie , comte de Gontaut-Biron, son frère. 
Ils ont l'un et l'autre nombreuse postérité. 

ARMOIRIES. — Écartelées d'or et de gueula. 
(Voyez pl.9,flg. 3.) 

de GORCE, de GORSES ou de la GORCE, seigneurs 
de Gorses, d'Aubepcyre, de Lescure, de Clauzades, 
Thérondels et autres lieux, en Auvergne et en Rouergue. 
— Il a existé dans les dépendances de la commune de 
Bredon, près de Murât , un château et fief appelé Gorce, 
ou Gorses, berceau d'une famille du môme nom, qui 
semble se confondre avec celle de Gasc , seigneurs des 
mêmes lieux. Armand de Gorscs-d'Aubcpeyre fut té- 
moin d'un acte de fondation de prières faite au prieuré 
de Bredon, par Pierre III, vicomte de Murât, au mois 
de mars 1240. Jean de Gorses, damoiseau , vivait en 1309 
et 1320. Vient ensuite Guillaume de Gasc {Vascon) qui 
prenait indifféremment les noms de Gorses et de Gasc , 
et qui se qualifiait seigneur de Gorces, de Lescurc-sous- 
Vigouroux, en Auvergne; de Clauzades et autres lieux, 
paroisse de Thérondels en Rouergue. Ce fut lui, suivant 
D. Coll , qui donna le nom de Gorses à si maison du 
Rouergue; il vivait en 1326, 1327, 13H, 1352 (Voyez 



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Gas, Gorses et Vasron). Pierre de Gorsc*, coseigncur de 
Talhac, sans doute par suite d'une alliance avec la mai- 
son de ce nom, fut père d'Arnaud , ou Artaud de Gorses, 
allié avant 1465 à Antoinette de Tourzel d'Alègrc, et 
vraisemblablement aussi de Catherine dame de Gorses, 
mariée à Guillaume de Gluzes ou Cluzel, capitaine de 
Murât , et maître des eaux et forêts de cette vicomté en 
1450; elle était veuve en 1486. On trouve ensuite un 
Tristan de Gorses, seigneur du lieu, dont la veuve, Ga- 
briellc de Comblât, fut maintenue dans sa noblesse en 
1656 ou 1666 ; mais on ignore son ascendance : on sait 
seulement que sa succession passa par alliances dans les 
maisons de Prallat et de Cabanes-Comblat , qui ren- 
dirent successivement hommage du château et de la 
seigneurie de Gorses, paroisse de Brcdon, en 1669, 
1684 et 1734 (1). 11 a existé plusieurs autres familles de 
Gorce et de la Gorce , en Langadoc , Vivarais et Forez. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GORDIÈGES, à présent GOURD1ÈGES. — La sei- 
gneurie de ce nom , aujourd'hui chef-lieu de commune 
du canton de Pierrefort, fut le berceau d'une famille 
d'ancienne noblesse, à laquelle appartenaient les sei- 
gneurs suivants : Bertrand de Gordiègcs (Gordeia), qui 
par acte de 1338, se reconnut vassal du vicomte de 

(1) Noms féodaux, p. 203, 309, T75.- D. Coll.- Chabrol, 

p. 



— 188 — 

Cariai, et promit de lai rendre hommage; Jean et autre 
Jean de Gordiëges , chanoine-comte de Brioude, en 1394 
et 1489. Jean de Gordièges, seigneur de Gabriac, en 
Rouergue , aliéna à Guy de Bénavent , seigneur de Mcls, 
certaines rentes assises sur le village de la Barthe , pa- 
roisse de Rueyre, près de Mur-de-Barrès en 1462. 
Georges de Gordièges, seigneur de Gabriac, époux d'Isa- 
beau de Cayrac, fut père d'Amblard de Gordièges, marié 
à Catherine de la Valette et aïeul de Pierre de Gordièges, 
reçu chevalier de Malte au grand prieuré de Saint-Gilles, 
en 1547. Antoine de Gordièges-Gabriac , assista avec An- 
dré de Cayrac et Guyon de Barriac , au mariage d'Antoine 
de Ribier, seigneur de Lavaur , avec Jeanne de Fontan- 
ges , sœur du seigneur de Palmont et de Cropières , le 
11 octobre 1562. Vers le même temps vivait Marie de 
Gordièges, femme de Pons de Tilhet, baron d'Orgueil 
et de Mauron, en Quercy, et Marguerite de Gordièges, 
épouse de Guyon de la Vaissière , seigneur de la Vaissière, 
du Mas et de la Borie, paroisse de Raulbac, près de 
Maurs. D'après Y Indicateur nobiliaire publié par d'Hozier, 
en 1818 , une famille de Gourdièges existait encore en 
Languedoc avant la révolution de 1789. — La seigneurie 
de Gourdièges, sortie de cette famille, on ne sait à quelle 
époque, appartenait, en 1670, à René-Gaspard de la 
Croix, marquis de Caslries, qui en rendit hommage au 
roi , au nom de son épouse, qui était alors Elisabeth de 
Bonzi , sœur du cardinal de Bonzi , originaire de Florence 
et archevêque de Narbonne ou de Toulouse, et grand 
aumônier de la reine. La maison de Castries vendit 



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Gourdièges à M. de Bragicr du Ronchain , vers 1750. 
Les premiers seigneurs de Gourdièges portaient : 

ARMOIRIES. — De gueules, an chef d'argent 
chargé de trois tourteaux de gueules. 
(Voyez pl.9,flg.4.) 

GOUGE de CHARPAGNE, seigneurs de Saint-Hércm , 
de Spirat , de Chaz et de Pérignat. — Maison originaire 
du Berry, de laquelle était Martin Gouge de Ctarpagne, 
lieutenant-général des ûnances du duc de Berry , conseil- 
ler de ce prince en 1402, évèque do Chartres en 1408, 
de Clermont en 1415 , et élevé à la dignité de chancelier 
de France par lettres du 3 février 1421. Il prononça on 
celte qualité, la sentence du duc de Valentinois, le 
1" juillet 1422; il fut destitué le 6 avril 1425, et rétabli 
le 6 août suivant , jusqu'au 8 novembre 14*28. Il avait 
assisté à la donation du comté d'Evreux , faite par le roi 
Charles Vil à Charles Stuart , connétable d'Écosse , le 
15 mars 1426. Il mourut le 25 novembre 1444. 11 avait 
eu pour frère Jean Gouge, trésorier du duc de Berry 
avant lui , lequel mourut en 1402. Celui-ci laissa : 1* Guil- 
laume Gouge , maitrc-d'hOtel du roi , éveque de Poitiers 
en 1440; 2° Martin Gouge, père de Jean Gouge, II» du 
nom, conseiller-clerc au parlement de Paris , archidiacre 
de Saint-Flour, doyen de Thouars et maltre-d'hOlel du 
roi après l'élévation de Guillaume, son oncle, sur le 
siège épiscopal de Poitiers. Ce Jean Gouge testa le 20 sep- 
tembre 1467, laissant héritière de tous ses biens Jeanne 



- 190 - 



Gouge, sa Gllc naturelle, mariée à Jean delaPrugne; 
3° Jeanne Gouge, dame de Saint-Hércm, qui épousa, le 
-28 mai 1421, Jacques de Monlmoriu, seigneur d'Auzon, 
bailli de Saint-Pierrc-le-Mouliers ; 4° Marguerite Gouge, 
mariée la môme année 1421 , avec Jean de Langeac et 
de Brassac, chambellan de Charles VII, sénéchal d'Au- 
vergne et de Beaucaire. 

ARMOIRIES. — D'azur, à la fasce d'argent 
accompagnée de trois croissants d'or. 
(Voyez pl. 9, flg.5.) 

GOUSTAVE; voyez Coustave. 

de COUTELAS, seigneurs de Donazac, de M entières, 
de Vaux et d'Aubax, vers Saugues et Saint-Flour. Jean 
de Goulelas ût foi-hommage au baron de Mercœur, en 
1510; Quentin et Jacques de Coutelas furent convoqués 
j ii ban de 1543. Il est vraisemblable que celle famille 
était originaire du château du même nom, situé dans la 
paroisse de Marcoux, près du Lîgnon en Forez, et qu'elle 
nYlait pas étrangère à Jean, Guillaume et Isabelle de 
Gotoleuz, possessionnés dans la môme province en 1323 
et 1342. Le château de Coutelas appartenait en 1780, 
à M. Ducros de Mont mars (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

(1) D. Coll. — Chabrol, p. 689. — Noms féodaux, p. 480.— 
Elat du Forez, p. 80. 



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DE GOUZEL, soigneurs de Ségur , de Saint -Sa- 
turnin, de Lavcr.al, de la Roche - Rousse , de Roma- 
niargues et de Lauriat, élections de Saint- Flour et de 
Brioudc. Famille anoblie par lettres du roi Henri III, 
de Tannée 1581 , en la personne de Gabriel de Gouzcl 
ou Gouzet , sieur de Lavenal , flls de Jean Gouzel et 
d'Hélis de Ghaumeil , en récompense de services mili- 
taires rendus sous les ordres de M. de Montmorin- 
Saint-Hérem, et principalement pour sa belle défense 
de la ville d'AUanche contre les protestants, en 1574. 
On doit supposer que lors de la recherche des faux 
nobles, ces lettres ne furent pas produites, ou bien 
qu'on ne les trouva pas en règle, puisque les divers 
membres de cette famille furent condamnés à des amen- 
des plus ou moins fortes. Toutefois le rameau des 
seigneurs de Lauriat, paroisse de Beaumont, élection 
de Brioude , a été relevé de cette déchéance : il a fourni 
ses preuves pour l'École militaire en 1767. Charles de 
Gouzel, dit de Lauriat, était olGcier au régiment Royal- 
Comtois, de 1781 à 1790. 

ARMOIRIES. — De gueules, à la eoquilled'arçent 
sommée d'une éloife d'or ; au chef de même, 
chargé de trois étoiles de gueules. 

(Voyei pl. 9,0g. 6.) 



192- 



de GOUZOLLES, seigneurs de Gouzolles et de la Roche. 
— Cette famille avait pris son nom d'une seigneurie si- 
tuée dans la commune de Peyrouse, près de Montaigu 
en Gombraille. Elle fut inscrite à l'Armoriai de 1450 et 
portait alors de gueules, à trois feuilles d'or. André de 
Gouzolles, écuyer, marié le 16 avril 1497, avec Margue- 
rite de Combettes, fut le quatrième aïeul de Claude de 
Gouzolles, seigneur dudit lieu, maintenu dans sa no- 
blesse en 1666. André de Gouzolles , II e du nom , fut 
pourvu de la charge d'écuyer de l'écurie du roi Henri II, 
par lettres du 26 août 1552 ; Jean de Gouzolles servait en 
qualité de capitaine sous Louis XIII , et Pierre de Gou- 
zolles , capitaine au régiment de Lorraine , fut l'un des 
premiers officiers décorés de l'ordre de Saint-Louis, après 
sa création en 1693. Gilbert de Gouzolles, seigneur du 
lieu, fit foi-hommage au roi en 1722. 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois feuilles 
de sinoplc. 
(Voyez pl. 5, flg. 3.) 

de GOY ou GOYS. — Pons de Goy, chevalier, seigneur 
de Ulmo (peut-être Omme) f assista au contrat de ma- 
riage de Pons de Monllaur, avec Louise de la Tour- 
d'Auvcrgnc, passé au Puy le 20 octobre 1387. — Nobles 
Louis et Jean de Goys père et fils, sieurs de Sansac, 



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diocèse du Puy, furent maintenus dans leur noblesse le 
15 janvier 1671. Antoine-Louis de Goys de Mazcyrac, au 
diocèse du Puy , fournit ses preuves pour l'Ecole militaire 
le 9 février 1782. 

ARMOIRIES. — Inconnues, 



de GO Y ou de GOUY, famille qui, selon La Chenaye- 
des-Bois, serait originaire des Pays-Bas (1) , et qui aurait 
donné plusieurs hauts baillis dans le Brabant , le Hainaut 
et les Flandres ; des principaux officiers de la cour des 
ducs de Bourgogne ; un ambassadeur au Traité d'Arras 
de 1482. Celle famille est attachée au service de France 
depuis trois siècles; elle s'est établie successivement dans 
les provinces du Languedoc (2), de l'Auvergne et du 



(1) Cette assertion ne nous parait pas fondée : d'abord parce que 
le nom de Gouy. connu dans les Pays-Bas, ne semble pas être le 
même que celui de Goy, et que d'ailleurs les armoiries n'offrent 
aucun rapport entre elles , car la maison de Gouy, aux Pays-Bas , 
porte : d'argent, à l'aigle éployée de table. (Voyez Y Armoriai des 
familles nobles t 1782, t. m, p. 152.— Elrennes de la Noblesse, 
177G, p. 113 — Dictionnaire de la Noblesse, par de Cou réelles, 
1820, 1. 1 , p. 301. ) Nous croyons donc d'autant plus vraisemblable 
que la famille de Goy est originaire d'Auvergne, qu'il existait des 
bourgeois de même nom à Aigueperseen 1508. (Voyez les Noms 
féodaux, p. 484). 

(2) La famille de Goys do Languedoc, ou plutôt du Velay, est 
connue dans le pays depuis 1387, c'est-à-dire à une époque bien 
antérieure à celle indiquée par La Chenaye-des-Bois , porte: d'or, 
au chevron d'azur chargé de trois fleurs de lis d'argent. (Voyez 
Y Armoriai historique de la noblesse, par M. de Mileville, 1845, 
p. 114. 

TOME 1U. 13 



— 194 — 

Bourbonnais, où elle s'est toujours noblement alliée, et 
subsistait en diverses branches à la fin tlu dernier siècle, 
entre autres, celles des de Goy d'Idogne, de Goy de 
Bègues et de Goy de Montel-de-Gelat , dont faisait partie 
Gilbert-François de Goy, admis à l'École militaire sur 
preuves faites par sa famille on 1773 et 1782, et décoré de 
la croix de l'ordre royal de Saint-Louis le 11 janvier 1801. 
Celui-ci a laissé deux fils. M. de Goy, écuyer de Madame 
la Daupbine en 1760, était de celle famille (I). 

ARMOIRIES. — Écartelées aux l"el 4° d'or, 
à la fletir de lis de gueule», au clief de sable 
chargé de trois coquilles d'argent ; aux î° 
cl 5 e d'amr, à trois cors de chasse d'or 
viroles de même. 

{Voyez pl. 9, flg. 8.) 

GOYET. — Pierre Goyet, domicilié, près de Rocheda- 
goux, fut convoqué au ban de 1543. Ce nom a quelque 
rapport avec celui d'Etienne Gohct ou Goët, seigneur de 
Rouffiac, chancelier et garde des sceaux du bailliage ducal 
des montagnes d'Auvergne, de 1428 à 1 442. (Voyez Gayet.) 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

ni: GOZON. — Maison très- noble et très -ancienne, 
laquelle avait pris son nom d'un antique manoir, près de 

♦ 

(1) la Chenaye-des-Bois , in -8> , i. v , p. 240. 



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— 195 — 

Saint-Affriqoe , en Rouergue , où naquit le célèbre Dieu- 
donné de Gouzon , élu grand-maître de l'ordre de Saint- 
Jean-de-Jérusalem, en 1346, et mort en 1354. On a débité 
sur ce grand-maître, qu'étant encore simple chevalier, il 
avait délivré l'île de Rhodes d'un énorme dragon , qui 
l'infectait par son souffle, et la dépeuplait par sa voracité. 
Ce conte est représenté sur de vieilles tapisseries, où l'on 
voit aussi les faits non moins romanesques de l'arche- 
vêque Turpin. — Des diverses branches que cette maison 
avait formées, deux sont éteintes : la première dans la 
maison de Montcalm, la seconde dans la maison de 
Corneillan; mais la troisième, celle des seigneurs d'Ays, 
en Quercy, subsistait, en 1766, suivant la généalogie 
qu'en a donnée l'abbé de laVcissière. — Etiennc-Bompard 
de Gozon, frère du grand-mailie, épousa, au XI V* siècle, 
Agnès de Talhac, dame de Monlsuc, paroisse de Soulages, 
près de Saint-Flour, fille de Guillaume de Talhac , mort 
à la Terre-Sainte. {Chabrol.) 

ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'ar- 
gent cbargëe d'une colice d'azur; a la 
bordure crénelée d'argent. 

(Voyez pl. 9,lîg. 9.) 

le G» AND, seigneur de Vousseyrc, paroisse de Saint- 
Etiennc-de-Chaumeil , près de Riom-cz-Montagnes. ~ 
Cette famille était représentée, en 1529 et 1561, par noble 
François Le Grand, écuyer, époux de noble Blanche 
d'Anglars, au nom de laquelle il fit foi-hommage à Jean 



- 196 - 

de Montclar-Montbrun, à cause des cens, rentes et au- 
tres droits qa'il possédait dans les lieux d'Augoules , 
Soleliadour, Bardolie et Graissac, situés dans la pa- 
roisse de Menet, et desquels était seigneur le susdit de 
Montclar, le 5 novembre 1561. — Jacques Le Grand, 
écuyer, peut-être frère du précédent, était capitaine du 
château de Crèvecœur, près de Saint-Martin- Valmeroux, 
en 1565. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



GRAND VAL, voyez Podbvigne. 



de la GRANGE. — Ge nom est commun à plusieurs 
ramilles du Limousin, du Berry et du Bourbonnais. Geraud 
de la Grange, inscrit à l'Armoriai de 1450, portait : d'ar- 
gent, au chef émanché de gueules, de quatre pointes. 
(Voyez p. 10, fig. 1™).— Jean de la Grange , seigneur de 
Brousse, fut convoqué au ban de 1543 (1). 

Gaspard de la Grange , seigneur du Montel , conseiller 
du roi , élu en l'élection de Riom , est compris dans l'jlr- 
morial général de France , t. u , cote a , p. 222. Ses ar- 
moiries sont de sinople à la grange d'or. 



(i) D. Coll. — Noms féodaux , p. 486 , 487. 



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— 197 — 



la GRANGE- D'AMBILLON, seigneurie située dans la 
paroisse de Saint-Remy-dc-Chargnat , près de Nonclte, 
et qui a long- temps appartenu à la maison de Pons. 

GRANGES. — Terre considérable, près de Tauves; elle 
a successivement appartenu aux maisons d'Auvergne, de 
Reaufort-Turenne, de Ventadour, de Levis-Charlas et de 
la Croix-dc-Castries. 



GRANGIER, seigneurs d'Orcival, de Cordés, de la 
Tour-Vidal , de Vohangès , de Servières , de Pessat-Vil- 
leneuve, d'Angles haut et bas, de Saint-Martin-dc-Tour, 
de Lamothc et de Védières. — Cette famille a puisé sa 
noblesse dans l'office de secrétaire du roi, dont fut pourvu, 
sous le règne de Louis XV, Pierre Grangier, avocat au 
parlement , homme très-distingué et jouissant de la plus 
grande considération. Il mourut à Cordés et fut enterré 
dans le chœur de l'église d'Orcival. Pierre Grangier, 
époux de Janne de Rigauld-de-la-Chabanc , n'eut qu'un 
fils, François Grangier de Védières, seigneur de Cordés, 
lequel eut de sou mariage avec Anne Du-Bois-de-Lamothe 
deux fils , Pierre et François Grangier. Pierre , seigneur 
d'Orcival, de Cordés et autres lieux, a servi dans le ré- 
giment de Royal- Roussi lion. Il avait épousé M u * de Pierres, 
de la Touraine, issue de l'une des plus nobles familles 
de l'Angleterre, qui ne lui donna qu'un fils , M. Louis-Jo- 



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— 198 — 

seph Grangier de Cordés , dont nous allons parler. Fran- 
çois Grangier de Lamothe, frère de Pierre, était, à vingt- 
cinq ans, capitaine dans le régiment des Deux-Ponts. Il 
a occupé , avec distinction cl pendant plusieurs années, 
sous l'empire, les fonctions de maire de la ville de Cler- 
mont , et fut décoré, sous ce titre , de la croix de la Légion 
d'honneur. Il n'a laissé que deux filles; Tune a épousé 
son cousin germain , M. Louis-Joseph Grangier de Cor- 
dés ; l'autre est veuve de M. le général comte de Wautier. 
La famille Grangier a été convoquée à rassemblée des 
nobles de la sénéchaussée de Kiom, en 1789 (1). M. Louis- 
Joseph Grangierdc Cordés, ancien chef-d'escadron , che- 
valier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur, 
est décédé sans postérité, le 15 février 1850. 

Né a Riom le 29 novembre 1783, M. Louis-Jeseph Gran- 
gier de Cordés fut tenu sur les fonts baptismaux par le 
prince de Condé et sa fllle , la princesse Louise de Condé. 
Engagé volontaire, il entra le 8 prairial an XI comme 
simple soldat, au 8 e dragons, et parvint rapidement après 
avoir passé par tous les grades subalternes, à celui de 
capitaine dans le 21 e régiment de la môme arme. Il as- 
sista à plusieurs batailles et combats, et fut signalé plu- 
sieurs fois pour des actions d'éclat et pour deux honora- 
bles blessures. M. Grangier de Cordés fut nommé capitaine 
d'état-major, aide-de-camp du maréchal Mac-Donald, duc 
de Tarcnlc, et enfin promu, sur la demande de ce dernier, 



(1 Chabrol, p. 409, 415,590. 



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au grade de chef-d'oscadron d'état-major, qu'il remplit 
jusqu'à sa retraite , qu'il prit en 1840. 

ABMOIRIFS. — De gueules > à la grange d'ar- 
gent ; an chef cousu d'azur charge de trois 
étoiles d'argent. 

(Voyex pl. I0,flg.2.) 



de GREFFUELHE, GRIFFUELH , et à présent GRAF- 
FEUIL. — On a dit cette famille originaire du Limousin; 
c'est une erreur : clic doit son nom à un ancien fief situé 
dans la commune de Roannes enCarladez, et qu'elle pos- 
sédait dès le commencement du XIV 0 siècle. Hélisc de 
Greffuelhe, veuve de Rigaud de Maurisières, rendit hom- 
mage au vicomte de Cariât en 1329, à cause de divers 
droits seigneuriaux dont elle jouissait, du chef de son 
mari , dans les paroisses de Peyrat et de Sinhalac , près 
de Mur-de-Barrès et au chAteau de Montmurat. Bernard 
de Griffcuilhe avait vendu à Etienne Dayssac, bourgeois 
d'Àurillac, avant 1303, des rentes assises sur les paroisses 
de Brousse et de Vie. Les fils de l'acquéreur en rendirent 
hommage en 1325 (1). Marguerite de Greffuelhc, fille de 
Pierre de Greffuelhe, damoiseau , et veuve de Pierre de 
Passarieu, avait des droits dans la mouvance du château 
de Vie, suivant un autre hommage par elle rendu au 



(1) Noms féodaux , p. 354. 



— 200 — 

même vicomte de Cariât, en 1355. Jean de GrifTuelhe, 
seigneur du lieu, près de Conros fut inscrit à l'Ar- 
moriai de 1450, et Bertrand de GrifTuelhe, seigneur 
du même fief, était au nombre des nobles de la vicomté 
de Carladez, qui prêtèrent serment de ûdélité au roi 
Louis XI, en 1470. Cette famille, d'abord passée en Li- 
mousin, et ensuite en Champagne, où elle est connue 
sous le nom de Graffeuil, vicomtes de Grand-Champ et 
de Mont-Sainl-Martin , a clé maintenue dans sa noblesse 
par l'intendant de cette dernière province , en 1667; et 
nonobstant ses transmigrations , elle a conservé intactes 
ses armoiries primitives (1). 

ARMOIRIES. — D'argent , a an houx de si- 
noplc, accosté en chef de doux éloiles 
d'azur. 

Voyez pl. 10, flg. 3.) 

de GRÉGOIRE de GARDIES de SAINT-ROME, en 
Languedoc, maintenue noble à Lodève, le 12 décem- 
bre 1C68, sur preuves de huit degrés, remontant à Jacques 
de Grégoire, qui vivait avant 1442(2). — Dame Claudine 
de Grégoire de Gardics, veuve et héritière de Louis de 
Bessucjouls-Rauquelaurc , rendit hommage au roi, en 

(1) Noms féodaux , p. 490 , 727 — D. Doll. — Dictionnaire de la 
Noblesse, par H. de Courcelles. 1. 1 , p. 303. — Nobiliaire de Cham- 
pagne, p. 48, au t. vi des Archives de la Noblesse , par M. Lainè. 

(2) VAubais , 1. u , p. 147 , 148. 



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1669, à cause delà seigneurie de Montchanson et autres, 
paroisse de Faverollcs, près de Saint-Flour. Celte dame 
appartenait à une famille très-distinguée du Languedoc, 
qui compte sept admissions au chapitre de Brioudc, dans 
l'intervalle de 1310 à 1512. Anne-Françoise de Grégoire 
de Gardies de Saint-Rome fut admise au chapitre noble 
de Bcaulieu-Issindolus , ordre de Malte , en Quercy, le 5 
juillet 1770, sur preuves remontées à Pierre de Grégoire, 
son septième aïeul, qui Gt son testament en 1460 (1). 

ARMOIRIES. — De gueules, au cbâleau à 
trois (ours d'argent maçonnées de sable. 
(Voyez pl. 10, ng. 4.) 

D'autres membres de cette famille portaient : EcarteU, 
au 1 er d'azur, à trois étoiles d'or; au 2 € de gueules, à trois 
épis ^argent ; au 3« de sabie , à deux vierges d'argent , 
tenant une fleur de lis d'oi ; au 4° d'azur, à 3 fasces 
d'argent. 



du GREIL de la VOLPIUÈKE, anciennement d'Agreil 
ou d'Augreil, seigneurs du Greil, de ItoufGac, de Masc- 
ral, le Fraissinet, la Volpilière, le Bosquet, Majenzat, 
Nozerolles, Montamat cl Missillac, élection de Saint- 
Flour et en Carladcz. — Ceux qui ont écrit sur la noblesse 



{i)lfoms féoudax , p. MO. — Catalogue de Brioude — Archives 
de Jieauheu. 



— 202 — 

et l'histoire locale de I'Au vergue, semblent avoir con- 
fondu sous le double nom du Greil de la Volpilière , deux 
et peut-être trois familles d'origine différente; il n'est 
même pas très-certain que lors des recherches de 1666, 
on les ait bien distinguées. D'abord, on a donné le surnom 
de la Volpilière à Pierre du Greil, compris au catalogue 
des chanoines-comtes de Brioude, sous la date de 1323, 
tandis que l'alliance de Guillaume du Greil , avec l'héri- 
tière de la Volpilière, ne remonte pas au-delà de 1 400. Puis, 
d'après D. Coll. généralement exact dans ses citations, 
cette héritière de la Volpilière était fille de Pons de Gas 
ouGasc. seigneur de Lescurc-sous-Vigouroux, et d'Alazic 
de la Pcyre, dame de la Volpilière. Audigier, au con- 
traire, la dit fille d'Annel de la Volpilière, seigneur de 
RoufGac, de Mazcrat, de Chalussct et de la Balissc, et 
d'Antoinette de Dicnnc ; mais il est très-facile de démon- 
trer que cette dernière assertion est erronée , car le ma- 
riage d'Annet de la Volpilière de Chalusset avec Antoi- 
nette de Dienne, n'eut lieu que le 8 septembre U61 , et 
l'armoriai de Guillaume Hcvcl fait foi que Louis du Greil 
était déjà en possession de la seigneurie de la Volpilière, 
paroisse de Saint-Martin-sous- Vigouroux, en 1450. Quant 
à celles de RoufOac, Mazcrat cl le Fraissinet, elles étaient 
venues à la maison du Greil, par suite du mariage de 
Hugues du Greil avec Isabeau de Rouffiac , laquelle était 
déjà veuve en 134i (D. Coll). En résumé, ce qui paraît 
le plus certain, c'est que la famille du Greil a pu tirer 
son nom du Gef de Greil ou d' A greil , situé dans la pa- 
roisse de Laudcyrat; que les seigneuries de RoufGac, 



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Mazerat, Fraissinct et la Volpilière, lui échurent par des 
alliances de 13iiet de 1400 (environ), et que par Consé- 
quent, elle était, avant cette dernière époque, étran- 
gère à d'autres familles de la Volpilière, dont le nom et 
les possessions ont été mal à propos confondus avec les 
siens. Ajoutons qu'en 1450, les armes de ces familles 
étaient parfaitement distinctes. (Voyez la Volpilière.) 

Lors des recherches de 1666, la famille du Greil, qui 
subsistait en plusieurs rameaux, prouva sa filiation de- 
puis Sébastien de la Volpilière, écuyer, seigneur du 
lieu, marié le 0 juin 1530, à Jeanne de Nozièrcs. Son 
petit-fils, François de la Volpilière, premier du nom, fut 
lieutenant de la compagnie de gendarmes de M. d'Apchicr, 
et il eut deux frères tués au service , l'un élanl capilaine- 
major au régiment d'Effial, l'autre lieutenant des che- 
vau-légers du baron d'Ayen. François de la Volpilière, 
deuxième du nom, servit Louis XIII pendant douze an- 
nées consécutives : d'abord dans les chevau-légcrs, com- 
mandés par M. de Montgon, en Languedoc, et ensuite 
sous M. de Vcyny-d'Arbousc, au siège de la Rochelle, 
en 1627 et 1628. François, troisième du nom, rendit hom- 
mage au roi en 1670, a cause de la seigneurie de la Vol- 
pilière , paroisse de Saint-Martin -sous- Vigouroux (1). 
Joseph du Greil de la Volpilière, chevau-légerde la garde 
du roi, marié le 15 janvier 1777, avec Louise-Rose de 



(i) Noms féodaux, p. 1020, 1021. 



- 204 - 

Pestels, avait deux fils en 1786, savoir : Bertrand- Fran- 
çois-Claude do Greil, né le 14 décembre 1778, et un se- 
cond, venu au monde le 23 août 1780. Le comte du Greil 
de Missillac était membre du Conseil de l'arrondissement 
d'Aurillac avant 1830. (Voyez la Volpiliire.) 

ARMOIRIES. — De punies , an chevron d'or 
chargé de cinq tourteaux d'azur. 
(Voyez pl. 10,flg. 5.) 



de GRENIER, coseigneurs de la ville de Pleaui, sei- 
gneurs de Reghcaud et autres lieux , paroisses d'Arnac, 
Tourniac et Saint-Cernin , en Auvergne; seigneurs de la 
Borie, de Gagnac, de Cosniac et de Vayrac, en Quercy et 
en Limousin. — Famille d'ancienne chevalerie de la pro- 
vince du Quercy, dont la filiation est à peu près suivie 
depuis 1252. François de Grenier, fils d'Amaury, seigneur 
de la Borie, et d'Anne du Chaylar, descendant au huitième 
degré de Guillem de Grenier, chevalier, vivant en 1280, 
épousa par contrat du 13 décembre 1571, Marguerite de 
Pleaux, fille unique et héritière de Pierre de Pleaux, co- 
seigneur de ladite ville, et de dame Françoise de Vayrac. 
Ces époux laissèrent : 

Henri de Grenier, coseigneur de Pleaux et autres lieux, 
qui épousa le 20 juiHet 1595 , Françoise Ebrard ou Hé- 
brard de Saint-Sulpice. Le roi Louis XIII le fit gentil- 
homme de sa chambre, en récompense de ses services, 
le 13 janvier 163G. 



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— 205 — . 

_ - 

Henri II, fils du pn' cèdent, s'allia, le 16 juillet 1626, 
avec Catherine de Corn, d'une ancienne maison du Li- 
mousin. II servit en Calalogne, suivant certificat de 1635, 
et fut maintenu dans sa noblesse en Quercy, avec ses deux 
fils, en 1666. Ses enfants furent : 

1° Christophe de Grenier, seigneur de Cosniac, 
marié à Marguerite de Courson , de laquelle na- 
quit une fille qui épousa Jean-Jacques de Pou- 
zols, chevalier, baron de la Garrigue. 

2° Henri de Grenier, troisième du nom, co- 
seigneur de Pleaux, qui avait servi en Lor- 
raine, suivant certificat de 1651. Il rendit hom- 
mage au roi en 1669, à cause de la moitié de la 
terre de Pleaux et autres, situées dans les pa- 
roisses de Pleaux, Arnac, Tourniac et Saint- 
Cernin. De son mariage avec Marie de Lescure, 
fille de François, baron de Lescure, en Lan- 
guedoc, et d'Anne de Tubières de Caylus, na- 
quit un fils qui suit : 
Locis-Curistophe de G renier, chevalier, marquis 
de Pleaux, lequel résidait au château de Reghcaud, 
paroisse de Saint-Cernin , lorsque le 29 mai 1711, il 
épousa Marie- Françoise de Montclar-Montbrun. Il ren- 
dit hommage au roi en 1722, à cause des seigneuries de 
Pleaux, Anglars et Longevergnc. Celui-ci ne paraît 
pas avoir laissé de postérité, puisque sa veuve, Marie- 
Françoise de Montclar , fit donation de tous ses biens 
à Jean-Dominique de Montclar, son parent, seigneur de 
Fournols et de la Trémolière, lorsque celui-ci épousa 



- 20G - 

Marie-Claire du Fayet de la Tour-Lavaissière, le 2 no- 
vembre 1756 (l). 

ARMOIRIES. — De gneoles, à la f:sce d'or. 
(Voyez pl. 10, fig. 6.) 

Suivant l'observation faite par M. de Forlia, en tête de 
l'article relatif à cette famille, les armoiries qu'elle pro- 
duisit en 1666 n'étant pas émailléet, et les pièces étant mal 
crayonnées , ne purent être blasonnéet. 

D'autres, surmontant ces difficultés, les ont décrites 
comme suit : 

Mi partie : au 1 er degueules, au chef tfor; au& de gueules, 
au /< crier rampant d'argent colleté d'azur et accompagné 
de si c billettes argent mises en orle. 
. En examinant ces armoiries, il est facile de reconnaître 
qu'elles renferment à la fois, et les armes de la famille de 
Grenier, et celles de la maison de Pleaux. En effet , la 
première partie représente , évidemment les armes de 
Grenier, à cette seule différence, qu'on y voit un chef d'or, 
tandis que dans les preuves faites au prieuré de Toulouse, 
pour une admission dans l'ordre de Malte, en 1552, preuves 
qui existent à la bibliothèque nationale, c'est une fasce 
d'or. Il y a donc lieu de conclure que le changement que 
l'on remarque dans le croquis de 1666, c'est-à-dire le 
chef d'or, au lieu d'une fasce d'or, est le résultat d'une 



(1) Deluguet , p. p. iB6.— Production de 1606^- Noms féodaux, 
p. A9i.— Inventai™ de MonUlar, etc., etc. 



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— 207 — 

erreur et que les véritables armoiries de la famille de 
Grenier sont bien : de gueules à la fasce d'or. 

La seconde partie du croquis de 1666 représente, 
aussi sûrement, les armes de la maison de Pleaux, 
fondue dans celle de Grenier, en 1575, et que celle-ci 
avait jointes aux siennes, ainsi que cela avait été or- 
donné par le testament de Pierre de Pleaux, du 18 
mars 1554. 



de GRENIER. — Cette famille, des environs de Maurs, 
descendait, selon toute vraisemblance, de Pierre de 
Grenier, qui obtint des privilèges comme gentilhomme 
verrier, en 1562, et dont la postérité exerçait encore la 
même profession, lorsqu'elle fut maintenue dans ses 
prérogatives à Saint-Pons, en Languedoc, le 15 sep- 
tembre 1668 (1). 

Lors des recherches de 1666, dame Marguerite de 
Boissieux, veuve de David de Grenier, gentilhomme 
verrier, qu'elle avait épousé le 1" novembre 1630, fut 
maintenue dans sa noblesse avec ses quatre fils, en la 
prévôté de Maurs. 

Un Bernard de Grenier, peut-être issu de la même fa- 
mille, est décédé en 1795, laissant plusieurs enfants, dont 
les héritiers étaient en discussion d'intérêts devant le tri- 



Ci) &Aubaù t t. ii, p. 148. 



— 208 — 



bunal d'Aurillac et la cour royale de Riom , en 18 i2 
et 1843 (1). 

ARMOIRIES. — D'azurà la bai:> d'argent char- 
gée de trois étoiles de gueules cl accompagnée 
en chef d'une figue fruitée au naturel et 
d'un lévrier de sable en pointe. 
(Voyez pl. 10, flg. 7. ) 



GRENIER (le baron). — Jean Grenier, né à Brioode le 
16 septembre 1753, a illustré son nom et son pays par 
un grand talent et une brillante carrière. Fixé à Riom 
depuis 1776, il y exerça successivement la profession d'a- 
vocat et l'emploi de secrétaire provincial, puis les fonc- 
tions de commissaire du gouvernement près le tribunal 
civil de la même ville, de 1795 à 1808; celles de procu- 
reur général à la Cour d'appel, de 1808 à 1819; et enûn, 
premier président à la môme cour, jusqu'en 1837, époque 
on son grand âge l'obligea à se démettre. 11 est mort le 
31 janvier 1841, ne laissant qu'une fille unique, épouse de 
M. de Combes, conseiller à la Cour d'appel. Des travaux 
remarquables, des services éminents et un noble carac- 
tère , avaient mérité à M. Grenier le grade de comman- 
deur de la Légion d'honneur, le cordon de Saint-Michel , 
le titre de baron (2) et la dignité de pair de France. Un 

(1) Prute judiciaire du 23 septembre 1843. 

(2) Le diplôme est du 9 mal 1811. 



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- 209 - 

monument a été consacré à sa mémoire dans le cimetière 
de la tille de Riom. 

ARMOIRIES.— D'or, a la bande de gueules, 
accompagnée en chef d'une branche d'oli- 
îkr et en pointe d'une corne d'abondance 
de siaople. Franc quartier des barons pro- 
cureurs impériaux de cours impériales. 
(Voyez pl. 10,0g. 8.) 

ns G RESOLUES, GREZOLLES on GRIZOLLES. — Une 
famille de ce nom a existé en Bourbonnais, Beaujolais et 
Forez, ainsi que l'attestent des actes de féodalité de 1301 , 
1304, 1334, 1335, 1350, 1357 et 1731. Guy de Grezolles 
fut abbé de Mauzac, de 1318 à 1343. Cette famille avait 
sans doute pris son nom d'un château situé dans l'an- 
cienne élection de Roannes , et qui était encore la pro- 
priété du comte de Grezolles, capitaine au régiment, com- 
missaire général en 1781 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

GRÈZES. — Fief situé dans la commune d'Agnat, près 
de Brioude. Au mois de janvier 1226, Bernard de Mer- 
coeur reconnut le tenir du roi, à vie, avec ses dépen- 

(1) Nom féodaux, p. 401, 493. — Tablettes historiques de t Au- 
vergne, l. m, p. 26. — Etat du Forez 1781 , p. 81. 

Ton m. 14 



— 210 — 

dances. II appartint ensuite à la famille du Mas, origi- 
naire de la même contrée , et de laquelle était Hier du 
Mas, dit de Grèzes, chanoine-comte de Brioudeen 1340. 
Suivant Chabrol, Charles de Rochebaron en rendit hom- 
mage en 1540, et plus tard il devint la propriété de 
Claude-François y mort avant 1670, et se trouvait alors 
sous la saisie de son créancier, Jean Combes, procureur 
en la sénéchaussée de lliom. Ce Tut vers le même temps 
que cette seigneurie passa à la maison de Guerin de 
Lugeac, qui la possédait encore à la fin du dernier 
siècle (1). 

db GRIBAULT. — Noble Michel de Gribault, écuyer, 
dont nous ignorons l'origine, devint seigneur de Clavières, 
de Saint-Cirgucs de Malbert et de Saint-Christophe , en 
haute Auvergne, vers l'année 1500, par suite de son ma- 
riage avec Antoinette d'Albars, fille et héritière de Chris- 
tophe d'Albars et de Catherine de Saint-Christophe , de 
laquelle il laissa Guy de Gribault, qui rendit hommage 
au Dauphin de France, seigneur dominant de Saint-Chris- 
tophe, en 1541. Guy de Gribault fut marié à Catherine de 
Lentilhac, qui le rendit père de Gilberte de Gribault, 
dame de Clavières, de Saint-Cirgues de Malbert, et en 
partie de Saint-Christophe, mariée avant 1591 à Gabriel 



(1) Chabrol, t. iv , p. 774.— Noms féodaux, p. 480 , 800.— 
Productions de 1666. ( Voyez François. ) 



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de Giscard, baron de Thédirac, de Cavaignac, de la Gis- 
cardie et de Mesels, en Quercy. Nous avons expliqué 
ailleurs comment cette succession passa de la maison de 
Giscard dans les familles de Pralat et de Peyrac de Jugeais. 
(Voyez Giscard et Peyrat de Jugeais.) 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



dk GRIFFER (Grifferio). — Maison d'origine chevale- 
resque, éteinte depuis plusieurs siècles. Elle tirait son 
nom d'une terre considérable située dans le voisinage de 
la ville de la Palisse, vers les limites des trois provinces 
d'Auvergne, du Bourbonnais et du Forez, et dont les pos- 
sessions s'étendaient jusque sur le territoire des paroisses 
duCrozet etdeSaint Bonnet, prés de la Pacaudière. Hugues, 
sire de Griffer, fit foi-hommage à cause de ces possessions, 
en 1290 et 1294. Pierre de Griffer, chevalier d'Auvergne, 
et supérieur de l'ordre du Temple, en Sicile, est rappelé 
dans le fameux procès d'abolition dudit ordre, en 1309. 
Le sire de Griffer, chevalier, fut convoqué, avec les prin- 
cipaux seigneurs de l'Auvergne, pour aller à la guerre de 
Flandre en 1318, et il figura parmi les nobles de la même 
province qui défendaient leurs privilèges contre les pré- 
tendons du clergé, en 1328. Jean de Griffer, aussi cheva- 
lier, vivant en 1353 et 1358, comptait au nombre de ses 
vassaux nobles, Pierre Bollier, Eustache de Chappes, 
Jean de Ghâtellus, Guillaume Flotte de Ravel, Jean de 
Morac, Jean Tays, tous chevaliers, et plusieurs damoi- 



— 212 - 

seaux. Il paraît que la postérité de celui-ci subsista 
jusque vers l'an 1500; mais Hugues de Griffer, premier 
nommé, seigneur du Crozet, de Montpentier et de Grèzes , 
ne laissa qu'une seule fille , Dauphine de Griffer, mariée 
vers l'an 1340, avec Nicolas de Montclar, coseigneur de 
Montclar et d'Anglars, près de Mauriac, dont la fille uni- 
que, Marie de Montclar, dame de Montpentier, du Crozet 
et de Grèzes, épousa, en 136*2, Louis de Scorailles, 
coseigneur de Scorailles et seigneur de Roussi Ile , 
dont les descendants se qualifièrent longtemps seigneurs 
de Montpentier (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GRIGNOLS, seigneurs de Caumont, de Saint-Lau- 
rent et Guizaumont , en la prévôté de Maurs. — Famille 
originaire de la Gascogne, où elle a possédé, de temps 
immémorial , une seigneurie de son nom , et qui, dit-on, 



(1) Plusieurs généalogistes ont écrit que Marie de Montclar 
avail épousé Raymond îv de Scorailles; mais il résulte de titres 
existant aux archives de la maison de Montclar, que Marie fût 
l'épouse de Louis de Scorailles, frère de Raymond. D'autres au- 
teurs sont tombés dans l'erreur en désignant sous le nom de 
Montclar- Montpensitr , deux abbés de la Chaise-Dieu , antérieu- 
rement à 1340. 

Voyez Noms féodaux, p. 492.— Procès des Templiers, par Dupuy, 
édition de 1751, p. 300.— Même procès , par Micbelet, 1841 , p. 644. 

— Baluxc, t. a, p. 150, 154.— Généalogie de la maison de Sco- 
railles, par du Bouchet — Inventaire de la maison de Montclar. 

— Le Mercure galant de 1682 , p. 46 à 61. 



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n'a rien de commun avec les comtes de Grignols-Talley- 
rand-Périgord. Suivant M. de Courcelles, l'ancienneté de 
cette famille remonte à l'an 1098» et sa filiation suivie, à 
Arnaud de Grignols , chevalier, vivant en 1243. Jean de 
Grignols, troisième du nom , baron de Grignols, en Baza- 
dois, épousa, le 14 mars 1513, Marie de la Marthonie, 
tille de Robert, gouverneur de la Touraine. De ce mariage 
naquirent : 1° Jean, quatrième du nom, baron de Grignols, 
qui continua la ligne aînée; 2° Symphorien de Grignols, 
établi en Auvergne , et bisaïeul de Jean , d'Antoine et de 
Guillaume de Grignols , frères, maintenus dans leur no- 
blesse à Maurs, en 1666. 

ARMOIRIES. — D'amr, à âne tige de Irois 
épis eitrelaeés d'or. 
(Voyei pl. 10, flg. 9.) 

db la GRILLÈRE, seigneurs du lieu, en Carladez.— 
Noble Georges de la Grillère vivait en 1411. Pierre de la 
Grillère, vassal de Cariât, fut inscrit à l'Armoriai de 1450 ; 
il portait : parti, au 1 er échiqueté (for et de gueules, coupé 
d'or au roc d'échiquier d'azur-, au 2 e d'argent, à cinq 
cotices de gueules. ( Voyez pl. 11, fig. 1 M .) — Nous ne pou- 
vons pas affirmer que Marguerite de la Grelière, mariée 
en 1445 k Jean Gat de Rastignac, et Héliot de la Grelière, 
créancier de ce dernier en 1482, appartenaient à la même 
famille, nous manquons de renseignements certains à cet 
égard; mais il n'en est pas moins remarquable que la 
maison Cat de Cocural, en Rouergue, soit restée depuis 



— 2J4 — 

cd possession de la seigneurie de la Grillère, en Auvergne, 
dont elle avait adopté le surnom. Tels furent : Jean Cat 
de la Grillère, seigneur du lieu de la Grillère et de Glc- 
nat, père de Jacquette de la Grillère, mariée le 3 juin 
1602, à François de Tourne m ire, seigneur du Trieu et du 
Sartre, et sans doute aussi de Jeaune Cut de la Grillère, 
qui épousa, le 3 août 1598, Pelrc-Jean de Beauclair, dont 
les descendants ont depuis possédé le château et la sei- 
gneurie de filcnat, arrondissement d'Aurillac. 

Une branche de celte famille, établie en Languedoc, 
fut maintenue dans sa noblesse à Toulouse, le 19 novem- 
bre 1668, sur preuves remontant à 1533. Elle portait : 
de gueules, à six cotices d'or. ( D'Aubais, t. m, p. 79.) 

Ces armoiries ont quelque rapport avec la 2* partition de 
l'écu de Pierre de la Grillère, qui vivait cnCarladez, en 1450, 
laquelle partition présentait une cotice d argent et de gueules 

Une famille de la Grillère existe encore à Au ri I lac; 
nous ignorons si elle a quelque rapport de parenté avec 
celle qui fait le sujet de cette notice. (Voyez Cat. Chapt 
de Rastignac et Cocural.) 

de GRILLON du PLESSIS. — Ce nom figure sur la liste 
des nobles de la sénéchaussée de Riom, convoquée à 
rassemblée de 1789. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GRIMALDI, prince de Monaco, en Piémont, mar- 
quis de Baux, de Corbons et autres places, en Provence; 



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— >15 — 



ducs de Valentinois, en Dauphiné ; comtes du Carladez, 
en Auvergne, etc., etc. — La maison de Grimaldi est l'une 
des plus anciennes et des plus illustres maisons princières 
de l'Europe. Elle paraît originaire de Gènes, et, dès le 
XII* siècle, elle partageait avec les Doria, les Fiesque 
et les Spinola, le gouvernement de cette république. Sa 
souveraineté sur Monaco se perd , ainsi que son origine, 
dans l'éloignement des temps. Des auteurs la font des- 
cendre des ducs de Bénévent, d'autres des comtes de 
Narbonne. Quelques-uns la font remonter à Grimoald, 
maire du palais sous Childebert II et Dagobcrt III; mais 
la date la plus certaine est celle d'une charte de l'an 980, 
par laquelle Guillaume I er , fils de Boson, roi d'Arles, céda 
à Gibelin Grimaldi, la côte de la mer de Saint-Tropez, 
pour le récompenser de l'avoir aidé à expulser les Sarra- 
zins de ses états. Cette maison compte , en France , un 
capitaine-général des arbalétriers, en 1373; un amiral 
en 1302; trois cardinaux, de 1500 à 1685 ; trois chevaliers 
du Saint-Esprit en 1642, 1688 et 1762; un évoque-comte 
deNoyon, pair de France, en 1777, cl plusieurs officiers 
supérieurs de terre et de mer. — Honoré de Grimaldi , 
prince souverain de Monaco , s'étant mis sous la protec- 
tion de la France en 1641, reçut du roi Louis XIII, le 
duché de Valentinois, la vicomlé de Cariât, unie à la sei- 
gneurie de Vie et à la baronnie de Calvinet, le tout érigé 
en comté par lettres du mois de mai 1642, registrées au 
parlement le 18 juillet suivant, et à la chambre des 
comptes, le 27 mars 1643. — Louise- H ippoly te Grimaldi, 
duchesse de Valentinois, comtesse du Carladez, fille et 



— 216 — 

héritière d'Antoine Grimaldi, prince de Monaco, épousa, 
le 20 octobre 1715, Jacques-François-Léonard de Goyon- 
Matignon, lieutenant-général de la province de Norman- 
die, bisaïeul d'Honoré Gabriel de Goyon-Matignon, prince 
de Monaco, duc de Valenlinois, comte du Carladez, créé 
pair de France le 4 juin 1814, et mort saus postérité le 2 
octobre 1842. M. Florestan-Roger-Louis de Goyon-Gri- 
maldi, son frère, lui a succédé. — Plusieurs branches ca- 
dettes de l'ancienne maison de Grimaldi , existent encore 
en France et à l'étranger (1). 

ARMOIRIES.— Foselées d'argent et de gueules. 

(Voyeipl.U.fig. 1.) 

GRIMARD, voyez Beauvoir. 

GRIPEL , ancien fief, situé dans la commune de Marat, 
mouvant de la chÂtellenie d'Oliergues. — Berthon de 
Gripel le vendit à Pierre de la Tour, bâtard d'Oliergues, 
légitimé, et auquel Bertrand II de la Tour-d'Oliergues 
donna la permission de fortifier Gripel, par lettre du 19 
janvier 1429. Depuis lors, ce fief a passé à la famille de 
Reynaud, qui le possédait de 1550 & 1680 (2). 

ARMOIRIES. — Iaeonnoes. 



(1) Histoire héraldique des pairs , par M. de Conrcellet , U vu. 

12) Baluie, t. i, p. 388 —0. Coll.— Productions de 1666.— 
Armoriai de France , registre article de Reynaud. 



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— an — 

de GRIVEL, marquis d'Ouroy ou d'Ourouër, vicomtes 
d'An (rein, seigneurs d'Omme. — Noblesse ancienne et 
distinguée des provinces du Berry, du Bourbonnais et 
d'Auvergne. Son ancienneté remonte par preuves flliati- 
ves, à Jean de Grivel ou G ri veau, père d'autre Jean, qui 
reçut en don de Louis, duc de Bourbon, comte de Cler- 
mont, la terre et maison forte de Grossoves, avec haute, 
moyenne et basse justice , en considération de ses ser- 
vices et de ceux de son père. Dans les lettres patentes de 
ce don, datées du mois de février 1364, ratifiées au mois 
d'avril 1365, ce prince le qualifie son amé et féal cheva- 
lier, conseiller et bailli du Bourbonnais. Il servit dans les 
armées de Charles VI, en 1386 et 1387, et depuis lors 
celte maison a donné des généraux , des gouverneurs de 
places, des chevaliers de l'ordre du roi, des gentilshommes 
de la chambre, des capitaines d'hommes d'armes, des or* 
donnances, etc., etc. 

La famille de Grivel a possédé la seigneurie d'Omme 
ou d'Opmc, près de Montrognon , au XVI» siècle; elle la 
vendit ensuite à Paul Tisstfndier, receveur général des 
finances de la généralité d'Auvergne (1). 

ARMOIRIES. — D'or, i la bande échiqneUe 
d'argent et de sable. 
(Voyez pl. Il, Ag. 3.) 



(1) Andigùr , t. iv, p. 136. ~ Diciioimair* de la NobUue , par 

M. de Courcelles , 1. 1 , p. 318. — La Chtnayi du-BoU , ln-8», l. 2, 
p. 235. 



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— 218 



GRISOLES ou GRIZOLES, voyez Poxsosnailles. 

le GROING, seigneurs de la iMothe-le-Groing, de Vil— 
lebouche, de Treignat, de Reculât» de la Maison-Neuve, 
de Pouvrière, du Bouis, de la Romagèrc, de Saint-Sauvier, 
de Chalus, de la Forcst, de Fontnoble, du Jaunct, etc., etc. 
— Maison originaire du Berry , où elle florissait dès 
l'an 1192, et qui, depuis, s'est répandue en Bourbonnais 
et en Auvergne. Elle était déjà possessionnée dans cette 
dernière province au milieu du XIII e siècle, ainsi qu'on 
le voit par l'acte de partage du pays de Combraille , en 
1249. Elle a fourni un grand-maître d'artillerie en la 
personne d'Èlion Le Groîng , gouverneur d'Armagnac, 
prévôt de Laon et bailli de Mâcon, en 1469; des cham- 
bellans et gentilshommes de la chambre du roi à diverses 
époques, un lieutenant de cent hommes d'armes, Claude 
Le Groing, seigneur de Maison-Neuve, tué en combattant 
sous le comte de Randans, à la bataille d'Issoire, en 1590; 
un chanoine-comte de Lyon, admis en 1590, et puis marié 
par contrat de 1597, avec Anne Cocffier-d'EfGal, sœur du 
maréchal de ce nom ; neuf chevaliers de Malte, de 1519 
à 1780 ; une illustre abbesse de Beaumont, de 1670 à 1685; 
plusieurs chanoinesses-comtesses au chapitre de Laveine, 
en 1787, et un digne évéque de Saint-Bricuc, sacré le 17 
octobre 1819, et décédé sur son siège épîscopal le 19 fé- 
vrier 1841. 



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Une branche de cette famille, établie au château do la 
l'ouvrière, près de Sainl-Pricst-Bramefan, a eu pour au- 
teur Odin LeGroing, seigneur de Villebouche, fils puîné 
d'Aubert Le Groing et de Jeanne de la Forest. Il épousa, en 
premières noces, Magdeleine de la Forest, et en deuxièmes 
noces, Marguerite de Gébazat, fille de Pierre de Ccbazat, 
seigneur de Blanzat. Odin Le Groing fut le trisaïeul d'A- 
polline Le Groing, abbesse de Beaumont, morte en 1685, 
âgée de 79 ans, et de Gabriel et Etienne Le Groing, ses 
cousins, maintenus dans leur noblesse par M. de Fortia, 
en 1667. 

Une autre branche , celle des seigneurs de Maison- 
Neuve, près de Landogne, est issue de Jean Le Groing, 
seigneur de Villebouche, et de Marguerite de la Grange, 
lesquels vivaient en 1530. 

La maison Le Groing, qui i fourni ses preuves pour les 
honneurs de la cour, en 1771, compte des alliances avec 
les familles de Rlanchefoit, de Lacellc, d'Aigurande, de 
May, de Murât, de la Forest, de Chalus, de Bosredon, de 
la Borde, d'Effiat, de la Aichardie, de Gay, de Sedières, 
de Loubens-Verdalle, etc., etc. 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois tètes de 
lion arrachées de gueules; aa croissant 
d'ainr en abîme. 

(Voyez pl. il. fig. 4.) 



de GROLEIUE, seigneurs du lieu, près de Thiors. — 
Bernard de Grolerie, chevalier, fil loi-hommage au baron 



— 220 — 

de Thiers en 1335, à raison de l'hôtel de Groterie, do- 
maine, bois, pèche, cens et rentes qu'il possédait audit 
lieu, paroisse de Thiers (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

la GROL1ÈRE, seigneurie située près de Rocheda- 
goux, laquelle a appartenu à la maison de Saint-Nectaire, 
de 1 172 à 1057. Elle passa ensuite à M. Goistard, conseil- 
ler au parlement, et plus tard à la famille Chardon-des- 
Roys, qui la possédait en 1787 (2). 

GROSMET dr GROS9ESON IÈRES.— Chabrol, tom.IV, 
pag. 213, nous signale Claude Grosmet de Grossesonières, 
chevalier, seigneur de Montespédon , et possesseur de la 
terre de Confolent, près de Pontgibaud, en 1535. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GROSSALDET, seigneurs de Grossaldet et de Mont- 
brun, en la prévolé de Mauriac. — Le lieu de Grossaldet, 
situé à l'est du bourg de Moussages , sur le versant de la 
côte que longe le chemin de grande communication de 
Mauriac à .Murât, avait jadis un château féodal dont il 



(1) Noms féodaux, p. 495. 

(2) Chabrol, 



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ne reste plus de traces. La haute justice de ce fief s'é- 
tendait sur plusieurs localités des deux ri?es de la Cha- 
varoche , dépendantes des paroisses de Moussages et de 
Trisac , ainsi qne le reconnurent Bernard VIII , sire de 
la Tour, et Bertrand IV, son GU, en 1321. Grossaldet donna 
son nom à une famille noble qui s'éteignit au XIV* siècle 
dans la maison de Scorailles. Geraud de Grossaldet, clerc, 
acquit, pour lui et ses héritiers, des rentes assises dans les 
dépendances de Saint-Vincent et de Moussages , par acte 
de 1277, auquel assistèrent Jean Doyen, du monastère de 
Mauriac, et Brun de Claviers, chevalier, qui, en sa qualité 
de suzerain des lieux, vendus, donna son approbation 
audit acte, et investit l'acquéreur. Ce même Geraud de 
Grossaldet, arbitre choisi, condamna, par sentence du 
samedi après la Purification, 1297, Bran de Claviers, a 
rendre hommage au doyen de Mauriac, ce qui fut exécuté. 
Armand de Grossaldet et Agnès, sa femme, cédèrent à 
Etienne de Grossaldet, damoiseau, leurs droits à certaines 
rentes à prélever sur les lieux de l'Éclache , de la Chas- 
saigne, de Laurichesse et de Chavaroche, paroisse de 
Trizac, en 1312. Amblard II, seigneur de Dienne, par son 
testament du mardi après la Pentecôte, 1307, désigna pour 
exécuteurs de ses dernières volontés, Beraud de Grossal- 
det, Guillaume de Linières (ou plutôt de Tinières), Ber- 
nard d'Allanche et Vesian de la Roque, tous chevaliers, 
et Astorg de Dienne, religieux. Geraud de Grossaldet, 
deuxième du nom, damoiseau, seigneur de Grossaldet et 
de Monlbrun, rappelé dans plusieurs titres du commen- 
cement du XIV siècle, ne laissa qu'une fille, Marguerite 



— 222 — 

de Grossaldet, mariée avant la fête de l'Assomption, 132i, 
à Raymond de Scorhilles, troisième du nom , coseigneur 
de Scorailles et de Roussi Ile , pèi > de Begon VI, et aïeul 
de Marguerite de Scorailles, ma rit e le 8 mai 1362, à Ber- 
nard de Monlclar, auquel elle apporta la terre de Mont- 
brun. Celle de Grossaldet, faisant partie de la même succes- 
sion, demeura alors à la maison de Scorailles; mais Louis 
et autres Louis de Scorailles, père et fils, la cédèrent, 
en 1436, moyennant 350 écus d'or, à Guy de Montclar- 
Montbrun, qui devint ainsi possesseur de l'entier patri- 
moine de Marguerite de Grossaldet, sa bisaïeule. Les noms 
et les dates que nous donnons ici sont pris sur des titres 
originaux que nous avons en main, et qui rectifient quel- 
ques erreurs que M. Dubouchet a commises dans son tra- 
vail sur la maison de Scorailles (1). 

ARMOIRIES— Inconnues. 

de GUEYFFIER, GUEIFFIER, GUEFFIER ou GAYF- 
F1ER, seigneurs de Longpré, de Vendage, de Bessettes, 
de la Rochette et de la Chaze , famille originaire du Lan- 
guedoc et divisée en plusieurs branches. — Guillaume 
GayfGer reconnut tenir des renies et tailles en la paroisse 
de Chareyre, relevant du comte de Forez, en 1333 (2).— 



(1) Inventaire de Monldar. — Inventaire de Ditnne.—Inven 
taire de Mauriac. 

(2) Nom* féodaux, p, 453. 



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François de Gueiffier, écuyer, seigneur de la Chaze et de 
Kessel tes, frère de Jean de Gueiffier, seigneur de la 
Rochelle, et Antoine de Gueiffier, seigneur de Majaut et 
de Bessettes, produisit, le 30 août 1668, devant M. Belle- 
guise, délégué à Mendc de M. de Bezons, intendant de la 
province du Languedoc, et fut maintenu dans sa noblesse, 
remontée à Antoine de Gayffier, seigneur de Bessettes, 
paroisse de Chastanier, diocèse de Mendc, marié en 1517 
avec Isabeau de Haut-Villar. — Pierre Gueffier fut nommé, 
le 27 janvier 1651, conseiller du roi, lieutenant particu- 
lier en l'élection de Brioude. — Louis XIV nomma N. 
Gueffier de Longprc capitaine de grenadiers dans le régi- 
ment de Bresse, le 14 mai 1712. — N. Gueyffier de Long- 
gré, probablement son Gis, lui succéda dans ce grade, le 
26 avril 1727, et fut élevé au grade de lieutenant-colonel 
dans le môme régiment, le 4 avril 1743. [Titres produits.) 

Etienne- Christophe Gueffier était roi d'armes, de 1732 
à 1734, et ensuite trésorier du marc d'or, de l'ordre de 
Saint-Esprit, jusqu'en 1741 (1); mais nous ignorons s'il 
existait des liens de parenté entre lui et les précédents. 

M. Gueyffier de Talairat, subdélégué de l'intendant 
d'Auvergne à Brijude, avant 1789, était père de M. 
Gueyffier de Talairat , chevalier de la Légion d'honneur, 
ancien maire de Brioude, auquel il a été accordé le titre 
de baron et qui est décédé à Brioude le 3 juillet 1850. 

Trois membres de cette même famille furent convoqués 

(1) TabUUet historiques, troisième partie, p. 25«, 258. — D4u- 
bais, L n, p. 149. 



à l'assemblée de la noblesse de Saint-Flour, en 17*9 (i). 

11 ne reste aujourd'hui que M. Gueyffier, habitant 
Brioude, et M. Gueyffier de Lr s pi nasse, ancien maire 
de Solignat, près d'Issoire. 

ARMOIRIES. — Inconnnw. 

La Chenaye-des-Bois, dans son Dictionnaire de la No- 
blesse, in-8°, tom. 2, pag.241, donne les armoiries d'une 
famille Gueffier, sans antre désignation ; elle portait : 
d'atur, a la tasce d'argent, accompagnée en chef a? une 
colomto de même, et en pointe d'un lion for. 

de GUÉNÉGAUD.— L'ancien fief de Guénégaud, près 
de Saint-Pourçain, a été le patrimoine d'une famille noble 
de même nom, depuis le commencement dn XIV* siècle, 
ainsi que le constatent de nombreux actes de foi-hom- 
mage rendus à raison de cette seigneurie et autres, si- 
tuées autour de la petite ville de Saint-Pourçain. Jean et 
Hugues de Guénégaud, damoiseaux, accomplirent cette 
formalité en 1300; Guillaume de Guénégaud, en 1322; 
Cauvain de Guénégaud et Jean, son fils, en 1353 et 1357; 
Louis de Guénégaud, en 1364; Marguerite de Guénégaud, 
veuve de Guillaume de Togues, écuyer, en 1374 et 1398; 
Marie de Givry, veuve de Jean de Guénégaud, en 1443; 
Catherine de Guénégaud, épouse de Gauthier de Troncay; 

(1) Chabrol, Couluwws rf Auvergne, t. iv, p. 791 , 824. — Con ■ 
vocations de 1789. 



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Jacqaette de Guénégaud , veuve de Pierre de Borbes, et 
enfin , Blanche de Guénégaud , toutes trois sœurs, parais- 
sent dans un acte de même nature, sons la date de 1445. 
Voilà, certes, des dates qui se suivent assez régulière- 
ment, et jusque-là, nul doute sur l'existence et la no- 
blesse ancienne de cette famille de Guénégaud , puisque 
tous les actes cités sont authentiques et portent les qua- 
lifications propres à la noblesse. Mais ici se présente un 
doute. Une famille de Guénégaud , originaire du même 
lieu, possédant la même terre, s'est élevée rapidement 
en passant par l'office de secrétaire du roi, office qui d'or- 
dinaire s'accordait dans un but d'acheminement à la 
noblesse, mais très-rarement à des nobles. La question 
se présente donc de savoir si Claude de Guénégaud , sei- 
gneur du lieu, pourvu de l'office de secrétaire du roi le 
t mai 1000, appartenait à l'ancienne race des seigneurs 
de Guénégaud, ou s'il en avait usurpé le nom. Les gé- 
néalogistes, en ne se donnant pas la peine de rechercher 
quels étaient les ancêtres de Claude de Guénégaud , se 
sont en quelque sorte prononcés pour la seconde hypo- 
thèse ; quant à nous , nous penchons pour la première. 
D'abord, parce que la lacune qui existe entre la date 
de 1445, qui est celle du dernier hommage connu des 
anciens seigneurs de Guénégand, et celle de 1530 environ, 
à laquelle vivait Antoine de Guénégaud , aïeul de Claude, 
n'est pas fort grande, et puis, l'office de secrétaire du 
roi a pu être accordé à un noble, peut-être pour parer à 
une dérogeance encourue. Quoi qu'il en soit de l'origine 
de cette nouvelle famille de Guénégaud, il n'en est pas 

Tom in, 15. 



— zzo — 

moins vrai qu'elle s'est illustrée par le mérite de plusieurs 
de ses membres, par les services qu'ils ont rendus à l'état 
et par de grandes alliances. Voici sa généalogie : 

Antoine de Guénégaud, écuyer, époux de Catherine de 
Rayard, vivait vers 1530, et laissa Jean de Guénégaud, 
écuyer, seigneur dudit lieu, marié vers 1554, avec Jac- 
quette Pluyault, Glle de Gilbert, seigneur du Ghambon, 
de laquelle naquit : 

Claude de Guénégaud , pourvu d'un office de secrétaire 
du roi, le 4 mat 1600; il fut père de Gabriel de Guéné- 
gaud, chevalier, qui fut successivement avocat au conseil, 
secrétaire du duc de Mayenne pendant la ligue, et tréso- 
rier de l'épargne. Il acheta un office de secrétaire du roi, 
qu'il résigna en faveur de son fils, en 1632. Il avait épousé, 
le 24 novembre 10 Ji , Marie de la Croix, fille unique et 
héritière de Claude de la Croix, vicomte de Semoine, de 
laquelle il eut , entre autres enfants : 

Henri 1 de Guénégaud, comte de Montbrison, vicomte 
de Semoine, baron de Saint-Jusl, créé marquis de Plancy 
en 1656, ministre secrétaire d'état en 1643, garde des 
sceaux des ordres du roi en 1656, démissionnaire en 1668, 
et mort en 1676. 11 s'était marié en 1642 avec Isabelle de 
Choiscul, Glle de Charles, marquis de Praslin, maréchal 
de France. De ce mariage vinrent : 

1° Gabriel de Guénégaud, tué à Candie, 
en 1668. 

2° Roger de Guénégaud , marquis de Plancy, 
colonel de cavalerie, mort en 1672. 
3° Henri de Guénégaud, d'abord chevalier 



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de Malte, guidon des gendarmes de Flandres, 
et ensuite marié le 11 octobre 1707, avec Anne- 
Marie -Françoise de Mérodc, fille de Claude- 
François comte de Mérode, marquis de Tres- 
lon, comte de Beaucarmé, baron d'Argenteau, 
et de dame Anne-Dieudonnéc de Fabert. Il est 
mort sans enfants , le dernier de son nom , le 
22 mai 1722. 

4* Emmanuel de Guénégaud, chevalier de 
Malte, maréchal-de-camp en 1704, et mort le 
5 avril 1706 , des blessures qu'il avait reçues 
à la bataille d'Hochstcdt , en 1704. 

5° Claire-Bénédictine de Guénégaud, mariée 
en 1665 à Just-Joseph-FrançoisdeCadart-d'An- 
cezune, duc de Cadcrousse. 

6° Elisabeth-Angélique de Guénégaud, épouse 
du comte de Bouliers, lieutenant -général au 
gouvernement de l'Isle-de-France. 
Celle maison avait produit d'autres personnages mar- 
quants, tels que Claude de Guénégaud, seigneur du Pies- 
sis, trésorier de l'épargne, mort en décembre 1686, ne 
laissant qu'une fille unique, mariée le 27 mars 1692, à 
Hardouin de Lisle, marquis de Marivault, lieutenant- 
général; François de Guénégaud, seigneur de Lonsac, 
conseiller au parlement et président aux enquêtes, mort 
sans postérité ; Renée de Guénégaud, épouse de Jean de 
Sève, seigneur de Plottard, président à la Cour des aides 
de Paris; Marie de Guénégaud, alliée à Claude le Loup, 
seigneur de Bellenave, maréchal-de-camp; Jeanne de 



- 228 - 

Guénégaud, prieure de l'Hôtel- Dieu de Pontoise, et 
enfin-Magdeleine de Guénégaud, qui épousa, en 1645, 
César Phœbus-Louis d'Albret, comte de Miossans, ma- 
réchal de France. Tous ces derniers étaient frères et 
sœurs de Henri I de Guénégaud, ministre d'état sus- 
mentionné (1). 

ARMOIRIES. — De gueules, au lion d'or. 
(Voyez pl. 11, flg. 5.) 



de GUERIE, barons, puis marquis de Lugeac, seigneurs 
de Pouzols, de Chambaret, de Grèzes, de Marsat, de Bus- 
séol , des Chazeaux, des Roches, etc., etc. — M. Christo- 
phe de Bragclonguc, doyen du chapitre de Brioude, dans 
une généalogie manuscrite qu'il déclare avoir dressée sur 
titres originaux , au mois d'avril 1719 , s'exprime ainsi : 
« On ne saurait révoquer en doute que la maison de 
d Guerin ue soit une des plus anciennes de la province 
» d'Auvergne. Tous les auteurs conviennent que frère 
s Guerin, chevalier de Saint- Jean-de-Jérusalem, évêque 
v de Scnlis, garde des sceaux sous le règne de Philippe- 
» Auguste, et chancelier sous celui de Louis VIII, tirait 



(1) Noms féodaux, p. 217, 475, 499, 714 et MO.— AudigUr, 
1. 1, p. 341.— Comte de Waroquier, l. m, p. 248. — La Chenaye- 
dei'Bois, in-*", t. h, p. 241. — Maison militaire du roi, t. h, 
p. 415, 314. 



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— 229 — 

» son origine d'une maison d'Auvergne. Il contribua, par 
9 son talent et son courage, au gain de la bataille de 
9 Bouvines, le 27 juillet 1214. Il releva l'éclat de la di- 
s gnité de chancelier, en faisant ordonner que celui qui 
» en serait revêtu , aurait séance parmi les pairs du ro- 
» y a urne et les grands-officiers de la Couronne. 11 mourut 
s âgé de 70 ans, en 1230. L'histoire fait encore mention 
o d'un autre illustre chevalier de même nom, élu grand- 
» maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jcrusalcm en 1240 (1), 
» et connu par de grandes actions. On croit qu'il était 
» neveu du précédent, frère de Guillaume Guerin, cha- 
» noine-chantre du chapitre de lirioude en 1*256, et de 
» Guerin-Guerin , seigneur de Pouzols, qui vivait à la 
a même époque. — La maison de Guerin était divisée en 
» plusieurs branches dès le commencement du XIV e siè- 
9 cle, entre autres celle des seigneurs de Pouzols, d'où 
» sont sortis les barons de Lugeac, et celle des barons 
9 de Tournel , en Gévaudan. 9 — Ici M. de Hra^clonguc 
donne une généalogie de quinze degrés, dans laquelle on 
voit figurer un grand nombre de chanoines-comtes de 
Brioude , des chevaliers de Malte, des gentilshommes or- 
dinaires de la chambre du roi , et des alliances avec les 
maisons de Corbières, de Lardeyrol, de Masboyer, de 
Léotoing, de Dourelte, de la Volpilièrc, dcBayard, le 



(Il II fêlait déjà en 1231, et le fut jusqu'en 1236 seulement. O 
l'a souvent confondu avec le chancelier. 



— 230 — 

Long de Chenillac, de Vichy, d'Eymès des Roches, de la 
Rochefoucault-Laogeac , de Ginestoux et de Clugny. — 
Pour compléter le travail de M. de Bragelonne , qui, 
du reste, comprend les preuves faites en 1666, nous 
ajouterons que Gilbert I, maintenu à cette époque dans 
sa noblesse, fut père de Claude II, marié en 1690, avec 
Marthe de Ginestoux , et aïeul de Gilbert-Agathange de 
Guerin, marquis de Lugeac, allié en février 1715 à 
demoiselle Antoinette de Clugny de Fénisset. Ces der- 
niers laissèrent Charles-Antoine de Guerin , dit le mar- 
quis de Lugeac , admis en 1735 aux pages de la grande 
écurie , puis successivement capitaine au régiment de 
dragons de la Suzc, le 11 septembre 1740, exempt des 
gardcs-du-corps de la compagnie de Charost , le 1 er jan- 
vier 1744; colonel du régiment de Reauvoisis, le 26 
mai 1745; brigadier d'armée le 10 mai 1748; inspecteur 
général de l'infanterie, le 24 février 1757; major-général 
de l'armée que le prince de Soubisc commandait en 
Allemagne et en Saxe, en 1757 et 1758; commandeur de 
l'ordre de Saint-Louis, le 15 janvier 1758; méréchal- 
de-camp le 10 février 1759; confirmé commandeur de 
Tordre de Saint-Louis, le 1" avril 1761; lieutenant-gé- 
néral le 25 juillet 1762, grand'croix le 21 mars 1771 , 
mort sans enfants en 1782. C'était l'un des plus beaux 
et des plus spirituels seigneurs de la cour de Louis XV, 
et ce n'est pas peu dire. Il avait épousé, à Versailles, 
le 1 er juillet 1754, Jeanne- Charlotte -Victoire-Elisabeth 
de Bascbi, fille de François, comte de. Baschi, ambassa- 
deur de France à la cour de Portugal , et nièce de Char- 



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— 231 — 

les de Baschi, marquis d'Aubais, en Languedoc. Cette 
union demeura stérile (1). 

ARMOIRIES. — Losangé d'argentel de sable, à la 
bordure de gueules. 
(Voyez pl. il, flg. 6.) 



de G UERIN.— Pierre de Guerin, écuyer, possessionué 
dans la mouvance de Montgascon, fut inscrit à l'Armoriai 
de 1450, et portait : dCazur, à trois lévriers affrontés d'or, 
2 et i, et mouvants des angles de Vécu, (Voyez pl. 11 , 
Cg. 7.) — Celte famille pouvait être la même que celle 
de Jacques de Guerin, qui rendit hommage en 1506, à 
raison de la terre de Monteil, mouvante de Billy. 



de GUERIN, seigneurs de Bourbon, de la Tourette, du 
Viallard, de Saint-Nectaire, de Valbclcix, du Mcyrand, 
de Rochecharlès, de Sainte-Anastasie, du Verni t, de Sail- 
lant, de Lara bre et de Font-Marcel. 

La famille Guerin habitait, au XVI e siècle, à Issoire, 
où plusieurs de ses membres jouèrent un rôle pendant 



(1) Généalogie déjà citée.— Catalogue-de-Brioude.—Audigier, 
t. it, p. 75. — Chabrol , t. iv, p. 334 , 775 , 792 , 794.— Noms 
féodaux , p. 500. — D. Coll. — La Chenaye des Boit , in-8°, t. n, 
p. 244. Edition in-4o, t. u , p. 200. — Mémoires historiques de 
l'Ordre de Saint- Louis , p. 93.- France mililaire, t. i, p. 270, 
351 ; t. u , p. 137. - Biographie d'Auvergne. 



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— 232 — 

les troubles des guerres de religion qui lui furent si fu- 
nestes par les pertes qu'elle essuya. 

Antoine et Pierre Guerin, frères, furent successivement 
envoyés en cour par les habitants d'Issoire, en 1577. 
Antoine était consul de la même ville en 1578, et ce fut 
lui qui fit relever à ses frais les remparts sur lesquels il 
trouva, douze ans plus tard, une mort glorieuse. Son fils, 
Paul Guerin, qui avait posé la première pierre des rem- 
parts, en 1578, fut consul en 1589 (1). Paul Guerin est 
qualifié noble Paul Guerin, ccuyer, seigneur de la Tou- 
relle, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi, 
dans des titres de 1614, 1615 et 1619. N'ayant pas eu 
d'enfants de Jeanne du Floquet, sa femme, il fit son hé- 
ritier Jean Guerin, son cousin, qui suit : 

Jean Guerin, cousin et héritier de Paul, fut pourvu de 
l'office de conseiller du roi et président de l'élection d'Is- 
soire, par lettres du mois de février 1630. Tl avait épousé, 
le 13 janvier 1625, Suzanne Ardier, fille de noble Antoine 
Ardicr, seigneur de Itoissal, l'un des cent gentilshommes 
de la maison du roi, et nièce de Paul Ardier. sieur de 
ficauregard, conseiller d'état, intendant et contrôleur 
général des gabelles, qui accompagna Henri III en Polo- 
gne, en 1573, et qui fonda l'hôpital d'Issoire en 1620 (2). 
Devenu veuf de Suzanne Ardier, Jean Guerin se remaria 
à Marguerite Charrier, fit son testament le 14 août 1657, 

(1) Annales de la ville dlssoire, p. 153, 156, 165, 166, 180, 
189, eic, etc. 

(2) Annales de ta vM dlssoirt , p. 262 et êuiv.). 



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et fat inhumé le 16 avril 1660 dans l'église de Saint-Paul 
de la ville d'Issoire. Il laissa de sa seconde femme six 
enfants, tous légataires, le H août 1657, entre autn s: 

Pierre Guerin, qui fut pourvu le 18 janvier 1662, de 
l'office de conseiller du roi . président de l'élection d is- 
soire, vacant par la mort de son père. 11 épousa, le 21 
juin 1676, Jacqueline de Fontfreyde, fdlc de Guillaume de 
Fontfreyde, écuyer, seigneur de Sauzet, conseiller à la 
Cour des aides de Clerroont, et testa le 1" juillet 1709, 
laissant : 1° Jean- Baptiste, qui forma le degré suivant; 
2° Paul Guerin, doyen de l'église de Saint-Amable de 
ftioro, par brevet du 26 mars 1712; 3° François Guerin, 
commandeur d'Arbois avant 1743 ; 4° Victor Guerin, cha- 
noine de la Sainte-Chapelle de Riom , par brevet royal 
de 1717. 

Jean-Baptiste Guerin, institue héritier le 1 er juillet 1709, 
fut pourvu, le 23 mai 1711, de l'office de conseiller du 
roi, premier président en l'élection d'Issoire. Il s'allia, le 
19 février 1713, à Gabrielle-Michelle Panay, fille de feu 
François Panay, écnyer, seigneur du DefTant, conseiller 
du roi, prévôt général en Auvergne, et de Jeanne Gros- 
bost. Jean-Baptiste Guerin ne vivait plus le 8 mai 1732. 
Ses enfants furent : 1° François, qui suivra; 2° Claude 
Guerin , officier au régiment de Navarre. Celui-ci fit les 
campagnes d'Allemagne, où il mourut en 1742. 

François Guerin, né le 18 avril 1717, fut conseiller du 
roi , lieutenant-général civil et criminel , commissaire 
enquêteur cl examinateur en la prévôté royale d'Issoire, 
lieutenant de police de la môme ville en 1741 , puis 



— 234 — 

conseiller-secrétaire du roi , maison et couronne de France, 
près le parlement de Besançon , le 16 décembre 4747. Il 
obtint les lettres d'honneur de celte charge le 17 août 
1768, après vingt et un ans d'exercice. Il avait épousé, à 
Lyon, le 23 juillet 1743, Marguerite-Pierrette Loir, fiUe 
de feu Jean-Louis Loir, écuyer, conseiller-secrétaire du 
roi , maison et couronne de France au parlement de Be- 
sançon , directeur et trésorier de la monnaie à Lyon. 

Une enquête testimoniale, du 19 avril 1774, dans la- 
quelle furent entendus Jean-Joseph, marquis de Pons; 
Guillaume d'Estaing, François, comte de Combarel-Gi- 
banel , et Jean-Baptiste de Murat-d'Enval , établit que 
François Guerin et son épouse étaient tous deux nobles. 
Ils laissèrent cinq enfants : 1° Jean- Louis-Gabriel Michel 
Guerin, qui forma le degré suivant; 2° François-Austre- 
moine Guerin, élève d'artillerie, sorti de l'école en 1763, 
capitaine de la même arme en 1777. Il signa l'acte de 
coalition de la noblesse d'Auvergne en 1791, émigra peu 
de temps après, fut directeur du parc d'artillerie de 
l'armée de Condé, avec laquelle il fit toutes les campa- 
gnes de l'émigration, et fut promu au grade de lieutenant- 
colonel en 1797. Il était chevalier de Saint-Louis depuis 
1791, et avait assisté à l'assemblée de la noblesse en 1789; 
3 # A niable -Marie Guerin suivit exactement la même car- 
rière que le précédent, et parvint aux mêmes grades; 
4° Jean-Louis-Michel Guerin, chanoine de la cathédrale 
de Clermonl, dès l'année 1776 , fut nommé aumônier de 
madame Sophie de France , le 27 janvier 1781 ; il est 
décédé en 1804; Marie Guerin , mariée le 19 décem- 



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bre 1780, à M. Alexandre de Malafosse du Couffour. 

Jean-Louis-Gabriel-Michel Guerin, cornette de cava- 
lerie au régiment d'Escars, le 9 août 1761, fut comoqué 
à l'assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Riom, 
en 1789, signa l'acte de coalition en 1791, servit à l'armée 
de Condé, reçut la croix de Saint-Louis en 1815, et fut 
retraité comme capitaine de cavalerie on 1816. Du ma- 
riage qu'il avait contracté le 24 novembre 1766, avec 
Marguerite-Geneviève Reboul, fille de Louis-Ànnet Re- 
boul , lieotenant-général en la sénéchaussée et siège pré- 
Sidial de Clermont, naquirent trois fils, savoir : 

1° François-Marie Guerin , né en 1773 . entra 
au régiment du Viennois en 1790, éroigra en 
1702, servit dans les chasseurs nobles de l'ar- 
mée de Condé, puis en qualité de sous-lieule- 
nant et de lieutenant au régiment d'Hohenlohe, 
se signala à l'affaire de Schussenried , où il re- 
çut une forte blessure à la cuisse, et eut une 
main emportée en 1796 (1). Sa conduite dans 
cette campagne et les suivantes, lui valut la 
croix de Saint-Louis en 1797 , et celle de l'or- 
dre du Phénix -d'Hohenlohe en 1816. Rentré en 
France en t800. M. Guerin donna de nouvelles 
preuves de fidélité à la dynastie dos Bourbons en 
1815. Il est décédé sans postérité. 



(1) Bhloirt d€ l'armée de Condé, par Théodore Murel, t. i, 
p. 313 . 314. 



— 236 - 

Emmanuel- Frédéric Guerin, reçu élève de 
marine en 1601 , lit la campagne de Saint-Do- 
mingue, assista à la bataille de Calder et à celle 
de Trafalgar en 1806, où il fut fait prisonnier 
par les Anglais.— De son mariage avec M"« d'A- 
lexandre, est née une fille unique, mariée en 
1843 à M. Paul Chardon du Ranquet, établi a 
Clermont. 

3* Paul-Nectaire Guerin, né le 28 juin 1762, 
entra au service ; il était sous-lieutenant en 1803, 
chevalier de la Légion d'honneur en 1807 , ca- 
pitaine en 1813 , chcf-d'escadron en 1816; che- 
valier de Saint-Louis en 1817, officier de la 
Légion d'honneur en 1823, et chef- d'escadron 
aux grenadiers de la garde en i 826. Dans ses 
vingt-cinq ans de service militaire, Paul-Nec- 
taire Guerin a fait toutes les campagnes depuis 
l'an XII jusqu'à 1808, à la grande armée; celles 
de 1809 à 1813, à l'armée d'Espagne, et enfin 
celle de 1823 en Espagne, sous le duc d'Aogou- 
lêmc. Cet officier est décédé en 1827, ne laissant 
que des filles, dont l'une d'elles, M"*Mathilde- 
Marie, à épousé , le 16 juillet 1846, M. Antoine- 
Martial Borel de Montchauvel. 

ARMOIRIES. — D'ainr, au chevron d'or, 
accompagné en chef de deux étoiles de 
même, et en pointe d'une fleur de lis 
aussi d'or. 

(Voyezpl.H.flg. 8.) 



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GUERIN. — Lors des recherches de 1666, Adrien Gue- 
rin, sieur de Chcvrièics, paroisse de Saint-Eloi, et Pierre 
Gucrin , dit Saint-Pierre , demeurant au château de Mau- 
bec , près de Thiers , furent condamnés chacun à 2000 fr. 
d'amende; mais il paraît que depuis lors cette famille 
s'est acquis la noblesse par les charges de finance et de 
magistrature. — Claude Guerin, écuyer, trésorier de 
France, seigneur de Chcrmonl et de Cruzicr-Neuf, près de 
Vichy; François Guerin, écuyer, secrétaire du roi, sei- 
gneur de Saint-Bonnct-d'outre-AHier, et Jean Guerin, 
écuyer, conseiller au présidial de Clcrmont, firent foi- 
hommage au roi, à cause des fiefs sus-enoucés, en 1686, 
1699, 1713 et 1731 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GUERIN. — Noble Pierre de Guerin, seigneur de 
Senthies et de Rhinodes, originaire a" Auvergne, s'établit 
en Albigeois, vers 1540; fut capitaine d'une compagnie 
de gens à pied , fit son testament en laveur de son fils qui 
suit, le 29 mars 1578, et mourut dans son château de 
Laval , la mfime année. Il avait épousé , le 4 mars 1553 , 
Isabean de Lisle, fille de Raimond, seigneur de la Valette. 
Jean de Guerin, son fils, seigneur de Senthies, capitaine 



(i)Noms féodaux, p. 30<>. 



- 238 - 

d'infanterie , servit avec succès contre les ennemis do 
roi ; défendit le bourg de Loubers en 1590, testa en 1603, 
et mourut au château de Caila. 11 s'était allié par contrat 
du 17 avril 1583, à Jeanne de Lap:>yre, fille de puissant 
seigneur Antoine de Lapcyrc, gouverneur de Puy-Cely. 
De cette union naquit Georges de Gnerin , seigneur de 
Senthies et du Caila , maintenu dans sa noblesse en Lan- 
guedoc, le 26 novembre 1668. Cette famille existait en- 
core en 1787 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



GUERRIER, seigneur de Romagnat, de Rezance, de 
Montrognon, Clcmensat, Prat et Bonne val. — Cette fa- 
mille, dont quelques membres ont clé plus particulière- 
ment connus sous le nom de Bezance, descend de Nicolas 
Guerrier, bourgeois, capitoul de Toulouse en 1522.— Jean 
Guerrier, bourgeois de Toulouse, acheta la seigneurie de 
Beaufort le 25 juillet 1565. — Pierre Guerrier, son petit- 
fils, seigneur de Beaufort, fut maintenu dans sa noblesse 
le 3 juillet 1 669 , par jugement contradictoire de M. Bezon, 
intendant de Languedoc. — René Guerrier, fils de ce 
dernier, avocat au parlement, fixa son domicile à Cler- 
mont, par son mariage avec mademoiselle Taillandier, 
et son petit-fils, Jean-Joseph Guerrier, conseiller, y exer- 



(t) Noms féodaux , p. 500. 



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çait les fonctions de maire en 1726. — Le membre le plus 
éminent de cette famille fut M. Pierre - Faron - Benoît 
Guerrier, seigneur de Beiance, Montrognon, Romagnat, 
Clémensat , Prat et Bonneval , reçu avocat général à la 
Cour des aides de Clermont en 1754, conseiller au parle- 
ment de Paris, et conseiller aux requêtes du palais en 
1763, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi 
en 1768, reçu chevalier de Malte le 28 février 1775, cl 
mort premier président de la Cour des aides de Clermont, 
après avoir reçu, le 5 septembre 1786, des lettres de ci- 
toyen de la ville d'Avignon. — Son fils Ange-Joseph René 
Guerrier, conseiller au parlement en 1777, a laissé M. Al- 
phonse -Faron -Ange-Malhur in Guerrier de Romagnat, 
ancien capitaine d'étal-major, chevalier de la Légion 
d'honneur, et actuellement maire de la commune de 
Romagnat, près de Clermont, habitant le château de 
Bezance. 

ARMOIRIES. — D'aior, à la fasce d'argent ac- 
compagnée de trois billettes d'or, deux en 
chef et one en pointe. 

(Voyerpl. Il ,fig. 9.) 

Vers 1789 cette famille a écartelé ses armes et portait : 
au 1 er et 4* d'azur à trois aiglons d'or et un cœur de même 
aux centre; aux 2 e et 3« d'azur à la fasce d'argent accompa- 
gnée de trois Miettes d'or, deux en chef et une en pointe. 

de la GUESLE, seigneur de la Guesle, de la Chaux- 
Montgros, de Copel, de Cliuteauneuf, de Busséol, barons 



- 240 — 

de Chars, en Auvergne, et marquis d'O, en Normandie- 
Cette famille avait pris son nom d'un château situé près 
de Vic-le-Comte , et qu'elle a possédé plosienrs siècles. 
Le président Blanchard, et après I . t i Audigier et Chabrol, 
en ont donné une généalogie que nous reproduirons, sans 
en garantir l'exactitude. Gautier delà Guesle, seigneur 
du lieu , accompagna le roi Saint-Louis à sa première 
croisade, et fut fait prisonnier avec ce monarque à Da- 
miette, en 1250. Il eut pour fils et successeur Guillaume 
de la Guesle, damoiseau, qui laissa de Marguerite, sa 
fomme, quatre enfants mâles. Astorg de la Guesle, le plus 
jeune, est le seul dont on connaisse la postérité. Il s'allia 
avec Sabine de Boa mat ou Bournac, laquelle étant veuve 
et mère de trois fils , institua le second , Guillaume de la 
Guesle, deuxième du nom, pour son héritier universel, à 
la charge de porter le nom de Bouraat. Celui-ci laissa de 
sa femme, dont le nom est ignoré, Chalard de la Guesle, 
dit de Bouraat, qui vivait en 1333 (1). On lui attribue la 
fondation de l'église de Vic-le-Comte (2). Il laissa Roger 
de la Guesle, dit de Bouraat, marié en premières noces 
avec Rellone de Fontmorle (peut-être Fontnoble) ; 2* Mar- 



(1) Cinq générations dans moins d'un siècle, cela se voit rare- 
ment 

(2) La toute-puissance des comtes d'Auvergne à Vie, ne permet 
pas do croire qu'ils eussent laissé à un simple gentilhomme leur 
vassal, le soin de fonder la principale église du lieu, et de s en 
réserver, par conséquent, le patronage et autres privilèges atta- 
chés à la qualité de fondateur. 



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guérite de Limcuil, morte sans enfants. Il avait eu du 
premier lit Pierre de la Guesle, dit de Bournat, qui épousa 
Catherine Gomptour de Giou, de laquelle naquit Jean de 
la Guesle , dit de Bournat, seigneur du la Guesle, de la 
Chaux-Montgros , vivant en 1*59. Isabeau deNerieux, 
son épouse, le rendit père de François de la Guesle, bailli 
et gouverneur du comté d'Auvergne , capitaine de Mire- 
fleur et de Dicu-y-Soit, maître d'hôtel de Catherine de 
Médicis (1). Ce fut lui qui renonça au nom de Bournat, 
pour ne retenir que celui de la Guesle. De son mariage 
avec Marguerite d'Anjjlars, naquit Jean de la Guesle, 
chevalier, seigneur de la Guesle, de la Chaux- Mon tgros, 
en Auvergne, et de Louvcau en Beauce, successivement 
ceuseiller au parlement de Paris, premier président à 
celui de Dijon, et enfin procureur général, puis prési- 
dent à mortier, au parlement de Paris. Il mourut en 
1589, laissant de Marie Poiret, héritière de Louveau, en 
Beauce : 

1° Jacques de la Guesle, chevalier, procureur 
général. au, parlement de Paris et conseiller du 
roi, mort en 1612. II. avait épousé Marie de 
Rou ville, dame de C&ars, terre qui fut érigée en 
barounie par lettres du mois de janvier 1605, 
enregistrées le 25 février suivant. Il laissa deux 

(1) 11 devait être bien âgé lorsque Calherioc de Médicis vint en 
France. 



TOME 111. 



16 



— 2^2 — 

filles , mariées dans les maisons de la Châtre et 
de Séguier. 

2° Alexandre de la Guesle , gentilhomme de 
la chambre du roi, membre des conseils d'Etal 
et privé , mestre de camp du régiment de Cham- 
pagne, en faveur duquel la terre d'O, en Nor 
mandie , fut érigée en marquisat par lettres du 
mois de mai 1616 , registrées au parlement de 
Rouen, le 2i novembre de la môme année, et 
à la chambre des comptes le 13 décembre 1622. 
Alexandre de la Guesle mourut sans alliance, et 
il eut pour héritière Marguerite de la Guesle, 
sa nièce, épouse de Pierre de Séguier. 

3 # François de la Guesle, prévôt du chapitre 
de Brioude, archevêque de Tours en 1597, dé- 
puté du clergé aux états généraux de 16U, 
mort la môme année. 

4° Charles de la Guesle qui, ayant embrassé la 
carrière des armes , fut tué au siège de Dreux, 
en combattant vaillamment, en 1593. 

5° Jean de la Guesle, seigneur de la Chaux- 
Montgros et autres lieux, syndic de la noblesse 
d'Auvergne. Il laissa de Catherine Beraud, 
Marie de la Guesle, mariée avec René de Vienne, 
comte de Chateauvieux , et probablement aussi, 
Charlotte de la Guesle, épouse de Rigaud de 
Veilhan , et mère de Marie de Veilhan , alliée 
par contrat de 1646, à Arnaud de Cosnac, 
d'une famille distinguée du Limousin, et dont 



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les petits - neveux possédaient la Guesle en 
1789 (1). 

ARMOIRIES. — D'or, au chevron de gueules 
accompagné de trou cors de sable liés de 
gueules. [Mêmes armes que Boua- 

NAT.) 

(Voyeipl.l2,flg. 1".) 



de la GUICHE, seigneurs de Bou mondes et de Ro- 
chegondc, élection de Saint-Flou r. La maison de la Guiche 
tire son nom d'une ancienne baronnie située dans le 
diocèse d'Autun. On en trouve une suite de possesseurs 
qualifiés damoiseaux et chevaliers depuis l'an 1200 jus- 
qu'au milieu du XIV* siècle; mais la filiation n'est établie 
avec certitude que depuis Jeau , seigneur de la Guiche, 
signataire du traité conclu entre le comte de Savoie et le 
sire de Beaujeu en 1383 (2). 

Depuis lors cette maison s'est constamment distin- 
guée par ses emplois diplomatiques et militaires. Elle 
compte (rois chevalier;) des ordres du roi, un grand-maître 
d'artillerie , un maréchal de France , trois lieutenants- 
généraux et un évêque de M ire poix. Elle est aujourd'hui 



(1) AudigUr , 1. 1 , p. 305 ; t. v., p. 53. — Chabrol , p. 779 , 780 — 
Noms féodaux , p. 502, 1002 el 318.— Table lie $ historiques , l. v, 
p. 370; t. ti , p. 4. — D. Coll. 

(2) Preuves de cour au cabinet des ordres du roi. 



- 244 - 

représentée par le marquis de la Guiche, créé pair de 
Fiance en 1815. 

D'une branche établie en Bourbonnais et aujourd'hui 
éteinte, était sorti Jean de la Guiche, marié après 1580, 
avec Françoise de Lastic, fille et héritière de Thibaud de 
Lastic, seigneur de Bouraoncle et de Rochegonde, déjà 
veuve de Joseph de Foix , seigneur de Mardogne. Louise 
de la Guiche, née de ce mariage, épousa, le 10 mai 1611, 
Louis de la Rochefoticauld-Langeac. 

ARMOIRIES. — De sinoplc , au sautoir d'or. 
(Voyez pl. 12, fig. 2.) 



de GUIGNARD ou GUINIAKD, seigneurs de Bezaudun, 
en Auvergne ; d'Albignac et d'Estabels , en Limousin et 
en Quercy. — Famille ancienne, qui a prouvé sa filiation 
depuis A mairie de Guignard, écuyer, vivant en 1487. 
Jean de Guignard, qui rendit hommage de sa terre d'Al- 
bignac au vicomte de Turenne en 1530, était gentilhomme 
ordinaire de la reine , en même temps qu'Antoine de 
Guignard était maître des requêtes de l'hôtel de la reine 
de Navarre, en 1559 et 1560. Antoine fut père de Biaise 
de Guignard, premier du nom, fait écuyer ordinaire de 
Marguerite de Valois, reine de Navarre en 1588, et qui, 
deux ans auparavant, s'était distingué en jetant un secours 
de 200 hommes dans Fleurence. Antoine de Guignard, 
deuxième du nom , prit part aux guerres du règne de 



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— 245 - 

Louis XIII, de 1626 à 1642. Biaise de Goignard, deuxième 
du nom, devenu seigneur de Bezaudun, par son mariage 
avec Marguerite de Touroemire, en date du 7 mai 1630, 
servit au ban d'Avergne sous M. de Polignac, en 1635, et 
fut maintenu dans sa noblesse en 1666. Jean de Guignard, 
sou (ils, né le 13 octobre 1632, Gt foi-hommage au roi 
en 1669 et 1684, à cause des seigneuries de Bezaudun et 
de la Peyre, en Jordanne, paroisse de Tourncmirc, près 
(fAurilIac. Cette famille, qu'il ne faut pas confondre avec 
celles de Guignard Saint-Priest et de Guignart en Breta- 
gne, portait pour armoiries : 

D'azur, à (rois élniles d'or, surmontées 
d'un soleil de même. 
(Vuyer pl. 12, fig. 3.) 



de GUILHEN, seigneurs du Vaumiers, de Verrières, de 
la Bocheltc, du Cluzel, du Verdier, du Mazet et autres 
lieux. — Le nom de Guilhcn est fort ancien en Auvergne; 
mais il ne parait pas très-certain que tous ceux qui l'ont 
porté appartenaient à la mùrac souche. Hugues de Guil- 
hcn vivait en 1229; Arnaud et Armand de Guilhcn en 1270, 
et Bertrand de Guilhcn, de 1273 à 1308. Agnès de Guilhcn, 
dame du Vaumiers, près du Falgoux, épouse de Hugues 
de Carbonnièrès, fut mère d'Aiglinc de Carbonnièrcs , 
mariée avant 1306, à Bertrand de Claviers, seigneur de 
Cbâteauncuf et de Murat-l'Arabe. 

Suivant D. Col!, tous ces personnages étaient seigneurs 



- 2*6 - 

du Va u mi ers (1], et suivant Chabrol, ils étaient dès lors 
en possession de Verrières, deux fiefs assez éloignés l'un 
de Taulre. Après eux on trouve six chanoines-comtes de 
Brioude admis à ce chapitre en 1280, 1376 et 1720. — 
Lors des recherches de 1666, trois frères, savoir : André, 
François et Louis de Guilhen, seigneurs de Verrières, 
furent maintenus dans leur noblesse après avoir justifié 
de six générations d'anièh^s el de services militaires 
très-honorables. Aidré de Guilhen, l'un d'eux, rendit 
hommage au roi en 1669, el Paul, son fils, en 1723. Celte 
famille comptait plusieurs chevaliers de Saint-Louis en 
J789, et des alliances avec les maisons de Polignac, de 
Ccrvizac, de Rochcfort, d'Apchicr, de Moutrodcz, de 
fieaufranchet , de la Roque-d'Ascnières, de la Veissière, 
de Nozières-Monlat, etc., etc. 

Ses armoiries sont les mêmes que celles des familles de 
Cluzel et de la Rochelle. 

ARMOIRIES. — D'aior, à la fasce crénelée d'or, 
accompagnée en pointe d'une étoile de même. 
(Voyez pl. 12, ng. 4.) 

Nota. Il y a plusieurs familles de Guilhen en Languedoc, 
en Provence et en Périgord. 



(1) Nous ne connaissons qu'un seul fief du Vauraiers , celui situé 
dans la vallée de Mars, entre le Fatgoux et Saint-Vincent, prés de 
Salcrs. Bernard ce Claviers y avait des droits en 1337, el 11 revint 
ensuite aux barons d'Apchon, dont il relevait de toute ancienneté 
el qui l'ont possédé jusqu'à la révolution de 1789. (Voyez D. Cotf, aux 
noms de Guilhen el de Carbonnières. — Chabrol, t. iv, p. 393 , 836. 



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GUILHOT ou GUILLOT. — Jean Guilhot, possessionné 
dans la mouvacct* de Léotoing, fut inscrit à l'Armoriai de 
1450; il portait de gueules, au chevron d'argent. { Voyez 
pl. 12, fig. 5.) Guillaume Guillot, seigneur de Mont franc, 
vivait en 14*5 (1). 

GULHOT. — P. Coll a classé sous ce nom les armes 
de François dos Ondes, seigneur du Fraisse et do Monta- 
gnac, maintenu dans sa noblesse à Maurs, en 1666. Si 
celle transposition n'est pas l'effet d'une erreur, nous en 
ignorons jusqu'à présent la cause. 

de GUILLAUMANCHES, seigneurs des Guillauman- 
ches, du Boscage , d'Aurières, du Cluzcl, de la Bâtisse, du 
Périer et de Dardes. — Si l'on doit s'en rapporter à Au- 
digier, à D. Coll, aux auteurs du catalogue des chanoines- 
comtes de Brioudc, ainsi qu'à de Courcelles et à Saint-Al- 
lais, l'ancienneté de la famille de Guillauraanches remonte 
au X e siècle. Saint-Allais en a publié dcui fois la généalo- 
gie dans laquelle il établit une filiation non interrompue 
depuis l'an 985. D'un autre côté, M. Cbérin père, généa- 
logiste des ordres du roi , a déclaré faux les litres de cette 
famille antérieurs au XIV* siècle. Entre des autorités 
aussi respectables, il serait difficile de prononcer; nous 
aimons mieux nous abstenir. Nous dirons cependant, que 



(1 D. Coll. 



- 248 - 

si quelque chose rend suspects les litres de la maison de 
Guillaumanches, c'est assurément leur nombre, beaucoup 
trop grand pour les temps reculés auxquels ils se rappor- 
tent, puis les hautes qualifications et les grandes alliances 
attribuées aux seigneurs de ce nom. II nous semble qu'une 
noblesse de ce rang, une noblesse qui eût été de pair avec 
celle des Polignac, des Mercœur, des Montboissicr cl des 
comtes d'Auvergne, devrait fitre plus connue qu'elle ne 
l'est dans les annales de notre province. Audigier, cet au- 
teur si prodigue envers la plupart des familles historiques, 
après avoir déclaré qu'il a vu des titres de 1024, 1089 et 
1114, se contente de consacrer à celle-ci quelques lignes 
qui lui attribuent une orig : ne fabuleuse; il la fait descen- 
dre de Nicetius, duc d'Auvergne, vers l'an 590. Une autre 
remarque nous a frappé. Un procès-verbal qui, d'après 
Saint-AUais, aurait été dressé lors de l'incendie du châ- 
teau de Guillaumanches, en 1594, constate, dit-on, que 
tous les titres et terriers y furent brûlés; or, s'il en fut 
ainsi , comment a-t-on pu faire des preuves aussi com- 
plètes que celles de 1786? Au reste, à part cette exagéra- 
tion, commune à tant de familles lorsqu'il s'agit de se créer 
une haute origine, la maison de Guillaumanches doit être 
considérée comme appartenant à la bonne noblesse. Ché- 
rin lui-même a reconnu ses titres valables, à partir de 
1379, et elle tenait dès lors un rang honorable. Yves de 
Guillaumanches , écuyer, seigneur du lieu , marié avant 
l'an 1516 à Gabrielie du Pougct, fut le trisaïeul de Chris- 
tophe de Guillaumanches, seigneur du Boscage et du Til- 
le t, maintenu dans sa noblesse le limai 1668, et depuis 



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lors, cette race a fourni des chevaliers de Malte, admis 
en 1774 ; un capitaine de vaisseau en 1792 , et un officier 
supérieur des gardes du corps , promu au grade de lieute- 
nant-général en 1819, en la personne de Gabriel-Pierre- 
Isidore, qualifié marquis de Guillaumanches, actuellement 
établi en Limousin, et dernier représentant mâle de sa 
famille. De son mariage contracté le 13 février 1787, avec 
Elisabeth-Victoirc-Armande de Lostangcs, est née une 
fille unique, Ernestinc-Paulinc-Sophie de Guillauman- 
ches, mariée le 6 novembre 1817, à Gabriel-Noël- Auguste 
comte de Gosnac, officier de cavalerie. Parmi les alliances 
certaines de la maison de Guillaumanches, on compte les 
noms de Vialatelle, d'Alcgre, du Pouget (Guittard), d'Au- 
ger, de Vichy, de Saint-Quentin-d'Auriouse , de Douhet, 
de Pons, de la Haye , de Teraules, de Siry, de Lostanges, 
de Cosnac, de la Chassaigne, d'Aurclle, de Vertolaye, de 
la Rouë, de Molen, de Bouillé, de Chalus, etc., etc. 

ARMOIRIES.— D'argent, au taureau de gueules 
surmonté d'un larabel d'aiur. 
(Voyez pl. 12,flg. 6.) 

la GUILLAUMANQUE. — Château et fief situe dans la 
commune de Cassaniouse , près de Montsalvy. D'après 
Chabrol, il auiait appartenu à une famille de son nom 
en 1787 ; mais nous ne le croyons pas ; nous pensons que 
le seigneur de la Guillaumanque d'alors , pouvait être de 
la maison de Palemourgue, ou de celle de Guirard-Mon- 
tarnal , et il en est probablement de môme de celui qui 



— 250 — 

figurait, avant 1848, sur la liste des électeurs, sous le 
nom de Cassaniouze. 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

GUILLAUME [Guillelmi).-- Une famille noble de ce 
nom a existé dans les environs de Saler*. N. Guillelmi , 
chevalier, existait en 1271. — Hugues Guillelmi. damoi- 
seau, fit un échange avec Foulques et Pons de Montclar, 
frères, de la paroisse d'Anglars, en présence de Hugues 
de Valens , aussi damoiseau ; de Robert de Planeval , de 
Pierre de Joncoux, de Guillaume de Malesarte, de Jean 
de Fayet et de Jean Gbalcbat , le samedi après la fête de 
Saint-Hilaire 1293. Il ratifia en 1308 une fondation faite 
par ses ancêtres à l'église de Salcrs. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de GUINABERT (Hugues), ccuyer, vivait en 1260. (0. 

Coll. ) 

ARMOIRIES.— Inconniei. 

de GUINNAT (Geraud), chevalier, représenté par Guil- 
laume de Pcrthus, aussi chevalier, bailli des montagnes 
d'Auvergne, son beau-père, rend hommage pour diverses 
possessions mouvantes de la vicomte de Cariât, en 1355 (1). 
ARMOIRIES. — Inconnues. 

(i)WVonw féodaux, p. 507. 



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dr GUIRARD-MONTARNAL, seigneur de la Gane, de 
Montrcdon, Sénergues et autres lieux, eu la prévôté de 
Maurs. — Lors des recherches de 1666, cette famille a 
prouvé sa filiation depuis Jean de Guirard, écuyer, vivant 
avant 1536, et fut maintenue noble le 13 juin 1699, sur 
nouvelles preuves faites en Rouergue , d'où elle est ori- 
ginaire et où elle possédait alors les seigneuries de 
Montarnal <*t de Scnerques, près d'Entraigues. Ardouin 
de Guirard était capitaine de la ville de Milhaud en 1559; 
Louis de Guirard, son petit-fils, servit activement sous 
Louis XIII et Louis XIV, de 1635 à 1652. Louis-Félix- 
Marie de Guirard-Montarnal, jeune ofDcicr de marine de 
la plus grande espérance, périt avec vingt-un autres ma- 
rins de l'expédition de La Peyrouse, dans la baie du port 
des Français, sur la cûte nord-ouest de l'Amérique, le 
13 juillet 1786. Ce nom est actuellement représenté 
dans le Cantal, par M. Antoinc-Médard de Guirard de 
Montarnal, propriétaire à Cassaniouze , canton de Mont- 
salvy. 

ARMOIRIES. — Parti : ao l"d'aiur, an lion 
d'or ; au î* de gueules , à IVpervier d'ar- 
gent empiétant une perdrix de même , ac- 
compagnée en chef d'une clochette d'argent 
entre deux étoiles d'or. 

(Voyei pl. ii, flg.7.) 




GUITTARD, seigneurs du Pouget (1), paroisse de Sainl- 
Marlin-des-Plains, près de Nonette. Guillaume Guitlard, 
damoiseau , est nommé parmi les vassaux nobles de Ber- 
trand de la Rochebriant, seigneur du Broc, relevant de 
Nonette , en 1397. Roger Guiltard, aussi damoiseau, de la 
paroisse de Saint-Martin-des-Plains , rendit hommage de 
l'hôtel du Pouget et de ses dépendances en Tan 1400. 
Pierre de Guitlard était chanoine-comte de Brioude de 
1447 à 1458; Gabriel de Pouget fut admis au même cha- 
pitre en 1492, et Jacques en 1626 ; et Gabrielle du Pouget, 
mariée avant 1516 à Yves deGuillaumanches, était sans 
doute de la même famille. — Chabrol cite encore Jacques 
Guiltard , qui acquit du seigneur de Rochebaron , la sei- 
gneurie de Rochegude , paroisse de Saint-Privat-d'AUier, 
près de Puy-en-Velay, et l'on trouve ensuite une famille 
du nom de Guitlard , existant en Rouergue en 1556. Celle- 
ci portail : 

ARMOIRIES. — Éearlelces au l*'d'aiur, à une 
étoile d'or; au I e d'argent, à la tour de 
gueules ; au 3 e de gueules , au liou d'or ; 
au 4° d'or , à trois bandes de sable. 
(Voyer pl. 12,llg. 8.) 



(0 Le fief du Pougei parait avoir passé postérieurement à la fa- 
mille de Gtiillautnanches , puis à celles de Bourdelles et de Sé- 
veyrac. ( Noms féodaux , p. 508, 823 , 907. ) 



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de HALË. — On ne connaît de ce nom que Guillaume 
de Haie, clerc, bailli royal d'Auvergne, de 1279 à 1298 (I). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de la HARBAUDIÈRE (Gilbert), seigneur de la Baume, 
domicilié dans la paroisse de Sainl-Myon , élection de 
Riom, a été compris aux registres des maintenues de 1006, 
sans Gliation connue. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de HAUTERIVE. — Famille éteinte depuis plusieurs 
siècles. Elle tirait son nom d'une seigneurie située dans 
la paroisse de Serment i son , près de Courpières. Béatrix 
de Haulerive, danu* de Freysset (peut-être Fraisse), veuve 
de Pierre Guay, chevalier, vendit au comte de Forez, 
en 1323, des rentes relevant de la châtcllenie de Saint- 
Bonnet. Bertrand et Guillaume de Haulerive étaient cha- 
noines-comles de Brioudc en 1325. et N. de Haulerive le 
fut en 1531; mais nous ne croyons pas que celui ci appar- 
tenait à la même souche (2) . Après l'extinction de cette 

H)Baluze, t. n, p. 126,130, 131,540. 

(2) Il a existé en Bourbonnais , en Bourgogne, en Dauphiné, en 
Normandie et ailleurs d'autres seigneuries de Haulerive qui ont 
appartenu à des familles de même nom. 



- 2 54 — 



famille, la seigneurie de Haulerive passa à la maison 
Cholet, el Jeanne de Châtillon, veuve de Pierre de Cholet, 
mort avant 1425, la fit passer à son second mari , Pierre 
de Montbuissier, seigneur d'Aubusson et de la Fauric, 
bans doute par succession de Catherine de Cholet sa fille, 
qui n'eut pas d'enfants de Charles de la Fayette, fils aîné 
du maréchal. De la maison de Montboissier la terre de 
Hauterive vint par alliance du 7 février 1662, à celle de 
Montaigu de Beaune, qui Ta vendue depuis à M. de Pierre 
de Bernis, dant la famille la possède encore aujour- 
d'hui (1). 



HAUTEFOKT. — Branche de l'illustre ihaison dcGon- 
laud Bade fol, dont il a été précédemment parlé. Hélicde 
Gont.uid-Badefol, fils du fameux Seguin de Badefol, ca- 
pitaine de routiers, ayant épousé, au mois d'octobre 1388, 
Marthe de la Faye, dame de Hautefort, en Périgord, fut 
substitué aux. noms et armes de Hautefort, sous lequel sa 
postérité s'est rendue célèbre. Edme de Hautefort, sei- 
gneur de Thenon , fut capitaine de cinquante hommes 
d'armes, lieutenant-général au gouvernemcLt d'Auver- 



(1) Voy.z Cholet el La Fayette. Voyez aussi Noms féodaux, 
p. 513. — Chabrol , t. iv , p. 7 1 . — Catalogue de Hrioudc — Généa- 
logie de Montboissier, p. 24, 52. — Généalogie de La Fayette, 
t. vu, du père Anselme. 



ARMOIRIES. — Inconnues. 




gne, puis à celui de Champagne et de Brie. Par suite de 
son attachement à la maison de Guise, il devint un des 
chefs de la ligue , s'acquit dans les guerres d'alors une 
grande réputation de valeur, et fut tué en défendant Pon- 
toise pour le duc de Mayenne, en juillet 1589. Gilbert de 
Hautefort, son frère, soutint le siège de Chartres contre 
les huguenots. René de Hautefort, second fils de Gilbert, 
est celui qui devin' vicomte de Lestrange et de Cheylane, 
par suite de son mariage avec Marie de Lestrange , en 
1579. Sa postérité masculine a subsisté en Vivarais jus- 
qu'au milieu du dernier siècle qu'elle s'est éteinte; mais 
ses propriétés d'Au>ergnc restèrent à Marie de Hautefort, 
sa petite-fille , qui les porta d'abord dans la maison de 
Saint-Nectaire, en 1639, et dans celle de M eau pou en 1669. 

Les autres branches de la maison de Hautefort, d'où 

sont sortis plusieurs généraux , se sont successivement 
éteintes en 1720, 1736, 1748 et 1809 (1). 

ARMOIRIES. — D'or à trois forces de sable, 
deux en ebef et une en pointe. 
(Voyez pl. 13, flg. 1*.) 



de HAUTEROCHE (Alla Rupe), dont on a fait d'An- 
teroche et d'Auteroche , était un fief qui, ainsi que nous 
l'avons dit ailleurs, est situé près de Murât, et a successi- 



(i; IJitloire héraldique des Pairs , par M. de Coure Jlt'B, t. il. 



— 256 - 

veraent appartenu aux familles de Haute -Roche , du 
Chambon et de Traverse. C'est à l'une d'elles qu'apparte- 
nait, selon toute apparence, Jean de Hauteroche, seigneur 
de Poroier-Chany, paroisse de Saint-Léger, au diocèse de 
Nîmes, qui fit foi-hommage au duc d'Auvergne , vicomte 
de Cariât et de Murât, en 1493, à cause de la maison forte 
et de la seigneurie de Turlande, paroisse de Paulhenc, 
près de Pierrefort. Léone de Rochedragon, sa femme, est 
nommée dans cet acte (1). 

HAUTEROCHE ou AUTEROCHE. — Ancien château, 
situé dans les dépendances de la commune de Champs 
(Cantal). On ignore l'époque de sa construction et quels 
furent ses premiers maîtres; mais on sait qu'à partir du 
XV e siècle, il appartint successivement aux. familles de 
Monceaux, et de Fontanges. Cette dernière le possédait 
encore en 1789 (2). 

HAUTEROCHE. — Autre fief situé dans la commune 
deChastel-Marlhac, canton de Saignes (Cantal). Jean et 
Antoine de Curières en étaient seigneurs, ainsi que de 
Cousans, commune de Vebret, en 1410 et 1435. Ces deux 



(I) iVomj féodaux, p. 513. 

(2 Xoms féodaux, p. 418, 419. — Dictionnaire du Canlal, p. 80. 
— Généalogie de la maison de Fonlanges. 



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fiefs passèrent avant 1^43, à la maison de Chalns de la 
Mauriange, dont les derniers représentants firent foi- 
boromage au roi, en 1683, 168i et 1723. Voyez Chalus- 
Consans et Curières (1). Le célèbre abbé Chappe, né à 
Mauriac en 1722, ajoutait à son nom celui d'Auteroche, 
parce que sa famille était originaire de ce lieu. 

HAY de BOUTEVILLE (Maric-Annc-Hippolyte), né au 
château de Montbuan*, le 5 août 1741, fut sacré évtque 
de Saint-Flour en 1776, prit possession du siège en 1777, 
chanoine-comte de Brioude en 1778. Il fut tranféré à 
révêché de Grenoble en 1779. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



DE la HAYE , seigneurs de la Bâtisse , de Menot , de 
Collière. — Lors des recherches de 1666, cette famille 
prouva sa filiation depuis Hubert de la Haye, vivant 
avant 1560. Jacques de la Haye, son fils, capitaine de 
cavalerie, ayant perdu un bras à la guerre, s'en procura 
un artificiel qui lui valut le surnom de Bras-de-Fer. Fran- 
çois et autre François de la Haye, père et fils, servirent 
aussi dans la cavalerie sous Henri IV et Louis XIII, et le 



(l) Ifomt féodaux, p. 228, 229 — Dictionnaire du Cantal, 
p. 86, 381. 



tomb m. 



17. 



- 258 - 

dernier fut maintenu dans sa noblesse avec Jean et Joseph 
de la Haye, ses fils, en 1066. ÏI rendit hommage au roi 
en 1669 et 1670. — Claude de la Haye de la Bâtisse, cha- 
noine-comte de Brioude, mourut en 1664. 

ARMOIRIES. — De pculcs, au gantelet ren- 
versé d'argent 

(Voyez pl. 13, flg. 2.) 

- 

ITENR10N de BUSSI.— Ce nom figure sur la liste de 
convocation à l'assemblée des nobles de la sénéchaussée 
de Riom, en 1789. C'est celui d'une famille de Bourgogne, 
anoblie en la personne de Clément Henrion , seigneur de 
Mognoncourt, par lettres données à Versailles au mois de 
mars 1697. 

ARMOIRIES. — De gnenles, à une boite 
éperonnée d'or. 
(Voyez pl. 13, fig. 3.) 



de HENRY, seigneurs de Bredon, près do Murat-lc- 
Vicomte. — Des chartes du XI e siècle et l'histoire nous 
ont conservé le souvenir de cette famille, qui comptait 
alors deux prélats illustres. Voici ce que ces chartes nous 
apprennent. Bernard de Henry, seigneur de Bredon, 
ayant, sur la fin de ses jours et à la sollicitation de Du- 
rand de Henry son frère, abbé de Moissac-surle-Tarn, et 
éveque de Toulouse, fait donation de divers biens pour la 
fondation du prieuré de Bredon, Guillaume I, vicomte de 



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Murât, en sa qualité de seigneur dominant, confirma ce 
don par charte de l'an 1066, et affranchit lesdits biens de 
toutes charges, à condition qu'aucun château, aucune 
tour ou fortification, ne serait construite à Bredon. Cette 
charte fut acceptée et souscrite par Gcraud, Gilbert, 
Etienne et Bernard de Henri frères, en même temps que 
par le vicomte Guillaume et l'évêquc Durand. Cet évêque 
Durand, contemporain et ami de saint Odilon, fut abbé de 
Moissac-sur-le-Tarn, en 1052, évêque de Toulouse, en 1059, 
et mourut en 1072. Laissons parler M. Jules Marion, au- 
teur d'une notice récemment publiée sur l'abbaye de 
Moissac, dans la bibliothèque de l'école des Chartes. 

9 En prenant possession du gouvernement de l'abbaye, 
» telle que ses prédécesseurs l'avaient laissée, Durand 
» ne trouvait partout dans l'ordre matériel que désastres 
» à réparer , qu'abus à détruire. 11 se mit résolument à 
» l'œuvre, et d'abord , l'église abbatiale qui s'était écrou- 
» lée vers l'an 1030, gisait encore, après plus de vingt 
o ans, dans ses ruines; elle n'avait été ni rebâtie ni 
s même réparée. La construction d'une église était alors 
» l'œuvre sainte par excellence , et Durand ne pouvait 
» plus dignement inaugurer son gouvernement. Entre- 
» pris immédiatement après son installation, les travaux 
» furent continués sans interruption, et, en 1063, dix 
» ans après qu'elle avait été commencée , l'église était , 
» sinon achevée complètement , au moins en état d'être 
» consacrée et de servir aux besoins du culte. 

o Quelques années auparavant, une nouvelle dignité 
d était venue chercher Durand au milieu des labeurs de 



— 260 - 

h son abbatial et augmenter le nombre de ses devoirs. 
» En 1057, environ, il avait été élu évoque de Toulouse; 
» mais, par une exception digne de remarque et presque 
» sans exemple au onzième siècle, il n'en était pas moins 
» resté à la tète de son abbaye, dont il conserva le 
» gouvernement concurremment avec celui de son évêché 
» jusqu'au jour de sa mort. L'évèque-abbc voulut consa- 
» crer lui-même l'église qu'il avait bâtie. La cérémo- 
j> nie de la dédicace fut célébrée le 6 décembre 1063, 
s avec une solennité et une pompe telles qu'on retrou- 
» verait à peine l'exemple de semblable consécration 
i» dans l'histoire des plus célèbres cathédrales. Un 
» archevêque et six évêques assistèrent le prélat con- 
» sécrateur; les plus grands seigneurs du Languedoc 
» et du Quercy étaient présents, et un immense con- 
d cours de population remplissait les dépendances de 
» l'abbaye , le bourg de Moissac et jusque dans les 
» villages environnants. Grâce à la réunion de tant d'é- 
» vèques, celte cérémonie a été comptée au nombre des 
» conciles provinciaux. Une longue inscription en vers 
o léonins, gravée sur le marbre et incrustée dans les 
» murs du cloître, a conservé jusqu'à nous la date pré- 
» cise de la dédicace et les noms des évêques qui y as- 
» sistaient; c'était l'archevêque d'Auch, les évêques de 
j> Lectourc, de Comminges, d'Agen, de Tarbes, d'Oloron 
» et d'Aire. 

» Les succès de Durand ne se bornaient pas à la rcs- 
» tauration el à la bonne administralion de l'abbaye : à 
» partir de son avènement, les donations de tonte sorte, 



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p les soumissions des monastères, des chapitres et des 
» églises se succèdent avec rapidité et une abondance 
» merveilleuse. Elles affluent de toutes les provinces, 
p mais particulièrement du Languedoc , d'Auvergne , du 
s Quercy et du Rouergue ; c'est de 1060 à 1080, surtout, 
* que cet entraînement de libéralité et d'amour pour 
p l'abbaye de Moissac paraît avoir été le plus ardent, 
p Parmi les églises acquises par Durand , on remarque 
> celle de Bredon, son lieu natal, qu'il obtint de la gé- 
d nérosité de Bernard d'Henri, son frère, et de Guil- 
p laume I, vicomte de Murât. 

» Tant d'églises à gouverner, une si nombreuse fa- 
it mille monastique à surveiller, ne suffisaient point en- 
p core à l'infatigable activité de Durand, et les travaux 
p agricoles, glorieuses traditions de son ordre, attirèrent 
p aussi son attention. Les vastes domaines dont la piété 
» des fidèles enrichissait chaque jour son abbaye, se 
d composaient en grande partie de forêts inaccessibles, 
p de landes et de terres incultes. L'évèque-abbé s'appli- 
» qua, en vrai disciple de saint Benoît, à les vivifier par 
m l'agriculture, et de nombreuses colonies de moines di- 
p rigées par lui , s'en allèrent dans toutes les directions 
p créer de nouveaux établissements , défricher des lerres 
» et former peu à peu autour île leurs cellules des cen- 
p 1res de population dans les sauvages contrées que leur 
p culture avait transformées. C'est ainsi que par les soins 
» do l'abbé Durand, furent fondés Saint-Amand, dans la 
p vallée du Tarn et Sainl-Jean-le-Désert , au milieu des 
p âpres montagnes du Koucrguc. » 



— 20a — 

» Après vingt années d'un abbatial si bien rempli , la 
» mort vint surprendre l'abbé-évêque de Moissac au mi- 
» lieu de ses travaux. Il mourut en 1072 , laissant dans 
o l'abbaye qu'il avait illustrée et enrichie , la mémoire 
j> du plus digne chef qu'elle vil jamais à sa tête. Bientôt 
s après il fut inscrit dans le martyrologe au nombre des 
» Jsaints patrons du monastère , et un moine versiûca- 
» teur fit en son honneur l'épitaphc suivante, qu'on grava 
» sur son tombeau, o 

» Exiit exilio Durandtu prcsul ab wfo, 
» Corda ligan* plebit dirumpit vincula carnis , 
» Evasil merulas vile mêlas pius abbcu, 
» Exuit hune hominem , veslem volens meliorem. 
» Hic cluniacensi deditum régule dicioni 
» Reslituit régule , primum regularit et ipte , 
» Istud cenobium , vita el moribut habitatum (1). 

Pour nous reporter vers le lieu de son origine , nous 
dirons que Durand d'Henri eut la principale part à la 
fondation du prieuré de Bredon , ainsi qu'on le voit par 
la charte déjà citée , ainsi que par une autre charte de la 
même année 1066, par laquelle Rigaud, seigneur de VI- 



(1) On trouve dans la vie de saint Hugues , abbé de Cluny, par 
Cbildeberl, une anecdote qui prouverait que le vertueux abbé n'é- 
tait pas sans quelques légers défauts. 

» Durand, dit l'agiographe , était bavard, grand diseur de riens; 
» et l'abbé Hugues, qui l'en reprenait souvent, lui avait prédit 
» qu'il expierait sévèrement sa loquacité dans l'autre monde, s'il 
» n'avait pas soin d'en faire une bonne pénitence ici-bas. La pré- 
d diction ne manqua pas de se vérifier , et Durand ne dut sa déli- 
» vrance qu'aux prières des moines. » 

(Annalêi iU ttrJr* dt Soint-Btmoit, t. n , p. 60Î «l 603 J 



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rargues, lai céda l'église el le lieu de Virargues avec 
toutes leurs dépendances, moyennant trois cent trente 
sols qu'il reconnut avoir reçus. Cet acte fut confirmé par 
Robert de Castel, suzerain, qui le souscrivit avec le ven- 
deur et avec Geraud Gislabet et Robert de Valuejol, le 
dernier jour de Pâques 1066. Autre Durand de Henri , 
deuxième du nom, neveu du précédent, avec lequel il 
a été souvent confondu, était abbé de la Chaise-Dieu 
avant 1070, devint évêque de Clermont en 1076, assista 
au concile d'issoudun en 1081 , et mourut pendant la 
tenue de celui de Clermont, que le pape Urbain H pré- 
sidait en 1095. La famille de Henri dut s'éteindre vers 
le même temps, à moins que Pierre Henri, chevalier, qui 
vivait en 1276, en fût issu. Les chartes que nous avons 
citées sont tirées du recueil de Doat. 

ARMOIRIES, — Inconnues. 



ii'HEKAIL, barons de Pierrefort, comtes de la Rouë, 
seigneurs de la Chaux, de Dunières, d'Usson, de Montpe- 
loux, etc., etc. — Maison originaire du ftouergue, où elle 
a possédé , de temps immémorial , les terres de Lugancl 
de Buzarenquc. Elle parait être une branche de celle 
d'Hérail de Brisis, en Languedoc, séparée de la souche 
avant 1300. La branche des barons de Pierrefort a eu pour 
auteur Pierre d'Hérail, sei^ueur de Buzarenquc, qui 
épousa, le 25 novembre 1508, Anne de Pierre, fille et 
principale héritière de Jean II de Pierre, baron de Pierre- 



— 264 — 

fort , de Gange», de Castrics, d'Hierles et de Brissac, et de 
dame Françoise de Chalencon. Il fut stipulé au contrat 
que les enfants qui naîtraient de ce mariage, porteraient 
le nom et les armes de Pierrefort. Us laissèrent : 

Rbné d'Hérail, dit de Pierrefort, chevalier, baron de 
Pierrefort, seigneur de Buzarenque, d'Agen et de Brissac. 
Il épousa , en 1543, Jeanne de la Roue* , dame de la Roui? , 
de Sainl-Anthême , de la Chaux et de Montpeloux, sœur 
et héritière, en 1570, de Jacques de la Roue, chevalier de 
l'ordre du roi et nièce d'Antoine de la Rouë, que le roi 
François I Gt chevalier de sa main à la bataille de Mari- 
gnan , le 13 septembre 1515. Leurs enfants furent : 

1° Gaspard d'Hérail de Pierrefort de la Rouë, 
dont la postérité sera rapportée après celle de 
son frère qui suit : 

2° Marc d'Hérail de Pierrefort de la Rouë, 
seigneur de Dunièrcs, marié à Françoise de 
Chalencon , de laquelle naquit une Glle unique, 
Gasparde de Pierrefort, dite de la Rouë, alliée 
en premières noces à Gilles de Robcrt-Ligncras, 
assassiné à Saint-Didier-la-Séauve , par une 
troupe de gens armés ; 2° par contrat du 14 fé- 
vrier 161 1 , avec Jacques d'Espinchal , baron de 
Massiac, auquel elle transmit la seigneurie de 
Dunièrcs. 

Gaspard d'Hérail de Pierrcft rt, dit de la Rouë, Gis 
aîné de René et de Jeanne de la Rouë, fut baron de Pier- 
refort et de la Rouë, seigneur de la Chaux, Saint-An- 
thème, etc., etc. Il épousa, vers 1610, Gabrielle de Bron 



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r.i/2. 






W /J. 



J 




Lith Perol a Cîeraiti : 



« 

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- 265 - 

de la Lièguc, fille d'Antoine de Bron, baron de la Liègue, 
et de dame Claudine du Fay. Il fut père des suivants : 

1° Gaspard d'Hérail , baron de Picrrefort , 
comte de la Rouë, mort le 6 août 1675, sans 
enfants de Claudine de Talaru, qu'il avait épou- 
sée vers 1650 (1). 

2° Balthazar d'Hérail de Picrrefort de la Rouë, 
maréchal de camp, qui rendit hommage au roi 
le 9 décembre 1669, à cause des terres de la 
Rouë, de la Chaux de Montpeloux et d'Usson. 
Audigier lui donne pour femme Claudine de Ta- 
laru, la même sans doute que d'autres disent 
avoir été la femme de Gaspard dilérail, son 
frère. Nous sommes portés à croire que ce der- 
nier auteur a raison, et que d'autres généalo- 
gistes ont commis une erreur en donnant un 
frère à Batthazar; le Garpard dont il s'agit était 
vraisemblablement son père. Quoi qu'il en soit, 
on sait que Ballhazar ne laissa qu'une fille, Mar- 
thc-Gabi ielle d'Hérail de Pierrcfort, dite de la 
Rouë, héritière de sa branche, mariée en 1670 
avec Joseph-Philippe-Hyacinthe de Saint-Martin- 
d'Aglié, marquis de Rivarolles en Piémont, ma- 
réchal de camp et grand'eroix de l'ordre de 
Saint- Louis, lequel rendit hommage au roi, à 
cause des terres de la Rouë, Picrrefort et autres; 



(1) Archive* de la Noblesse , 1. 1. 



— m — 

le 23 décembre 1699. Ses descendants possédaient 
les mêmes terres en 1787 (1). 

ARMOIRIES. — Écartelé aux l«el4'd'azur, 
& la bande d'or , accompagnée en cbef d'un 
lion de même, qui est de Pierrefort ; aux 2° 
et 3 e fascé d'or el d'aïur, qui est de la 
Roue; el sur le (oui, d'or, au cbef de si- 
nople, qui est d'Hérail. 

(Voyez pl. 13, fig.4.) 

HIGONET. — Le général baron Higonet (Philippe), 
maréchal de camp , commandeur des ordres de la Légion 
d'honneur, de Saint-Louis , de Saint- Ferdinand d'Espa- 
gne et du Sauveur de la Grèce, est né à Saint-Geniez 
( Aveyron) , le 5 mai 178*2, et a reçu des lettres de baron 
sous la restauration. Entré au service en 1803, comme 
volontaire au 4* léger, il passa successivement par tous 
les grades inférieurs, mérita par plusieurs actions d'éclat 
la décoration de la Légion d'honneur et fut promu au 
grade de colonel le 1 er mars 1814. Peu d'officiers peuvent 
compter de plus beaux états de services que les siens. Il 
a servi sans aucune interruption, a assisté aux plus grandes 
batailles de l'empire et s'y est signalé par une bravoure 
à toute épreuve. 

En 1805, au combat de Mariazell, il ût deux cents pri- 

(i) Archives de la Noblesse, par M. Laine, 1. 1. — Chabrol, t. iv, 
p. 297 , 698.— Audigier, 1. 1 , p. 316 ; l. m , p. 38. — Noms féodaux, 
p. 516,7*8,872.) 



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sonniers, au nombre desquels étaient on major, un colo- 
nel et le prince Rospigliosi. Il fut blessé grièvement aux 
batailles d'Àusterlitz et d'Iéna , et eut un pied gelé à la 
retraite de Moscou. Il fit des prodiges de valeur à Fleu- 
ras et à Mont-Saint-Jean , et reçut un coup de lance à 
celte dernière affaire. 

En 1816, il organisa la légion du Cantal, et fut élevé 
au grade d'officier de la Légion d'honneur. 

Après l'organisation de l'infanterie en régiments, en 
1820, il passa au commandement du 9° de ligne; fit en 
cette qualité la campagne d'Espagne de 1823. Nommé 
maréchal-de-camp à la même époque, il commanda le 
blocus de Saint-Sébastien. Dans cette campagne, il com- 
manda aussi une brigade au siège de Pampelune, et à 
sa rentrée en France , reçut en récompense de ses bril- 
lants services, la décoration de commandeur de la Légion 
d'honneur et celle de Saint-Ferdinand d'Espagne. 

Nommé en 1827 président du collège électoral du Can- 
tal et député de ce même collège , il se fit remarquer au 
sein de la représentation nationale par son patriotisme 
et le talent avec lequel il développait les idées les plus 
saines et les plus généreuses. Ces qualités ressortent 
surtout de son rapport sur le projet de loi qui continue 
le traitement aux officiers en demi-solde. 

Il interrompit, en 1828, ses travaux législatifs pour 
prendre le commandement d'une brigade de l'armée ex- 
péditionnaire de Morée , et sur celte terre illustrée par 
tani de héros, le général Higonet, redoublant de zèle, mit 
le comble à sa réputation militaire , notamment au châ- 



- 268 - 

eau Morée et au siège de Navarin où il monta le premier 
à l'assaut et pénétra dans la ville. Choisi plusieurs fois par 
le général Maison pour parlementer avec les assiégés, il 
déploya dans ces missions délicates, autant de zèle quo 
de prudence et ije sagacité. La croix de commandeur de 
Tordre de Saint-Louis fut le prix de ses services comme 
soldat et comme négociateur , et le roi Othon le nomma 
commandeur de l'ordre du Sauveur de la Grèce. 

En 1829 il reprit sa place à la chambre. Réélu en 1830, 
il assista aux premières délibérations de cette assemblée, 
qui suivirent la révolution de juillet et donna sa démis- 
sion. 

Le général Higonet, après avoir été employé pendant 
plusieurs années comme inspecteur général d'infanterie, 
est entré, en 1830, dans le cadre de disponibilité. Retiré à 
Aurillac, il s'y est, jusqu'à ce moment, dans son beau 
domaine de Vcyrac, livré avec le plus grand succès à 
des travaux agricoles, et s'est attaché, par ses exemples 
et ses conseils, à propager de bonnes méthodes et à 
exciter une noble émulation. C'est à ses profondes et 
vastes connaissances théoriques et pratiques dans les di- 
verses sciences, dont l'application fécondant de plus en 
plus le sol , répand incessamment l'aisance dans les di- 
verses classes de la société . qu'il a dû sa nomination aux 
fonctions de président de la société d'agriculture d'Au- 
rillac 

Le comice agricole des cantons d'Aurillac, appréciant 
toute l'importance des services rendus par le général 
Higonet au premier des arts, sur un sol naturellement 



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froid et peu fertile, a pris tout récemment une délibé- 
ration aussi honorable pour celle société que pour celui 
qui s'en est rendu digne et qu'il est de notre devoir de 
faire connaître. — Le président ayant énuméré les obli- 
gations qu'avaient envers M. le général Iligonet les cul- 
tivateurs de la contrée , et proposé au comice de lui voler 
des remercîments , le comice a pris à l'unanimité la dé- 
cision suivante : 

« Considérant que M. le général Higoncl est de lous 
» nos agronomes celui qui s'occupe avec le plus de suc- 
» cès de l'agriculture progressive; que les travaux qu'il 
» a exécutés au domaine de Vcyrac ont servi et servent 
» encore de modèle à tous nos agriculteurs ; considérant 
» qu'un scnli;.. 'lit d'une noble délicatesse a empêché 
o M. le général Iligonet de se présenter à un concours 
» dont il savait d'avance qu'il aurait lous les honneurs, 
» le comice chanre les membres de son bureau d'écrire 
» à M. le général Higonet pour le prier, au nom du co- 
» micc, d'accepter ses remercîments et l'hommage de sa 
» reconnaissance pour l'exemple salutaire qu'il ne cesse 
» de donner aux agriculteurs de nos cantons. » 

Ces services rendus à l'agriculture par M. le général 
Higonel, l'ont fuit appeler cette année (1850), au con- 
seil général de l'agricullure cl du commerce, où il a di- 
gnement défendu les intérêts du département du Cantal 
et de la France agricole. Ainsi , toute sa vie justifie no- 
blement la devise placée sous ses armoiries : vjrtus, 

LABOR, PIETAS. 

M. le général Iligonet a épousé M ne Augustinc de 



— 270 — 

Peyral de Jugeais de Veilhan, de laquelle il n'a pas eu 
d'enfant. 

ARMOIRIES.— Coupe, an 1" d'azur, à la 
croix recroisettée d'or, accompagnée de 
deux étoiles de mène en chef, au dex- 
troclière armé d'or , sortant dn flanc sé- 
neslre de l'écn cl tenant une épée d'ar- 
gent, au signe d'argent *, auS'de gueules 
chargé d'on faisceau d'épées réunies par 
une couronne de laurier de sinoplc. 
(Voyci pl. 13, (tg.5.) 

de la HIRE. — D. Coll indique comme inscrit a l'Ar- 
moriai de 1450, Jean de la Hire, prieur de Ris, près de 
Châteldon. S'il n'y a pas erreur dans l'orthographe de ce 
nom, Jean de la Hire pouvaitôtre parent du célèbre Etienne 
de Vignoles, dit la Hire, l'un des plus Taillants capitaines 
de Charles VII. Le prieur de Ris portait alors d'argent 
au lion d'azur. ( Voyez pl. 13, fig. 6. ) Étaient-ce ses ar- 
moiries propres ou bien celles du prieuré? on l'ignore. 
Nous ferons observer que ces armes ont un grand 
rapport avec celles d'une famille de Laire, de la province 
do Dauphiné, qui portait d'argent au lion de gueules. 

Bertrand de la Hire , ou plutôt Bertrand de Vignoles , 
maréchal de camp, fut gouverneur d'Auvergne de 1630 
à 1636. — 11 a existé plusieurs familles de Vignoles en 
Berry, en Languedoc, en Soissonnais et en Champagne, 
toutes maintenues en 1667 avec des armes différentes de 
celles que nous venons de décrire. 



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d'HIRQUES (Pagct), posscssionné près d'Hcrment , fut 
inscrit à l'Armoriai de 1450. II portait et argent au chevron 
de sable accompagné de trois fleurs de lis de même. (Voyez 
pl. 13, fig. 7.) 

de L'HOPITAL. — Une famille de ce nom , dont on 
ignore l'origine , a donné un chanoine-comte de Rrioude 
en 1287, et un bailli de la haute Auvergne pour l'évèquc 
de Clermont, en 1295. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de L'HOPITAL, ou de l'HOSPITAL, seigneurs de la 
Tour-dc-la-Bussièrr , de la Roche et de Vignay.— -Famille 
que l'on croit originaire de la ville de Murât, et ensuite 
fiice à Aigueperse, on Limagnc. D'après la notice publiée 
par M. Lainé, dans son Nobiliaire d'Auvergne, le premier 
auteur connu de celte famille , serait Charles de l'Hôpital , 
qui épousa, vers 1V70, Marguerite du Prat; mais le père 
Anselme commence la généalogie par Jean de l'Hôpital , 
médecin de Charles de Bourbon, duc de Bourbon et d'Au- 
vergne, connétable de France. Ce prince ayant reconnu en 
lui beaucoup de sagessect une grande aptitude aux affaires, 
le fit d'abord bailli ducal de la haute Auvergne, ce qui 
semble confirmer qu'il était originaire de ce pays; puis 
en 1515, bailli du duché de Montpensier, et enfin son 



— 272 - 

conseiller et auditeur de ses comptes à Moulins, en 1522. 
Il vivait encore en 1537. II fut père, entre autres enfants, 
de Michel de l'Hospilal, le plus illustre des chanceliers de 
France, dont le nom est si populaire et la mémoire si 
vénérée. Né à Aigucpcrsc en 150i ou 1505, Michel de 
rilospital reçut sa première éducation sous les yeux de 
son père, étudia le droit à Toulouse, puis il alla joindre 
son père qui avait suivi le connétable de Bourbon en Italie; 
et après avoir terminé ses études à Padoue, il fut élevé 
par le souverain Pontife à la dignité d'auditeur de Rote. 
Hcntré en France, il vint à Paris, fréquenta pendant quel- 
que temps le barreau , et son mérite bientôt apprécié le 
fit successivement recevoir conseiller au parlement, 
maître des requêtes au conseil d'Etat, chancelier de la 
duchesse de Berry, premier président à la chambre des 
comptes de Paris, et élever à la dignité de chancelier le 
30 juin 15G0. Il se démit de ces hautes fonctions en 1568, 
cl les lettres de décharge qu'il en obtint le G février de la 
même année, lui réservèrent le titre, honneurs cl émo- 
luments de chancelier sa vie durant. II mourut le 13 
mars 1573 (1), ne laissant de Marie Morin qu'une fille 
unique, Marguerite de l'Hôpital, épouse de Robert Hu- 
rnult-BclIesbat, dont les enfants furent substitués aux 
noms et armes de l'Hôpital. Celte nouvelle lignée, issue 
du côté paternel, d'une ancienne famille distinguée dans 

;1) H a été enterré dans l'église de Chain pmoleut , paroisse de 
son habitation de Vignay. On lui éleva un mausolée dans la cha- 
pelle seigneuriale. 



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- 273 - 

la magistrature , la diplomatie et la carrière des armes , 
s'est éteinte à la fin du XVII' siècle. 

Un frère du chancelier, Pierre de l'Hôpital, continua 
la postérité en fondant la branche des seigneurs de la 
Roche et de Montbardon , paroisse de Saint -Denis- 
Combarnazat, qoi subsistait encore en 1780 (1). 

ARMOIRIES. — D'azur, à la tour | d'argent 
assise sur an rocher de même ; au chef cousu 
de gueules chargé de trois étoiles d'or. 
(Voyei pl. 13, Og. 8.) 

de L'HOPITAL , marquis de Choisy , vicomtes d'Orner, 
barons de Montigny , comtes , puis marquis de Saint- 
Mèsme, ducs de Vitry, etc., etc. — Cette maison illustre, 
originaire de la Picardie, et éteinte à la fin du dernier 
siècle, a donné un gouverneur d'Auvergne en la personne 
de Jacques de l'Hôpital, marquis de Choisy, chevalier de 
l'ordre du roi, en 1600; deux maréchaux de France pro- 
mus à cette dignité en 1617 et 1643 ; plusieurs lieutenants- 
généraux , des ambassadeurs et autres personnages mar- 
quants. 

ARMOIRIES. — De gueules, au coq d'argent 
ayant au cou un écusson d'azur , chargé 
d'une fleur de lis d'or. 

(Voyez pl. 13, flg. «.) 



(1) Biographies divertit.— Le plrt Anselme. — Au digicr, t. t t 
p. 366. — Chasleau-du-Breuil.— Chabrol, p. 4 , 638, 781 . — Noms 
Féodaux , p. 521. 



Tome m. 



18. 



- 274 



D'HOSTUN, ducs d'Hostan, marquis de Tallard, sei- 
gneurs d'Ariane, de Claveysson (1), de Mercurol, de Bo- 
théon , etc. , etc. — Famille d'ancienne chevalerie qui 
avait pris son nom d'une terre située en Dauphiné, érigée 
en duché -pairie le 9 mars 1713. Le père Anselme en a 
donné la Gliation depuis Guillaume d'Hoslun, qui fit son 
testament en 1311. Après la réunion du Dauphiné à la 
France, la maison d'Hostun s'attacha au service de nos 
rois. Antoine d'Hostun, damoiseau, était sénéchal du 
Valcntinois sous Charles VII, et commanda une compa- 
gnie d'arbalétriers sous le maréchal de Boucicaut. Il 
eut pour enfants Jacques et Jean d'Hostun qui formèrent 
branche, savoir : 

Seigneurs de Clavrysson, de Mercurol et de Muriel. 
Jacques d'Hoslun fut l'auteur de celle-ci. Il épousa, avant 
1434, Béatrix. de Claveysson, dame et héritière deClaveys- 
son, fille de Geoffroy, seigneur de Claveysson. Il fut sti- 
pulé au contrat que les enfants qui nattraient de cette 
union, porteraient les armes de Claveysson avec celles 
d'Hostun. Geoffroy d'Hostun, son fils aîné, servit contre 
le duc de Bourgogne , et mourut en 1505 ; il laissa de 
Jeanne Bolomicr, Louis d'Hostun, qui continua la posté- 



(1) Il existe un cbàteau de ce nom dans la commune de Claveis- 
sols en Beaujolais, aujourd'hui arrondissement de Villefranche , 
mais la terre de Claveysson , échue à la maison d'Hostun avant 
1434, est située près de Saint- Valier, en Dauphiné (Drome). 



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rité, et Antoine d'Hostun, grand-maréchal de Tordre de 
Malte, et commandeur de Chazelles en Forez (1515). 

Charles d'Hostun, Ois de Louis, déjà nommé, et de 
Meraude de Montchenu, épousa en 1574 Elisabeth de 
Beaufremont, de laquelle issut Florisel d'Hostun, allié 
en 1602 avec Jeanne d'Apchon, fille de Charles, seigneur 
de Toarnoëlle, et d'Eléonore de Gadagne. De cette union 
naquirent deux enfants : 1° Charles d'Hostun, mort en bas 
âge ; 2° Magdeleine d'Hostun, mariée en 1618 à Claude le 
Loup, seigneur de Bellenave. 

Marquis de la Baume-d'Hostun et de Tallard, comtes 
de Verdun, barons de Bothéon, seigneurs d'Arlanc, etc. 
— Jean d'Hostun, frère puîné de Jacques, fut la tige de 
cette branche et trisaïeul d'Antoine d'Hostun de la Baume, 
conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé, capitaine 
de cinquante hommes d'armes des ordonnances, sénéchal 
du Lyonnais, maréchal-de-camp en 1614, décédé en 1616. 
Il avait épousé , au château de Bolhéon en Forez , le 22 
mai 1584, Diane de Gadagne, seconde Glle de Guillaume 
de Gadagne, sénéchal de Lyon, et de Jeanne de Sugny, 
dame de Bot hé on. Balthazar d'Hostun , son fils, substitué 
aux nom et armes de Gadagne, fut sénéchal du Lyonnais 
après son père. Il devint seigneur d'Arlanc par son ma- 
riage, contracté le 18 juin 1613, avec Françoise de Tour- 
non, fille aînée de Just- Louis de Tournon, seigneur d'Ar- 
lanc, sénéchal d'Auvergne. Roger d'Hostun, issu de ce 
mariage, fut seigneur d'Arlanc, marquis de Tallard, etc., etc. 
n s'allia, le 17 mai 1648, avec Catherine de Bonne-d'Au- 
riac, de laquelle naquit Camille d'Hostun, marquis de 



— 276 — 

Tallard, maréchal de France en 1703, créé doc d'Hostun 
en 1712; ministre secrétaire d'Etat, conseiller au conseil 
de régence, chevalier du Saint-Esprit, mort en 1728. Le 
maréchal de Tallard gagna la bataille de Spire en 1703, 
et perdit celle d'Hochstedt en 1704. Cette maison s'est 
complètement éteinte en la personne de Marie-Joseph 
duc d'Hostun, pair de France, gouverneur de la Franche- 
Comté en 1720, chevalier du Saint-Esprit en 1724, mort 
le 6 septembre 1755, n'ayant eu de Marie-Elisabeth- An- 
gélique-Gabricllc de Rohan, qu'un fils unique, Look- 
Charles d'Hostun , mort avant son père le 19 septembre 
1739. La maison d'Hostun portait les armes de celle de 
Gadagne en vertu de substitution (1). 

ARMOIRIES. — De gueules , à la croix denehée 
d'or. 

(Voyeipl.tMg.l-.) 
l'HUILLER , voyez Lhciller. 

d'ISSAC— Pierre d'Issac, damoiseau, fondé de procura- 
lion d'Isabelle de Rhodez, vicomtesse de Cariât, igure dans 
deux actes rapportés par Baluze, t. Il, p. 663, 565; le 



(1) La maison de Gadagne, originaire de Florence, a possédé la 
terre de BoOifon en Forei, par succession de Jeanne de Sajrny, 
épouse de Guillaume de Gadagne, sénéchal du Lyonnais, qui ne 
laissa que des filles mariées dans la maison d'Apchon, (THoslun, 
de Monieynard, d'Albon et de Milte-de-Chaumont. 



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premier portant la date du mercredi après la fêle de Saint- 
George* 1324; le second est du dimanche après Sainte* 
Marie-Magdeleine 1325. 

ARMOIRIES, — Inconnues, 



des ISSARDS. — On trouve trois chanoines-comtes de 
Brioude de ce nom : Thomas en 1320, autre Thomas en 
1411, et François en 1640. Ce dernier portait sans doute 
un nom de terre. N. Issard, damoiseau, possédait fief dans 
la paroisse d'Hauterive, en Bourbonnais, en 1377, et Jean 
de Littard ou de Vhsard, vassal de Vodable en 1450, 
portait pour armoiries : 

D'or, a la fasce échiqoetée d'argent et 
de sable. 
(Voyez pl. 14, flg. 2.) 



D'ISSERPENS ou des SERPENS, seigneurs d'Isserpens, 
de Chftteauronx, de Semelles, de Ghitain, du Gluzel, ba- 
rons de Rochebaron, comtes de Gondras, en Bourbonnais, 
en Auvergne, en Forez et Vivarais. C'était l'une des plus 
anciennes et des plus opulentes maisons du Bourbonnais, 
ainsi qu'on peut en juger par les nombreux actes de foi- 
hommage qu'elle a rendus depuis 1239. — Pierre d'Isser- 
pens, abbé de Mauzac, de 1252 à 1267, fut excommunié 
trois fois pour avoir voulu soustraire son abbaye à l'obéis- 
sance de l'abbé de Clony. — Louis d'Isserpens, fut inscrit 



— 2T78 — 

à l'Armoriai de 1450. Gilbert d'Isserpens était seigneur 
de Chitain en 1506. Jean d'Isserpens, dit des Serpents, 
chanoine-comte de Lyon, vivait en 1516. Clande d'Is- 
serpens ou des Serpents, comte de Gondras, domicilié au 
château du Cluzel, paroisse de Saint-Ebles, élection de 
Brioudc, Gt défaut à la citation de la commission des 
recherches en 1666. Il avait eu d'Antoinette de Chalencon, 
héritière de Rochebaron, trois Çllcs, savoir : 

1° Catherine d'Isserpens, mariée vers 1650 à 
Louis de la Rochefoucauld, comte de Laurat; 

2° Gabrielle d'Isserpens, alliée en 1654 à Louis- 
Antoine de la Rochefoucauld, frère du précédent. 

3° Susannc d'Isserpens, mariée en 1638 avec 
Armand, vicomte de Polignac, qui, après ellc t 
eut deux autres femmes. 

ARMOIRIES. — D'or , an lion d'ainr. 
(Voyez pl. l*,flg. 3.) 



HIER ou YTIER, seigneurs de Gurande, barons de 
Joran, d'Ambret, etc., etc. 

Le nom d'Hier a été très en usage dans les vieilles races 
féodales ; on le rencontre dans les généalogies des mai- 
sons do Mercosur , de Rochefort , de Mardoçne , de 
Dicnne , etc., etc. ; mais il n'est devenu héréditaire que 
dans un très- petit nombre de familles. L'une d'elles, 
celle des barons de Joran , que nous croyons appartenir 
au Vivarais, a fourni six chanoines-comtes de Brioude, 



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— 279 — 

depuis 1269 jusqu'à 1575, et elle a contracté des alliances 
avec les maisons de Polignac, de Touraon, de Montaigu 
et de la Fayette-Champetièrcs. Jean Hier, damoiseau , 
membre de cette famille, déclara, dans un acte de foi- 
hommage de 1451, que ses ancêtres tenaient la seigneurie 
deGuirande depuis 1264, nommément Beraud Itier vivant 
en 1341.— Pierre Itier et Raimond Itier, oncle et neveu, 
Tarent successivement décorés de la pourpre romaine de 
1340 à 1385; mais les historiens disent ceux-ci originaires 
du Périgord (1). 

ARMOIRIES. -Inconnues. 

IZARN, barons de Fraissinet, de Neyrac, de la Guépie, 
marquis de Valady, seigneurs de Puy-Mourier et de Saint- 
Jouéry, en Rouergue et en Carladez. C'est l'une des plus 
anciennes et des plus nobles maisons du Rouergue, con- 
nue depuis Ogon Izarn, qui vivait en 1102. Bertrand Izarn 
était abbé de la Chaise-Dieu en 1176. Cette maison a 
obtenu les honneurs de la cour en 1785, sur preuves re- 
montées à Pierre Izarn, damoiseau, vivant en 1315 et 1337. 
Il est sorti de cette souche un grand nombre de chevaliers 
de Malte, des capitaines de cinquante et de cent hommes 
d'armes, des capitaines de chevau-Iégcrs , des gouver- 
neurs de places, des chevaliers de l'ordre du roi ; et sui- 



(i) Nom Féodaux, p. 102*. — Catalogue de Brioude, etc., elc. 



- 280 - 

vanl Saint-AUais , un lieutenant do roi dans la haute 
Auvergne, vers le milieu du dernier siècle. Le chef de la 
branche aînée, marquis de Valady, député de l'Aveyron 
à la Convention nationale , fut mis hors la loi le 28 juil- 
let 1793, comme fédéraliste, et condamné à mort par le 
tribunal révolutionnaire, le 5 décembre suivant. La se- 
conde branche était représentée naguère par M. Louis 
d'Izarn-Fraissinet-Valady, ancien mousquetaire, père de 
plusieurs enfants. La maison d'Izarn a été possessionnée 
en Auvergne par suite de ses alliances avec les maisons 
de Mpntvallat, de Pestels, de Scorailles-Roussille , de 
Dienne-Cheyladet, etc., etc. (1). 

ARMOIRIES. — D'ainr, an lévrier d'argent; 
an chef de même chargé de trois étoiles de 
gueules. 

(Voyezpl.i4,flg.4.) 



JACQUARD ou JACQUART, seigneurs d'Arthaud et de 
la Corne, paroisse de Sainl-Gcrmain-sous-Usson. — Lors 
des recherches de 1656 à 1666, Jean Jacquard, dont la 
production avait été déférée au conseil d'Etat, fut con- 



(i) Comte de Waroquier, t. n, p. 214. — Dictionnaire véridique, 
par Lalué, p. 157. — Dictionnaire de laNoblette, par Courcelle» , 
t. m, p 309 , 310.— Saint- AUaii, t. tu, p. 385. — Chabrol , t. iv, 
p. 847. — Tableltee historiquet, t. vu, p. 204.— Branche, t. i, 
p. 202. 



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damné comme n'ayant pas suffisamment justifié sa no- 
blesse. Cependant nous trouvons dans la généalogie de 
la maison de Chavagnac, dressée par d'Hozier, mention 
de François Jacquard, seigneur d'Arthaud, marié le 11 fé- 
vrier 1564, avec Geneviève de Chavagnac, de laquelle il 
avait deux fils en 1580, François et Antoine Jacquard. 
Cette preuve, dont on ne peut contester l'authenticité, 
semble indiquer que les titres de la famille Jacquard , qui 
est peut-être la même que celle d'Arthaud , ont pu être 
mal appréciés , et par la commission des recherches et 
par le conseil d'Etat. Voyez Artaud ou Arlhaud. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de JACQUES, voyez de Gâches. 



de JACQUES, seigneurs d'Arnac, de Copiac de Cornac, 
de Fontvergne, de la Bastide, de la Cbassaigne et de Rous- 
si lie, en Limousin et en Auvergne. Cette famille a des 
alliances distinguées et des services militaires honorables. 
Son premier auteur connu est Aymard de Jacques, écuyer, 
seigneur de Copiac, qui , en récompense de services ren- 
dus au roi Charles VII, obtint de ce prince, le 20 août 1453, 
exemption de toutes charges et contributions. Ses des- 
cendants au sixième degré furent maintenus dans leur 
noblesse en même temps en Auvergne et en Limousin 



- 282 - 

en 1666, sur preuves Gliatives établies depuis ledit Ay- 
raard de Jacques, époux de Marguerite Parrete, en 1497. 

ARMOIRIES. — D'atur, à deux étoiles 
d'or en chef , el un croissant d'argent 
en pointe. 

(Voyez pl. 14,fig. 5.) 



de JADOLHES. — On trouve dans les preuves de la 
maison d'Auvergne le nom de Hugues de Jadolhes, che- 
valier, qui assista avec Pierre de Cornon, Amblard de 
Murols , Robert de Vichy et Hugues de Neuville , au con- 
trat de mariage de Godefroy d'Auvergne, dit de Boulogne, 
seigneur de Montgascon , avec Jeanne de Ventadour, le 
jeudi 3 août 1375 [Baluzep. 169). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de JADON, seigneurs de Saint-Cirgues et de Barbessan- 
ges, élection de Riom. — Lors des recherches de 1666, 
Jean Jadon justifia de sa noblesse et des services militaires 
de ses ancêtres, depuis autre Jean de Jadon, son bisaïeul, 
vivant en 1540. Dans les mêmes preuves sont compris 
Gabriel et Jean-Louis de Jadon, enfants du produisant, 
tous deux au service , le premier dans les mousquetaires 
de la garde, le second en qualité de lieutenant d'infanterie 
au régiment de Normandie. Cette famille comptait alors 
des alliances avec les maisons de Reynaud , de Montclar, 



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283 



de Lormo-Paignat , de Léotoing, d'Allemagne et de Te- 
raules. 

ARMOIRIES. — D'aior , au rocher d'or lomné 
d'an oiseau de même. 

(Voyez pl. 14, flg. «.) 



JAFFINEL oo JAPHINEL , seigneurs de Peyrusse, 
d'Auriac, d'Espalen, de Yaluéjol, de la Penide, de Liou- 
zargues, près de Saint-Flour et de Blesle. — Famille très- 
ancienne, qui a compté quatre admissions au chapitre de 
Brioude, en 1323, 1337 et 1341. Bertrand Jaffinel, époux 
de Catherine de Tanavellcs, dame de Liouzargues, vivait 
en 1317 et 1329. Jaubert Jaffinel et Agnès de Léotoing- 
Charmensac, sa femme, eurent entre autres enfants, Jean 
Jaffinel, damoiseau, qui rendit hommage pour le château 
de Peyrusse, en 1397, et Alix de Jaffinel, mariée vers 
1390, à Guy de Montclar, seigneur de Montbrun. Celui-ci 
transigea avec Jean et Philippe Japhinel, père et fils, en 
1392, 1425, 1428. Il est dit dans la première de ces 
transactions, que les rentes assignées pour la dot d'Alix 
Jaffinel, n'avaient pu être payées, attendu que les lieux 
sur lesquels elles étaient assises, avaient été occupés par 
les Anglais, ennemis de la France. Philippe Jaffinel, déjà 
cité, fut inscrit à l'Armoriai de 1450; mais cette famille 
dut s'éteindre peu après, et la terre de Peyrusse a passé 
depuis dans la maison de Prat de Gondoles, qui la possé- 
dait en 1540, et ensuite successivement, aux familles de 



— 284 - 

Brives el d'Auteroche, qui firent foi-boramage au roi 
en 1609 et 1723 (1). 

ARMOIRIES. — D'argtit, i la croii fleur- 
delisée de gueules, chargée en cœur d une 
croiselle d'argent. 

(Voyeïpl.H, flg. 7.) 



dk JALASSET, voyez db Bouchard de Jalasset. 



JALAVOUX — L'ancien fief de ce nom, situé dans la 
paroisse de Vergezac, près des limites du Velay, a été 
l'objet de longues contestations entre les officiers de jus- 
tice et de finances des provinces d'Auvergne et de Lan- 
guedoc, qui prétendaient respectivement y avoir juridic- 
tion. Il appartenait à la famille de la Tour-Saint- Vidal, 
en 1531, à celle de Lcspinat en 1540, et le siècle suivant, 
à Jean Bernard, ancien lieutenant-général au siège royal 
du Puy, qui porta ses réclamations contre les habitants 
de Vergezac , d'abord devant les élus de Brioude en 1682, 
et ensuite aux états de Languedoc en 1683 et 1684, et il 
fut alors produit des lettres patentes de l'année 1306, qui 



[i] Catalogue de Brioude. — D. Coll. — Inventaire de Montclar. 
— Noms féodaux, p. 528, 4*, 185. — Chabrol, t. îv, p. 416, 



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- 285 - 

adjugeaient à la sénéchaussée de Nîmes tous les lieux du 
diocèse du Puy, et au bailliage d'Auvergne, tous ceux du 
diocèse de Clermont(l). 



J ALTON Y. — Terre considérable du Bourbonnais, pos- 
sédée dès l'an 1230, par une famille du nom de Chatillon, 
fondue en 1289 dans la maison des Dauphins d'Avergne, 
qui vint en possession définitive de Jaligny, en 1331. — 
Un seigneur de Jaligny avait fonde l'abbaye de Montpey- 
roux, près de Thiers, avant 1209 (2). 



JANOLS. — Un chevalier de ce nom, Jean Janols, fut 
présent à un acte du mois de juillet 1230, par lequel 
Guillaume, Dauph n d'Auvergne, comte de Clermont, 
assura à Catherine, sa fille, et à Guichard de Beaujeu, ion 
mari , la possession des terres de Montferrand et d'Her- 
ment (3). 

ARMOIRIES. — Inconnoes. 



(1) Mémoire relatif aux limilet du Velay avec l'Auvergne et U 
Fores, par Dominique, parde des Fauchera, notaire à Craponne , 
1777, p. 1 1 , 12 , elc. — Chabrol , 1. 1 v , p. 776 , 777. 

(2) Nomt féodaux, 529. — Baluze. — Chabrol. — Catalogue de 
Brioude. 

(3) Baluxe, t. u, p. 263 , 204. 



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286 



JAR. — Pierre Jar, vassal de Vissac, fut compris à l'Ar- 
moriai de 1450. 

ARMOIRIES. — De gueule», an ehe?roo d'ar- 
gent, à la bordure d'or. 
(Voyeipl.l4,flg.8.) 



de JARENTE.— Famille très-distinguée de la Provence, 
à laquelle appartenait Balthazar de Jarente, premier 
président à la chambre des comptes et à la cour des aides 
d'Aix, en 1517, évêque de Vence en 1531, de Saint-Flour 
en 1542, et archevêque d'Embrun en 1553, et Louis- 
Sextius de Jarente, évoque d'Orléans en 1758, chanoine- 
comte de Brioudc, en 1760, commandeur de l'ordre du 
Saint-Esprit en 1761. Depuis le XIV» siècle, cette famille 
a donné des conseillers et procureurs généraux aux par- 
lements de Provence et de Toulouse, des présidents et 
conseillers à la chambre des comptes et à la cour des 
aides d'Aix ; des chambellans de leur majesté les rois de 
Naplcs, comtes de Provence, ducs de Lorraine; un am- 
bassadeur à Rome en 1480; des chevaliers des ordres de 
Saint-Michel et de Malte, et plusieurs autres personnages 
marquants. 

ARMOIRIES. — D'or, au sautoir de gueules. 
(Voyez pl. 14, flg.9.) 



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— 287 - 



de JARRIE, seigneurs d'Aubières, de Clcrvaux, de Saint- 
Avit, de Cognât et de Laschenal. — Cette famille était 
sans doute originaire du Bourbonnais, où des seigneurs 
du même nom possédaient des Gefs dès le commencement 
du XIV e siècle. Tels furent Hugues de Jarrie, chevalier, 
nommé dans un hommage d'Alise du Vernet, dame de 
Saint-Geran-le-Puy, en 1300, et Guy de Jarrie, damoi- 
seau, possessionné dans la mouvance de Billy, en 1322 (1). 

Jean de Jarrie, seigoeur de Clcrvaux, l'un des cent 
gentilshommes de la maison du roi , épousa , par contrat 
de 1542, Catherine de Montmorin, héritière d'Aubières, 
avec stipulation expresse , que leurs enfants porteraient 
le nom et les armes d'Aubières, et l'on voit en effet que 
Claude, Gilbert et Jean d'Aubières de Jarrie, leurs petits- 
fils, furent admis dans l'ordre de Malte aux mêmes con- 
ditions, en 1599 (2). Gilberle d'Aubières-Jarrie porta, 
vers 1600, les biens de cette maison dans celle de la Ro- 
chebriant , d'où ils passèrent à MM. de Montagnac et de 
Chabannes (3). Voyez Aubières et Damas. 

ARMOIF.IES.~- D'or, à la faste de sable, 
(voyeipl 15, flg. lr«0 



(1) Nom* féodaux, p. 535, 987. 

(2) Vertol , édition de 1753, t. tu, p. 124. 

(3) Chabrol, l. îv, p. 0», 170, 202. 



288 



de JARRIER, seigneurs de Trachaise, paroisse de Cou- 
dât, près d' tiennent. — Jacques et René de Jarrier, frères, 
justifièrent, en 1666, de titres établissant qu'ils descen- 
daient de Vincent de Jarrier, vivant antérieurement a 
1529, et ils montrèrent que leur part dans une série de 
services militaires distingués rendus à l'Etat, n'était ni 
moins belle ni moins méritoire que celle de leurs aïeux. 
Ils avaient alors des alliances avec les familles de Cous- 
taves, de Courteix, de Montrognon, de Bosredon et d'Au- 
clerc. François de Jarrier, écuyer, fils d'Antoine, qui fit 
foi-hommage au roi en 1670, à cause de Trachaise, est le 
dernier que nous connaissions. 

ARMOIRIES. — ft'azor , à quatre bandes 

oo eotiecs d'or. 

(Voyeipl.i5,fig.2.) 



de JARRY. — Il existe dans la commune de Paulhac, 
près de Saint-Flour, un fief de Jarry, qui paraît avoir eu 
des possesseurs de son nom. Raymond de Jarry, époux 
d'Isabeau de Hauteville, vivait en 1225, et Bompard de 
Jarry, en 1338. D'après l'indication de D.Coll, qui renvoie 
de ce nom à celui de Gas, ou Gasc, nous avons cherché, 
mais en vain, un rapprochement qui put faire supposer 
une communauté d'origine. On ignore l'époque à laquelle 



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cette famille s'est éteinte on expatriée (1); mais on sait 
que le fief de Jarry appartenait aux XVII* et XVIII* siè- 
cles , à MM. du Bois, de la ville de Murât, qui firent foi- 
hommage au roi en 1669 et 1723. Jean du Bois, seigneur 
du Jarry, était l'un des partisans de Gaston, duc d'Orléans, 
lors de la révolte de ce prince, en 1632 (2). 

ARMOIRIES, — Inconnu». 



de JARRIGE, seigneurs de Jarrige, de Navastc, de Nuze- 
rolles, de Saignc-Monleil et de la Veyssière, dans les pa- 
roisses de Salcrs, de Saint-Bonnet, d'Anglars et de Trizac, 
élection de Mauriac. Aux portes de la ville de Salers, on 
voit l'ancien chûteau de Jarrige , qui paraît avoir donné 
son nom à une famille que nous croyons éteinte (3). N.., 
de Jarrigc, prêtre, habitant au susdit château, acquit, par 
acte de 1482, d'Amaury de Montai, des rentes à prélever 
sur le lieu de Nuzcrolles, paroisse d'Anglars. Hugoes de 
Jarrige fat convoqué au bande 1543. François de Jarrigc, 
écuyer, archer de la garde du roi , acquit de M. de Valens, 



(1) Le nom de Jarry est commun à plusieurs familles de Paris , 
de l'Anjou , du Maine et du Pérlgord. 

(2) D. Coll. —Nomt féodaux, p. 130. 

(3) Il existe de temps immémorial , dans l'arrondissement de 
Mauriac, plusieurs autres familles portant le nom de Jarrige, 
jouissant en général de l'estime publique et d'une certaine aisance , 
mais qui n'ont jamais affecté de prétentions nobiliaires. — Le Li- 



TOMg III 



19 



- 290 - 

en 1628 , le fief de Navasle, paroisse de Saint- Bonnet-de- 
Salers; et en 1636, il racheU de Jean-Charles de Cha- 
bannes, seigneur de Saint-Angeau, les rentes de Saigne- 
Monteil, paroisse de Trizac, lesquelles rentes avaient 
précédemment appartenu à Jean Pallat, son beau-père. 
François de Jarrige, écuyer, seigneur de Na vaste, de 
Saignc-Monteil et de la Veyssiêre, vivait encore en 1641, 
et fut vraisemblablement père de Catherine de Jarrige , 
mariée le 2t octobre 1657, avec Christophe dcMéallet de 
Blau, qui habitait à Jaillac, paroisse de Moussages, lors- 
qu'il fut maintenu dans sa noblesse en 1666. La succession 
de la famille de Jarrige était en partie passée à Christophe 
du Fayet de la Tour-la-Vcyssièrc , avant 1680 ; mais les 
rentes et domaines de Jarrige, de Navasle, de Saini- 
Bonntt, de Nuzerolles et de Viouraux , se trouvaient en 
dernier lieu, dans les mains de la famille Mabru, ins- 
crite à Y Indicateur Nobiliaire de d'Hozier. 

Une demoiselle de Jarrige, héritière de Saigne-Monteil 
(Trizac), avait épousé M. d'Anjoly ou d'Aujolie (qu'il ne 
faut pas confondre avec M. d'Anjony), dont la petite- 
fille, Marguerite d'Anjolie, dame de Saignc-Monteil et de 
la Veyssiêre, épousa, avant 1693, Christophe du Fayet de 
la Tour-la-Borie , seigneur de Clavières. 

ARMOIRIES. -Inconnues. 



JOANNES ou JOHANNÏS (Astorg), chevalier, fut appelé 
comme témoin au testament de Robert III, Dauphin 



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d'Auvergne, comte de Clcrmont, le dimanche après la fète 
de Saint-Laurent (1302). Rien n'indique, ni le lieu de 
naissance, ni les possessions de ce chevalier (1). 

de JOIGNY. — Les comtes de Joigny, en Champagne, 
possédèrent momentanément la baronnie de Mercœur, 
par succession de Beraud X, sire de Mercœur, connétable 
de Champagne, mort sans postérité en 1321, et Jeanne de 
Joigny, fille de comte Jean et de Marie de Mercœur, la 
porta à Charles de Valois, comte d'Àlençon, qu'elle avait 
épousé en 1314; mais après la mort de celle-ci, sans en- 
fants, des contestations s étant élevées entre les divers 
héritiers de la maison de Mercœur, cette grande baron- 
nie fut adjugée par sentence arbitrale du 12 juin 1339, à 
Beraud I, comte deClermont, Dauphin d'Auvergne, petit- 
fils de Robert III, et d'Alixent de Mercœur, à charge 
d'indemniser ses co-intéressés (2). 

ARMOIRIES. — D'azur , à l'aigle d'or an vol 
abaissé. 
(Voyez pl. 15, flg. 3.) 



(1) Baluze, p. 309. 

Cette circonstance qu'il parait, dans le testament de Robert m , 
époux d'Alixent de Mercœur, dont la sœur était alliée au comte de 
Joigny, fait supposer que le nom de Johanuis n'est pas autre que 
celui de Joigny, tronqué par les copistes, et qu'Aslorg était un 
membre de celte dernière maison. 

(2) Baluxe, 1. 1, p. 177 à 189; t. u, p. 334 à 340. —Nom* féo- 
daux, p. 639.— AudigUr, t. u, p. t.iv, p. 7*. 



- m - 



de JONAS ou JON AT, et quelquefois JAUNAT, seigneu rs 
de Ramades, près de Montel-de-Gelat. — Guyonnet de 
Jaunat, rendit hommage de la terre et seigneurie de Ra- 
mades en 1432; Jacques de Jonas fut inscrit à l'Armoriai 
de 1450; Raymond et Aimé de Jonas furent appelés au 
ban de 1543 ; ils servaient alors dans les compagnies de 
MM. de Saint- André et de la Fayette. Jacques de Jonas, 
seigneur do Bisseret, ou Bisseray, et Anne de la Motte, sa 
femme, acquirent de René Fricon, représenté par Gas- 
pard de Courjac, la seigneurie de Rcausson, en Bourbon- 
nais, le 18 avril 1G03; et Charles de Jonas, chevalier, 
seigneur de Bisseray, fils de Pierre de Jonas et de Gabrielle 
Bertrand, fit foi-hommage au roi en 1671, à raison des 
fiefs de la Pérouse et du Chassin, près d'Issoudun (1). 

ARMOIRIES. — Parti : on 1" d'azur , à la bande 
denchw d'or ; au V éwlelé d'or ctd'aïuf. 

(Voyeipl. 15, flg.4.) 



JONCHÈRES, voyez Belvezet. 



i) Noms féodaux, p. 531 , 541 - 1). Coll. - Chabrol t. iv , ». 317, 
•1. - Comte de Waroquitr % l. * , p. 203. 



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de JONCOUX. — Von des rf cherches de 1656 à 1666, 
Flr«nçois de Joncoui, Seigneur de Fangeuse (1), domicilié 
à CoUandres, élection de Mauriac, se désista de la qualité 



(4) Le lieu de Joncoax, d'où cette famille avait tiré son nom, 
ainsi que celui de Faogouse, qu'elle possédait à titre de nef, sont 
situés dans la commune d'Anglars , près de Salers. M. Delalo, pré- 
sident du tribunal civil de Mauriac, en est aujourd'hui en partie pro- 
priétaire, du chef de Jeanne de Joncoux, sa trisaïeule maternelle. 

Un grand nombre de titres attestent l'ancienneté et la position 
honorable dans laquelle la famille de Joncoux s'est maintenue 
depuis le xiv siècle ; nous n'en citerons que quelques-uns : 

Le lundi après la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul , de 
l'an 1396, Pierre de Joncoux, de la paioisse d'Anglars, reconnut 
tenir de noble et puissant seigneur Guy, oomptour d'Apchon , en 
fief franc, avec serment de fidélité, son mas appelé de Joncoux 
(Jvncos), avec ses dépendances. 

Par son testament du 9 août 1513, messire Guillaume de Jon- 
coux, prêtre, fit diverses fondations dans l'église d'Anglars, pour 
Pacquit desquelles il donna cent livres tournois , une maison et un 
pré de vingt chars de foin. Il résulte du même acte que le testa- 
teur avait antérieurement fondé l'autel de Saint-Guillaume, devant 
lequel était la sépulture de sa famille. 

Le 15 iioût 1540 , autre Guillaume de Joncoux , prêtre, et Jacques 
de Joncoux achetèrent de François , baron de Salers , diverses 
rentes assises sur les villages de Miltar et de Joncoux. 

Le 19 février 1598, messire Guillaume de Joncoux, prieur et sei- 
gneur d'Ambial , et Pierre de Joncoux , demeurant au lieu de Jon- 
coux , paroisse d'Anglars , passèrent un traité où il est fait men- 
tion d'autre Pierre de Joncoux , leur cousin germain , qui habitait 
alors à Paris. Ce dernier est présumé avoir été l'aïeul de Françoise* 
Marguerite de Joncoux, née en 1608, morte en 1713, connue par 
son attachement aux religieuses de Port- noyai. 

François de Joncoux fut secrétaire ordinaire de la chambre du 
roi et juge garde du sceau royal au bailliage de Salers, de 1625 à 
1633 au moins. — Jacques de Joucoux, Heuleuanl de vaisseau 
avant 1696, capitaine de frégate et chevalier de Saint-Louis avant 
1707, vivait encore eu 1715. 



— 294 — 

de noble, et on ignore si plus tard il fut anobli; mais il 
est certain que dans tous les titres d'une date postérieure, 
la qualification d'écuyer lui est donnée, même dans des 
lettres-royaux émanées de Louis XIV. La première de ces 
pièces, datée du mois de septembre 1663, ordonne aux 
cours et bailliages de contraindre par toutes les voies de 
droit, les débiteurs de notre cher et amé François de Jon- 
coux, écuyer, seigneur de Fangouse, Ttin des cent gen- 
tilshommes ordinaires de notre maison, de l'ancienne et 
première compagnie, à lui payer tout ce qui peut lui être 
dû. Dix ans plus tard, c'est-à-dire le 8 juillet 1673, le 
môme roi étant au camp de Vizé , devant Macstricht , en- 
joignait aux cours et bailliages de surseoir à tous les pro- 
cès concernant François de Joncoux, écuyer (t), l'un des 
deux cents chevau-légers de la garde, lequel ne pouvait 
vaquer à ses affaires, étant retenu au service de sa ma- 
jesté. —Ce François de Joncoux eut deux femmes : N. .. de 
Lort et Marguerite le Couvreur; on lui connaît les en- 
fants qui suivent : 

1° Jacques de Joncoux, déjà lieutenant de vais- 
seau, lors d'un congé qu'il obtint le 16 avril 169G, 
fut promu au grade de capitaine de vaisseau, et 

(i) Il est Juste de faire remarquer ici , que tous les officiers qui 
faisaient partie des divers corps de la maison du roi , jouissaient 
bien de la qualité d'écuyer, en vertu de privilèges sanctionnés par 
des arrêlsdu conseil d'état, mais ce titre ne donnait à ceux qui 
n'étaient pas nobles de naissance, que la noblesse personnelle, 
sans la rendre transmissible. On peut dire, néanmoins, que la no- 
blesse de beaucoup de familles n'a pas d'autre origine. 



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reçut la croix de Saint-Louis ayant le 14 mai 1707, 
date d'une transaction qu'il passa avec Claude de 
Sartiges, seigneur de Lavandes, son beau frère. 

2° Louise de Joncoux, alliée par contrat du 
22 juin 1692, avec Charles de Dienne du Puy, 
fils d'Antoine et de Françoise de la Broë. 

3° Marguerite - Françoise de Joncoux , qui 
épousa le 1 er juillet 1699, Claude de Sartiges, 
chevalier, seigneur de Lavandès, fils de Charles 
et de Marie -Françoise de la Croix de Castries 
d'Anglars , sa première femme. 
Dans le même temps, vivait Françoise-Marguerite de Jon- 
coux, sœur ou tante de ceux qui précèdent, connue par sa 
piété, ses talents, son attachement aux dames de Port- 
Royal, et par des ouvrages de piété et de controverse reli- 
gieuse. Les biographes, qui la qualifient d'illustre demoi- 
selle, assurent qu'elle avait appris le latin pour pouvoir as- 
sisteravcc plus de fruit aux services de l'église. La famille 
de Joncoux, qui est originaire du lieu de ce nom, commune 
d'Anglars, près de Mauriac, avait auparavant donné deux 
gardes des sceaux au bailliage royal de Salers. Jean de 
Joncoux l'était en 1625, et François de Joncoux en 1644(1). 

ARMOIRIES. — D'argeot , au lion dragonné 
de gueules (2). 
(Voyez pl. 16, flg.5.) 



(1) Production de 1666. — Archive* de Sourniac- Biograp e 
dite r set. 

(2) L'Armoriai d'Auvergne de 16W. 



200 - 



JORY. — Ce nom est très -ancien en Gévaudan, en 
Rouergue et en Auvergne. Pierre Jory vivait en 1093 ; 
Hugues Jory en 1254. Guillaume Jory, chevalier, fut père 
d'autre Guillaume Jory, damoiseau, qui constitua 1300 
deniers d'or, à Toursague Jory, sa sœur, en la mariant 
avec Hugues d'Arjac, en Rouergue, le 24 janvier 1348. 
Vezian et Aymeric Jory étaient seigneurs de Dolmeyrac 
et de la Besscrctte en Carladcz, en 1374; Adhémar Jory, 
damoiseau, qui assista au testament de Guy de la Tour- 
d'Auvergne, le 14 septembre 1375, était sans doute le 
môme qui fut bailli des montagnes en 1378. Begon Jory, 
seigneur du Claux, fut l'un des exécuteurs testamentaires 
de Jean de Solages, baron de Tholet, seigneur de Pruinhes 
et du Cayla, en Rouergue, le 13 juin 1446. La seigneurie 
de la Besserclte , qui avait fait partie du patrimoine de 
celte famille, était passée dans les maisons de Sennur et 
de la Roque, avant 1400 (1). 

ARMOIRIES. — D'or, à la croix de goenles 
brisée d'an croissant de même au canton 
scuestre. 

(Voyei pl.l5,flg. 6.) 

de JOU, quelquefois orthographié JUOU et JUEN.— 
Le chef-lieu de la commune de Jou-sous Montjou , en 

(1) D. Coll.— Généalogies de Solagu.—Baluxe, p. 018, etc., elc. 



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Carladez, avait donné son nom à une branche de la mai- 
son de Montjou ou Mon (joui. Ce fait résulte des actes ci- 
après rappelés. Hugonnet de Joux rendit hommage au 
vicomte de Cariât, en 1279, à cause du repaire de Juou 
(Jouio), ensemble plusieurs mas , droits et dépendances, 
paroisse de Saint-Elienne-de-Carlat et autres. Arnaud de 
Juen, alias de Mont joui, fait un semblable aveu, relative- 
ment au mas du Chier de la Capellc, mouvant de Cariât, 
en 1321. Armand de Juou assista comme témoin à l'hom- 
mage que Pierre de Cambon fit au même vicomte de 
Cariât en 1332. Guyot de Juen, ûls d'Armand, renouvela, 
en 1352, la déclaration faite en 1321, concernant le mas 
du Chier, etc., etc. lo!nndc de Juou était femme de Pierre 
de Saint-Martial, damoiseau, lorsque celui-ci Gt hom- 
mage au vicomte de Cariai, à cause des possessions qu'il 
tenait d'elle en 1410. Pierre, seigneur de Juou, était au 
nombre des chevaliers et écuyers qui , à la prière de Jac- 
ques d'Armagnac, duc de Nemours, vicomte de Cariai, 
obtinrent du roi Louis XI, le 27 avril 1475, exemption de 
service militaire (1). Jean et Michel de Jou vivaient 
en 1543 (2). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



(1) Si on considère la conduite tenue, peu de temps après, par 
Jacques d'Armagnac , on restera persuadé que son projet de rébel- 
lion était déjà formé, et que l'exemption sollicitée n'avait d'autre 
but que celui de se ménager à lui-même une force dont le roi 
aurait pu disposer. 

(2) D. Coll.— Noms féodaux, p. 208 , 543 , 544 , 585 , 871.— 
TabUUee historiques de f Auvergne, t. tu, p. 97. - C*o6rol,p.67i. 



298 - 



dk JOU ou de JO. — Le cartolaire de San* illanges, 
au folio 114, fait mention de Guillaume et de Bernard 
de Joux, frères, seigneurs de Jou et de Roche-Servières, 
qui rendirent hommage à Robert, seigneur d'Oliergues 
en 1201 ou 1208 (1). On connaît aussi autre Guillaume 
de Jou , qui fut chancelier de l'évoque de Clermont en 
1250. Le siècle suivant, on voit Foucher de Jou (de 
Jo), damoiseau, fils de Hugues de Jou, chevalier, et 
Rolland de Jou, Gis du susdit Foucher, faire foi-hom- 
mage au comte de Forez, à raison de ce qu'ils possé- 
daient au mandement de Donzy , ainsi que dans les pa- 
roisses de Saint-Germain-Laval et de Pommiers, en la 
même province. Nous ne dissimulerons pas cependant 
que, malgré la similitude des noms et le voisinage des 
possessions, il est très-possible que tous ces seigneurs 
n'appartinssent pas à la même souche. Ceux du Forez, 
par exemple, pouvaient être originaires du château 
de Joux, près de Tarare, lequel avait titre de baron- 
nie; il appartenait à Jeanne de Joux en 1676, et à la 
comtesse de Villeneuve, en 1780 (2). Une seigneurie de 
Joux existait dans la commune de Saint-Germain-sous- 



(1) D Coll.—Lainé. — Baluze* l. h, p 702. 
(ÎJ) Noms féodaux , p. 621 , 648. 



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- 299 



Usson. Elle appartenait à la famille de Matharel, en 16G9, 
et è celle de Miremont en 1724 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues, 

de JOUVENROUX, seigneurs de la Trémolière, paroisse 
de Vabres et de Saint-Michel , paroisse de Saint-Georges, 
près de Saint-Flour. — Guyot de Jouvenroux , seigneur 
de la Trémolière, demeurant à Saint-Michel, près de 
Brossadols, au mandement de Vabres, diocèse de Saint- 
Flour. reconnaît tenir domaines, bois et haute justice 
auxdits lieux, relevant de la châtcllenic de Mercœur, 
en 1493. Pierre de Jouvenroux était infirmier de l'abbaye 
de la Chaise-Dieu en 1518. Catherine de Jouvenroux de 
la Trémolière, fille de Raymond, seigneur de la Trémo- 
lière, de Roffiac et d'Alenc , et de dame Dauphine de 
Prat, épousa, le 16 janvier 15G4, Jacques de Méalct, sei- 
gneur de Fargues et de Romegoux , gentilhomme de la 
chambre du roi (-2). 

ARMOIRIES. — Inconnue*. 

JOURDAIN, seigneur de Fressenet ou Fressinet. — Une 
famille de ce nom a été admise au chapitre de Brioude en 

(1) D. Coll.— 'Nobiliaire & Auvergne , par M. Lainé, p. 73.— 
Noms féodaux, p. 539 , 543. — État du Lyonnais , Forez el Beau- 
jolais en 1780, p 87. 

(2) Noms féodaux, p. Mi.— Généalogie de Méalet. — Généa- 
logie de Prat. 



— 300 — 

1353 : elle appartenait vraisemblablement au Rouergne , 
pays où il en existe de nombreuses traces. Adhémar Joun 
dain, chevalier d'une rare valeur, et capitaine de Saint- 
Antonin, fut fait prisonnier à la prise de celte place par les 
troupes de Simon de M ont fort , dans les guerres de l'Albi- 
geois, en 1212. Pierre Jourdain, seigneur de Tourncmire, 
cnRouerguc, est rappelé comme défunt dans un acted'Ai- 
glinc de Mostuejouls, sa veuve, portant la date de 1328. 
Jourdain de Jourdain est nommé dans le testament de 
Guillaume de Mostuejouls, son cousin, du 20 octobre 136i. 
Bernard Jourdain, damoiseau, fut l'un des répondants de 
la dot constituée à Lombarde des Ondes, du diocèse de 
Rhodez, mariée le 25 janvier r'86, avec François de Lcn- 
tilhac. Delphine Jourdain était mariée a Guillaume de 
Vassal, seigneur de Balaguier, en Kouergue, lorsque celui- 
ci fit foi-hommage au comte d'Armagnac et de Rhodez, le 
15 juillet 1307. Dans le môme temps, vivait Vital Jourdain, 
que D. Coll qualifie seigneur de Fraissinct. Le même D. 
Coll mentionne encore Jean et Gilbert Jourdain , dont les 
héritiers furent appelés au ban de 1543. 

Plusieurs autres familles du nom de Jourdain ont existé 
en Bourbonnais, en Guienne, en Poitou. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



JOUVENCEAU, seigneurs d'Alagnat, près du Puy-de- 
Dôme. — Jean Jouvenceau, veuyer, conseiller du roi en 
la cour des aides de Clcrmont, fil foi-hommage au roi, à 



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cause de la seigneurie d'Alagnat, de celle d'Olby, et de 
partie de la montagne do Puy-de-Dôme, en 1716. M. Jou- 
venceau d'Alagnat, fui convoqué à l'assemblée de la 
noblesse à Riom, en 1789(1) 

ARMOIRIES. —D'argent, au chemn d'aïur 
accompagné de trois alérions de sable. 
(Voyez pl. 15, fig. 7.) 

de JOZERAND ou JOSERAND. — Le chef-lieu de la 
commune de Jozerand, près de Combronde, fut, selon 
toute apparence, le berceau de cette famille, dont l'exis- 
tence remonte à une époque reculée. Hugues de Jozerand 
était chanoine comte de Brioude en 1140, et Guillaume 
de Jozerand le fut en l'année 1200; N... de Jozerand oc- 
cupait le siège abbatial de Montpeyrous. en 1206; Perrin 
de Jozerand, damoiseau, possessionné dans les environs 
de Gannat et de Sainl-Pourçain, rendit hommage au sire 
de Bourbon en 1286 ; un siècle et demi plus tard , on 
trouve le nom de Jozerand ou Joscrand, inscrit à l' Ar- 
moriai de 1450. Celui-ci portait : 

ARMOIRIES. — Parti : an i« de sable, à la 
croix mgrelée d'or; an î» d'aïur, à trois 
losanges d'or rangées en fasce. 
(Voyez pl. 15, ûg.8.) 



(1) Noms féodaux, p. 5l3. — Chabrol, t. iv, p. 42. — Diction- 
naire de la NobUt$e , par de Courcellet , t m , p. 41. 



502 — 



JUGEA LS, voyez Payhal de Jcgeals. 

de la JUGIE. — Ce nom, inscrit à l'Armoriai de 1450, 
était celui d'une famille du Limousin, originaire du lien 
de la Jugic, commune d'Eyren, près de Rozicres, où l'on 
voit encore une vieille tour construite, dit-on, par les 
cardinaux de cette maison. Son premier auteur connu 
fut Geraud, dit Gcraldon de la Jugie, dont le fils, Jacques 
de la Jugic, s'allia à Guillemelte de Rogier (de Rosiers), et 
fut anobli en 1338, à la sollicitation de Pierre Rogier, son 
beau-frère, alors garde dos sceaux de France, archevêque 
de Rouen , et plus tard pape sous le nom de Clément VI. 
Jacques de la Jugic et Guillemelte Rogier laissèrent : 
î° Guillaume de la Jugie, créé cardinal par son oncle 
en 1342. Il accompagna les dépouilles mortelles de ce 
pape, d'Avignon à la Chaise-Dieu, en 1353; 2° Pierre de 
la Jugie , successivement archevêque de Sarragosse , de 
Narbonnc et de Rouen, créé cardinal par Grégoire XI, 
son cousin, en 1375; il mourut à Pise le 19 novembre 1376, 
et son corps fut transporté à Narbonne; 3* Alix de la 
Jugie, mariée à Astorg de Durfort, chevalier, seigneur de 
Durfort-Soursac, en Limousin, et de Chalvignac en Au- 
vergne. Ces époux ne paraissent pas avoir laissé d'enfant, 
et leur succession passa à la maison de Rogier-Beaufort 
avant 1399; 4° Hélise de la Jugie, alliée vers 1339, avec 
l»uy de Puydeval, seigneur du lieu, en Limousin; 5° Ni- 



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colas de la Jugie, seigneur de diverses terres dans le 
Midi, reçues en don ou acquises de ses deniers, lequel, 
se voyant sans postérité, substitua, par testament du 26 
mars 1374, aux nom et armes de la Jugie , les enfants de 
la dame de Puydeval, sa sœur. 

Guillaume db Puydeval, appelé à recueillir cette subs- 
titution, testa lui-même, le 9 janvier 1381; désigna son 
fils aîné Jean, pour son héritier principal, à charge de 
porter le nom et les armes de la Jugie, et il donna à Ay- 
mar, son puîné , la seigneurie de Puydeval avec ses dé- 
pendances. Ces deux frères formèrent chacun une bran- 
che, et parmi les descendants de Jean de la Jugie de 
Puydeval, on remarque François de la Jugie de Puydeval, 
comte de Rieux. en Languedoc, capitaine de cinquante 
hommes d'armes des ordonnances, gouverneur de Nar- 
bonne, conseiller d'Etat, fait chevalier de Tordre du 
Saint-Esprit le 31 décembre 1585. Quoique bon catholi- 
que, il épargna les protestants de Narbonne, combattit, 
en qualité de maréchal-de-camp, à la bataille d'Arqués 
et à l'attaque des faubourgs de Paris en 1589, et retourna 
ensuite en Languedoc, où il battit les ligueurs en diverses 
rencontres. Sa petite-ûllc, Marguerite de la Jugie de 
Puydeval , héritière de sa maison, épousa, en 1640, Fran- 
çois des Monticrs, comte de Mérinville, reçu chevalier 
du Saint-Esprit en 1653* 

La seconde branche, celle des seigneurs de Puydeval, 
comptait aussi de recommandables services. Denis de 
Puydeval, petit -Ois d'Aymar, fut décoré de Tordre de 
Saint-Michel, et il périt à la bataille de Pavie, avec son 



- 504 — 

fils aîné, le 24 février 1525. Geraod de Puydeval, son fils 
puîné» loi succéda; il épousa Je 2 mai 1531 , Françoise 
deNoailles, qui le rendit père de plusieurs enfants mâles, 
morts sans postérité , et d'une fille nommée Françoise de 
Puydeval, alliée le 18 juin 1559, avec Rigaud de Saint- 
Martial, baron deConros et d'Aurillac, chevalier de l'or- 
dre du roi, bailli royal des montagnes d'Auvergne, lequet 
testa les 10 et 11 juillet 1576. Sa veuve vivait encore en 
juin 1591 (1). 

Les armes peintes à l'Armoriai de 1450, qui ont motivé 
cette notice, ne sont pas connues pour être celles de la 
maison do la Jugie, non plus que celles des Puydeval; 
et nous doutons Tort que ces familles fussent possession- 
nées en Auvergne à cette époqne. 

Il nous paraît plus certain que Vécu dont il s'agit n'était 
autre que l'écu tronqué de la maison de Sarazin, qui 
possédait alors le fief de la jcgie, paroisse de Mi rem ont, 
près de Pontaumur. 

ARMOIRIES. — De sable , à la bande d'or accom- 
pagnée de six coquilles d'argent posées en 
orlc (î). 

("Voyez pl. 15, flg. 9. ) 



(1) Portefeuilles de Baluze, armoire n° 1, paquet 5 , pièce cotée â, 
à la Bibliothèque nationale. — Histoire des Cardinaux, p. 513, 
514 , 635 , 636. — Histoire de f Ordre du Saint-Esprit , par Sainte- 
Foix, p. 314. — Divers Nobiliaires, ele, etc. 

(2) La maison de Sarrazin de la Jugie porte : D'argent , à la 
bande de gueules chargée de trois coquilles d'or. (Voyez D. Coll.) 



Dri JUGtEUX. — Suivant fcV6o!ly GfcNtatf de" Jugteo* 
riml en 1343. 

ATtMOÏKIÉl — laconDoei. 

d* HJLUC ou- JtiLHHïW. — Ce ném est celui d'une 
terre sitaée dan» la commune du Crest, et qui, sans doute, 
fut le berceau d'André de Juliac, prêtre, nomme dans le 
testament dé Robert' IU,- oomle de Glermoat , Dauphin 
d'Auvergne, du- mois de novembre 1206; et de Robert de 
Mîm,< trentième grand-maître de Tordre de Malte , qui 
▼tout en 137/3, et qui avait pour armoiries : d'argent à la 
croix trc'/lée de gueuler, surmontée <fun lambel (faxur à 
quatre pendants. {Voyez fi. 16, Hg. 1".) Cette terre a été 
possédée depuis par les* maisons de laRoche-Aymon, de 
Gras de Pin et de Langeac* Cette dernière la possédait 
encore avant la révolution de 1789 (1). Dans les derniers 
temps elle a été acquise par M. de Lavigné et ensuite 
par M. de Riberolles, receveur général, dont le fils la 
possède aujourd'hui. 

JURQUET, coseigneurs deChaudesaigues, d'Oradour, 
de Pierrefort, seigneurs de Combrelles et de Châteauncuf, 
dans les vicomtés de Cariât et de Murât. — Audigicr 



(1) Baluxe, t. n, p. 303.— Çhabrol, t. iv , p. 777. — D. Coll. 
tome in. 20- 



— 306 — 

donne comme certain que cette maison, qui est la souche 
de celle d'Oradour, est issue des anciens comtes de Tou- 
louse, d'où l'on fait descendre aussi les premiers vicomtes 
de Cariât. Ce qui n'est pas douteux, c'est que la famille 
Jurquet a joué un rôle assez important dès le commence- 
ment du XI - siècle. Bernard Jurquet parut à l'acte de 
donation que tirent Ainblard Coin p tour d'Apcbon, et Am- 
blard de Brezons, pour la fondation du monastère de 
Saint-Flour, événement que les uns datent de l'année 996, 
et d'autres de Tan 1004. Six ans après, il acheta conjoin- 
tement avec ses frères et sœurs, du même Amblard 
Complour, l'église d'Oradour, qu'ils donnèrent ensuite 
au nouveau prieuré. André Jurquet, qui vivait en 1053, 
figure également avec Kigald, son frère, sur la liste des 
bienfaiteurs du couvent de Saint-Flour; mais Bernard II, 
son petit-fils, animé de sentiments contraires, voulut re- 
prendre l'église de Saint-Martin-de-l'Oratoire; l'affaire 
s'envenima, et il fut excommunié par le pape Urbain II, 
qui présidait alors le concile de Clermont (1095) (1). Vers 
le milieu du XII e siècle, cette maison se divisa en deux 
branches, celle des seigneurs d'Oradour, dont il sera 
parlé en son lieu, et celle des seigneurs de Combrelles, 
paroisse de Bredon, près de Murât. Bernard Jurquet était 
chanoine-comte de Brioudc en l'an 1200, et Kigald en 1290; 
celui-ci était fils de Jean Jurquet, seigneur de Combrelles, 



(1) Judtyia , l. m . p. io. — Tahli lic* historiques ne l'.iurerynt>, 

i. îv, p. iii , i2"., vj- , m, iv . 



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qui vivait en 1262. Armand Jurquct fut présent, avec 
Gérard Cbapel, Guibcrt de Pierrefort, Vésian de la Roque, 
Guillaume de Touroemire, Guillaume de Tur lande, Guil- 
laume de Vixouse, Rigaud de Beauclair, Etienne de 
Chambon , Hugues de la Vayssière et le bailli des 
montagnes d'Auvergne, à l'accord conclu entre Guil- 
laume de Murât et Pierre de Brezons, en 1304 (1). On 
trouve ensuite Pierre et Armand Jurquet, clercs, neveux 
de feu Astorg, en 1315; Rigald et autre Astorg de Com- 
brelles, fils à Jaubcrt, en 1377 et 1412; Armand Jurquet, 
seigneur de Combrelles, inscrit à l'Armoriai de 1450; 
Vespasien de Combrelles en 1497; Hector ou Astorg, 
seigneur de Combrelles et de Châtcauneuf , en 1501 , et 
enfin Louis, seigneur de Combrelles et de Châteauneuf, 
lequel ne laissa que deux filles qui donnèrent leurs biens 
aux seigneurs d'Auleroche [■!). Il paraît cependant que le 
nom de Jurquet a survécu, car un chevalier de Jurquet, 
capitaine au régiment de Piémont, reçut la croix de Saint- 
Louis en 1697, et M. de Jurquet de Montjuzieu, gentil- 
homme du Gévaudan, fut convoqué h l'assemblée des 
nobles de la sénéchaussée de Mcnde, en 1789 (3). 

ARMOIRIES. — De gueules, à la bande d'or. 
(Voyez pl. 16, Ûg. 2.) 

C'est à tort , croyons-nous, que dans l'ouvrage du mar- 

(1) Noms féodaux, p. 694. 

(2) D. Coll. 

(3) Recueil de l'Ordre de Saint-Louis, p. 174s — Dictionnaire de 
la iïublense, par M. deCourcelles, 1. 1, p. 282. 



— 308 — 

«tuteffAiibais, t tf, p. 160, on a écrit Jurguet, au lieu 
de /urquet, qni se trouve partoat ailleurs. Cette famille 
possédait la terre de Montjuzieu, diocèse de Mende, 
depuis Tau 1500, lorsqu'elle fut maintenue dans sa no- 
blesse, le tt septembre 1609, et la possédait encore 
lors dé la convocation des assemblées de 1789. Elle 
portait : <TaxuT, à la croix <Tor clichée. 
Yoyez Jcrquet, Montjuzieu et Oradour. 

JtfSSAC ou JTISSAT. — H existe plusieurs lieux de ce 
nom en Auvergne : 1° Jussac, chef-lieu de commune, près 
(f Aurillac, dont la seigneurie appartenait, au XIV e siècle, 
à une famille Fabry, dont nous avons déjà parlé, fondue 
vers 1355 dans celle de Gonquans; 2° Jussac, ancienne 
justice, prés de Chanonat, dépendante des religieux de 
Saint- André, de Clermont ; 3° Jussat , près de Pionsat, qui , 
jadis, appartenait aux chanoines réguliers d'Evaux; 4° Jus- 
sat, autre chef-lieu de commune, près de Randan (1). 

Il ne parait pas qu'aucun de ces lieux ait donné son 
nom à une famille noble. 11 est vrai que Ton trouve un 
Jean de Jussac au catalogue des chanoines- comtes de 
Brioude, sous la date de 1449 à 1499; mais il y a apparence 
que celui-ci appartenait à une famille de même nom, du 
, Yivarais, ou bien à une autre maison de Jussac, très- 
distinguée, répandue en Bcrry, en Poitou et en Angou- 

(1) Chabrol, L îv, p. 262, 671, 777. 



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- 309 — 

mois (1). Cette dernière portait : D'argent, à quatre (asm 
ondées de gueules , au lambel d'azur. 

KAYR de BLUMENSTEIN. — Famille originaire de la 
haute Autriche. Elle a reçu de l'empereur Léopold I , le 
18 mars 1676, en considération de services militaires, des 
lettres de noblesse, dans lesquelles il est dit que ses au- 
teurs étaient renommés dès Tannée 1207, et qu'ils possé- 
daient dans la haute Autriche, près de la ville de Lintz, 
le domaine de Blumenstein. François Kayrde Blumenstein, 
né à Strasbourg, secrétaire du maréchal de Villeroy, fils de 
Jacob-Ferdinand, qui avait obtenu le diplôme des lettres de 
noblesse de 1676, fut naturalisé Français par lettres paten- 
tes du mois de mai 1715, et contirmé dans sa noblesse par 
d'autres lettres du mois de mars 1738. Une partie de ccUe 
Camille est restée à Strasbourg, où elle était encore re- 
présentée en 1792; une autre partie s'est établie en Dau- 
phiné et en Auvergne. François-Aimé Kayr de Blumens- 
tein, né à Vienne, en Dauphiné, le 10 août 1772, et Guil- 
laume-Jean-Marie Kayr de Blumenstein, son frère, né le 4 
mai 1768, fournirent leurs preuves pour l'École militaire 
le 6 mars 1784. Quatre membres de la même famille si- 
gnèrent l'acte de coalition de la noblesse dJUrvûrgne 
en 1791 ; l'un d'eux, M. Jean-Baptiste-Piene-Ffancoit 
de Blumenstein , reçut la croix de Saint-Louis •» jttil- 



<i) Voyex U Tkomnuusière , f . MET6. 



— 310 — 

let 1814. Il habile le château de Crote, près de Lezoox, 
et n'a que trois Clles. 

ARMOIRIES. — Parli, au 1" d'azur, à un mon- 
ticule de sinople , sur lequel se trouve un vase 
rempli de fleurs, au milieu desquelles domine 
une rose double, rouge ; an î" d'argent, à un 
monticule de sinople , où se lient de front un 
bomme en babit ronge , étroit et ouvert sur la 
poitrine , ayant la barbe de sable et la lèle cou- 
ronnée de laurier de sinople. Il tient de la main 
dextre une (lèche renversée cl appuie la gauche 
sur sa hanche ; à la Champagne de sinople, char- 
gée d'une couronne de laurier au naturel. 
(Voyex pl. 16, Og.3.) 

de LABRO, seigneurs de Molineau, de la Bastide, de Mont- 
rosier, de Montagnac, de Roqucnissou.— Cette famille, 
originaire du Rouergue, portait primitivement le nom de 
Labroa. Raymond de Labroa vivait en 1350. Il fut père 
d'Almaric, premier du nom, qui 6t son hommage à Ber- 
nard, comte d'Armagnac et de Rhodez, le 21 mai 1391. 
Il figure dans un acte du 4 juillet 1420, où sont énumérés 
les services distingués rendus par lui et par Jean de 
Labroa, son fils, aux comtés de Rhodez, et dans lequel 
acte Jean d'Armagnac confirme une exemption accordée 
par son prédécesseur, à Almaric I er , le 3 juin 1388.— Dans 
les exemptions que Jean d'Armagnac accorda à Jean de 
Labro, il est dit qu'il se réserve un lit dans la maison 
dudit Jean de Labro, lorsqu'il viendrait à Montrosier. — 
Almaric II», marié avec Ricarde de Brussac, veuve en 1476, 



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— 311 — 



fut père de deux Gis, Pierre et Gabriel de Labro. Pierre, 
l'aîné , épousa Marguerite Raflin , de laquelle il eut An- 
toine de Labro de Montrosier, qui épousa, le 26 juillet 
1518, Mario do Pcnabcyrc de Calmon. Son petit-fils, 
François de Labro, habitant au Pont -de -Montrosier, 
s'allia avec Marguerite de Provcnquières, fille de noble 
Jean de Provenquières, seigneur de Montjoux. Etant mort 
en 1599, Suzanne de Labro, sa sœur, hérita de ses biens 
et les porta, par son mariage, à Amant Lagarde, dont la 
succession passa à François Domergue de Montrosier. 
Ainsi finit la branche aînée. — Gabriel de Labro, frère de 
. Pierre , continua la suite de la descendence. David de 
Labro, premier du nom, seigneur de Roquenissou, marie 
le 25 novembre 1612, avec noble Marguerite de Maillan 
de Grand-Lac, servit <; ulque temps en qualité d'écuyer 
de la grande écurie, sous Roger de Bellcgarde, grand- 
écuyer de France et gouverneur du Roucrgue. David de 
Labro, deuxième du nom, son fils, servait en 1674, sous 
le maréchal d'Albret, gouverneur de la Guicnne. Jean- 
Jacquesde Labro, seigneur de Molinaud et de Roquenis- 
sou, maintenu dans sa noblesse à Montauban, le 4 dé- 
cembre 1700, sur titres filiatifs remontant à 1531, a eu 
les terres de la Bastide, Mons et Montagnac, de sa femme, 
Catherine de Lavergne. — Guillaume de Labro, seigneur 
de Montagnac, pelit-fils de Jean-Jacques, qui s'allia le 11 
juin 1765, avec Catherine du Saulzet, paroisse de Sainl- 
Gcrmain-nicrm (Puy-de-Dôme), eut onze enfants, entre 
autres Franrois-Maric de Labro, capitaine de cavalerie 
après la révolution de 1789, marié en 1801 avec Marie- 



— 513 - 

Marguerite de Podevigne de Grandval, qui se fixa au 
château de Begus, commune de Vabres, dans le Cantal. 
Ses frères et soeurs habitèrent Brioude et Clermont. Son 
fils, Dominique-Joseph de Labro, veuf et sans enfants, 
habite Saint-Flour. 

ARMOIRIES.— d'tw, w.rocJnr d'a^ftfti, 
surmonté d'an coq de même ; ap cbef cousu 
de gueules chargé de deux croissants (for. 
(Voyeipl.46, Op. 4.) 

Une famille de LaJtaoa ou Lafcroha. originak* 4* la 
ville de Murât, était représentée en 1*80 par ton^sde 
Labcoa, père 4c Huguqs de J-abroA. Jiabitaot Je 
ville, et de f rançoise de JUahmba, mariée le 93 avril 4e 
la même année avec Jean de Touroejnice., tige Je la 
branche du Trie* e* du Sartre» paroisse de CbeyJafe, 
transplantée a Scorailles avau* Jacques et Jean 

de la Broa, siaurs Je la Condamine, vivaient «an 1#*4; 
le premier avait épousé Aiwxc de KwJctar, le second 
Jeanne J'Aulreasai, Ou biouve encore française J« la 
Broa , alliée le 4? décembre (1608., avocGabrjeJ J'£sço«- 
rolles, seigneur (de Vemi^jes et Je Cnironse, élection 4e 
ClermonJ. 



du LAC, seigneurs du Lac, dePuvdcnat, de Courtes- 
serre, de Surgères, de Ftaugoux, delà Viscontat, etc., etc., 
paroisses de Courtesserre , de Courpières, de Celles, de 
Maivières, dans les élections de Clermont, d'issoire et do 



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Z///. PI 16 

r 




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— 513 — 



Brioude. — Famille très-ancienne et très-distingnée, qui, 
an témoignage d'Audigier, a pris son nom du château du 
Lac , situé commune de Courtesserre, près de Courpiéres. 
Etienne du Lac , chevalier, fut l'un des témoins signa- 
taires du testament d'Eléonore de Baffic, comtesse d'Au- 
vergne, le mardi après l'Epiphanie (1285). Jean du Lac, 
écuyer, seigneur de Puydcnat , marié avec Magdeleine 
Papon, fut père de Gabriel du Lac, qui épousa, par contrat 
du 2 juin 15*8, Marie de la Barre. Celui-ci exerça, pen- 
dant dix-neuf ans, la charge de contrôleur ordinaire des 
guerres, ainsi que le constate un certificat de 1549. Ses 
descendants, qui se sont alliés aux familles du Floquet, 
de Teraules, de Boulier du Chariol, de Combettes, de 
Chazeron de la Ticrcerie , etc. , etc. , ont constamment 
suivi la carrière des armes, et rendu de nombreux ser- 
vices dans les guerres de Louis XHI et de Louis XIV. 
Bon nombre d'entre eux ont péri en combattant, notam- 
ment Christophe du Lac, dans les guerres de Catalogne, 
en 1651 ; François du Lac, au siège de Valcnciennes (1), 
et Pierre du Lac de Villecomble, maréchal de camp de la 
promotion de 1651, fut tué peu de temps après à la dé- 
fense de Barcelone. Les seigneurs de cette maison firent 
foi-hommage au roi, à raison de leurs possessions féoda- 



(1) Ce ne fût vraisemblablement qu'une escarmouche, un simu- 
lacre d'attaque, car tous les historiens placent le premier .siège de 
Valenciennes par l'armée française en l'année 1677, ce qui ne 
s'accorderait pas avec la date des recherches contre les faux no- 



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- 314 - 

les, en 1669 et 1723. Nicolas-Charles du Lac de Puydenat, 
ne le 12 juin 1768, à Paris, a fourni ses preuves pour 
l'école militaire, le 9 avril 1785 (1). 

ARMOIRIES. — D'atnr, à la fasce d'or. 
(Voyex pl.l6,ng.5.) 

du LAC, seigneurs du Montcil. d'Enval, de la Garde 
de Bort , de Benaud , de Lîssac et de Contournât (2), mai- 
son d'ancienne chevalerie, qui a prouvé sa filiation depuis 
Beraud du Lac, seigneur du Lac et du Monteil, marié 
vers l'an 1400, avec Algaye de Motier de la Fayette, fille 
de Guillaume et de Marguerite Brun du Peschin. Leurs 
enfants transigèrent ensemble le 4 mars 1439, sous la 
médiation du maréchal de la Fayette, leur oncle. Ces 
enfants étaient Gilbert, Jean et Louis du Lac, qui vi- 
vaient encore en 1450. Leurs descendants ont suivi le 
parti des armes et fourni des chevaliers de l'ordre de 

(1) Baluxe , t. il , p. 117 à 120. — Âudigier, t. 1 , p. 365. — Noms 
féodaux, p. 549. — Productions de 1660. — Dictionnaire de Cour 
celles , t m, p. 385. — Dictionnaire de Saint- Allais , t. m, p. 91. 

(2) Nonobstant la différence d'armoiries, les deux maisons du 
Lac semblent appartenir à la même souche; leurs possessions se 
confondaient dans un rayon de moins de irois lieues , et M. d'Hozter, 
dans son Indicateur nobiliaire , p. 147 , ne fait point de distinction 
entre elles. 

Il a existé plusieurs ramilles de môme nom . mais d'origine dif- 
férente, en Languedoc, en Périgord, en Quercy, en Bcauee cl a 
Paris. Celle du Languedoc a fourni ses preuves pour les honneurs 
de la cour en 1784.— Dictionnaire de la noblesse , par M. de Cour- 
celles, t.iu, p. 152 à 156. 



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Malte en 1589 et 1625. Ils se sont alliés aux familles de 
Mauricièrcs ou de Mauvisières, de Rouchouze, de la 
Barge, de la Roche -Aymon, de Quinquenpoix , de la 
Chassa igne, de Gironde, de Ponchon, d'Aurelle deTerre- 
neyre, de Tournadre, etc., etc. (1). 

La branche des seigneurs duMonteil, fixée depuis 1 568, 
à En val, près de Vic-Ic Comle , était représentée, en 1060, 
par Henri et Balthazar du Lac, qui ne paraissent pas 
avoir laissé de postérité, puisque leur succession était 
échue avant 1670, à Henri de Murât, leur neveu, fils 
de Vincent de Murât de Bunsac et de Marguerite du 
Lac (2). 

La branche des seigneurs de Contournât, de la Fargo 
et de Rouzières, près de Saint-Julien-de-Copel, a eu pour 
auteur Jacques du Lac, fils puîné de Gilbert III et de 
Magdeleine de Quinquenpoix, lequel épousa Margue.i i 
Ponchon, mère de quatre fils qui vivaient encore en 1666 
époque à laquelle ils furent maintenus dans leur noblesse, 
conjointement avec Henri du Lac d'Enval, leur parent. 
Jacques, l'un d'eux, rendit hommage au roi en 1676. 

ARMOIRIES. — D'or, au chevron de gueules 
accompagné de trois fermanx d'azur sans ar- 
dillons. 

(Voyez pl. 16, flg. 6.) 



(1) Audigier, t. 1, p. 332. — Noms féodaux, p. 649. - Tablettes 
historique* de ï Auvergne, t. iv,58. 

(2) Auiigier, 1. 1, p. 364. 



— 316 — 

LACARRIÈRE, voyez Carrière (la). 
LAC AZE , voyez Caze (la). 

de LACOME. — Jean-Louis de Lacoroe , seigneur de 
Chapes , demeurait dans la paroisse de Raudan, élection 
de Riom, lorsqu'il fut maintenu dans ses privilèges, 
en 1656 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

LAFAYETTE, voyez Fayette (de la). 

de LAGE , quelquefois de Laige et de Léage, seigneurs 
de la Cour, de Chezelles, du Puy-Haut, de Vaux et autres 
lieux, paroisses de Domérat, Nassigny et Vaux, près de 
Montluçon. — Le nom de de Lage est commun à plusieurs 
bonnes familles du Berry, du Poitou et de l'Angoumois, 
qui, toutes, portent des armoiries différentes. Celle qui 
fait l'objet de cette notice appartient au Bourbonnais, où 
elle était possessionnée dès Tan 1367, ainsi que le prouve 
un hommage rendu ladite année par Guillaume de Lage, 



(1) Le nom de Lncome ne nous -est pas autrement connu, à moins 
que ce ne soit celui de Lancosme, surnom de la maison de Savary, 
de la Tou raine, qui compte un surintendant des finances de Gas- 
ton d'Orléans en 1625. 



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— m — 

damoiseau, et renouvelé par ses descendants en 1445, 
1451. 1485 et 1505 (1). Jean et Pierre de Lage furent ins- 
crits à l'Armoriai de 1450; Jacques de Lage, seigneur de 
Villemont, comparut à la convocation du ban en 1543, et 
le même nom Ggure sur les listes de convocation de la 
noblesse des châtellenies de Montluçon et de Chantelle, 
en 1789. 

ARMOIRIES. — D'argent , au cbevron de 
gueules, à la bordure de sable. 
( Voyex pl. 16, flg. 7. ) 



db LABU, Guillaume de Lahu, seigneur du Cluiel, fut 
présent au mariage de Bertrand IV, seigneur de la Tour, 
avec Isabeau de Levis-Mirepoix,au moi s d'octobre 1320 (2). 
Il y a lieu de présumer que ce nom a été tronqué, et qu'il 
n'est pas différent de celui de Luc, Lhuc ou Lux, objet 
d'une notice qu'on trouvera plus loin. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LAIRE, en latin, de AREA (3). — Maison d'ancienne 



(1) Noms féodaux, p. 580. 

(2j Baluxe, t. h, p. 984, 588 , 889. 

(3) Aire, en sorte qu'il serait plus régulier, plus correct, de 
suivre l'orthographe qu'on a souvent employée, et qui consiste à 
écrire ce nom avec une apostrophe : Mire , mais l'usage d écrire 
Laire a prévalu. 



— 518 — 

chevalerie, connue depuis Jean de Laire (de Area), qui 
fut présent à l'acte de vente de Chamalières, en 1196» et 
qui eut pour successeurs une longue suite de chevaliers, 
<1 ecuyers, d'hommes d'armes, de gentilshommes de la 
maison du roi . d'ofOciers de divers grades, et vingt-trois 
chanoines-comtes de Brioude, admis à ce chapitre dans 
l'intervalle de 1268 à 1576. Cette maison paraît s'être di- 
visée en plusieurs rameaux, dont un seul était représenté 
«mi 1666, par Annet de Laire, seigneur de Vivart, de La- 
vort et de l'isle, domicilié à Vertaizon, où sa descen- 
dance subsiste encore de nos jours et est représentée par 
M. Biaise de Lair, né le 2 janvier 1790, et par son Gis, et 
aussi par M. Édouard de Laire, habitant à Thiers. 

Guillaume de Laire, né à Vertaizon le 25 décembre 1769, 
fournit ses preuves pour l'école militaire . le 22 mai 1783, 
il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 14 janvier 1791, 
étant capitaine au corps royal du génie, et fut porté sur 
la liste des émigrés en 1792 (1). 

dette famille a eu des alliances avec les maisons du 
Lac, de Drcudy , d'Oradour, de Pellignière, etc., etc. 

ARMOIRIES. — D'azur , à la bande d'or 
chargée de trois étoiles de gueules. 
(Voyez pl. 16, fig. 8.) 



(1) D. Coll.— Armoriai de 1450. — Catalogue de Brioude. — 
Baluxe . t. il, p. 261, 262.— Nom* féodaux, p. 651. — Preuve* 
de 1666. 



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de LAIHE. — A côté de la famille qui précède, nous en 
voyons une autre de môme nom , dont l'origine n'est 
peut-être pas différente, mais qui a suivi une autre car- 
rière. Celle-ci, qui a possédé les seigneuries de Bar, de 
Gondole, de la Tour-Goyon, de la Fayette et autres, a 
fourni quatre présidents à la cour des aides de Clermont. 
Soni parvenus à ce poste , savoir : Jean de Laire , le 6 oc- 
tobre 1632; Jacques de Laire, le 26 mai 1665; Jean-Bap- 
tiste, le 17 mai 1689, et Jacques de Laire, deuxième du 
nom, le 13 juin 17-29. Tous ces magistrats, ou leurs re- 
présentants, firent foi-hommage au roi à raison de leurs 
possessions féodales, en 1669, 1684 et 1723. Une OUede 
cette maison avait porté la seigneurie de Gondole à M. de 
Clary ou de Claris, conseiller à la cour des aides de Cler- 
mont avant 1780. Le nom de de Laire ou Delairc, a encore 
de nombreux représentants dans la basse Auvergne (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LAIRE. — Guillaume de Laire, inscrit à l'Armoriai 
de 1450, et Jean de Laire, dit de Salzat ou de Salazat, 
époux de Julienne du Chambon, lesquels vendirent la 
seigneurie d'Auteroche , près de Murât , à Jean de Tra- 



(1) La Chenaye-det-Boit , t. n, p. 13. — Nom* féodaux , p. 551. 
—Chabrol , t. iv . p. 775 



- 320 - 

verse, seigneur de Bressanges, en 1478, descendaient, 
ainsi que l'indiquent leurs armoiries, de Raoul, souvent 
appelé Raolet de Laire, issu d'une maison fort ancienne 
et Tort distinguée du Dauphiné, lequel Raoul avait épousé» 
vers l'an 1400, Béatrix de Salzat, dame de Cuzieu, en 
Forez. Cette famille, qui a possédé les terres de Glandage, 
de Bordeaux, de Cornillon, de Grigny et de Cuzieu, en 
Dauphiné et en Forez , a fourni des chambellans de nos 
rois, dès baillis du Grésivaudan, des chevaliers de l'ordre 
du roi, et trois chanoines -comtes de Lyon, admis à ce 
chapitre en 1349, 1362 et 1406. Elle a contracté des al- 
liances avec les maisons d'Aïbon, d'AUeman, de Mitle de 
Chevrièrcs, dè Salzat, de Chambon, de la Baume-Suze, de 
Levis-Vcntadour, de Tournon , de Béranger, d'Urre , de 
. Vaësc, de Moléon, etc., etc. Elle subsistait encore au 
commencement du dernier siècle (1). 

ARMOIRIES. — D'argent, anliondegneolei, 
quelques fois brisé d'au chevron engrelé 
d'azur. 

(Voyez pl. 16, flg.9) 

de LAIRE, ou db LAYRE. — H existe près du bourg de 
Saignes, arrondissement de Mauriac, un domaine de ce 
nom , ancien fief qui , suivant M. de Ribier du Châtetet , 



(1) D. Coll., à la fia de son Nobiliaire.— Dictionnaire de la 
Noblesse , par de Courcelles , t. m, p. Généalogies d* di- 

verses familles alliées. 



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321 - 



tarait appartenu a Guillaume de Layre, en 1393, et à 
Etienne de Layre, en 1113(1). Il passa, peu de temps 
après, à la famille de la Blanchie, fondue vers 1575, dans 
un rameau de la maison d'Estaing, qui Guit lui-même en 
la personne de Catherine d'Estaing, mariée le 5 novembre 
1623, avec Pierre de Ribier, puîné des seigneurs de La- 
vaur, dont les descendants rendirent hommage au roi 
en 1669, 1684 et 1723. Laire appartient aujourd'hui au 
comte de Sarligcs de Sourniac. 

ARMOIRIES. — Inconnues . 



de LAIZER, anciennement LAISÉ, LAYSE on 
LEYZÈ (2), seigneurs de Chidrac, de Siougeat, de Corn- 
pains, le Fayel, Châteaugay, Monlaigu-le-Blanc; comtes 
de Brion, qualifiés comtes et marquis de Laizer. — Maison 
d'ancienne extraction , dont Saint-Allais a donné la gé- 
néalogie depuis Guillaume de Laizer, qui rendit hom- 
mage au comte d'Auvergne en 1227. M. d'Hozier en a 
établi la filiation parfaitement justifiée, depuis Reinard 
ou Reynaud de Laizer, écuyer, de la paroisse de Corn- 
pains, rappelé dans des actes de 1444, 1471 et 1479. Les 
descendants de celui-ci se sont distingués dans la carrière 
des armes, par leurs emplois à la cour et par de belles 



(1) Dictionnaire du Cantal , p. 2(>8. 
l£ Vo>< z AudigUr ci D. Coll. 

tomk Uh 21 



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0Z2 

alliances. Jacques de Laizer, petit-fils de Reinard, fat 
bailli du comté d'Auvergne et maître d'hôtel de Jean de 
la Tour, comte de Boulogne et d'Auvergne. Il épousa , 
le l w août 1460, Antoinette de la Tour, fille de Pierre de 
la Tour, légitimé d'Oliergues, seigneur de Gripel-les- 
Oliergues, et de Jeanne du Vernet, laquelle testa le 3 
mai 1498. Il laissa deux fils : 

1* Fauconet de Laizer, qui forma le degré 
suivant. 

2° François de Laizer, dit de Chidrac , marié 
le 5 novembre 1494, avec Hélène de Saulx, dont 
la postérité n'est pas connue. 
Fauconet de Laizer, écuyer, seigneur de Chidrac, 
gentilhomme ordinaire de la maison du roi , s'allia , le 
10 mars 1494, avec Jeanne de la Guesle, fille de Jean de 
la Guesle, écuyer, et d'Isabelle de Neirieux. Elle le rendit 
père de : 

Jacques de Laizer , deuxième du nom , seigneur de 
Chidrac, lequel épousa, le 28 décembre 1530, demoiselle 
Uippolyte d'Oradour, fille de Jacques, seigneur de Saint- 
Gervasy, et d'Antoinette de Toursiat. Leurs enfants fu- 
rent : 

1° Martin de Laizer, qui continua la postérité. 
2° Jacques de Laizer, sieur de Chidrac, gen- 
tilhomme servant, puis maître d'hotel de Ma- 
dame, sœur du roi, par lettres du 29 décembre 
1567. On ne lui connaît pas d'enfants. 
Martin de Laizer , écuyer , seigneur de Chidrac , 
gentilhomme servant de la reine Catherine de Médicis, 



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- 325 - 

par lettres du 10 octobre 1570, fut marié le 27 août 1578, 
avec Anne de Douhet de Mariât, déjà veuve de Jacques 
de Binazat. Ces époux laissèrent ; 

Julien de Laizek, seigneur de Chidrac, de Siougeat et 
de Châteaugay, allié le 15 novembre 1604, avec Charlotte 
de Chambon, fille de noble Jean de Chambon et d'Anne 
de Biouzat ou Binazat. De ce mariage naquirent deux 
fils , savoir : 

1° Jean de Laizer, écuyer, seigneur de Brion, 
dont l'article va suivre. 

2° François de Laizer, lieutenant-colonel au 
régiment d'Effiat, le 4 février 1G39, écuyer de 
la grande écurie du roi, le 8 janvier 1641 , et 
aide-de-camp de Gaston , duc d'Orléans. Il fut 
tué au siège de Gra vélines, au moment où il se 
signalait à l'assaut d'une demi-lune en 1644. 
Jean »k Laizer, seigneur de Brion, de Compains, de 
Siougeat, écuyer de la grande écurie du roi, par lettres 
du 22 janvier 1615, et capitaine au régiment d'Effiat, 
épousa, le 29 juillet 16 i8, demoiselle Jeanne de Bonafos 
de Bcllinay, fille de François de Bonafos, seigneur de 
Bellinay, et d'Anne de Pclamourgues. Il fut maintenu 
dans sa noblesse le 12 septembre 1607, et laissa : 

1° Jean de Laizer, dit le comte de Brion, ca- 
pitaine de cavalerie, mort sans postérité. 

2° François de Laizer, qui continua la descen- 
dance ci-après rapportée. 

3° Jean de Laizer, deuxième du nom, cornette 
au régiment Royal- Étranger, le 15 janvier 1689; 



enseigne aux gardes françaises en 1695; colonel 
du régiment de son nom, en décembre de la 
môme année; brigadier d'armée en 170f , puis 
commandant des régiments d'Oléron et de Béara; 
chevalier de Saint- Louis avant 1715, maréchal 
de camp en 1718; lieutenant-général en 1734, 
mort gouverneur de Thion ville en 1743, après 
cinquante-quatre ans de services, pendant les- 
quels il avait fait vingt -une campagnes de 
guerre. 

François db Laizeb , seigneur de Siougeat , baron de 
Brion, de Compains, etc., etc., commandant de bataillon 
au régiment du Lyonnais, décoré de la croix de Saint- 
Louis le 17 octobre 1711, eut le bras droit emporté à la 
célèbre bataille de Denain, en 1712, ce qui l'obligea de 
quitter le service avec une pension de 2000 livres. Il avait 
épousé, à Aire, en Artois, le 11 juillet 1700, Marie-Thé- 
rèse-Philippine de Becket, Glle de Paul- Philippe de Becket, 
capitaine au service de l'Espague, décédé commandant 
du fort de l'Ecluse en Brabant. Ses enfants furent ; 

1° Jean de Laizer, auteur du degré suivant. 

2° Joseph de Laizer, aumônier de madame la 
Dauphine, abbé de Manglieu et grand-vicaire de 
Sens; 

3° Louis de Laizer, capitaine de cavalerie au 
régiment de Condé, chevalier de Saint-Louis; 

4° Charles de Laizer, lieutenant aux gardes 
françaises, chevalier de Saint-Louis, marié en 
Artois le 11 juillet 1746, avec Marie -Jeanne- 



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— 325 — 



Françoise de Valincourt, de laquelle il n'eut 
qu'un fils, mort jeune. Il obtint, en 1759, des 
lettres patentes qui lui accordaient le titre de 
comte !i i . ditaire. 
Jean db Laizeb , baron de Brion , de Com pains , de 
Siougeat, etc., etc., épousa, en 1733, Louise de Miremont, 
fille unique et héritière du seigneur de Védrine», du 
Fayei, de la Chapelle-Laurent et autres lieux, laquelle 
fut mère de : 

Jean-Charles de Laizer , seigneur de Siougeat, baron 
de Brion, etc., etc., époux de Louise-Françoise d'Espin- 
cbal , fille de Thomas, marquis d'Espinchal, et de Marie- 
Anne-Joseph de Chavagnac. De ce mariage naquirent : 
1° Louis-Gilbert de Laizer, qui continua la 
descendance; 

2° Joseph-François-Félix, appelé le chevalier 
de Laizer, officier aux gardes françaises, cheva- 
lier de Saint-Louis, admis aux honneurs de la 
cour en 1786. 

Locis- Gilbert de Laizer, seigneur de Siougeat, de 
Brion, de Compains, de Monta igu-le-Blanc, etc., etc., 
qualifié marquis de Laizer, fut admis aux pages du roi 
en 1771; puis successivement capitaine de dragons, colo- 
nel de cavalerie et chevalier de Saint- Louis. 11 émigra 
en 1792, et servit à l'armée de Condé jusqu'au licencie- 
ment de 1801. Il avait épousé, par contrat signé du roi et 
de la famille royale, le l* r juillet 1779, demoiselle Alexan- 
drie de Malleret de Saint-Maixanl, fille unique et héri- 
tière de Jran-Louis de Malleret, marquis de Sainl-Maixant, 



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— 326 — 



maréchal de camp, et de Catherine de la Brosse, dont : 
1° Jean Louis Maurice, qui suit. 
2° Marie- Alexandrine de Laizer, ancienne 
chanoinesse-comtesse de Neuville, morte à Lyon 
en 1825, au moment où elle s'occupait de la pu- 
blication d'une histoire de la Celtique. 
Jban-Louis-Maurice, comte du Laizer, né le 29 sep- 
tembre 1782, émigra avec son père, fit comme lui les 
campagnes de l'armée de Condé, passa ensuite au service 
de la Russie, où il acquit le grade de major en 1807, et 
celui de lieutenant - colonel d'état - major en 1812. Le 
comte de Laizer, rentré en France à la Restauration des 
Bourbons, est chevalier de plusieurs ordres français et 
étrangers. Il habite Clermont, où il a épousé, en 1840. 
mademoiselle Durand de Juvisy, de laquelle sont issus 
deux fils et une fille : 

1° Hippolyte de Laizer; 

2° Casimir de Laizer; 

3° Marie-Stéphanie de Laizer (1). 

ARMOIRIES. — De sable, à la bande d'or 
accompagnée en chef d'une étoile et d'une 
rose de même, et en pointe d'une rose et 
d'une étoile d'argent. 

(Voyez pl. 17, flg. 1«) 



(1) Armoriai général de France , registre 1-, seconde partie.— 
Comle de Waroquier y l. u , p. 216. — La Chenaye-dts-Boi» y In 8» 
t. v; même ouvrage, t. vni. in-8*. — SaintAllais , l. ai, p. 468, 
— Audigier, 1. 1 , p. 375. — Chabrol , t. îv , p. 749 , 750 , — Biogra- 
phie d'Auvergne, etc., etc. 



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de LALIER ou LALLIER. — Jean Lalier, écuyer, pos- 
sédait la scigr.c K* de Fontpault, mouvante de la châtel- 
lenie de Gannat, en 1505. Il descendait, selon toute ap- 
parence, de Pierre Lallier, bourgeois de Gannat, intéressé 
dans la grande dime de la même Tille en 1411 (1). Les 
villes de Clcrmont et d'Issoire ont eu des citoyens du 
môme nom en 1523 et 1550. Lallier est aussi le nom de 
deux familles nobles maintenues, l'une en Soissonnais, 
en 1667, et l'autre en Picardie, le 28 mars 1699. Celle du 
Soissonnais a donné un marcchal-dc-carap de la promo- 
tion de 1652, tué au siège de Bergucs en 1667. 

ARMOIRIF — Inconnues. 



de LA Ll G 1ER , seigneurs du Chey ou du Chier, près de 
Barmont. — Louis de Laligier, damoiseau, épousa, le 17 
février 1423, Catherine d'Aubusson, fille d'Aymar d'Au- 
busson , seigneur de Poux , et sœur de Guillaume d'Au- 
busson, substitué, en 1434, aux nom et armes de Ban son. 
Ce Louis de Laligier fut inscrit à l'Armoriai de 1450, et 
Nicolas de Laligier possédait après lui la même seigneu- 
rie du Chey, que Chabrol parait avoir confondue avec un 



(1) Noms féodaux y p. 531 



— 328 — 



autre fief de même nom, situé dans la paroisse de Cel- 
lule (1). 

ARMOIRIES. — D'or, an lion passant de gueules ; 
à l'alisier de sinople brochant. 
(Voyez pl. 17, flg. 2 ) 

de LAMBRES. — Cette famille était, sans doute, origi- 
naire du fief de même nom, situé dans la paroisse de 
Saint-Nectaire. Antoine de Lambrcs était chanoine-comte 
de Brionde en 1265. Il faut aussi considérer comme issus 
de la môme race, Raymond et Guillaume, compris au 
catalogue dudit chapitre, sous le nom tronqué de Svmbres, 
dont 1rs admissions datent de 1256 et de 1268. Le sort 
ultérieur de cette famille est ignoré; on sait seulement 
que la seigneurie de Larabres appartenait, dès l'an 1450, 
à Pierre de Ligonnùs, qui était au service du comte d'Ar- 
magnac, vicomte de Cariai, duc de Nemours en 1475. 
Elle passa ensuite successivement aux maisons de Mon- 
taigu-Bouzol et d'Au relie de Terreneyre (2). 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

db LAMOIGNON, seigneurs de Malesherbes, de Ber- 
gooue, du Broc, de SainUYvoine, eic, narquis de Bas- 



(1) D. Coll.— Le père Anselme, l. v. p. 363. — Chabrol, p. 788. 

(2) Catalogue de Brioude. —Noms féodaux, p. 926. — Chabrol, 
t- iv , p. 7«7 , 794. Voues d'Oieat, Loizat , Terzac. 



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ville, par érection du mois de décembre 1670, comtes de 
Launay-Courson, par lettres du môme mois et de la même 
année. 

Blanchard et La Chcnayc-des-Bois ont donné une gé- 
néalogie de cette famille depuis Tan 12*28. Mais M. d'Ho- 
zier dit en parlant de Chrétien de Lamoignon, premier 
président au parlement de Paris, a que tout ce qu'il a 
d vu d'actes où son nom est employé, ne lui donne aucun 
» article [le de), et ne témoigne rien qui convienne aux 
» ancêtres dont on le fait descendre. » Ce Chrétien de 
Lamoignon, seigneur de Basvillc, auteur de toutes les 
branches existantes de cette maison, avait pour aïeul 
François de Lamoignon, qui fut, comme son père, secré- 
taire et contrôleur de la dépense de Françoise d'Albret, 
comtesse de Nevers, et qui s'allia, le 18 janvier 1509, 
avec Marie du Coing, Glle d'un bourgeois de Nevers. Ce 
François, ainsi que Jean Lamoignon, son père, vivaient 
en effet en 1480, au nombro des bourgeois de cette ville. 
Guillaume de Lamoignon, marquis de Basville, fils de 
Chrétien, ne l'an 1617, acquit, sous le célèbre Bignon, les 
talents et les vertus du citoyen et du magistrat. Chrétien- 
François de Lamoignon, marquis de Basvillc, fils aîné du 
précédent, maître des requêtes, et enfin avocat général, 
hérita de toutes les vertus de son père. Ses connaissances 
étaient aussi étendues en littérature qu'en jurisprudence. 
Il fut père de Guillaume de Lamoignon , seigneur de 
Blancménil, chancelier de France, le 9 décembre 1750. 
père de M. de Lamoignon de Maleshcrbes , qui réunissait 
en lui seul toutes les vertus , tous les talents de ses pré- 



- 330 - 

décesscurs; co fat lui qui, septuagénaire, vint défendre 
Louis XVI, lorsque ce monarque fut mis en jugement. 
(1 périt sur l'échafaud le 22 avril 1793. Guillaume, son 
père, appartient à l'Auvergne, comme possesseur des 
seigneuries de Bcrgonne , du Broc cl de Saint-Yvoine , 
qu'il vendit à M. le comte de Lastic. 

Dans ce dernier temps, en 1823, cette maison, alliée à 
un très-grand nombre de familles les plus honorables, 
donna son nom, ses titres et ses armes à une branche de 
la maison de Ségur. Elle était alors représentée par 
M. Chrétien, vicomte de Lamoignon, pair de France (1). 

ARMOIRIES. — Losange d'argent el de sable ; 
an franc canton d'hermine ; une fleur de 
lis d'or, au centre de l'écu. 
(Voycipl. 17,flg. 3.) 

db LAMPRES. — D. Goll cite une famille de ce nom 
qui portail : d'azur à une coquille d'or, accompagnée en 
chef de deux étoiles de même, et en pointe de trois mouche- 
tures d'hermine rangées en fasce. — Nous ignorons quel 
fut son berceau. 11 est vrai qu'il existe dans la commune 
de Champagnac, arrondissement de Mauriac, un lieu 
appelé Lampre, et un autre nommé Lampret. Nous savons 
aussi qu'une famille Lampre a subsisté parmi les notables 
de ladite commune, depuis au moins 1409 jusqu'à 1704, 



I) l>. Coureelles , t. m, p. 374. 



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et peut-être plus tard; mais rien n'annonce qu'elle ait 
fait partie de l'ordre de la noblesse. Les titres qui la 
concernent ne portent aucune trace de privilège. 

LAMY, seigneurs de Boiscouteaux.— Jean-Louis Lamy, 
seigneur de Boiscoutcaux, domicilié à Randan, fut main- 
tenu dans sa noblesse en 1666, sur preuve de quatre 
degrés. Il est à présumer que cette famille, qui était 
encore représentée parmi les nobles de la chAtellcnie de 
Chantellc, en 1789, n'est pas étrangère à deux person- 
nages de môme uom qui figurèrent dans les événements 
de la basse Auvergne pendant les guerres religieuses, l'un 
comme élu de la ville de Cusset, l'autre comme conseiller 
au présidial de Riora, et consul de la môme ville. 

ARMOIRIES. — Ëeartelées aox ««et 4» d'ar- 
gent, an pin de sinople; anx 2 e el 5« d'azur, 
à la tour d'argent ajournée de sable, et sur le 
tout , de sinople , à l'étoile d'argent. 
(Voyet pl. 17, flg.4.) 



de LANDOS. — Nous ne savons sur quel fondement 
repose l'assertion de M. Lainé, d'après laquelle Guillaume 
de Landos (ou plutôt de Landes), nommé parmi les nobles 
de Combrailles dans le traité de partage de ce pays en 1249, 
aurait tiré son origine de la terre de Landos, en Gévau- 
dan. 11 est vrai qu'il existe en Gévaudan, dans les envi- 
rons de Pradelles et de Langogne , une famille aujour- 



— 332 - 

d'hui connue sous le nom de Landot , mais dont le nom 
ancien et patronymique est Colombet. 

Le comte de Landos-Colombet , garde du corps de 
Louis XVI, avait épousé Cécile de Croc, mère de M. Adol- 
phe de Landos, marié en 1815 :\ uoe demoiselle de Mont- 
morency-Laval. Il est décédé en 18*20, dans le cours d'une 
mission diplomatique. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LANDRODIE, seigneurs d'Excouts, paroisse de 
Saint-Bonnct-de-Salers, élection de Mauriac — Cette fa- 
mille» originaire du Limousin, s'établit en Auvergne par 
suite du mariage de Jean de Landrodie avec Jeanne de 
Saint-Julien, fille d'Antoine de Saint-Julien, seigneur 
d'Escouts, en 1601. C'est donc à la famille de Saint-Julien 
qu'appartenait encore le fort château d'Escouts, pris de 
vive force, et rasé de fond en comble par les religion- 
naircs, en 1570, et non pas au seigneur de Landrodie, 
comme l'a dit M. Mirandc , dans une notice insérée dans 
l'Annuaire du Cantal, pour l'année 1831. Jean-François 
de Landrodie, fils du susdit Jean , et arrièrc-petit-fils de 
Pierre de Landrodie, qui vivait en 1550, fut maintenu 
dans sa noblesse en 1G66, et rendit hommage au roi en 
1669 et 1684, à cause de sa maison d'Escouts, en toute 
justice, cens, rentes et autres droits. Cette famille, qui 
comptait alors un écuyer du prince de Condé et un gen- 
tilhomme ordinaire de Gaston de France, duc d'Orléans, 



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335 



produisit nombre de certificats et brevets attestant d'ho- 
norables services militaires, soit dans la compagnie de 
gendarmes commandée par le duc de Ventadour, soit au 
ban, arrière-ban et autres corps de l'armée (1). 

ARMOIRIES. — Parti , au 1" d'argent, à trois 
étoiles d'azur, qui est de Landrodie; au 
î c d'azur, semé de larmes d'argent; au lion 
d'or brochant, qui est Saint- Julien (l). 
(Voyez pl. 17.flg. 5.) 

de LANGEAC. — La petite ville de Langeac, chef-lieu 
d'une ancienne barounie, qui comprenait tout le pays 
connu sous le nom de Langeadois , vers le haut Allier, a 
donné son nom à l'une des plus puissantes et des plus 
illustres maisons d'Auvergne, que l'on croit issue des 
anciens comtes de Gévaudan, souche des comtes de Tou- 
louse. Pons, comte de Gévaudan, seigneur de Langeac , 
donna celte seigneurie, en l'an 1010, à l'église de Saint- 
Julien de Brioude . avec ses dîmes et appartenances, 
comme faisant partie de son patrimoine. Il est probable 
que le chapitre, ainsi que cela se pratiquait alors, rendit 
immédiatement la terre au comte, sous la condition de 



il) Productions de 1066. — Nom féodaux, p. 554.— Annuaire 
du Cantal, 1831, p. 133. - Imberdit , t. u, p. 174.— Généalogie 
de Sariiges , p. 21 , 22 , 24. 

(2} Celle deuxième partie est une imitation inexacte des armes 
de la maison de Saint Julien, dans la Marche, qui sont: De table, 
semé de billeUet d'or; au lion de même brochant. 



— 534 — 

roi-hommage, et qu'elle forma par la suite l'apanage d'un 
puîné. Bien que celte ;.scendance de la maison de Lan- 
geac ne soit pas entièrement justifiée, il faut reconnaître 
qu'il existe des inductions favorables à celle opinion; et 
ses grandes alliances et ses illustrations ne la mettent pas 
au-dessous d'une telle origine. 

Le premier seigneur du nom de Langeac, connu par li- 
tres, fut Guillaume de Langeac , qui vivait en 1 105 , et de- 
puis lors la filiation est bien suivie. Bernard I, seigneur de 
Langeac, eut d'une femme, appelée Luce, morte en 1187, 
Bernard II, mort en 1190, laissant deToutlinge de Mercœur 
Guillaume II, seigneur de Langeac, auquel Andigier donne 
pour femme Guyote de Dienne, mère de Bompard de Lan- 
geac, marié vers l'an 1280, avec Agnès d'Alègre, delà pre- 
mière maison de ce nom. Leur fils, Armand I, seigneur de 
Langeac, épousa, suivant La Chenaye-des-Bois, Catherine 
d'Aurillac. fille dWslorg V et de Douce de Themines 
(1320 environ). De cette union vint Armand II, seigneur 
de Langeac, sénéchal d'Auvergne, qui fut présent à plu- 
sieurs actes importants de la maison des Dauphins d'Au- 
vergne, en 1357, 1366, 1374 et 1387. Celui-ci avait épousé 
Joffrèze de Rochemaure, ou plutôt Roqucmaure, qui dut 
lui apporter la terre de Domeyrac et autres. Il en eut 
une fille nommée Bellone, alias Blonde de Langeac, ma- 
riée avant 1395 à Pierre dit Goyet de la Roue, seigneur 
de la Roue cl de Montpeloux (1) ; et il eut pour successeur 

(1) Noms féodaux, p. 554. — Généalogie de la Rouë. 



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— 335 — 

Pons de Langcac, son frère, allié en 1338 à Isabelle de 
Polignac, qui le rendit père du suivant : 

Pons II, seigneur de Langcac, de Brassac, et autres 
lieux, sénéchal d'Auvergne, de 1394 à 1417. C'est à lui 
évidemment que s'appliquent les qualifications de fun 
des plus vaillanti et hardis écuyers du pays, voire de ce 
royaume, qui était ferme, constant et de bonne foi, au temps 
de Jean II , comte d'Auvergne et de Boulogne , et de 
Maurinot de Tourzel. Antoinette de Maubcc, que l'on dit 
avoir été sa seconde femme , lui donna entre autres en- 
fants Jean de Langeac, qui va suivre, et très- probable- 
ment aussi Henri de Langeac, tige des seigneurs de Cusse, 
marié en 1431, avec Alix de Vendat, et dont la postérité 
s éteignit en la personne de Pierre de Langeac, seigneur 
de Cusse , lequel ne laissa que deux filles, mariées dans 
les maisons de Pou! liés cl de Vichy (1558, 1570). 

Jean I, seigneur de Langeac, de Brassac et autres lieux, 
sénéchal d'Auvergne et de Beaucaire, chambellan du roi 
Charles VIL fut présent au mariage de Louis de Bourbon, 
comte de Montpensier, avec Jeanne Dauphine d'Auver- 
gne, comtesse de Clermont, le 20 mai 1426, et il testa 
en 1442. Il avait épousé, en 1421, Marguerite Gouge de 
Charpaigne, fille de Jean Gouge et nièce de Martin Gouge 
de Charpaigne, évùque de Clermont et chancelier de 
France. Ces époux laissèrent : Jacques, Pons et Antoine 
de Langeac, qui transigèrent sur leurs droits héréditaires, 
le 26 mars 1454. Les deux premiers formèrent branche, 
le troisième fut prévôt du chapitre de Brioude en 1461. 
Jacques nu Langeac, l'aîné des trois frères, fut sei- 



gneur de Langeac, de Brassac et de la Mothe; sénéchal 
d'Auvergne et chambellan du roi. Il épousa Marie de 
Clermont, flllc de Tristan de Clermont, des comtes de 
Cuperlin, au royaume de Naples, et de Sibylle de Baux 
des Ursins, alliance qui le rendit beau-frère de Ferdinand 
d'Aragon, duc de Calabre. et plus tard roi de Naples, sous 
le nom de Ferdinand 1, lequel avait épousé Isabelle de 
Clermont, sœur de Marie. Jacques de Langeac et Marie 
de Clermont laissèrent : 

Tristan de Langeac, seigneur de Langeac, Brassac, 
Dolmeyrat, etc., etc., chambellan de Charles VIII. II 
épousa, le 27 mars 1474, Anne d'Alègre, de laquelle na- 
quirent trois (ils , savoir : 

1° Kenaud de Langeac, qui forma le degré 
suivant : 

2° Jean de Langeac, successivement évêqne 
d'Avranches et de Limoges, ambassadeur en 
Pologne, en Portugal, en Hongrie, en Suisse et 
à Rome, où il soutint avec habileté les intérêts 
du roi François I (1525 à 1541); 

3° Louis de Langeac, abbé général de Saint- 
Antoine de Vienne, où il fut fait prisonnier par 
les huguenots en 1562. Il mourut à Paris, âgé 
de 70 ans. 

Renaud de Langeac, fils aîné de Tristan, épousa, en 
1501 , Claudine de Lespi nasse, dame de Lespinasse, d'Esnon 
et autres lieux, en Rourgogne, fille de Poncct de Lespi- 
nasse, bailli des montagnes d'Ainergne, et sœur d'An- 
toinette de Lespinasse, épouse de Julien de Langeac, 



seigneur de Casse. Il fit roi-hommage en 1540, et il laissa 
entre antres enfants : 

François de Langeac, baron de Langeac, Brassac, Do- 
meyrat, vicomte de la Mothe, bailli des montagnes d'Au- 
vergne, capitaine d'hommes d'armes, commandant du 
ban et arrière-ban sous le maréchal de Saint-André. Sa 
femme fut Catherine de Polignac, de laquelle issut: 

Jean H, baron de Langeac, époux de Marie de Cha- 
bannes de la Palisse. Ces époux ne laissèrent qu'une ûiïe, 
Françoise de Langeac, qui, par contrat du 30 août 1586, 
porta la terre et le nom de Langeac à Jacques de la Ro- 
chefoucauld, seigneur de Chaumont-sur-Loire. 

La seconde branche de la maison de Langeac, celle 
des seigneurs de Dalet, Préchonnet, Malintrat, Citer- 
nes, etc., etc., a eu pour tige Pons, souvent appelé Poncet 
et Ponchot (Petit Pons) de Langeac, second fils de Jean I 
et de Marguerite Gouge de Charpaigne. Suivant MM. La 
Chenaye-des-Bois et Lainé, Pons de Langeac eut deux 
femmes : 1° Alix du Mezet, héritière de Dalet, ce qui ex- 
pliquerait la donation que lui fit , en 1439 , Allyre du 
Mezet, qui pouvait être son beau-père ou beau-frère; 
2° Marie de Saint-Floret, dite de Bellenave, fille d'Athon- 
Jcan de Saint-Floret et de Blanche Le Loup de Belle- 
nave (1). Il eul pour fils et successeur : 

Allyre de Langeac, seigneur de Dalet et autres lieux. 



lj Alboo Jean dut avoir deux femmes, car d'aulrcs auteurs lui 
fonl épouser Anloinelle de ( lia/.eron. Tablettes d'Auvergne ,1. n, 
p. 14, 13. 



Tu M S Ul. 



— 338 - 

II fut député de la noblesse pour la rédaction de la Cou- 
tume d'Auvergne, en 1510. Il avait épousé, au mois de 
mars 1494, Catherine de Chazeron, 011c de Jacques de 
Chazeron et d'Anne d'Amboise. De cette union naquit : 

Gilbbrt-Allyre dk Langeac, premier du nom, marié 
le 27 août 1525. avec Anne de Rochefort, dont issut : 

Gilbebt-Allyre II de Langeac, seigneur de Dalet, 
lequel prit alliance le 23 janvier 1564 avec Anne de la 
Roche, fille de Claude de la Roche, seigneur de Cisternes, 
et de Marguerite de Robert-Ligncrac. Ces époux eurent 
pour fils et successeur : 

Gilbert- A ll y re III de Langeac, seigneur de Dalet, 
qui épousa, le 22 juin 1588, Antoinette de Gras-de-Pin, 
dame de Juilhat et du Crest, déjà veuve de François de la 
Roche-Aymon Elle fut mère de 

Gilbebt-Allyre IV dk Langeac, qualifié comte de 
Dalet, allié le 11 septembre 1608 avec Anne Le Loup, fille 
et héritière de Gaspard Le Loup, seigneur de Préchonnet 
et de Monfan , et de Charlotte de Beaufort-Montboissier- 
Canillac. D'eux vint : 

Gilbebt-Allyre V de Langeac, comte de Dalet, sei- 
gneur de Préchonnet, de Malintrat, Cisternes et autres 
lieux, lequel fut marié deux fois : 1° le 28 août 1634, 
avec Barbe de Coligny. fille et héritière de Clériadus de 
Coligny ; 2° le 27 janvier 1647, avec Gilberte d'Estaing, 
fille de Jean- Louis d'Estaing. baron de Murols, et de 
Louise de Saint-Germain-d'Apchon. Du premier lit issut : 
1° Gilbert-Allyre Vf dk Langeac, comte de 
Dalet, marquis de Coligny, mort au si» ; ge de 



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— 339 — 

Condé, en 1676, laissant de sa femme Louise de 
Rabutin de Bussy, qu'il avail épousée l'année 
précédente : 

Roger-Marie de Langeac, capitaine au ré- 
giment du roi, qui rendit hommage au roi 
en 1722, à cause de Dalet et de Malintrat. 11 
mourut à Avignon en 1746, n'ayant eu de 
Marie-Palatine de Dio-M ont pey roux, que six 
filles, dont quatre furent religieuses; les 
deux autres prirent alliance dans les mai- 
sons de la Guiche et de Cugnac de Dam- 
pierre (1). 

2° Claude- Allyre de Langeac, seigneur de 
Préchonnet. Celui-ci rendit hommage au roi 
en 1699, et après la mort de Magdeleine de 
Montanier, sa femme , il embrassa l'état ecclé- 
siastique, afin de conserver à sa famille la sei- 
gneurie de Bonnebaut, réservée depuis plusieurs 
siècles à ceux de son nom qui entraient dans les 
ordres sacrés. Il avait eu de son mariage avec 
ladite Montanier: 
Gilbert-Allyre Vit, appelé le marquis de Langeac, 
seigneur de Préchonnet, Bonnebaut, Paleport, Com- 
meaux, le Crest, Juilhat et autres lieux, sénéchal de la 
province d'Auvergne. Il renouvela'la foi-hommage pour 



1) /Vobu féodaux, p. 555.— La Chenaye dtt-Boi* , in-8«\ t. n, 
p. 378. 



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- 340 - 

Préchonnet et Juilhat en 1717 et 1731. Il fut marié deux 
fois : 1° a?ec Marguerite-Reine Rochette ; 2° le 5 mai 1742, 
avec Louise-Elisabeth de Melun, princesse d'Epinoy, déjà 
veuve d'un premier mari , et mère de Louise-Elisabeth 
de Langeac, mariée avec Jean-Marc-Louis de la Garde, 
comte de Saignes, mort à Sedan des suites d'une bles- 
sure reçue à la chasse. La première femme de Gilbert - 
Allyre Vil l'avait rendu père d'un fils qui suit : 

Gilbert-àllyre VIII, appelé le marquis de Langeac, 
successivement mestre de camp, brigadier d'armée et 
maréchal de camp par brevet de 1767, avait épousé, en 
1733, Gilberte de la Queuille de Pramenou, de laquelle 
sont nés les enfants qui suivent : 

1° Gilbert- Allyre IX, marquis de Langeac, 
maréchal de camp en 1770; 

2° N.... de Langeac, qui, en 1757, se destinait 
à la prêtrise; 

3° Eléonor-Gilbcrt-Allyre de Langeac, reçu 
de minorité dans l'ordre de Malte; 

4° Catherine de Langeac, abbesse de Sainte- 
Claire de Clermont. 

5°, 6° et 7° Louise-Elisabeth, Anne-Louise, et 
Adélaïde-Louise, dont le sort est ignoré. 
La maison de Langeac, éteinte pendant la révolution, 
avait fourni dix-sept sujets au chapitre de Brioudc, de 
1236 à 1698; un chanoine-comte de Lyon en 1521, un 
évêque de Limoges déjà cité, de 1533 à 1541; plusieurs 
abbés et abbesscs de divers monastères; et outre les al- 
liances déjà mentionnées, elle en comptait d'autres avec 



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les maisons d'Aubusson, de Brezons, de Courcelles, de 
Dienne, de Gilbertés, de Giou, de Gironde, de la Hoche - 
briant, de Ilochedagoux, de la Ilouë, dTssel, de la Vol- 
pilière, elc, t te. 

ARMOIRIES. — D'or, à trois pals de vair. 

(Voye7.pl. 17, lig. 6.) 

de LANGLADE. — Famille d'ancienne chevalerie, qui 
figurait au rang de la principale uoblesse de la basse 
Auvergne, aux XIII e et XIV 0 siècles, mais dont la desti- 
née ultérieure est ignorée. Jaubert de Langlade, cheva- 
valier, assista au contrat de mariage de Robert VI, comte 
d'Auvergne, avec Béatrix de Monlgascon, le mardi après 
l'octave de Pâques 1274. Maurin de Langlade, damoiseau, 
est nomme dans un acte des assises tenues par les offi- 
ciers de justice de Marguerite d'Evreux, veuve de Guil- 
laume XII, comte d'Auvergne, le samedi avant la fête de 
Saint- Antoine 1334; et le Camus de Langlade, chevalier, 
vivait en 1380(1). 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

DE LANGLADE, seigneurs, puis vicomtes du Chayla, 
seigneurs de Maubec, de Montouroux, de Vazeilles, de 
Belvezer, de la ftodde et autres lieux, en Gévaudan et en 

(1) Baluxe, t. u , p. 122 , 189. — D. Coll. 



— 342 — 

Auvergne. — Lors des recherches de 1666, Jean- Joseph 
de Langlade, qui représentait cette famille, ne justifia 
que faiblement quatre degrés de filiation, et ne fut pas 
porté sur le catalogue des nobles de l'Auvergne: mais il 
y a lieu de supposer qu'il fut maintenu en Languedoc, 
où le nom de Langlade figure sur les contrôles du ban 
et arrière-ban, depuis 1513. Une tentative faite plus tard 
pour arriver aux honneurs de la cour, resta sans succès; 
une partie des titres produits furent déclarés faux. Mais 
si celte famille manque d'ancienneté, elle peut se préva- 
loir de la distinction qu'elle s'est acquise en dernier lieu , 
par ses services militaires, par de brlles alliances et par 
son admission dans l'ordre du Saint-Esprit. 

Nicolas- Joseph -Balthazar de Langlade, fils de 
Jean-Joseph, déjà cité, naquit le 8 avril 1686, entra dans 
les mousquetaires de la garde en 1704, et en qualité de 
cornette aux chevau-légers en 1705. Les guerres de la 
fin du règne de Louis XIV, souvent désastreuses, mais 
toujours glorieuses pour les armes françaises, fournirent 
à M. de Langlade plusieurs occasions de se signaler, et il 
fut successivement promu aux grades suivants : rang de 
mestre de camp de caveleric, le 8 avril 1706; chevalier 
de Saint-Louis avant 1715; brigadier d'armée en février 
1719; mestre de camp en chef du régiment deConti,qui 
prit son nom en 1727; maréchal de camp en février 1734; 
inspecteur général de la cavalerie , en septembre de la 
même année ; lieutenant -général des armées du roi en 
mars 1738; gouverneur de Villefranche, de Roussi lion 
en 1743; gouverneur de Gand après la bataille de Fon- 



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tenoy en 17-45; chevalier de l'ordre dti Saint-Esprit le 2 
février 1746; décidé le 16 décembre 1754. l e général de 
Langlade était en même temps gouverneur et grand-bailli 
du duché d-j Mercœur. Il avait épousé, le 16 octobre 1725, 
Catherine Joscphe-Agafhe de Kobert-Lignerac, Glle de 
Joseph de Robert, marquis de Lignerae, lieutenant-gé- 
néral du roi dans la haute Auvergne, duquel mariage il 
ne laissa pas d'enfant , et sa succession passa à sa sœux, 
qui avait épousé, le 10 février 1714, Antoine-Placide de 
Langlade, son cousin germain, comte de Saint-Paul, lieu- 
tenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint -Louis. 
De ceux-ci naquit Nicolas- Joseph -Balthazar de Lan- 
glade, vicomte du Chayla, comte de Saint-Paul, mestre 
de camp de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, allié le 
6 août 1759, à demoiselle Jeanne-Camille de Cassaignes- 
Beaufort-Miramont, qui , le 27 septembre 1761, donna le 
jour à un fils nommé Alexandre-Emmanucl-Marie-Annet 
de Langlade. 

Uneautrebranchede la môme famille, celle des seigneurs 
deMontgros. maintenue dans sa noblesse par l'intendant 
du Languedoc, le 27 mars 1700, fut convoquée à l'assem- 
blée de Mende en 1789 , et subsistait encore en 1816 (1). 

ARMOIRIES. — D'argent, à trois tau (ou lafs) 
de gueules, deux en cbef et un en pointe. 
(Voyez pl. 17, flg.7.) 



■.fi Productions de 1066. — La Chenaye-des-Bois , t. vu, p. 17. 
— Recueil de tordre de Saint-Louis, l. l, p. 357 ; l. h, p. 70 - 
Saint Allais, t. vm, p. 206. 



— 344 — 



de LANGES. — Cette famille , inscrite à l'Armoriai 
de 1450, était vraisemblablement du Forez , et plus an- 
ciennement de la Bresse. Voici du moins sur quoi se 
fonde notre opinion. On connaît en Bresse deux seigneu- 
ries du nom de Langes. L'une d'elles fut le berceau de 
Gérard de Langes, chevalier, qui, en 1271, reçut, à litre 
de don d'Isabelle de Beaujeu, dame de Beaujeu, comtesse 
du Forez , les terres de Massimieux et de Bourg-Saint- 
Christopbe, situées au même pays de Bresse et en Dom- 
bes. Cette libéralité de la comtesse du Forez, dut atta- 
cher au service de sa race la famille de Langes, et par 
suite, procurer à celle-ci un établissement en Forez. 
On sait d'ailleurs que l'Armoriai de 1450 fut dressé par 
ordre du duc de Bourbon, dans la race duquel se trou- 
vaient alors réunis les duchés du Bourbonnais et d'Au- 
vergne, le Dauphiné d'Auvergne; les comtés de Mont- 
pensier et de Forez, la sireric de Beaujeu, la princi- 
pauté de Dombes, etc., etc. Les armes peintes à l'Ar- 
moriai de 1450 sont : 

D'azur , au lion d'or et au limbel d'argent. 
(Voyez pl. 17, flg. 9.) 

Nota. Il existe plusieurs autres familles de Langes 
moins anciennes et avec des armoiries différentes, en 
Lyonnais, en Dauphiné et en Franche-Comté. 



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de LANTEUJOUL (1). — Ce nom, dont on ne trouve 
plus de trace en Auvergne, postérieurement au XIII e siè- 
cle, était celui d'une famille d'ancienne chevalerie, pos- 
sessionnée à Neschers. Etienne de Lanteujoul , chevalier, 
fut l'un des garants du compromis intervenu entre 
Robert I, comte de Glermont, et Robert de Cou réelles, 
connétable d'Auvergne, en octobre 1241 . Bernard de Lan- 
teujoul , aussi chevalier, se trouva témoin et signataire 
du testament d'Alixent de Mercosur, veuve de Robert III, 
comte de Clermont , le samedi après l'octave de la Nati- 
vité de saint Jean-Baptiste 1286; ce Bernard de Lanteu- 
joul vivait encore en 1297. Pierre de Lanteujoul était 
coseigneurde Neschers en 1290 (2). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LAPARRA de FIEUX.— Cette famille, originaire 
des environs d'Aurillac, a produit un des hommes de 
guerre dont puisse le plus s'honorer la haute Auvergne. 
Louis de Laparra, du rang de simple soldat, s'éleva par 
son génie au grade de lieutenant-général. Emule de Vau- 

(1) Ne serait-ce pas Lanteuil ou Lanlheuil , famille que l'on re- 
trouve en Limousin avec le titre de vicomte , et dont le patrimoine 
est loinbi-, vers le xvi e siècle, à une famille de la Gaye, à la- 
quelle appartenaient N... delà Gaye, vicomte de Lanteuil, marié en 
1736, à une demoiselle Gaschier , fille d'un lieutenant criminel à 
Clermont, et Jean de la Gaye-dc-Lanteull , officier en retraite, 
mort à Montferrand, le 18 juin 1820? 

■1 I) Coll.- Halu3§,\ il, p. Ml, 390,291. 



— 346 - 

ban, il se signala à l'attaque et à la défense d'une foule 
de places fortes. Promu au grade de capitaine au régi- 
ment de Piémont, en décembre 1674, il fut fait major de 
Saint Guislain après la prise de cette place en 1677; de la 
citadelle d'Arras en 1681, et de la forteresse de Luxem- 
bourg en juin 1684. L'année 1693 vit Laparra brigadier 
d'armée, gouverneur de Niort et chevalier de l'ordre royal 
et militaire de Saint-Louis qui venait d'être institue. Ces 
faveurs, ou plutôt ces récompenses, ne devaient pas être 
les dernières ; elles croissaient à mesure de l'importance 
de ses services; le brevet de maréchal de camp lui fut 
conféré en août 1696, et celui de lieutenant-général au 
commencement de 1704. Il fut tué au mois d'avril 1706, 
sous les murs de Montjoui, près de Barcelone. Marguerite 
de Laparra, sa sœur, épousa, le 29 juin 1673, Amable de 
Méalet, baron de Fargues, seigneur de Roumegoux. et de 
Rouffiac. Le nom de Laparra est encore représenté dans 
le département du Cantal, et compte en ce moment un ca- 
pitaine en retraite, chevalier de la Légion d'honneur (1). 

ARMOIRIES. — D'argeni, à la faued'ixar char- 
gée de (rois lionceaux léopardés d'or, accom- 
pagnée en pointe d'un pélican de gueules (î). 
(Voyex pl. 17,flg.9.) 



(1) Recueil des Chevaliers de Saint-Louis, t. i, p. 67.— Cour- 
celtes , t. m , p. 386. 

(2) Ces armoiries sont presque identiques avec celle* d'une fa- 
mille de Laparra, du Rouergue, maintenue dans sa noblesse en 1701, 
sur preuves remontées à 1551. La seule différence, c'est qu'au lieu 
d'un pélican, Cfllc du Rouergue porte en pointe un lion léopardé 
de gueules. 



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de LAKC, ou plutôt de L'ARC (de Arcu), coseigneurs 
de Lorlanges. — Durand de l'Arc écrivit de sa main la 
transaction passée entre Robert IV, comte d'Auvergne, et 
l'abbé de Saint-Michel de la Cluse, au sujet du prieuré 
de Salviat, en 1182; Guillaume de l'Arc, écuycr, cosei- 
gneui de Lorlanges, vivait en 1322, et Hugues de l'Arc, 
chevalier, fut présent, avec Guillaume d'Apchon, Guil- 
laume de Chalencon, Guillaume d'Apchier, Hugues de 
Chavagnac et Raoul de Balzac, au contrat de mariage de 
Godefroy d'Auvergne, dit de Boulogne, seigneur de Mont- 
gascon, avec Marguerite Uauphine, sœur de Beraud I, 
comte de Clermoot, Dauphin d'Auvergne, au mois de 
mars 1364 (1). Voyez l'Arc et Lorlanges. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

LARCIÈRES, peut-être LORCIÈRES. — Jean Larcières, 
écuyer, coscigneur d'Apchat, près d'Ardes, vivait en 
1306. Voyez Chut ou d'Achapt. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 
LARGES (Damien), seigneur de la Roche-sur- A lagnon, 



(1) Daluxe tu, p. 70, 327 , 33 — ». Coll. 



et de Mallet, près de Mardogne, fut convoqué au ban 
de 15i3. 



ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LARSILLER (Hugues), chevalier, vivait en 1270. 
ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LASTIC , seigneurs de Lastic , de Valcilles , de Ro- 
chegonde, de Montsuc, de Peyrols, de Saint- Diéry, de 
Sicujcac, de Saint-Georges, de Saint- Michel, de Laval, 
de la Tremolière , de Neuvéglise, d'Alleuze , de Lescure , 
de Vergnettes, de Fournel, de Saint-Jal, de Beaumont, 
de Ghamboulive, de Gabriac et autres lieux, en Auver- 
gne, en Rouergue et en Limousin. — Ancienne, illustre 
et jadis puissante maison de chevalerie, que quelques 
auteurs font sortir de l'antique race des sires de Mercœur. 
Elle portait originairement le nom de Bompar, que l'on 
trouve constamment accolé à celui de Lastic, jusque 
vers le milieu du XV e siècle. Le nom de Lastic lui vient 
de la possession d'un ancien château féodal situe à quatre 
ou cinq kilomètres de la ville de Saint- Plour, et qui re- 
levait du duché de Mercœur. 

Le nom de Lastic est historique depuis Hugues, sei- 
gneur de Lastic, chevalier, qui, en 1211, donna à Simon 



— 349 — 

de Montfort, chef des croisés contre les Albigeois, le 
conseil de se jeter dans Castelnaodary pour arrêter la 
marche du comle de Toulouse , conseil qui Tut suivi et 
qui réussit (1). Hugues de Lastic vivait encore en 1225, 
époque à laquelle il fit diverses fondations dans l'église 
de Saint-Julien, de Brioude. Il était contemporain d'K- 
tienne de Lastic, chanoine de Brioude , qui parut comme 
témoin dans une transaction intervenue entre le chapitre 
et Odilon de Mercœur, en 1200. Hugues de Laslic eut 
pour femme une dame nommée Ermengarde, dont le nom 
de famille est ignoré, et de laquelle naquirent : 1° Bompar, 
dont l'article suit; 2° Guillaume de Lastic, successive- 
ment chanoine-prieur de Vieille-Brioude, abbé de Pébrac, 
archiprôtre de Brioude et de Langeac; il est connu par 
divers titres passés dans l'intervalle de 1223 à 1248. 

Bompar I, soigneur de Lastic, chevalier, seigneur de 
Lastic, puis de Valeilles, était au nombre des seigneurs 
d'Auvergne qui réclamèrent d'Alphonse de France, comte 
de Toulouse et de Poitiers, le maintien de leurs privilèges, 
qui avaient été méconnus par les officiers du prince en 
1254. 11 ne vivait plus en 1256. De son mariage avec 
Alix de Valeilles vinrent quatre fils et deux filles : 1° Ber- 
trand Bompar, qui forma le degré suivant; 2° Guillaume 
de Laslic, chanoine-comte de Brioude, dés l'an 1237, puis 
abbé de Saint-André de Mégcmont-Ies-Clcrmont, en 1243 
et 1251 ; 3° Pierre de Lastic, chanoine-comte de Brioude, 

1 Histoire générale du Languedoc, t. m, p. 216. 



- 350 — 

et bailli du chapitre en 1254; 4° Etienne de Lastic, abbé 
de Sainl-Amable de Riom t en 1285 ; 5° Louise de Lastic, 
femme de Dalmas de FontenilJes, dont les trois ûls, Fran- 
con, Elicnne et Guillaume de Fontenillcs, paraissent dans 
une transaction de 1261. 

Bertrand Bu m par, sire de Lastic, de Valeilles, de Pau- 
liac et autres lieux., chevalier, rendit hommage, en 1256, 
conjointement avec Alix de Valeilles sa mère, à l'évèque 
de Clermont, auquel ils soumirent, pour la première fois, 
le château et la terre de Valeilles, qu'ils reconnurent 
mouvante du château d'AUeuze , appartenant audit évê- 
que. Bertrand Bompar de Lastic concéda, tant pour lui 
que pour ses successeurs, à Bernard du Vernel, archi- 
prôtre de Saint- Flour, et prieur de Pauliac, par charte du 
jeudi après la résurrection de Noire-Seigneur, 1262, le 
droit de lever la dîme dans toute l'étendue de la terre 
de Pauliac. Il mourut en 1270, selon le nécrologc du 
chapitre de Brioude , laissant iïAude, sa femme , que des 
mémoires surnomment d'Aurillac :1° Pierre Bompar, qui 
continua la postérité; 2° Bertrand de Bompar-Laslic, qui 
vivait en 1327; on le suppose auteur d'un rameau, dont 
divers membres sont connus par des actes de famille de 
1316, 1326 et 1329; 3° Guy de Bumpar-Lastic , abbé de 
Sainl-Amable de Ri oui, en 1292; 4° Guillaume de Lastic, 
abbé de Chantoin en 1296, mort eu 1326, suivant sou 
épitaphe. 

Pierre Bompar, seigneur de Laslic, de Valeilles, che- 
valier, rendit hommage à l'évèque de Clennout, à cause 
de la terre de Valeilles, en 1266, et au roi Philippe-le- 



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Hardi, en 1281, à raison de la seigneurie de Lastic, rele- 
vant de la terre d'Auvergne, donl Sa Majesté avait hérité 
d'Alphonse, comte de Poitiers, son oncle. Pierre Bon» par 
de Lastic testa en 1*299, mais il vivait encore en 1310. Il 
avait épousé Julienne de Bec t dame en partie de Valeilles. 
Leurs enfants furent : 1°' Etienne Bompar, qui suit ; 
2° Pierre Bompar, chanoine- comte de Brioude, qui tran- 
sigea avec son frère aîné le jeudi après l'Assomption 1321; 
3° Guy Bompar de Lastic, légataire de son père en 
1299; 4° Marquise Bompar, mariée à Turc de Meyronne; 
ô°Galliennc Bompar de Lastic, femme de Guillaume de 
Taillac. 

Etienne Bompar, chevalier, seigneur de Lastic, parait 
déjà dans une charte de l'église de Pébrac, de l'an 1296. 
Son père, par testament de 1299, confirma les avantages 
qu'il lui avait faits par son contrat de mariage. Il assista, 
avec Amblardde Dienne, Astorg de Peyre, seigneur de 
Cheylane, Bertrand de Sévérac et Pierre de la Garde, au 
mariage de Guillaume d'Eslaing , avec Ermengarde de 
Peyre, en 1319, et fît son testament avant la fête de Saint- 
Barnabé, apôtre, le 10 juin 1334; il vivait encore en 1336. 
Il avait épousé avant 1299 Souveraine de Pierrefori, fille 
de Gilbert de Pierrefort, de laquelle il eut : 1° Pierre 
Bompar, qui , bien que marié deux fois, ne laissa de Mar- 
guerite de Pauliac, sa première femme, que des filles, 
dont l'une épousa, en 1328, Raymond de Monstuejouls, 
seigneur du lieu, en liouergue, pelit-neveu d'autre Ray- 
mond de Mons'uejouls, premier évOquc de Saint-Flour; 
2° Etienne Bompar de I.aslic qui continua la lignée ; 



- 352 - 



3° autre Pierre Bompar de Lastic , chanoine-comte de 
Brioude, qui testa en 1327 ; 4° Aldcbcrt Bompar de Lastic, 
seigneur de la Chaumcttc, clerc, vivant en 1335; 5° Gil- 
bert Bompar de Lastic, chanoine-comte de Brioude, qui 
vivait en 1 332 et 1 343 ; 6° Alasic Bompar de Lastic, mariée 
en 1310 à Dracon de Chfltcauneuf du Drac; 7° plusieurs 
autres fils et filles morts sans postérité. 

Etienne Bompar, deuxième du nom , dit le Jeune, che- 
valier, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lieux, 
transigea, en 1343, avec Eléonore Bompar de Lastic, sa 
nièce , dame de Chabreugcol, rendit hommage à l'évéque 
de Clermont en 1355, à raison de la terre de Valeilles; se 
trouva à la bataille de Poitiers en 1356, continua à servir 
contre les Anglais, sous les règnes de Jean II et de 
Charles V; rendit hommage au Dauphin d'Auvergne, ba- 
ron de Mercœur, le 11 janvier 1364, et ne vivait plus le 
jour de la fête de Saint Clément , pape , 1371. Il avait 
épousé, en 1336, Ahêlis deMontaigu, dame dcChampeils, 
fille de Pierre de Montaigu et d'Isabelle Dauphine; celle- 
ci fille de Kobert III, comte de Clermont, Dauphin d'Au- 
vergne, etd'Isabeau dcChatillon. Ils eurent pour enfants: 
1° Jean Bompar de Lastic, qui forma le degré suivant; 
2° Bayart Bompar de Lastic, chevalier de Saint-Jcan-de- 
Jérusalcm, commandeur de la Tourelte. Il servit en qua- 
lité de chevalier bachelier dans toutes les guerres contre 
les Anglais, fut employé, en cette qualité, à la garde et 
défense du pays d'Auvergne en 1380, et fut porteur de 
lettres que la Dauphine d'Auvergne écrivit en 1385 au 
comte d'Armagnac, pour la délivrance de Jean Bompar de 



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Lastic. sod frère, alors prisonnier des Anglais à Alleuze (I ); 
3° Pons Bompar de Lastic. aussi chevalier de Saint-Jean- 
de-Jérusalem, commandeur de Montchamp et maréchal de 
l'ordre à Rhodes, où il mourut avant le 10 juillet 1437; 
4° Dracon ou Dragon Rom par de Lastic, prévôt du cha- 
pitre de Brioude de 1385 à 1388. 

Jean Bon» par de Lastic, seigneur de Lastic, de Valeilles 
et autres lieux, qualifié chevalier dans un acte du 12 
octobre 1358, fut fait prisonnier par les Anglais qui le 
retenaient au château d' Alleuze, ainsi que le constate la 
lettre déjà citée de la Dauphine d'Auvergne au comte 
d'Armagnac, du 28 mai 1385 (2). Il ne vivait plus le 29 
février 1392, date à laquelle ses enfants partagèrent sa 
succession. Il avait épousé, le mardi après la fête de 
Sainl-Hilaire 1358, He'lis de Monicellès, dame d'Un sac et 
de Segonzac (3), déjà veuve de Jean dû Rreuil, seigneur 
du lieu. Leurs enfants furent : 1° Etienne Rom par, auteur 
du degré suivant; 2° Bavard dit Bertrand, tige des sei- 
gneurs (TUnsac, dont la filiation sera rapportée; 3° autre 
Etienne Bompar de Lastic, qui transigea avec son frère 
aîné le 20 ma» 1395. Il plaidait encore au sujet des suc- 



(1) Baluze , l. u, p. 779. 

(2) Baluxey t. u } p. 779. 

(3) Audigier elle chevalier de Courcelles ont donné pour femme 
à Jean Dompar de Lastic, Alix d«- Vissac , mais si « Ile l'a été réel- 
lement, ce n'a été qu'en deuxièmes noe. s , alors qu'elle lia deve- 
nue veuve d'Aslorg de Taillac, car les litres» indiqueul uelis de 
Uontcellès. 



Tome m 



23. 



- 554 - 

cessions paternelle et maternelle, en 1899, 1412 et 1414; 
4° Jean Bompar de Lastic, entré dans l'ordre de Saint- 
Jean-de-Jérusalem après le 21 juillet 1395, y devint suc- 
cessivement commandeur de Celles, de Montchamp, de 
Cariât, maréchal de l'ordre après Pons de Lastic, son 
oncle; et enûn, élu grand-maître au commencement d'oc- 

■ 

tobre 1437. Les historiens l'ont range parmi les héros de 
l'ordre, et c'était justice, car il préserva deux fois Rhodes 
de la domination des Turcs. 11 mourut en 1454 (1); 5° fie- 
raud de Lastic, damoiseau, compris au partage des biens 
de son père le '29 février 1392. 

Etienne Bompar de Lastic, troisième du nom, cheva- 
lier, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lienx. Il 
servit dans la compagnie d'hommes d'armes du comte de 
Clermont, Dauphin d'Auvergne, en 1383 et 1384, rendit 
hommage à Henri de la Tour, évèque de Clermont , le 
22 février 1397, et testa le 7 août 14243. 11 s'était allié, le 
31 décembre 1392, à Agnès de Tuillac, fille d'Astorgde 
Taillac, damoiseau, et d'Uëlis de Vtfsac, sa veuve. De ce 
mariage vinrent : 

1» Draguinet de Lastic, seigneur de Lastic, de 
Valeilles, de Montsuc, conseiller et chambellau 
de Louis de Bourbon, comte de Montpensier, 
puis conseiller et chambellan des rois Charles VII 
et Louis XI, et maître d'hfltel de la reine Char- 
lotte de Savoie. Il servit en qualité de chevalier- 

(1) Bistoire de Malte, par Verlot, t. u, p. 23*. 



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— 355 — 

bachelier cootre les Anglais, en 1419 et 1423. Il 
fut l'un des commissaires du roi pour asseoir 
l'aide de 18,000 livres accordée à Sa Majesté par 
les trois Etats du pays d'Auvergne, en 1441 et 
1442. Draguinct de Lastic rendit hommage de 
ses terres de Lastic et de Valeilles, tant à Louis 
de Bourbon, Dauphin d'Auvergne, baron de 
Mercœur, qu'aux cvôques de Clermont et de 
Saint- Flour; assista au testament de Jeanne, 
Dauphine d'Auvergne, épouse de Louis de Bour- 
bon , comte de Montpensier , le 20 mai 1430 , 
ainsi qu'au contrat de mariage du même prince 
avec sa seconde femme , Gabrielle de la Tour- 
d'Auvergne, le 16 février 1442. Le roi Louis XI 
commit Draguinel de Lastic pour recevoir en 
son nom le serment de fidélité qu'il exigeait des 
vassaux du comte d'Armagnac, vicomte de Car- 
iât, mission dont il s'acquitta en 1470. II mourut 
au mois de janv ier 1473, après avoir recommandé 
à tous ses officiers, capitaines et châtelains de 
ses terres, d'obéir à Pons de Lastic, son frère. 
Draguinel de Lastic avait épousé, vers 1430, 
Marie- Gabrielle de Peyrols, fille et héritière de 
Pierre, seigneur de Peyrols et de Saint-Diéry, 
déjà veuve de Jean de Damas, seigneur d'Au- 
bières. On leur connaît deux filles, dont l'aînée, 
GabricIIe de Lastic, épousa, en 1*35, Jacques de 
Tourzel, baron d'Allèirre; la cadette, Anne de 
Lastic, fut mariée à Léonard de Saint-Priest, 



— 356 — 

seigneur de Saint-Chaumond, en Forez, dont elle 
était veuve en 1473. Les autres frères et sœurs 
de Draguinet de Lastic furent : 

2° Pons de Lastic, qui continua la descendance 
masculine ; 

3° Louis de Lastic, nomme dans le testament 
de son père, du 7 août 1426; 

4° Guillaume de Lastic . chevalier de Saint- 
Jean-de- Jérusalem , commandeur de Celles, de 
Montchamp, de Cariât, sénéchal de l'ordre sous 
le magistère de Jean de Lastic, son oncle; 

5° Jean de Lastic. religieux à la Chaise-Dieu 
en 1426; 

6° Hélis de Lastic, mariée le 26 janvier 1420, 
à Géraud Bastet , seigneur de Crussol , en Vi- 
varais; 

7° Agnès de Lastic, religieuse aux Chazes ; 

8° Gabrielle de Lastic, mariée au mois de 
septembre 1 4*29, à Jean de Murols, qu elle rendit 
père de trois ûls, et d'une Gllc nommée Dauphine, 
femme d'Anncl d'Aubièrcs, de la maison de Da- 
mas, dont elle était veuve avant le *2 août 1491. 

Pons de Lastic, chevalier, seigneur, baron de Lastic, 
de Rochegonde, alias Valeilles, de Montsuc, de Cussac et 
autres lieux, second iils d'Etienne Boni par III et d'Agnès 
de Taillac, fut substitué à Draguinet de Lastic, son frère 
aîné, auquel il succéda. 11 fut l'un des commissaires du 
roi Charles VII, pour l'assiette de l'aide imposée en Au- 



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— 357 — 

vcrgne en 1443, 1415 et 1456; rendit hommage à l'évêque 
de Sainl-Flour, à raison de la terre de Cussac, en 1470; 
émancipa Antoine, Louis, Draguinet et Jean de Lastic, 
ses Gis, le 20 mars 1482; fit une fondation dans le prieuré 
de la Voûte, où il élut sa sépulture, le 17 mars 1484, et ne 
vivait plus le 1" février 1 '«88. Il avait épousé, le 14 jan- 
vier 1447, Michclle de Saint- Sectaire, fille d'Armand de 
Saint-Nectaire et d'Alix do Sautour. Il en eut : 

1° Antoine de Lastic, qui fut émancipé par 
son père, le 26 mars 1482, et qui mourut le 18 
septembre 1484, laissant de Vhristinede Montcho- 
dat t sa femme, une fille unique, Anne de Lastic, 
mariée en 1499 à Jean, seigneur de Saillant ; 
2° Louis de Lastic, dont l'article suit ; 

3° DraguinK de Lastic, chanoine de Valence, 
mort avant le 17 mars 1 484; 

4° Jean de Lastic, prolonotairc du Saint-Siège 
et grand-prieur de Saint-Etienne de Vienne; il 
vivait encore le 24 novembre 1523; 

5° Marguerite de Lastic, mariée en 1478, à 
Gabriel de Gimel, vicomte de Gimel et baron de 
Sarran , en Limousin. 

Louis de Lastic, seigneur de Lastic, baron de Ro- 
chegonde, de Montsur. etc., etc. , fut émancipé par son 
père le 26 mars 1482; assista à la fondation faite par le 
môme, à l'église de la Voûte, en 1484, et mourut en 1520. 
Du mariage qu'il avait contracté le 18 avril 1489, avec 
Anne de la Fayette, fille d«* Gilbert, seigneur de la Fayette, 



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— 358 — 

et d'Isabeau de Polignac, naquirent quinze enfants, entre 
autres : 

1° Thibaud de Laslic , chevalier, seigneur de 
Laslic, de Rochcgonde, de Montsuc et autres 
lieux. Il Ggura dans les guerres du XVI e siècle, 
et fut l'un des chefs de l'armée catholique, dé- 
faite par les religiounaires à Cognât, près de 
Gaunat, le 4 janvier 1568. 11 épousa, le 4 avril 
1542, Anne cCAncezune de Caderousse , fille du 
puissant seigneur Jean d'Ancezune, chevalier, 
seigneur de Caderousse , et de Marie de Crussol. 
Thibaud de Laslic est qualifié chevalier de l'or- 
dre du roi et gouverneur commandant de la 
ville de Saint-Flour, dans des actes de 1568 et 
1569, et mourut avant le 30 décembre 1582, lais- 
sant un (ils nommé Louis, qui était guidon de la 
compagnie de Jean de Laslic, son oncle, grand- 
prieur d'Auvergne en 1567. Il vivait encore en 
1587, mais il ne paraît pas avoir laissé de posté- 
rité, car Françoise de Lastic, sa soeur, fut son 
unique héritière. Celle-ci fut mariée , en pre- 
mières noces, à Joseph de Foix, seigneur de 
Mardogne, et en secondes noces à Jean de la 
Guiche, dont la 011e, Louise de la Guiche, porta 
la succession de Lastic dans la maison de la Ro- 
chefoucauld-Langeac, en 1611. 

Outre les doux enfants légitimes ci-dessus 
mentionnés , Thibaud de Lastic laissa de Jeanne 
Vab un fils naturel nommé Jacques de Lastic, 



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- 359 - 

capitaine de cent arquebusiers, qui, en considé- 
ration des services qu'il avait rendus à la guerre, 
fut anobli et légitime par lettres du mois de mai 
1618, registrées à la chambre des comptes de 
Montpellier le 14 février 1620. Jacques de Lastic 
testa le 23 août 1G28, à son retour du siège de la 
Kochelle. Il avait épousé, le 7 janvier 1616, Marie 
d'Apcbier, fille de Jacques II, seigneur de Bel- 
Itères, de Bessens et de la Baume, et de Margue- 
rite de Laurie. — Philibert de Lastic, leur fils, 
en faveur duquel les lettres de légitimation et 
d'anoblissement furent confirmées en 1659, con- 
tinua ce rameau des Lastic, seigneurs de Fournel, 
qui , après s'être allié aux maisons du Mas, de la 
Valette, de Bérail et de la Rochefoucauld- Lan- 
geac, s'éteignit en 1784. 

2° Louis de Lastic, fils puîné de Pons de Las- 
tic et d'Anne de la Fayette, reçu chevalier de 
l'ordre de Malle le 12 mai 1523, y devint com- 
mandeur de Blandès, de Montchamp, de Salins, 
de Vaux-Franche , de Verrières et de Lureuil ; 
puis grand-prieur d'Auvergne et maréchal de 
l'ordre. Il fut employé dans les guerres contre 
les religionnaires sous le règne de Charles IX, et 
devint l'un des chefs de la ligue en Auvergne, où 
il a laissé la réputation de capitaine expéri- 
menté. Il mourut en 1576. 

3* Claude de Lastic, seigneur de Sieujac, dont 
l'article suit ; 



— 360 — 

4° Jacques de Lastic, lige des seigneurs de 
Vergneites, dont la postérité sera rapportée plus 
loin. 

BRANCHE DES SEIGNEURS DE SIEUJAC. 

Claude de Lastic, chevalier, seigneur de Montsuc, 
de Sietijac, etc., etc., troisième fils de Louis de Lastic et 
d'Anne de la Fayette, fut présent à l'acte de prise de pos- 
session de la terre de Rochegonde, par sa mère, le 29 juil- 
let 1522, et fil son testament le 11 mars 1545, par lequel 
il élut sa sépulture dans l'église de Rochegonde. Il fit un 
legs à l'église et aux prêtres de Neuvéglise . a charge de 
messes. Il avait épousé, le 15 janvier 1537, Marguerite de 
Farges, dame de Sieujac, fille de noble Pierre de Farges. 
et de Jeanne de Neuvéglise. De ce mariage : 

1° Jean de Lastic, dont l'article suit; 

2° Jean de Lastic , auteur de la branche des 
seigneurs de Saint- Jal ; 

3° Antoine de Lastic, légataire de son père en 
1545 et mort jeune. 

Jean de Lastic, chevalier, seigneur de Sieujac, 
baron de Saint-Georges et d'Alleuze, seigneur de Neuvé- 
glise, de la Tremolière, du Buisson, chevalier de l'ordre 
du roi , gouverneur de ChAtcauneuf, en Car lad ez, et l'un 
des gentilshommes d'honneur de la reine Marguerite de 
Valois, fut institué héritier universel par son père, le 11 
mars 1545. U servait dans la compagnie de cinquante 
lances de Louis de Laslic, grand-prieur d'Auvergne, sou 



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oncle, en 1568 et 1569, puis en qualité de guidon de la 
compagnie d'ordonnance, commandée par le sieur de la 
Fayette, le 15 juin 1577. Jean de Beauforl-Monlboissier- 
Canillac loi donna ordre, le 17 janvier 1580, de lever une 
compagnie de cuirassiers, dont il le nomma commandant, 
pour veiller à la conservation du pays d'Auvergne. M. de 
Lastic reçut des rois Henri III cl Henri IV, diverses 
lettres et commissions très- flatteuses, toutes relatives 
aux services qu'il avait rendus et pouvait rendre, tant en 
Auvergne qu'ailleurs. C'est à raison de ces services et de 
l'influence qu'il avait acquise dans le pays, que les his- 
toriens l'ont quelquefois confondu avec le grand-prieur, 
son oncle. Le souvenir de ce qu'avaient fait de tous temps 
ceux de sa race, pour la défense de la religion catholique; 
les prévenances dont il fut l'objet de la part des princes 
de la maison de Lorraine , de laquelle il relevait, à cause 
du duché de Mercœur, et enfin, la gloire de commander 
la principale noblesse du pays, ne contribuèrent pas peu, 
croyons-nous, à l'entraîner dans le parti de la ligue qu'il 
servit avec un zèle , un talent et une bravoure dignes 
dune meilleure cause. Mieux éclairé plus tard sur les 
véritables intérêts de la nation, il Gt sa soumission à 
Henri IV, qui loi écrivit du camp devant Laon , le 4 août 
1594, pour l'inviter à aller le joindre dans la campagne 
qu'il se proposait de faire prochainement dans le Lyonnais. 
Le dernier acte qu'on a de lui, est la donation entre-vifs 
qu'il fit à Philibert, son Gis atné, des seigneuries de Sien- 
jac et de Ncuvéglise , le 12 juin 1610. Il avait épousé, par 
contrat du -28 janvier 1573, Magdeleine d'Espinchal, fille 



— 562 — 

de feu Pierre d'Espinchal et de Jeanne de Léotoing-Monl- 
gon. De ce mariage vinrent quatre enfants : 

1° Philibert de Lastic, qui forma le degré sui- 
vant; 

2« Jeanne de Lastic, mariée le 21 juin 1598, à 
Louis du Bourg, baron de^Saillans; 

3° Catherine de Lastic, vivante, le 25 mars 
1G0O, et dont le sort est ignoré; 

4° Marguerite de Lastic, qui épousa, le 21 no- 
vembre 1619, Jacques de Sévérac. baron de la 
Garde. 

Philibert de Lastic, chevalier, seigneur, baron de 
Sieujac, de Saint-Georges, de Neuvéglisc, de la Tremo- 
lière, d'AUouze, du Buisson et antres lieux, capitaine de 
ChAteauneuf, en Carladez, par commission du 4 septem- 
bre 1630, avait servi sons MM. de Candole et de Joinville, 
de 1615 a 1635, et testa le 13 juillet 1637. Il avait épousé, 
le 9 juin 1620, Marguerite de Beaufort-Canillac, fille de 
feu Jean-Claude de Beaofort-Montboissier-Canillac, gou- 
verneur d' Auvergne, et de Gabrielle de Dienne. Leurs en- 
fants forent : 

1° François de Lastic, dont l'article va suivre; 

2° Jean-Antoioe de Lastic , abbé de Bredon, 
mort en 1709; 

3« Gabrielle de Lastic, mariée à Louis-Timo- 
léoo d Oradour, seigneur de Sarlan, 1643; 

4° Autre Gabrielle de LaUic, religieuse à la 
Visitation de Saint-Flour, en 1637. 
Frauçois ne Lastic, premier du nom, chevalier, 



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- 363 - 

seigneur, baron de Sieajac et de Saint-Georges, seigneur 
de Neuvéglise, delà Tremolière, d'AUeuze, du Buisson, 
fut institué héritier par son père , obtint, après la mort 
do celui-ci , des lettres de provision de la charge de capi- 
taine de Châteauneuf, en Carladez, dont il prêta serment 
le 16 novembre 1639. 11 fut blessé au combat de Salsonne, 
en Catalogne, le 19 septembre 1655, étant guidon dans la 
compagnie du duc de Candalc; eut ordre, le 18 avril 1693, 
de se rendre à la revue des gentilshommes convoqués au 
bao pour le 5 mai suivant, à Riom. Le roi Louis XIV le 
commit, par lettres du 14 avril 1701, pour travailler avec 
l'intendant d'Ormesson, aux états de répartition de la 
capitation établie sur la Doblesse de l'élection de Saint- 
Flour. François de Laslic mourut fort âgé en 1716. Il 
avait épousé, le 21 mai 1673, Louise de Peyrounenc de 
Saint-Chamarand, fille de feu Antoine de Peyronnencde 
Saint-Charaarand, seigneur de Marcenac, et de Marie de 
Grighols. Il en eot un fils et deux filles : 

1° François de Lastic, deuxième du nom, qui 
suit; 

2° Claire de Lastic, mariée en 1696, à François 
de Malras, seigneur d'Yolet; 

3° Marguerite de Lastic, abbesso de l'abbaye 
de Sainte-Claire, à Clermont. 

François de Lastic, deuxième du nom, chevalier, 
seigneur, comte de Sieujac, vicomte de Mural par enga- 
gement , baron d'AUeuze et de Saint-Georges , qualifié 
marquis de Sieujac, né en 1680; admis aux pages du roi 
le 1 1 février 1691. lut fait lieutenant au régiment dnRoi- 



— .164 — 

infanterie, le 18janvicr 1700; capitaine le 23 avril 1702. 
Il mourut en 1749. 11 avait été marié par contrat du 29 
août 1706, à Marie de la Roche Ay mon, fille de Renaud- 
Nicolas de la Roche-Aymon et de Françoise de Beaudry 
de Biencourt, et sœur de Charles- Antoine-Renaud de la 
Roche-Aymon, cardinal, archevêque, duc de Reims, 
grand-aumônier de France. Ds cette alliance issurent : 

1° François de Lastic, troisième du nom, qui 
suit; 

2° Antoine de Lastic, d'abord prieur d'Allan- 
che, abbé de Saint- Guilhein- du -Désert , puis 
évôquc de Comminges, sacré en 1740, et eniin, 
évoque-comte de Châlons, 1703; 

3 W Charles-Antoine-Renaud de Lastic , reçu 
chevalier de Malte en 1728, et promu au grade 
de brigadier d'armée en 1748; 

4° Angélique-Isabelle de Lastic, mariée en 
1742 (ou 1732), à Joseph-Polycarpe-Bonaventure 
de Pérusse d'Escars , marquis de Montai et de la 
Koquebrou. 

François de Lastic, troisième du nom, chevalier, 
comte de Sieujac, baron de Saint-Georges et d'Allcuzc, 
vicomte de Murât. Il embrassa jeune la carrière des ar- 
mes, servit plusieurs années dans les mousquetaires, 
passa capitaine au régiment d'Ancezune - cavalerie , le 
1" mars 1728; exempt des gardas du corps, compagnie 
de Noaillcs, le 13 octobre 1731, mestre de camp le ^no- 
vembre 1736; brigadier d'armée le I er mars 17 iô; enseigne 



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— 365 — 

de la compagnie de Noailles. le 26 avril 1747; lieute- 
nant du môme corps en 1751 ; commandeur de l'ordre 
de Saint-Louis en 1761, et promu au grade de lieute- 
nant-général des armées du roi, le 28 juillet 1762. Le 
comte de Lastic mourut en 1772, laissant de Magdclfine- 
Hélêne Camus de Pontcarré, fille de Nicolas- Pierre 
Camus de Pontcarré , premier président au parlement de 
Rouen, et de Marie- Françoise- Michelle de Bragelogne t 
quatre enfants : 

1° François de Lastic, quatrième du nom, qui 
forma le degré suivant; 

2' Charles-Henri de Lastic, mort jeune; 

3* Marie-Nicole de Lastic, abbesse de l'abbaye 
de Saint-Laurent, de Bourges; 

4° Jeanne -Antoinette de Lastic, mariée en 
1755 au comte de Montagnac-Linières. 

François de Lastic, quatrième du nom, chevalier, 
dit le comte de Lastic, né le 13 juillet 1729, servit en qua- 
lité de mousquetaire de la seconde compagnie, en 1743; 
fut fait capitaine au régiment de Saint-Jal en 1748; colo- 
nel d'un régiment de son nom en 1761; brigadier d'armée 
en 1762, maréchal de camp en 1770. et lieutenant-général 
en 1784. Du mariage qu'il contracta le 30 avril 1755, avec 
Anne Charron de Ménars, GUc de feu Michel-Jean-Baptiste 
Charron de Ménars, maréchal de camp, et d'Anne de Cas- 
tera , naquirent : 

1» Annct-François de Lastic, né en 1759, dont 
l'article suit ; 



- 366 — 

2° Alexandre -Esprit- Jean- François, chevalier 
de Malte, mort jeune ; 

3* Magdeleine -Antoinette- Hélène de Lastic, 
mariée au comte de SaissevaJ. 

Annet- François de Lastic -Sieujac, né en 1759, 
était colonel du régiment de la Marche, lorsqu'il mourut 
prématurément en 1787, laissant de son mariage, avec une 
fille du marquis de Monlesquiou, une fille unique mariée 
en 1807, avec Annet- Joseph de Lastic, son parent, 
de la branche de Vigouroux, dont il est parlé plus 
loin. 

SEIGNEURS DB SAINT- J AL EN LIMOUSIN, DE GABR1AC 

EN ROUERGUE. 

Cette branche a eu pour auteur Jean de Lastic, fils puîné 
de Claude de Lastic , seigneur de Montsuc et de Sieujac , 
et de Marguerite de Farges. Il épousa , au château de 
Gabriac, en Rouerguc, le 18 avril 1568, GahrielU (TBerail 
de Lugan, fille de Charles d'Hérail, seigneur de Lugan, 
et de Jeanne de Gimel, dame de Saint-Jal, en Limousin. 
Nous connaissons de cette branche Jean-Jacques de Lastic, 
vicomte de Saint-Jal et de Gabriac , marié vers 1655 avec 
Claudine de Beesuéjouls-Roquelaure; — Jean-Claude de 
Lastic , marquis de Saint-Jal, vicomte de Beaumont , sei- 
gneur de Chamboulive et de Gabriac. Celui-ci commença 
à servir dans les mousquetaires en 1703; fut fait capitaine 
au régiment de La Molhe en 1705; guidon des gendarmes 
de la garde en 1712; mestre de camp et chevalier de Saint- 
Louis en 1717; maréchal-de-camp en 1727, et lieutenant - 



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général des armées du roi en 174*. 11 avait épousé 
Marie - Marguerite Bazin de tiezons, fille de Jacques- 
Bazin de fiezons, maréchal de France. Louise-Jacqueline 
de Lastic de Satnt-Jal, leur fille, épousa en aoûl 1744) 
Louit-Gilbertr Gutpard de ta Q veuille , marquis de ChA- 
teaugay, promu au grade de maréchal nte-camp en 1748. 
— Postérieurement à ces dates , on trouve le comle Henri 
de Laslic-Sainl-Jal, convoqué à rassemblée de la noblesse 
du bas Limousin en 1789, porté sur la liste des émigrés 
en 1793, et enfin le comte de LastioSaint-Jal , agent gé- 
néral du dépôt d'étalons de Saint-Lô, nommé directeur 
de celui de Braisne le 26 décembre 1846. 

SelGKEURS D'CNSAC, DE SBGOlfSAC , BOSCHAR AT , ETC., ETC. 

Bertrand, dit Bayart de Lastic, second fils de Jean 
de Lastic, seigneur de Lastic, de Valeilles et autres lieux, 
et d'Hclis de Montcellès, dame d'Unsac et de Segonzac, 
transigea le 29 février 1392 , avec Etienne de Lastic , son 
frère aîné. Il est mentionne comme mort dans un arrêt du 
parlement de l'an 1461 . 11 avait épousé Jeanne de Mmtlaur, 
sœur de François de Monllaur, chevalier. De ce mariage 
vinrent : 

1° Robert, qui continua la ligne directe; 

2° Jean de Lastic, qui, suivant La Ghenaye- 
des-Bois, fut la tige de la branche des Yergnetlrt. 

3° Adhémardc Lastic, chevalier de Saint-Jean- 
de-Jérubjlcm. 



Robert de Lastic, chevalier, seigneur d'Unsac, de 



— 568 — 

Segonzac, Boscharat, Lodicres, Clémeosac et En val. Il 
rendit hommage au baron de Mercœur pour lesdites sei- 
gneuries en 1493. De son mariage avec Antoinette de 
Maubec , naquirent entre autres enfants : 

1° Barthélémy de Lastic, mentionné avec son 
père dans l'hommage de 1 193 ; il céda à son frère 
Hector de Lastic tousses droits à la succession de 
leur mère, moyennant une pension viagère qui de- 
vrait cesser lorsqu'il serait pourvu d'un bénéfice ; 

2° Hector de Lastic, dont l'article suit; 

3° Marguerite de Lastic , mariée en 1487, à 
Claude de Solignac, chevalier. 

Hector de Lastic, chevalier, seigneur d'Unsac, Segon- 
sac, Boscharat, etc., etc., épousa , vers l'an 1497, Germaine 
d Espagne, filled'Ârnaud d'Espagne, quatrième du nom, sei- 
gneur de Montespan, et de Magdeleined'Aure, de laquelle 
il n'eut pas d'enfant, et qui se remaria, en 1542, à Louis 
de Sasscnage , dont elle était séparée lorsqu'elle testa , le 
1 M septembre 1547. 

Hector de Lastic avait eu , avant son mariage , une fille 
naturelle, Jeanne de Lastic, dame de Lodières, mariée en 
1532, à Louis d'Apchier, seigneur de Brossadol, lequel 
rendit hommage au baron de Mercœur, à cause de Lo- 
dières, le 1 er septembre 1538. 

SEIGNEURS DE VERG1IETTES , DE VIGOUROUX , DE 
LESCURE, ETC., ETC. 

La Chenaye-des-Bois prétend que celte branche des- 



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cend de Jean de Lastic, second Cls de Bertrand, dit Bayait 
de Lastic, seigneur d'Unsac et de Segonsac, et de Jeanne 
de Montlaur, qui vivaient avant 1460, mais il nous parait 
plus vraisemblable, ainsi que l'assure Audigier, que ce 
fui Jacques de Lastic, quatrième fils de Louis de Lastic, 
seigneur de Lastic , Kochegonde et Montsuc , et d'Anne 
de La Fayette, qui en fut l'auteur. Ce Jacques de Lastic 
fut marié deux fois : 1° le 1" janvier 1556, à Antoinette 
dejulken, et le 12 juin 1578, à Antoinette de Courdes (1). 
Ses descendants furent : — Annct de Lastic , premier 
du nom, allié le 15 juin 1607, à Françoise de la Berthobic, 
— Annct , qui épousa, le 28 juin 1638, Marie de la Vol- 
pille're, — Annct II de Lastic, troisième du nom, marié à 
Françoise de Gasquet, fille du baron de Sainte-Colombe. 
Il fut maintenu dans sa noblesse par M. de Fortia, en 1666. 
—Postérieurement à celte date, cette branche s'est di- 
visée en deux rameaux : le premier, celui des seigneurs 
de Vcrgncltes et de Vigouroux , qui s'est allié aux fa- 
milles de la Fayc, de Saint-Flour, de Costc, de Chris- 
tophe-Colomb , etc., était représenté à la fin du dernier 
siècle par: 

Axxet de Lastic, seigneur de Vergnettcs, de Vigouroux 
et autres lieux, qui a laissé de mademoiselle Véal-du- 
Blau , sa seconde feramo : 

1° Annet-Joseph de Lastic, dont l'article suit ; 



(l C'est uinsi qu'elle est nommée <1an« les Preuves de 1600; mais 
Audigier la nomme Antoinette de la Tour dcs-damei-de-Velzic. 

tome m. 24. 



— 370 — 

2° Melchior de Lastic, célibataire; 
3» Marie-Magdelcine de Lastic, mariée à M. Ran- 
cillac de Chazelles. 

Annet-Joseph , comte de Lastic-Vigouroux, a été suc- 
cessivement officier de la maison do roi , inspecteur gé- 
néral des haraset député du département du Puy-de-Dôme. 
II a épousé en 1807 Maric-Ckarlolte-Octavie de Lastic de 
Sicujac-Parcnlignat , sa parente, 011e d'Annet-François, 
comte de Laslic-Sieujac . et dcN. deMontesquiou.il en a 
eu trois Gis ci-après nommés : 

l°Tony de Lastic, marié à mademoiselle Hum- 
blot; 

2° Harold de Lastic, marié à Laval, avec 
mademoiselle Renié ; 

3° Octave de Lastic, marié avec mademoi- 
selle Pollier de Mczroy. 
Le second rameau, celui des seigneurs de Lescurc, a 
eu pour auteur un fils puîné d'Anncl de Lastic, seigneur 
de Vergnettes et de Vigouroux, et de mademoiselle de la 
Fayc. Il épousa mademoiselle de Bcllinay, de laquelle il a 
eu six enfants : 

1° Le comte de Lastic do Lcscure, qui suit; 
2° PioiTc-Joscph de Lastic, né en 1727, d'abord 
vicaire - général de levèché de Châlons-sur- 
Marne , puis sacré évéque de Rieux , le 8 sep- 
tembre 1771; 

3° Le chevalier de Lastic, ofûcier supérieur 
de la marine royale , mort sans enfants ; 



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4°N..., abbé de Lastic, grand-vicaire de Rieux, 
sous l'épiscopat de son frère. 
Le comte de Lastic de Lcscure , syndic de la noblesse 
cl du clergé à rassemblée provinciale d'Auvergne en 1787, 
et condamné révolutionnaircment le 23 floréal an II, avait 
épousé en premières noces mademoiselle de Beauclair, 
de laquelle naquirent deux filles, mariées dans les mai- 
sons de Florac et de Pestels de la Majorie. La seconde 
femme de M. de Lastic fut mademoiselle de Scorailles, 
morte sans enfants. 

ARMOIRIES. — De goeules à la fasce d'argent. 
(Voyez pl. 18, fig. lté,) 



de LAUBAR, seigneurs de Laubar et du Cayrc, paroisse 
de Chcylade. — Gaucelin de Laubard était seigneur du 
Cayre en 1496; Jean de Laubar, époux de Jeanne d'Au- 
zollcs, fut père de Jeanne de Laubar, mariée le 6 juillet 
1555, avec Antoine de Chalvet-Rochemonteix, tige des 
seigneurs du Cayre , de Nastrac et autres rameaux de la 
maison de Chalvct. Guyol de Laubar, seigneur du Cayre, 
convoqué au ban de 1543, était probablement frère de 
Jeanne de Laubar (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



I Dictionnaire du Cantal, p. VI Armoriai de France, re- 
gistre v. 



— 372 — 
LAUBEPIN. Voyez Mocchet. 

de LAUDOUSE. — Lors des recherches de 1666, Henri, 
Claude et Robert de Laudouse, domiciliés à Cisterneset à 
Mire mont, élection de Riom, furent condamnés à une 
amende assez forte sur fausses productions, et il n'est 
pas à notre connaissance qu'ils aient été relevés de cette 
déchéance. Il n'est pas douteux cependant qu'il a existe 
en Auvergne une famille de Laudouse ou Loudouse, très- 
noble, puisqu'elle a fourni onze chanoines-comtes au 
chapitre de Brioudc , dans l'intervalle de 1498 à 1600, 
et qui avait pris ses alliances dans les familles de Sail- 
lans, de Yarvassc, de Douhct, de Tcrsac-Lambrcs , de 
Gouzel-de-Ségur , de la Bachélcric, etc., etc. 

Louis de Laudouse, que M. l'abbé Cohadon appelle aussi 
Louis des Escures, feudataire de Murat-le-Quairc, con- 
sentit, en 1463, au nom et comme fondé dj pouvoir de 
Guillaume de la Tour, patriarche d'Antioche, la cession 
de la moitié du mas de Feneslres à deux particuliers du 
même lieu , moyennant rente. Ce Louis de Laudouse 
était, sans nul doute, le môme que les produisants de 1606 
réclamaient pour leur quatrième aïeul. Un autre Louis 
de Laudouse ou de Loudouse, que M. de Ribier du Chà- 
talet, auteur du Dictionnaire statistique du Cantal, fait 
originaire de la paroisse de RofGac, près de Saint-Flour, 
vivait, en 1459, et Jacques de Laudouse était, suivant le 
même auteur, bailli de Murât, en 1589 Des documents 



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produits en 1666, il résulte qu'un membre de cette fa- 
mille étant monté le premier à l'assaut de Montrond, y 
fut tué sur la L: . ! o , mais après avoir combattu assez 
long temps pour permettre aux siens de le joindre et de 
s'emparer de la place {!). 

ARMOIRIES. — De gneoles, au rencontre de 
cerf d'or. 
(Voyez pl.l8,flg.2.) 

de LAURENS. — Pierre de Laurens et son fils tenaient 
fief en Combrailles en 1249; Hugues de Laurens fut té- 
moin de la charte par laquelle Bernard VILl, seigneur de 
la Tour, confirma la coutume «le Saint-Amand en 1308. 
Jacques de Laurens était chanoine -comte de Brioude 
en 1346. C'est peut-être la même famille que l'on trouve 
établie dès l'an 1460, en Berry et dans la Marche, où elle 
possédait les fiefs de Lczignac et de Darnac. Celle-ci, qui 
subsistait encore en 1789, portait : d'argent, à la fasce de 
gueules, accompagnée en chef de deux étoiles, et en pointe 
d'un croissant aussi de gueules. 

Il a existé plusieurs bonnes familles du même nom en 
Languedoc, en Provence, en Anjou, etc., etc. 

ri: Productions de 1666 — Catalogue de Brioude.— Tablettes 
de V Auvergne , t. h , p. 600. — Dictionnaire statistique du Cantal. 

Le surnom des Escures, qui était un fief près de Murât, com- 
mune de Valuéjol , et le nom de Mural-le-Vicomte, confondu avec 
Mural-îe-Quairc, ont pu occasionner une méprise de la part de 
M. de Ribicr. 



— 374 — 

Un sieur de Laurens, assesseur à Auriilac, passait pour 
le plus riche de la ville en 1637 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 
LAURIAT. Voyez de Goczhl. 

de LAURICHESSE. — Le lieu de Laurichesse, qui est 
une dépendance de la commune de Trizac, était ancien- 
nement un fiof relevant de la comploirie de Saignes, et 
il a eu des possesseurs de son nom. Etienne de Lauri- 
chesse» écuyer, est rappelé dans une donation faite par 
Hélips de Moutclar, sa veuve, à Etienne de Monlclar, son 
frère, en 1349. Cet Etienne do Laurichesse n'était peut- 
être pas différent d'Etienne de Grossaldet qui, en 1312, 
avait obtenu, d'Armand de Grossaldet, la cession de di- 
verses rentes assises sur plusieurs lieux de la paroisse de 
Trizac, et parmi lesquelles se trouvaient les rentes de 
Laurichesse (voyez Grossaldet). Bientôt après, c'est-à-dire 
en 1354, la seigneurie de Laurichesse appartenait à Jean 
de Claviers, suivant un échange de biens qu'il fit cette 
année-là avec un nommé JeanOgicr; Aymeric de Claviers 
de Laurichesse et André, son frère, vivaient en 1408, et il 

(I) Tablettes historiques de ? Auvergne , t. m , p. 187. 



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est vraisemblable que leur succession resta à la maison 
de Claviers de Murat-la-Rabc (1). 



de L AU RIE, seigneurs de Laurie, de la Valette, d 'Es- 
plots, élection de Brioudc. C'est une très-noble famille 
qui a pris son nom d'une ancienne seigneurie, aujour- 
d'hui chef-lieu de commune dans le canton de Massiac. 
Elle a prouvé sa filiation depuis Guy, ou Guillaume de 
Laurie, qui vivait en 1352. Gaspard de Laurie rendit 
hommage à Bcraud III, dauphin d'Auvergne, sire de Mer- 
cœur, en 1404. Jacques de Laurie fut admis au chapitre de 
Brioude en 1545. Hugues de T tu rie servit successivement 
sous MM. de Foix et de Curton, de 1528 à 1545, et il obtint 
du pape Paul III, en 1546, un induit étendu, pour lui et 
sa famille. François de Laurie, premier du nom, était à 
l'armée du duc d'Anjou en 1560, celle année où le prince 
se signala par les victoires de Jarnac et de Montcontour. 
François de Laurie, deuxième du nom, servait en qualité 
de cadet au régiment des gardes, en 1626. Pierre de 
Laurie, capitaine d'infanterie, fut maintenu dans sa no- 
blesse en 1666, conjointement avec François de Laurie- 



(1 Le nom de Laurichesse s'est perpétué jusqu'à dous dans une 
famille honorable fixée depuis loup-temps ù Moussagcs, mais qui 
n'a Jamais élevé la prétention de descendre d'une raco noble. L'un 
de ses membres a péri dans les guerres de l'empire, cl de deux 
frères qui lui ont survécu , l'un fait partie du clergé de Paris, l'autre 
est employé supérieur dans l'administration des douanes. 



- 376 — 

d'Esplots, son parent, et il fit foi-hommage an roi en 1670. 
Marie de Lauric-d'Esplots, ne au diocèse de Saint-Flour, 
en novembre 1759, fournit ses preuves pour l'école mili- 
taire, le 1 er septembre 1782. Cette famille compte des 
alliances avec les maisons d'Apchier, de Bar, de Chava- 
gnac, de la Faye, dediou, d'Hérail-Pierrcfort, du Lac, de 
Lcspinassc, de Mnuriac-M ira mont , de Montservier, de 
Scoraillcs, etc., etc. 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois roses de 
gueules. 
(Voyez pl. 18, fig. 3.) 

de LAUZANNE ou LOZANNE, seigneurs de l'Estang, 
deVauroussel, de Puy-Malseignat, de Bouy, de Bazergues, 
de Conesplan , de Droulhe, de la Volhis, de Kanter. de la 
Calandelle, delaTrolicre, deYalvinaud,dc Sagnevieille et 
de Rochegude , en haute Marche , en Berry, en Bretagne, 
en Lorraine, en Bourbonnais et en Auvergne. — Famille 
originaire de la Marche, connue depuis Jean de Lauzanne, 
vivant en 1*09. Bertrand et Pierre de Lauzanne, fr.'-res, 
seigneurs de l'Estang, près d'Ahun. firent hommage au 
roi en 1505, et Jacques en 1542, 1553 et 1577. 

Sébastien et Claude de Lauzanne, qui furent 'main- 
tenus dans leur noblesse, le 21 novembre 1667, par 
M. Lambert d'Iîerbigny, intendant de Moulins et de 
Bourges, et leurs descendants renouvelèrent l'aclc de foi- 
hommage au roi en 1669, 1684, 1687, 1690, 1711 et 1716. 

Annet de Lauzanne , seigneur de l'Estang et de Puy- 
Malseignat , fut nommé écuyer de la grande écurie 



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— 377 — 

d'Henri IV, suivant brevet du 10 mars 1610, et Sébastien 
de Lauzanne, seigneur de Bouy, occupa la môme charge 
suivant brevet du 1 er novembre 1663. 

Philibert de Lauzanne, qualifié vicomte de Vauroussel, 
passa en Allemagne, où il fut gentilhomme de l'impéra- 
trice douairière et lieutenant-colonel du 1 er régiment de 
cuirassiers. Il fut tué le 17 avril 16&4, par un camp volant 
hongrois, aux montagnes Blanches, dans le canton de 
Fri bourg. — Guy-Maric-Rcné de Lauzanne mourut lieu- 
tenant de vaisseau en 1781. — Toussaint- Joseph de Lau- 
zanne fut nommé capitaine d'infanterie de marine le 12 
juillet, même année 1781. 

Pierre de Lauzanne, ancien brigadier des gardes du 
corps, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Sagnevieille 
et de Rochcgudc, marié à Anne-Joséphine de Soubrany 
de Bénistan, fut convoque à l'assemblée des nobles de la 
sénéchaussée de Riom en 1789. Ses petits-fils, qui repré- 
sentent aujourd'hui cette famille en Auvergne, sont 
M. André-Bernard de Lauzanne, marié avec mademoi- 
selle Mathildede Frétât, et M. Amahlc de Lauzanne, époux 
de mademoiselle Loïse de Saint-Didier. 

Les antres alliances de cette branche sont avec les fa- 
milles de Porcaro, de Boncxie, de Guichen, de Saint- 
Julien, de Vichy, de Durât, de Pierre-Brune, d'Hantefaye, 
de Pouthe, de Clèves, de Beau vais et de Launay. 

La branche établie en Bretagne a eu pour auteur Sé- 
bastien de Lauzanne, fils puiné de Pierre de Lauzanne, 
seigneur de Puy-Malseignat, et «le Louise de Haule-Faye. 



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- 378 - 

Un arrêt du parlement de Bretagne le maintint dans sa 
noblesse de haute extraction , le 19 novembre 1669. Il 
avait épousé : I e Anne de Porcaro; 2° le l' r juin 1680 , 
Anne de Querson. — Celle branche est aujourd'hui re- 
présentée comme suit : 

1° Michel-François Marie, comte de Lauzanne, 

marié le 20 mai 1817, avec Mathilde-Suzanne 

Robinet ; 

2° Camille de Lauzanne, neveu du précédent. 

ARMOIRIES.— D'azur, au croissant moulant 
d'argent, accompagné <lc deux étoiles d'or, 
l'une en chef et l'autre en pointe. 
(Voyezpl. 18,11g. 4.) 

dk LAVAL. — L'Auvergne a compte plusieurs Gcfs du 
nom de Laval : 1° Laval, près de la Chaise-Dieu ; 2° Laval, 
commune deChalicrs, près de Ruines; 3° Laval, près de 
Rochefort; 4° Laval, près de Vodablc. A l'exception de 
celui-ci , qui a pu être le berceau de Pons de Laval, vassal 
de Nonettc en 1120, il ne paraît pas qu'ils aient donné 
leur nom à des familles nobles connues. 11 est vrai que 
M. de Laval de Muratel Tut convoqué à l'assemblée de 
Riom en 1789, et que ce nom est encore représenté dans 
la commune d'Ars, canton de Montaigu en Combrailles, 
mais nous croyons cette famille originaire du Bourbon- 
nais, où le nom de Laval est connu par des actes de 
foi-hommage de 1244, 1356, 1399, 1501 et 1506. 
Nous connaissons encore Françoise de Laval, alliée, 
en 1571 , avec Jean de Montrognon, et autre Françoise 



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de Laval, mariée, en 1582, avec Antoine d'Audcbrand de 
Prades. 

de LAVAL, voyez Arragonks de Laval. 

de LAVALADE, en Carladez.— Noble Hugues de Lava- 
ladc, damoiseau, seigneur d'Almcrac, paroisse de Cariât, 
diocèse de SainL-Flour, consentit un bail à cens au profit 
de Raymond d'Alchicr, ûls de Rigaud, de la paroisse de 
Saint-Elicnnc-de-Copel, sous le cens annuel de trois 
septiers de seigle, le 6 du mois de juin 1395 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



LAVANDÈS. — Ancienne seigneurie, située dans la 
commune de Champagnac, à deux lieues nord de Mauriac, 
laquelle relevait en Oef franc et noble, du comté de Charlus 
pour une partie, et du comté de Saignes pour une autre 
partie Ses terriers et de nombreuses reconnaissances féo- 
dales constatent que sa directe s'étendait en toute justice 
haute, moyenne et basse, sur la majeure partie de la pa- 
roisse de Champagnac, et sur divers lieux de celle de 
Pradelles, de Bassignac et de Veyrières. Les lieux de Com 



(1) Comte Waroquier, t. iv , p. 261. 



— 380 — 

bret et de la Chaise, membres dépendants de la seigneurie 
de Lavandes et qui en furent détachés et cédés en paie- 
ment de dots à des filles mariées dans les familles de Co- 
logne et de Mcschin (1441-1184), furent plus lard ra- 
chetés et érigés en fiefs distincts par lettres à terrier des 
7 septembre 16G7 et 27 septembre 1687. 

La seigneurie de Lavandes est restée plus de quatre 
siècles dans la maison de Sartiges, dont divers membres 
en portèrent le nom quelques fois exclusivement , le plus 
souvent à la suite du nom patronymique. Hugues de La- 
vandès vivait de 13*20 à 1346; Bernard de Lavandès était 
chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem et commandeur 
d'Ydes, en 1354. 

Le chûleau actuel de Lavandes, reconstruit au xvir* 
siècle, ne présente aucune trace de fortification; mais 
des hommages des xiv* et xv* siècles , notamment celui 
rendu par Pierre de Sartiges, seigneur de Lavandès, à 
Pierre de Beaufort, vicomte de Turenne et seigneur de 
Charlus, le 24 septembre 1433, qualifient d'hôtel fort 
celui qui existait alors. Ce domaine , vendu par le comte 
Antoine-Marguerite de Sartiges de Lavandès à la dame 
de Poirin, du bourg de Champs, le 14aoû' 1777, fut ac- 
quis peu de temps après par M. Milanges, dont une petite- 
fille l'a porté récemment en mariage à M. Frédéric de 
Ribier de Tautal (1). Voyez Sartiges. 



(1) Renseignements pris sur litres originaux. 



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LAVAUR. — Ancien Gcf et domaine, à peu de dislance 
de la ville de Mauriac , sur la route de Clermont. Alise, 
dame de Lavaur; Pierre, Durand et Jean de Lavaur, ses 
fils, rendirent successivement hommage au doyen du 
monastère de Mauriac, par actes du lundi après la fête 
de l'Assomption 1287, du dimanche après l'Epiphanie 
1-289, et du lundi avant la fête de Saint-Laurent 1299. 
C'est de cette souche qu'est sortie la maison de Ribier, 
qui possédait encore la seigneurie de Lavaur en 1666. 
Elle a passé depuis, par ventes successives, aux familles 
d'André de la Ronade, de Sartiges de Sourniac, et en der- 
nier lieu au vicomte et à la vicomtesse d'Anglars de 
Bassignac, qui y ont fait construire une nouvelle rési- 
dence et fondé un établissement de bienfaisance malheu- 
reusement incendié en 1848 (1). 

ARMOIRIES» — IncooDQtt. 

de LAVAUR de SAINTE-FORTUNADE et de GAIGNAC. 
— Si cette famille appartient aujourd'hui à l'Auvergne, 
ce ne peut être que depuis une date récente. Toutefois, 
comme son nom figure parmi les signataires de l'acte de 
coalition de 1791, ainsi que sur la liste des chevaliers de 
Saint-Louis qui résidaient à Clermont en 1822, nous ne la 

(1) Inventaire de Mauriac. — Productions de 1666 — Tablettes 
historiques de l Auvergne ,1. i, p. 75, 316. 



— 582 — 

passerons pas sons silence. Elle est originaire du Limou- 
sin; il y a même dans ce pays deux familles du nom de 
Lavaur, qui vraisemblablement sont sorties d'une souche 
commune, mais qui portent des armoiries différentes. 

La première, celle des seigneurs de Sainte-For tunade, 
près de Tulle , dont nous ne connaissons pas la généalo- 
gie, mais que nous voyons alliée aux maisons de Gimel, 
de Lcntilhac et de Corn, porte : d'azur au lion d'or. Elle 
est actuellement représentée par le vicomte Pierre-Paul - 
Eléonore de Lavaur de Sainte-Fortunade, ancien officier de 
cavalerie, marié en 1828, avec Joséphinc-Gabriellc-BIanche 
de Pichon de Longueville, d'une famille de Guienne. 

La seconde maison de Lavaur, celle des seigneurs de 
Gaignac, de la Boissière et de Puy-Bussac,a prouvé sa filia- 
tion depuis François de Lavaur, seigneur de Gaignac, dans 
la vicomté de Turcnne, vivant en 1619, bisaïeul de Jean- 
Baptiste de Lavaur, entré aux chevau-légcrs de la garde 
en 1742. Jérôme de Lavaur, chevalier de Saint-Louis en 
1771 , avait rang de capitaine au même corps en 1773 (1). 

ARMOIRIES. — D'argent, an chevron de 
gneules accompagné de trois croissants de 
même; au chef d'aior, chargé de trois 
étoiles d'or («). 

( Voyez pl. 18 , flg. 5. ) 



(1) Armoriai général de France , registre m.— Comte de Wa- 
roquier, t. v , etc., etc. 

(2; Il est remarquable que ce chef soit exactement le même que 
celui qui se voit aux armoiries de la famille de Ribier -de- Lavaur 
en Auvergne. 



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— 383 



de LAVE KG NE» voyez Fidedy. 



de LAVIE ou de la VIE, vicomtes de Villemnr, en 
Languedoc , barons de Calvinet , en Auvergne. — Famille 
du Qucrcy, qui se trouvait alliée à celle de Jacques 
d'Eusc, cardinal, évêque de Porto, lorsque celui-ci fut 
élu pape le 7 août 1316. Cet événement, comme on peut 
le penser, contribua à son élévation.- Jacques de Lavie, 
neveu du souverain pontife , fut immédiatement pourvu 
de 1 evôché d'Avignon et revêtu de la pourpre romaine , 
honneurs dont il ne jouit pas longtemps, car il mourut 
au mois de juillet 1317. Arnaud de Lavie, son frère, lui 
succéda au cardinalat, et sur le siège d'Avignon qu'il oc- 
cupa jusqu'à sa mort, arrivée en l'année 1386. Ces deux 
cardinaux avaient pour frère Pierre de Lavie , chevalier, 
auquel D. Coll donne pour femme Marie de Bcaumarchès, 
fille unique et héritière d'Eustache de Bcaumarchès, bailli 
de la haute Auvergne , sénéchal de Carcassonne, seigneur 
de Calvinet , de Chambcul , de Sénézergues , et en partie 
de Tournemire. Le roi Philippe-le-Long le gratifia de la 
vicomté de Villemur en 1318. De si hautes dignités, 
jointes à tant de faveurs et d'opulence , placèrent 
promptement cette famille à un degré élevé de splen- 
deur; de grandes maisons briguèrent son alliance, et les 
enfants de Pierre de Lavie s'unirent en mariage aux 
comtes de Périgord; aux sires do Pons, vicomtes deTu- 



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— 384 — 

renne et de Cariât; aux Dauphins d'Auvergne , aux Chau- 
vigny-Qiàtauroux, aux Cardaillac, aux Montai, aux 
Caslclpcrs, etc., etc. 

Pierre de La vie eut pour successeurs dans la vicomte 
de Villemurct la baronnie de Cal vinet, Jacques 1 er , qui ne 
parait pas avoir laissé de postérité masculine; Arnaud de 
Lavie, son frère, vicomte de Villemur et baron de Calvi- 
nct, qui, de son mariage avec Marguerite deChauvigny- 
Chûtcauroux, eut Jacques II, mort avant son père, et 
Jeanne de Lavie de Villemur, mariée à Jean de Monta), 
premier du nom, baron de la Roqucbrou, de Carhonnières 
et de Viescamp. Arnaud de Lavic-Villemur testa en 138*2, 
fil des legs aux Montai, et institua pour son héritier uni- 
versel, Jacques de Lavic-Villcmur, son neveu, fils de Jean 
de Villemur. Ce Jacques, troisième du nom, fit lui-même 
son testament en faveur de Marguerite de Castelpers, sa 
femme, en 1415, et vendit la vicomté de Villemur à Jean 
de Foix, comte de Foix, le 23 juillet 1425. En lui s'étei- 
gnit la postérité de Pierre de Lavie de Villemur, et après 
sa mort, arrivée vers 1430, Jean de Montai, deuxième 
du nom, et Amaury de Moulai, son frère, réclamèrent, 
mais sans succès, une partie de sa succession. On 
n'est pas d'accord sur le temps et la manière dont la 
baronnie de Calvinet passa au duc de Bourbon. D. Coll 
et Chabrol sont fort peu explicites à ce sujet; mais il 
y a lieu de croire que ce prince ne l'acquit pas direc- 
tement de Jacques de Lavie. Peut-être lui vint-elle par 
représentation de la maison des Dauphins d'Auvergne, 
représentant elle-m^me Marie de Lavie de Villemur. 



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François Duchesnc, historien des cardinaux français, 
et Baluzc diffèrent un peu au sujet des armoiries de 
la maison de La vie; toutefois, nous nous tiendrons à, 
celles gravées dans l'histoire de la maison d'Auvergne, 
t. 1, p. 186, qui sont : écartelces aux l pr et 4 e d'argent » 
au lion d'azur; aux 2° et 3° d'or, à deux fasces crénelées 
de gueules. ( Voyez pl. 18, ûg. C. ) 

de LA VÏEU, vicomtes de Lavieu, seigneur de St-Bonnet- 
le-Châlcau, de Mirabel, de Fougerolles, de Saint-Chris- 
tophe, Rochemolière, Saint- Léger de Paray, Esticuges, 
Gournon, Pérignat, Yboisel autres lieux en Forez, en 
Bourbonnais, Beanjolais et Auvergue. — Illustre et an- 
cienne maison de chevalerie , depuis longtemps éteinte. 
Elle tirait son nom d'une terre considérable, avec titre 
de vicomté, située en Forez, proche des limites de l'Au- 
vergne, vers Saint- Anthème. Guigues de Lavieu épousa, 
vers Tan 1020, Rotulfc, 611e de Geraud II et nièce 
d'Artaud III, comtes de Forez, qui lui conférèrent le titre 
de vicomte, demeuré à ses descendants. Assalit de Lavieu, 
chevalier, est rappelé dans un traité passé entre Humbert 
de Bcaujeu et Guigues V, comte de Forez . au mois de 
décembre 1229. René, ou Renaud de Lavieu, vicomte de 
Lavieu, seigneur de Saint-Bonnet-Ie-Chàteau, de Mirabel 
et autres lieux, fut père de Benoit de Lavieu et de Dau- 
phine de Lavieu. Celle-ci eut quatre maris: 1° Guy de 
Damas, sire de Cousans; 2° Guy, sire de Beaugé et de 
Bresse , mort en 1208 , la laissant mère de Sibylle de 

tomb in. 25 



- m - 

Beaugé, dame de Bresse, mariée en 1272, avec Amé- 
dèe V, dit le Grand, comte de Savoie; 3" Jean, seigneur 
de Châtiilon, en Bazois; *• en 1277, Pierre de la Roue, 
seigneur du lieu, en Auvergne. Elle n'eut pas d'enfant 
de ce dernier, et ne vivait plut en 1288. Dans le même 
temps vivait Beraud de Lavieu, archevêque de Vienne, 
sous l'administration duquel eut lieu le quinzième con- 
cile tenu dans cette ville en 1311 , présidé par le pape 
Clément V , et où fut publiée l'abolition de l'ordre des 
Templiers. 

Geoffroy de Lavieu , son neveu , ou du moins ton 
proche parent, époux de Marguerite de Semur, d'une 
illustre maison de Bourgogne , continua la postérité mas- 
culine, qui se divisa en plusieurs rameaux. — Joserand de 
Lavieu , chef de la branche des seigneurs de Fougerolles 
vers 1350, épousa Alix de Beaujeu, fille de G nicha ni de 
Beaujeu, seigneur de Perreux, et de Marguerite de Poi- 
tiers-Valentinois. Il en eut : 

Bbrtrajto de Lavieu» seigneur de Fougerolles, qui 
épousa Agnès de Cournon, héritière de la terre de ce 
nom, en Auvergne, de laquelle naquirent : 

1» Edouard de Lavieu, qui forma le degré 
suivant. 

2» Rolland de Lavieu, seigneur de Cournon, 
qui rendit hommage de cette terre en 1396 , et 
qui ne vivait plus en 1432, époque à laquelle 
une partie de sa succession était échue à ses ne- 
veux. On croit qu'il avait épousé Guyotte de 



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— 387 — 

Mezet, héritière d'une partie de ses biens, et de 
laquelle il ne laissa pas d'enfant (1). 
Edouard de Lavieu, seigneur de Fougcrolles, marié 
en 1404 avec Marguerite Dauphine, fille de Beraud I, sei- 
gneur de Saint-Ilpizc et de Combronde, et d'Isabeau 
d'Apchon. Il laissa : 

1° Jacques de Lavieu , qui suit ; 
2° Jean de Lavieu, seigneur de Rochcmolière, 
inscrit à l'armoriai de 1450 et que Ton croit père 
de Catherine de Lavieu, veuve de Jean d'Au- 
ge roi les de Saint-Polgue, remariée en 1461 à 
Jean de Tcnay , en Bourgogne ; 

3° Anne de Lavieu, mariée le 14 octobre 1432, 
avec Jacques de Chabanncs, premier du nom, 
seigneur de Madic, de Rochcfort, de la Pa- 
lisse, etc., etc. (2). 

Jacques de Lavieu , chevalier, seigneur de Fougerollcs 
et autres lieux , fut marié , vers 1430, à Jeanne de Cassi- 
ncl, fille de Guillaume de Cassinel et de Marguerite de 
Luxembourg. De ce mariage naquit Charles de Lavieu, 
nommé avec son père dans un arrêt de 1469, mais dont 
le sort ultérieur est ignoré. 

Outre les alliances déjà mentionnées, celte branche en 



<i) Généalogie de la maison de Chabannet, p. 19 et 20, dans 
Courcelles, t. v. 

(2) Voyez Baluxe , t. h , p. 451 , t. i , p. 228. — Généalogie de la 
maison de Chabanncs , p. 10 et 20. 



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— 388 - 

compte d'autres avec les maisons de Murât, de Cros, de 
Talaru, de Lévis, de Montmorin, de Damas, etc., etc. 

Le rameau d'Estieugcs en Beaujolais Gnit en la per- 
sonne d'Antoinette de U vieu, alliée, le 17 mars 1496, 
avec Claude de Damas, tige de la branche de Damas 
d'Estieuges. Ces époux testèrent en commun le 9 jan- 
vier 1528(1). 

ARMOIRIES. — De gueules, au chef de vair. 
(Voyez pl. 18, fig. 7.) 



LAVOR. — Chabrol nous apprend que la justice de 
Lavor, située dans les paroisses de Parentignat et de Saint- 
Remy-de-Chargnat , près d'Issoire, a été démembrée de 
celle d'tlsson ; mais il n'indique pas la date de ce dé- 
membrement. Nous savons qu'elle appartenait, au XVII* 
siècle, à un sieur Abraham Florent, dont la nièce, Marie 
Florent, la porta en mariage, le 29 septembre 1647, à 
Jean-Timoléon de Beaufort la Roche-Canillac, fils natu- 
rel légitimé de Jacques - Timoléon de Beaufort - Mont- 
boissier-Canillac, et que Claude-Marie de Beaufort la 
Roche-Canillac, petite-fille de Jean-Timoléon, la trans- 
mit aussi par alliance du 29 octobre 1699, à Jacques Gau- 
thier de la Boulaye, originaire de la Bretagne, lequel en 
rendit hommage au roi en 1716, et dont la descendance 



(1) Généalogie de la maison de Damas. 



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— 389 - 

la possédait encore eo 1789(1). On voit au catalogue du 
chapitre de Brioude le nom d'Antoine de Lavore, cha- 
noine-comte vn 1-lGi, et celui de François de Lavor en 
1555; mais on ignore leur origine; peul-èlre étaient-ils 
de la famille de Kibicr de Lavaur, admise au même cha- 
pitre en 1563. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 
LAVORT. — Autre fief situe dans la commune d'Aubiat, 

9 

près d'Aiguepcrsc, possédé parla famille de Bonnevie, de- 
puis environ 1500 jusqu'à la ûn du dernier siècle (2). 

de LAYAT, seigneurs de Montagnat, élection de Brioude. 
—Louis de Layat de Montagnat fut maintenu dans sa 
noblesse le 16 mars 1668, sur preuves filiatives, remon- 
tant à autre Louis de Layat, son trisaïeul, qui vivait 
avant 1519. Il avait alors plusieurs Gis et comptait des 
alliances avec les maisons de Guérin, d'Apchier, de Ver- 
la m y et de la Colombe. 

ARMOIRIES. — D'azur, au ebevron d'or 
accompagne de trois étoiles d'argent. 
(Voyez pl. 18, ng. 8.) 



(1) Chabrol , p. 785. — Noms féodaux, p. 155.— Généalogie de 
ta famille de Monlboissier , p. 33. — Productions de 1666. 

2) Archives de la Noblesse, par M. Laine, l m. — Noms féo- 
daux , p. 141. 



— 390 — 

LENS, voyez Recourt. 

de LENTILHAC, comtes, puis marquis de Lentilhac, 
vicomtes de Sedières, barons de Gimel t etc., etc., maison 
d'ancienne chevalerie, originaire duQuercy, laquelle tire 
son nom du bourg de Lentilhac, près de Figeac. Son an- 
cienneté remonte aux temps les plus reculés, puisque dès 
la ûn du VIII e siècle, on la voit figurer dans des traités 
avec l'abbé du monastère de Figeac; l'abbaye de Vie, au 
diocèse de Cahors, fut fondée par les seigneurs de cette 
maison en 1260. Elle a fourni un chevalier à la croisade 
de 1248; des capitaines d'hommes d'armes, plusieurs of- 
ficiers généraux, grand nombre d'autres officiers de tous 
grades et des chevaliers de Tordre du roi. Elle a obtenu 
les honneurs de la cour on 1782 , sur preuves faites au 
cabinet du Saint-Esprit. La maison de Lentilhac , alliée 
aux premières familles du pays, compte aussi des cha- 
noines-comtes de Lyon; plusieurs chanoinesses-comtesses 
de Remiremont, des prélats rccoramandables et plusieurs 
abbesses, parmi lesquelles nous citerons Marie-Françoise 
et Marie-Louise de Lentilhac, abbesses de Beaumont, près 
de Clermont, de 1700 à 1739, et Marie-Anne de Lentilhac, 
abbesse de Brageac, près de Mauriac, en 1752. La maison 
de Lentilhac, aujourd'hui possessionnée dans le Cantal, 
est représentée par M. Louis-Victor, marquis de Lentil- 
hac, fils de François-Charles, marquis de Lentilhac, et 
de Marie-Claude-Angélique de Fraisse de Veyrac. M. de 



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- 391 - 

Lentilhac, ancien aide-de-camp de M. de Clermonl-Ton* 
nerre, ministre de la guerre, et du maréchal de Bourmont, 
est capitaine d'état-major, chevalier de la Légion d'hon- 
neur et de Saint-Ferdinand d'Espagne. On peut voir la 
généalogie de cette famille dans le t. vm des Archives de 
la noblesse, par M. Lainé. 

ARMOIRIES.—- De gueules , à la baide d'sr. 

(Voyci pl. 18, flg. 9.) 

de LÉOTOING ou LÉOTHOING, quelquefois LÉAU- 
THOING et LAUTHOING, seigneurs de Léotoing, de 
Montgon, de Chaliers, de Coren, de Talizat, de Mentières, 
de la Clause, du Bac, de Charmensac, de la Pénide, de 
Puy-Francon et autres lieux du duché de Mercœur. 

A environ une lieue de la ville de Blesle, et à la cîme 
d'une énorme roche, dont la base est battue par les flots 
de l'AUagnon , existent les ruines d'un ancien château 
fort, dont l'origine se perd dans la nuit des temps. C'est 
le château de Léotoing, berceau d'une antique race de 
chevalerie, que l'on croit issue des anciens sires de Mer- 
cœur. Cette opinion, fondée sur de nombreux rappro- 
chements, se trouve corroborée de ce que, de temps im- 
mémorial , la maison de Léotoing porte dans ses armoi- 
ries les trois fastes de vair de la maison de Mercœur, et 
que d'ailleurs, les noms de Robert et de Beraud ont été 
d'un usage presque exclusif dans les deux familles. La 
seigneurie de Léotoing, mouvante de Mercœur, s'éten- 
dait sur les paroisses de Lempdcs, de Saint-Gerons , de 



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— 392 — 

Lorlangcs et de Chambeson. On croit qu'elle fut confis- 
quée au XIII* siècle, sur Bertrand de Léoloing, au profit 
de la maison Dauphine, qui en a joui depuis, et que la 
race de ses premiers possesseurs dut se retirer ailleurs; 
c'est effectivement dès cette époque qu'on la trouve en 
possession de Charmcnsac et de Monlgon, autres terres 
de la mouvance de Mercœur. — Durand de Léo t oing était 
clianoinc-comtc de Brioudc en l'an 1200; douze autres 
chanoines de son nom lui succédèrent au môme chapitre 
depuis cette première époque, jusqu'à celle de 1531. Dix- 
sept autres, de même sang, figurent au catalogue sous 
les surnoms de Charmcnsac et de Monlgon, depuis 1160 
jusqu'à 1598. — Beraud I , de Léoloing, seigneur de Char- 
mcnsac, vivait en 12i9el 1269; Antoine de Léoloing, en 
1273 et 1277. Pierre de Léoloing était en même temps sei- 
gneur de Charmcnsac et de Montgon, en 1288, cl Beraud II, 
époux d'Isabelle d'Isserpcns, l'était m 13U, 1352, 1379 
cl 1392. Celui-ci paraît avoir élé la souche commune des 
deux branches principales de Léotoing Monlgon et Léo- 
toing-Charmensac. 

A celle de Léotoing-Montgon appartenait Beraud III, 
seigneur de Montgon, qui fil foi-hommage à cause de 
certains droits qu'il possédait à Cannai, du chef d'Isabelle 
d'Isscrpens, sa mère, en 1411. — Antoine de Monlgon, 
écuyer, fit un semblable hommage, en la même qualité, 
en 1455 (1). — Pierre et autre Antoine de Léoloing-Monl- 
gon , fils ou petits-fils de Beraud II , et d'Isabelle d'Isser- 

(1) Nom* féodaux, p. 568, 672. 



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— 393 — 

pens, furent successivement évèqiies de Saint- Flour, de 
1451 à 1482; on leur est redevable de l'achèvement de 
la cathédrale , dont les fondements avaient été jetés par 
Jacques le Loup de Beauvoir, leur prédécesseur. — Louis 
de Léotoing-Montgon , frère des précédents, se signala 
dans les guerres contre les Anglais, et fut armé chevalier 
par le célèbre Dunois, devant Bayonne, en 1451.— Robert 
de Léotoing , seigneur de Montgon , inscrit à l'Armoriai 
de 1450, épousa, en 1469, Marguerite de Langeac, de 
laquelle ileut, entre autres enfants : — Antoine de Léotoing, 
lequel se portait, conjointement avec son père, comme 
héritier de Jean de Léotoing, seigneur du Bac et d'AI- 
lanche, en 1492, et il rendit hommage au baron de Mer- 
cœur en 1493 (1).— François de Léotoing-Montgon, n'ayant 
pas eu d'enfant de Jeanne de Montmorin-Montmorin , 
qu'il avait épousé, en 1506, eut pour successeur Jean de 
Léotoing, son frère, lequel s'allia, le 26 avril 1517, avec 
Françoise de MontmorinSaint-Hérem, qui le rendit père 
d'un fils et d'une fille qui furent : 

1* Jacques de Léotoing, seigneur de Montgon 
et autres lieux, chevalier de Tordre du roi, gou- 
verneur de Saint -Flour, mort sans postérité 
après avoir, par donation du mois de mars 1578. 
substitué aux noms et armes de Montgon, Pierre 
de Cordebœuf de Beauvergcr, son petit-neveu. 
2° Louise de Léotoing- Montgon, mariée par 

(1) Nom féodaux, p. 568, 569. 



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- 394 - 

contrat du 11 février 1540, à Béguine de Corde- 
bœuf , seigneur de Beauvergcr, dont la postérité 
releva le nom de Montgon, en vertu de la subs- 
titution prérappelée. 

Seigneurs de Charmensac. — Cette branche paraît 
avoir eu pour lige Renaud de Léoloing, (Us ou petit- fil s 
de Beraud II, seigneur de Montgon, de Charmensao et de 
Roche-Rousse, et de dame Isabelle d'Isserpens. Il fut inscrit 
à l'Armoriai de 1450, et il eut pour successeur Antoine 
de Léotoing, seigneur de Channensac, qui vivait en 1619. 
Celui-ci laissa Robert de Léotoing-Charmensac , marié 
deux fois : 1° à Perronelle de Rocbcfort ; 2° en 1534, avec 
Anne d'Albiac, déjà veuve du sieur de laChassaigne (1). 
Du second lit vint Antoine de Léotoing-Charmensac, 
deuxième du nom, époux de Dauphine deCébazat. Celle- 
ci fut mère de Robert II, qui prit alliance avec Magdeleine 
de Scricrs ou Ceriers, Glle d'Antoine Seriers et de Claude 
de Bavard ; il en eut Gabriel de Léoloing, premier du nom , 
qui rendit hommage, au nom do son père, en 1669. l)e 
son mariage avec Jacquette de Ifoien, naquit Louis de 
Léotoing, marié à Magdeleine de Brezons, Glle de Jean- 
Jacques, seigneur de Ferrières, et d'Isa beau de Traverse. 
Ces époux laissèrent Gabriel II, seigneur de Channensac, 
qui fit foi-hommage au roi en 1083 (2). 

A partir de 1683 , on perd la trace filiative de la maison 
de Léotoing, et Chabrol nous apprend que la terre de 

(1) Âuiigier, 1. 1, p. 330. 

i,2) Noms féodaux, p. Wfà.—Audigitr, \. 1, p. 284,330,1 iv, p. 66. 



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— 395 — 

Gharmensac fut adjugée par décret de la sénéchaussée 
d'Auvergne, du 16 janvier 1755, à Geraud Ameilhaud, et 
qu'elle était possédée, en 1784, par le sieur Bonnet, de la 
ville d'Allanche. 

Toutefois , le nom de Léotoing était représenté , au 
dernier siècle, par M. Claude-Louis de Léotoing, marquis 
d'Anjony, qui , le 9 août 1777, acquit du baron du Bois 
de Saint-Etienne, la terre de Saint-Cirgues de Malbert, 
près d'Aurillac, et il l'est encore aujourd hni par le mar- 
quis de Léotoing d'Anjony, chevalier de Saint-Louis, ré- 
sidant en son chûteau d'Anjony, commune de Tourne- 
mire (Cantal). Ses deux filles ont épousé les deux frères, 
MM. Pélissier de Féligondc , de Clermont. < 

Ce n'est qu'à litre de simple renseignement que nous 
faisons la mention suivante : Catherine de Lauthoin, fille 
de Pierre de Lauthoin , chevalier, et sœur de Jean de 
Lauthoin, coseigneur de Thoard, en Provence, épousa, le 
17 janvier 1451, noble Antoine Riqueti, coseigneur de la 
ville de Riez, au môme pays, septième aïeul d'Honoré de 
Riqueli-Mirabeau, le célèbre orateur de la Constituante. 
M. dcCourccllesa donné à cette dame, sans doute au hasard, 
les armes de la maison de Léotoing-Charmcnsac, qui sont : 
d'or, à trois fasas de vair, à la bordure de gueules. ( Voyez 
pl. 19, fig. 1".) 

La branche de Léotoing-Montgon portait, en 1450 : 

Ecartelé , aux 1" et i* de sable , à trois fasecs 
d'or; aux î e et 3 6 échiquetc d'azur et 
d'argent , au ebef de gueules. 

(Voyez pl. 19, flg.2.) 



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596 — 



î)K LÉRETTE ou LEYRE'ITE, seigneurs de Lérette et 
du Poct, en Auvergne, cl de Rilly, en Touraine.— Famille 
qui a pris son nom d'une seigneurie située dans la com- 
mune de Saint-Diéry, près de Rcsse. Elle a prouve sa 
filiation depuis Jean de Lérette, écuyer, seigneur du lieu, 
époux de Marguerite de Quinquempoix , vivant en 1535. 
Deux de ses fils servirent le roi : Michel, en qualité d'homme 
d'armes de la compagnie de M. do la Rarge, et Guillaume 
de Lérelte, en qualité de capitaine de 200 hommes de 
pied. Michel de Lérelte épousa, le 31 octobre 1560, Anne 
Hallebrol, fille de Raymond; elle le rendit père de Guil- 
laume de Lérette, uni, le 31 juillet 1583, avec Catherine 
de Rournat, fille de Pierre, seigneur de la Faye. De celle- 
ci naquirent deux fils: 1° Hugues, marié le 20 avril 1618, 
avec Anne de Vaux de la Vicomlé, dont la postérité ne 
nous est pas connue; 2° Gilbert de Lérette, premier du 
nom, qui, le 14 septembre 1616, prit alliance avec Marie 
de Rard, dame du Potët. fille de Gilbert, seigneur de Grozat, 
et d'Anne de Miet. De ce mariage issut Gilbert II, allié en 
premières noces, le 3 février 1642, avec Catherine Tonne- 
lier, et en secondes noces, le 22 avril 16*6, à Matheline 
du Croc, fille de Pierre du Croc, seigneur deNeuyille, et 
de Jacqueline de Rocbeforl. Il fut maintenu dans sa no- 
blesse le 13 août 1668. De lui naquirent deux fils: 1° Jo- 
seph de Lérette, qui forma le degré suivant; 2° Marc-An- 
toine de Lérette, commissaire ordinaire d'artillerie, ingé- 
nieur en chef des fortifications de Philippevillc, décoré de 



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— 397 - 

l'ordre de Saint-Louis on 1695. — Joseph de Lércttc, sei- 
gneur de Poët, liait commandant des écuries du duc d'Or- 
léans en 1675, et lieutenant des chasses d'Amboisc et de 
Montrichard, en 1679. Il épousa, le 30 août 1682, Françoise 
Renard, tille de Louis Renard, seigneur de Rilly, gentil- 
homme ordinaire de la chambre du roi, Balthazar de 
Lérctte, leur fils, në à Blois le 15 juin 1684, fut capitaine 
d'infanterie au régiment de Chartres, et maintenu dans 
sa noblesse en la généralité de Tours, le 1 er septembre 
1716. Louise- Ursule Boutaud, qu'il avait épousée le 7 
janvier 1714, donc a le jour à un fils nommé Nicolas, le 
28avril 1716. Balthasar de Lérette avait une sœur appelée 
Françoise-Charlotte , née le 25 mars 1686, et admise à la 
maison royale de Saint-Cyr, le 20 avril 1697 (t). 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois grues de 
sable becquées et onglées de gueules, ayant 
les extrémités des ailes aussi de gueules , 
posées 2 et 1. 

(Voyez pl. 19,flg. 3.) 

LESCURE. — Ancienne seigneurie, avec un château 
situé dans la commune de Saint-Martin-sous-Vigouroux. 
prés de Pierrerort. Elle appartenait dés l'an 1297, à la 
maison de Case ou Casque! (Vasconis). qui la possédait en- 
core en 1470etll88. Mondon, seigneur de Lescure, al taché 



(1) Armoriai de France. 



— 398 — 

au service de Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, vi- 
comte de Cariât, en 1475, n'était pas différent de Ray- 
mond de Gasc, qui vivait à la môme époque, et que, suivant 
un usage fréquent alors, on appelait Mondon, Mondct ou 
Mondot, diminutif du mot Raymond (Ray-Mondon, Ray- 
Mondct, Ray-Mondot). Nous croyons que la terre de Les- 
cure passa, peu de temps après, à la famille du Greil de 
la Volpilière, et elle appartenait, en 1789, à une branche 
de celle de Lastic. 

Le nom de Lescure, commun à plusieurs terres, ainsi 
qu'à plusieurs familles, a été illustré par une maison de 
l'Albigeois, barons de Lescure-sur-le-Tarn, diocèse d'Alby, 
éteinte en 1793, en la personne de Marie-Lcuis, marquis 
de Lescure, l'un des principaux défenseurs de la cause 
royale dans la Vendée, dont la veuve , si connue par ses 
mémoires , se remaria, le 1°' mars 1802, avec le marquis 
de la Rochejaquclein. A cette maison de Lescure appar- 
tenait Marie de Lescure , fille de François , baron de Les- 
cure, gouverneur de Lombers, et d'Anne de Morlhon, 
mariée à Henri de Grenier, seigneur de Pleaux. C'est par 
erreur que dans la généalogie de la maison de Lescure , 
M. de Courcelles fait mourir sans enfants la dame de 
Pleaux. Cette dame rendit hommage au roi en qualité de 
tutrice de ses enfants, en 1699, et l'on sait que Louis de 
Grenier, son fils, épousa, le 22 mai 1711, Marie-Françoise 
de Montclar-Montbrun, au nom de laquelle il fit foi-hom- 
mage en 1722 (1). 

(t) Noms féodaux, p. 560 , 491. 



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399 



Une autre famille de Lescure de Saint- Denis, en Gé- 
vaodan, a été convoquée à l'assemblée de la noblesse du 
diocèse de Mende. en 1789, et portée sur la liste des 
émigrés en 1793. 

de LESPINAL. — Guinabert de Lcspinal ou de Lespinat, 
médecin, fut garde des sceaux des montagnes d'Auver- 
gne pour le duc Jean, en 1365 [D. Coll.) 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LESPINAT, D'EPINAC, ou plutôt D'APINAC, sei- 
gneurs de Jalavoux, de Barges, de Grezollcs et du Colom- 
bier, vers les limites du Velay.— Pierre de Lespinat, que 
les biographes appellent d'Espinat et d'Epinac, et dont 
l'origine n'est pas bien connue, était seigneur des terres 
sus-énoncées en 1540, et fut convoqué au ban de 1543. 
Il épousa Guicharde d'Albon, sœur d'Antoine d'Albon , 
successivement abbé de Savigny et de l'Isle-Barbc; ar- 
chevêque d'Arles et de Lyon; lieutenant - général en 
Lyonnais, Forez, Beaujolais et la Marche, pendant la 
captivité du maréchal de Saint-André, son parent, fait 
prisonnier à la bataille de Saint-Quentin en 1557. Avec 
une aussi puissante protection, Pierre de Lespinat ou 
d'Espinat, devint lui même capitaine de cinquante hommes 
d'armes, chevalier de l'ordre du roi et lieutenant de sa 
majesté au duché de Bourgogne. Il eut, entre autres en- 



- 400i- 

fants: 1° Pierre d'Espinac, né au château d'Apinac, près 
de Saint -Bonnet -le -Château, en I5i0, archevêque de 
lyon après son oncle maternel. Ce prélat, le dernier ra A le 
de sa famille, fut un ligueur opiniâtre jusqu'à sa mort, 
arrivée en 1599, et causée, dit-on, par le chagrin d'avoir 
vu le triomphe d'Henri IV; 2° Jeanne d'Espinac, mariée 
à Lyon le 22 janvier 1571, avec Gilbert de Veyny, seigneur 
d'Arbouse, de Villcmont et de Neuville (1). 

ARMOIRIES. — D'argent , au lion de gueules; 
à la bordure de table chargée de onxe besanls 
d'or. 

(Voyexpl.l9,Bg.4.) 

i»b LESPINE ou de L'ESPrNE (André), fut convoqué au 
bande 1543. 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

de LESTRANGE, barons de Magnac et de Mont vert, 
marquis de Lcslrangc, en Limousin; vicomtes de Chey- 
lane, seigneurs de Saint -Privât, de Durât, Leyris et 
Chapdes, en Auvergne. — Illustre et ancienne maison de 
chevalerie, du Limousin, laquelle a pris son nom d'une 
terre située dans cette dernière province, et que Marie 



(1) D. Coll.— Chabrol , t. iv, p. 776. — La Chenaye, Ln.p.19. 
— Généalogie de Veyny , p. 8. 



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de lestrange porta, avec Cbeylane, à René de Hautefort, 
seigneur du Teil, par contrat du 22 février 1579. Elle 
établit sa GUation depuis Faucon ou Falcon de Leslrange, 
seigneur du lieu, en 1330, lequel fut père de Raoul de 
Leslrange, qui continua la postérité, et de Guillaume de 
Lestrange, archevêque de Rouen, et nonce du pape Gré- 
goire XI auprès du roi de France Charles V. Ce monar- 
que le députa vers l'empereur Charles de Luxembourg, 
lorsqu'il vint trouver le roi à Saint-Denis, en 1377. Il fut 
fait conseiller d'état en 1381, et fonda la Chartreuse de 
Rouen, où il est inhumé. Hélic de Lestrange, neveu du 
précédent, fut évèque du Puy, fonda le couvent des Cor- 
delicrs de la même ville, et il assista au concile de Cons- 
tance (1414-1417). 

Louis de Lestrange, vicomte de Lestrange, avait épousé, 
avant 1535, Blonde de Langeac, vicomtesse de Cheylane, 
dont la succession passa, par suite d'alliances, dans les 
maisons de Hautefort, de Saint-Nectaire, de Crussol et 
de Mcaupou. Ces diverses mutations se sont opérées dans 
Tordre chronologique suivant : 1579. 1639, 16C9, 1688. 

Aonet-Marie de Lestrange, baron de Magnac, rendit 
des services importants dans la province de la Marche, 
pendant la minorité de Louis XtV. Louis, Jean, et autre 
Louis de Lestrange, rendirent hommage au roi, à cause 
de la seigneurie de Leyris, ou Leyrit, en Corabrailles, en 
1669, 1684, 1724, 1733. Joseph de Lestrange, baron de 
Magnac, colonel d'infanterie, remplit la même formalité 
en 1717, et vivait encore en 1734. Alexis de Leslrange 
était grand- maréchal de Tordre de Malle en 1788, et 
tojéi m. o rt 



- 402 - 

Marie-Henriette de Lestrange fut abbesse da chapitre 

noble de Laveine, de 1782 à 1790. 

Cette famille , convoquée à l'assemblée des nobles de 
la sénéchaussée de Riom en 1789, et qui subsiste encore 
aujourd'hui, compte des alliances avec les maisons de 
Bonneval , de Relvezer-Jonchères, d*Estaing, de Langeac, 
de Chabannes, d'Apchier, de Hautefort, de la Mothe- 
Maslaureut, de Corteix, de Rochedragon, de la Saigne- 
Saint-Georges, de Soudeflles, de Blatr-Chapdes, de Mon- 
tagnac, d'ÀrfeuHle et autres (1). 



.—De gueules, as léopard 
d'argent el deux lions adossés d'or, mal 
ordonnés. 

(Voyez pl. 19,flg. 5.) 



de LEUDE ou de LOUDE.— Béatrix, dame de Leude, 
veuve d'Antoine, seigneur de Meyronnc, vivait en 1284, 
et Geraud de Leude, chevalier, en 1365. 



DE LÉVIS, comtes de Gharlus, barons de Granges, de 
Saint-Sauves, de Saignes, etc., etc. — La maison de Lévis 



(1) D. Coll. —Chabrol. — Noms féodaux.— Saint-Allais , t. vu? 
— CùureelUt , tic. etc. 



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- 405 - 

a pris son nom d'une (erre située non loin de Versailles 
et de Chevreusc, en l'isle -de- France. Le père Anselme en 
a établi la filiation depuis Philippe de Lévis, chevalier, 
vivant en 1179, père de Guy I de Lévis, chevalier, célèbre 
par ses exploits contre les Albigeois, sous le comte Si- 
mon de Mont fort, son beau-frère, qui le nomma maréchal 
de l'armée des Croisés, et lui donna la baronnie de Mire- 
poix avec d'autres riches domaines conquis sur les héré- 
tiques. C'est à partir de cette époque que la maison de 
Lévis s'est transplantée en Languedoc, d'où elle s'est ré- 
pandue dans d'autres provinces. Elle s'est divisée en di- 
verses branches connues sous les noms de Lévis-Mirepoix, 
Lévis-Laran, Lévis-Villars , Lévis-Lautrec, Lévis de la 
Voûte, Lévis -Ventadour, Lévis - Charlus , Lévis-Châ- 
teaumorand, Lévis- Florensac, Lévis- Couzans, Lévis- 
Caylus, etc., etc. 

La grandeur historique de cette maison, qui a fourni 
une foule de personnages distingues; le rang et la splen- 
deur que lui ont acquis d'illustres alliances, de hautes 
dignités et d'immenses domaines, sont assez connus pour 
que nous jugions inutile d'entrer dans des détails qui, 
d'ailleurs , demanderaient trop de place. Nous ne nous 
occuperons par conséquent que de la branche de Charlus, 
la seule dont l'établissement en Auvergne a eu de la 
durée. 

Cette branche a eu pourtige, au douzième degré, Jean de 
Lévis, second fils de Louis de Lévis, baron de la Voûte, 
et de Blanche de Ventadour; celle-ci fille de Louis, comte 
de Ventadour, et de Catherine de Beaufort-Turenne. Jean 



~ 404 - 

de Lévis épousa, en 1501 on 1511 , Françoise de Poitiers, 
fille d'Aymar de Poitiers de Saint- Vallier et de Jeanne de 
la Tour. Il commanda le ban d'Auvergne en 1512, et ne 
vivait plus le 25 mars 1525. Suivant un acte dressé à 
Mauriac, en 1529, ce seigneur avait laissé quatre fils et 
une fille, savoir : Gilbert, Charles, Louis, Jean et Cathe- 
rine de Lé vis. Charles de Lévis lui succéda dans la ba- 
ronnic de Charlus; il fut panetier des rois Henri II, 
François II et Charles IX, et grand-maître des eaux et 
forêts de 1554 à 1563. De son mariage avec Marguerite 
Brachct de Montaigu naquit Claude de Lévis, baron de 
Charlus, panetier et gentilhomme de la chambre du roi, 
chevalier de Tordre de Saint-Michel, chambellan du duc 
d'Alençon en 1577, et capitaine de la grosse tour de 
Bourges. Il avait épousé Jeanne de Maumont, mère de 
Jean-Louis de Lévis, baron de Charlus, qui succéda à son 
père en 1593. Us était allié, eu 1C90, à Diane de Daiilon 
de Lude, et fut assassiné en 1611, laissant Charles de 
Lévis, baron de Charlus, capitaine des gardes du corps 
en 1632, mort en 1662. Il avait été marié, le 21 juillet 1620, 
avec Antoinette de l'Hôpital de Vitry, de laquelle issut 
on fils unique, Roger de Lévis, comte de Charlus et de 
Saignes, lieutenant-général des armées du roi et de la 
province du Bourbonnais, marié, en 1642, avec Jeanne de 
Montjouvent, qui le rendit père de Charles-Antoine de 
Lévis, comte de Charlus et de Saignes, colonel, puis 
mestre de camp du régiment de Charlus; lieutenant-gé- 
néral en Bourhonnais en 1680, mort en 1719. Celui-ci 
laissa de Françoise de Béthizy, qu'il avait épousée en 1608, 



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— 405 - 

Charles Eugène de Lévis, comte de Charlns et de Saignes, 
lieutenant-général des armées du roi , chevalier du Saint- 
Esprit, créé duc de Lévis et pair de France. Il mourut le 
dernier de sa branche, le 9 mai 1734. De son union con- 
tractée le 26 janvier 1698, avec Marie-Françoise d'Albert 
de Luynes, vinrent deux fils, morts avant leur père, sans 
postérité, et Marie-Françoise de Lévis-Charlus, mariée le 
12 janvier 1722, avec Joseph-François de la Croix, marquis 
de Castrir s, maréchal de camp, déjà veuf de Marie-Elisa- 
beth de Rochechouart - Mortemart. Marie-Françoise de 
Lévis-Charlus mourut le 2 décembre t728, à peine âgée 
de 30 ans, laissant trois fils, entre autres Charles-Gabriel- 
Eugène de la Croix, marquis, puis duc de Castries, comte 
de Char lus, qui devint maréchal de France et ministre 
de la marine sous Louis XVI (1). 

ARMOIRIES. — D'or, à trois chevrons de sable. 
(Voyez pl. 19, llg. 6.) 



de LEYBROS. — Dans la commune de Saint-Bonnct- 
de-Salers, on voit une vieille tour carrée, qui, malgré 
l'état d'abandon dans lequel on l'a laissée, brave depuis 
des siècles les injures du temps, cl domine encore de 
toute sa hauteur, et la vallée de Saint-Martin- Valmeroux, 



1) V. le père Anselme, \- iv. — Cnurcelle* , tl>sloirc des Pairs , 
l . vu.— Audigier. l. ni - Chabrol, l îv, p. 254. 830. 



— 406 — 

et le vaste plateau de gras pâturages qui font la princi- 
pale richesse du canton. C'est la tour de Leybros, que 
Ton croit avoir servi à la transmission de signaux dans 
les temps anciens, et qui fut par la suite le chef-lien 
d'une seigneurie dans laquelle était compris Saint-Bon- 
net. Bernard de Leybros, chevalier, et Marthe de Saler s, 
sa femme, vivaient en 1255; autre Bernard et Guillaume 
de Leybros en 1317, sont les seuls de leur nom dont 
r existence nous soit connue, et on sait que la seigneurie 
appartenait , dès 1450 , à une branche de la maison de 
Tourncmire, fondue en 1633 dans celle de Ferrières- 
Sauvebœuf, qui, au dernier siècle, a donne deux séné- 
chaux à l'Auvergne. 

ARMOIRIES. — Inconnncs. 

LEYGONIER ou LIGONIER , comtes de Rangouse, 
seigneurs de la Bastide et de Pruns. — Cette famille, dont 
nous ignorons le principe de noblesse, comptait, avant la 
révolution de 1789, deux hommes qui ont acquis une 
certaine célébrité. Le premier, Joseph-Georges de Ley- 
gonier, comte de Rangouse, fut conseiller d'épée et che- 
valier d'honneur au présidial d'Aurillac, et gentilhomme 
ordinaire de la chambre du roi. 11 prend lui-même toutes 
ces qualifications en tête de l'ouvrage qu'il publia en 1784, 
sous le titre de : Essai sur l'origine des fiefs de la noblesse 
de la haute Auvergne. — Le second a été François Leygo- 
nier, écuyer, seigneur de Pruns, capitaine au régiment 
des dragons du roi, chevalier de Saint-Louis, et maire 



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perpétuel de la ville d'AuriUao. Celui-ci fit partie de ras- 
semblée provinciale d'Auvergne, tenue à Clermont, en 
1787; reprit du service à la révolution, fut promu au 
grade de maréchal de camp, puis à celui de lieutenant- 
général (1792-1793); commanda momentanément l'année 
républicaine dans la Vendée, où il fut complètement battu 
par d'Elbée, à Vihiers, le 16 avril 1793. lia laissé un ûls 
qui a été colonel des gardes nationales à Aurillac, où il 
vivait encore en 1830 (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



dr LEYS ou LEIS, et peut-être aussi LAYSE, seigneurs 
de Leys, de la Chassaigne et de la Jugie.— Une famille 
de ce nom, originaire des environs d'Ardes, fut inscrite à 
l'Armoriai de 1450, convoquée au ban de 1543, et admise 
au chapitre de Brioude en 1601» 1612 et 1847. Elle n'était 
peut-être pas étrangère à un autre chanoine-comte porté 
au catalogue, à la date de 1287, sous le nom d'Etienne de 



(l)Nous ignorons si la famille Ligonier, d'Aurillac, a quclquo 
chose de commun avec celle des Ligonnier , seigneurs de Pratviel 
et dePeuchville, en Albigeois, anoblie par trois secrétaires du roi : 
Antoine Ligonnter, pourvu en 1626; Abel et Jacques Ligonnier, 
eu 1673. Ce dernier était en même temps contrôleur à la chancel- 
lerie de Montpelier.— On connaît encore un Abel Ligonnier , frère 
de lord Ligonnier, général des troupes britanniques et qui paraît 
être d'origine française. 

Voir le procès*verbal des séances de V Assemblée provinciale 
de 1787, p. 11, M 81. -Biographies diverses — Aigueperss , 
2- pirtle, p. 34, 156. - Tétbielles d'Auvergne , L 1, p. 24.1 



— 408 — 

Layse ; mais on ne peut l'assurer, d'autant moins que 
cette dernière orthographe se rapproche davantage de 
celle de l'ancien nom de la maison de Laizer. La famille 
de Leys portail, en 1450 : 

ARMOIRIES. — Losangé d'or cl de sable ; au 
chef de gueules chargé de trois molettes 
d'éperons de sable. 

(Voyez pl. 19, flg.7.) 

de LEZÉ ou LEZER. — D'après le manuscrit de D. Coll , 
cette famille serait la même que celle de Laizer de Siou- 
geat, et cependant les armes qu'il lui attribue sont bien 
différentes. 

ARMOIRIES. — D'argent, à la croix pâtée 
de gueules , cantonnée de quatre aigles de 
même. 

(Voyez pl. 19, flg.8.) 

de LHAUZU, LHEUZU, LHOSU, LHAUZA ou LÀUZAS. 
— Toutes ces variantes d'orthographe semblent n'indi- 
quer qu'un seul nom, et il est très-possible que ce soit 
celui de la petite ville, aujourd'hui appelée Lezoux. — 
Geraud de Lauzus, ou Lauzas, damoiseau, fut témoin du 
testament d'Alixent de Mercosur, comtesse de Clermont, 
en 1286. Guillaume de Lhauzu, chevalier, et Jaubert de 
Lhauza, prèlrc, paraissent en compagnie de plusieurs sei- 
gneurs considérables de la province, à divers actes con- 
cernant la maison de la Tour, en 13 11, 1316 et 1317. Feu 



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— 409 — 

Jean de Lhauzu, aussi chevalier, est rappelé dans un acte 
de foi-hommage que Catherine de Puy-Melyer, sa vonve, 
rendit, en 14*27, à cause du bois appelé Vigeyroux, dans 
les paroisses de Ruthon et de Louzoux (sans doute Lezoui). 
La s'arrêtent les renseignements que nous possédons sur 
cette famille qui, vraisemblablement, ne (arda pas à s'é- 
teindre. Nous avions supposé que ce nom de Lhauzu pou- 
vait être celui de Lauzun, mais rien n'est venu confirmer 
cette première supposition. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LtEUTA DES.— Suivant l'historien Audigier, le chef- 
lieu de la commune de Lieutades, près de Chaudesaigues, 
avait très-anciennement donné son nom à une famille 
qui , vers le commencement du XIV e siècle, adopta celui 
de Sévérac. à cause de la possession de la seigneurie de 
Sévérac-Biadène, ou Viadène, en Rouergue, peu distante 
de Lieutades, et qu'il ne faut pas confondre avec Sévérac- 
le-Chftteau, berceau d'Araaury de Sévérac, maréchal de 
France en 1424. — La famille de Lieutades étant plus 
connue sous le nom adoptif de Sévérac, sous lequel elle 
a été maintenue en 1666, nous renvoyons à ce nom la no- 
tice qui la concerne. 



de LIGNAC ou de LIGNAT, seigneurs du lieu, paroisse 
de Lussat, près du Pont-du-Château. — Famille inscrite 



-410- 

à L'Armoriai de 1450» laquelle portait : d* guêuUt. à la 
bande de table chargée de trois coquilles tfor, et à la bordure 
de sabk* [Voyez pl. 19, fig.9.) La seigneurie de Lignât 
passa plus tard à la maison de Cébaaat-Blanzat , qui la 
possédait en 1584, et dont l'héritière Perronelle de Cé- 
bazat-Blanzat la transmit par deux mariages successi&, 
d'abord à Blain le Loup, seigneur de Préchonnet et de 
Mont fan, et puis en 1&99, à Henri de Beau fort-Mont bois- 
sier-Canillac. La famille de ce dernier la vendit, aiaot 
la révolution , à M. de Chazerat. 

Froissard raconte, que tors de la campagne du duc de 
Bourbon contre les Maures , où l'avait accompagné une 
bonne partie de la noblesse d'Auvergne, en 1390, le sire 
de la Trémouille ayant accepté la proposition d'un combat 
de neuf Français contre pareil nombre d'Africains, U fit 
choix de Guillaume de la TrémoniUe, son frère, de Jean 
de Boucicaud, du jeune Uélion de Lignai, et de cinq 
autres bons chevaliers; mais qu'étant entrés en lice au 
rendez-vous assigne, les barbares n'osèrent se présenter. 
Nous rappelons ce fait sans toutefois pouvoir garantir que 
le jeune Hélion de Lignac appartenait à l'Auvergne, car 
le Berry, le Poitou et la Gascogne oat compté des familles 
nobles de même nom. 



de L1G NERON (Pierre), possession né près de Félines, 
fut convoqué au ban de 1543. 



AKAIOLRIES.— 



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ds LIGONDÈS ou L1GONDEZ , et quelquefois LIGON- 
DEIX, seigneurs, puis comtes et marquis de Ligondès, 
seigneurs du Claux, de Puy-Saint-Bonnet, de Cbâteaubo- 
deau, de Rochefort, de Vialard, de Chezaud, de la Garde, 
de la Mothe du Breuil, des Farges, de Saint-Sauveur, de 
Saint-Avit, de Fortunier, de Grenouillet, de Sainl-Domet, 
de Chanon, de Connives, de Nouierines et autres lieux, 
ea Auvergne, en la Marche, en Berry et en Bourbonnais. 
«■Maison très-distinguée, qui doit son nom à un ancien 
château seigneurial, situé en Combraille. Elle a établi sa 
filiation depuis Perrin de Ligondès, écuyer, seigneur du 
lieu, marié avant l'an 1300, avec Isabeau du Château, 
fille de Guillaume du Château , chevalier. 11 fat père de 
Léger de Ligondès, époux de Catherine de Boutely ou 
Boutelier, qui vivait en 1318, et aïeul d'Albert de Ligon- 
dès, rappelé dans un titre de 1378, ainsi que dans des 
lettres de sauvegarde, obtenues en 1413 et 1416 % par 
Marguerite de Freschau, sa veuve, alors mère de Fran- 
çois et d'Eustache de Ligondès. Le premier épousa Mar- 
guerite de Léron, sœur d'un commandeur de l'ordre de 
Saint- Jean- de- Jérusalem. Après avoir établi, par une en- 
quête de 1443, qu'il était d'une noblesse ancienne et suf- 
fisante , Louis de Bourbon , comte de Montpensier, baron 
de Combraille , lui permit de fortifier et faire garder son 
château de Ligondès. Son fils aîné, Jean de Ligondès, lui 
succéda, et rendit hommage à Charles de Bourbon, les 22 
septembre et 16 octobre 1462, à cause de la seigneurie 



- 412 - 

du Claux-Vers-Montluçon. Ce seigneur étant mort sans 
postérité, Jacques de Ligondès, son frère putné, recueillit 
sa succession et renouvela l'hommage au comte de Mont- 
pensier en 1470. De son mariage avec Catherine de 
Montjournal, qu'il avait épousée le 20 juin 1467, naqui- 
rent deux fils, François et Philippe de Ligondès, qui, 
tous deux, formèrent branche après avoir partagé, le 19 
octobre 1501. 

François continua la branche atnée. Il servit en qualité 
de lieutenant de la compagnie du duc d'Albany, gouver- 
neur d'Auvergne, et laissa, d'Anne Breschard, François 
de Ligondès, deuxième du nom, que le roi François l* T 
récompensa de ses services en le nommant écuyer du 
Dauphin, et ce prince, étant devenu roi, le fit gentilhomme 
de sa chambre, commandant d'une compagnie de cin- 
quante hommes d'armes, et capitaine de ses gardes (1543, 
1557). Il avait épousé, le 11 mai 1523, Jeanne deChâteau- 
bodeau , qui le rendit père de quatre enfants : 1° Sébas- 
tien, qui continua la lignée; 2° Jean, chevalier de Malte; 
3° Bcraud, aumônier ordinaire du roi; 4° Jeanne de Li- 
gondès, alliée à Gaspard de Passât, seigneur de Vieille- 
vigne. 

Sébastien de Ligondès servit en qualité de guidon de la 
compagnie de M. deVillaret, et s'allia par contrat du 20 
avril 1570, à Gabriclle de Jonas, de laquelle issut Jacques 
de Ligondès, marié le 2 juin 1593, avec Jeanne de Rochc- 
fort-d'Ally, déjà veuve du sieur de Saint-Julien, seigneur 
de Saint-Marc. Le roi Louis XIII , pour le récompenser 
de sos services, lui (it une pension de 300 livres, et l'bo- 



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— 413 — 

nora de la charge de gentilhomme ordinaire de sa cham- 
bre (16H, 1627). Il eul trois fils qui laissèrent postérité, 
et formèrent les trois branches ci-après rapportées, 
savoir : 

Seigneurs i>e Chateàubodbàu. — Cette branche fut 
continuée par Antoine de Ligondès, Gis aine de Jacques. 

11 servit en qualité de capitaine de cavalerie , et fui tué 
devant Turin en 1640, laissant de Françoise de la Mer de 
Matha : Gaspard de Ligondès, époux d'Antoinette de 
Saint-Julien , qui servit dans la cavalerie , où il obtint 
successivement les grades de capitaine , de colonel et de 
brigadier d'armée, ainsi que la lieutenanec générale des 
provinces de Saintonge et d'Angoumois; il mourut en 1709. 
Ses trois fils, Léonard, Michel et Jacques, servirent avec 
distinction dans les grades de capitaine, de major et de 
meslre de camp. Les deux premiers ne paraissent pas 
avoir laissé de postérité , et le troisième, Jacques de Li- 
gondès, qui d'abord avait été chevalier de Malte, étant 
demeuré seul, épousa à Londres, où il était prisonnier de 
guerre depuis la bataille d'Hochstedt, la veuve de mylord 
Honongton. Charles de Ligondès, seigneur de Château- 
bodeau, créé manVhal de camp en 1748, s'était marié le 

12 février 1730 avec Anne du Pouget de Nadaillac, fille 
du marquis du Pouget de Nadaillac. Il mourut à Riom le 
15 décembre 1749. 

Seigneurs de Ligondès et de-Rochefort. Celte branche 
» eu pour tige Jean de Ligondès, second fils de Jacques, 
deuxième du nom , seigneur de Ligondès et de Chûteau- 
bodeau , et de Jeanne de Hochcfort. Il épousa en 1632 



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- 4H - 

Jeanne de Rouvignac,mèredcLouisde Ligondès,qui forma 
le degré suivant, et de Marie de Ligondès, épouse de 
Claude d'Alègre, marquis de Beauvoir, sénéchal d'Au- 
vergne. — Louis de Ligondès fut pourvu, en 1654, 
d'une Iteutenance de chevau-légers dans la compagnie du 
prince de Joinville, et rendit hommage au roi en 1669, 
à cause des seigneuries de Ligondès , Rouvignac et Puy- 
Saint-Bonnet. Il épousa, le 19 mars 1657, Marie de la 
Rovère-Guédon , qui lui donna huit garçons, dont cinq 
moururent au service du roi. Les trois autres furent : 
1° François de Ligondès, baron de Rochefort, père de 
Claude-François, baron de Rochefort , suivant hommages 
de 1717 et 1720; 2° Claude de Ligondès, seigneur de 
Ligondès et d'Avrilly, capitaine de frégate, chevalier de 
Saint-Louis et gouverneur de la ville d'Evaux, lequel 
avait quatre fils en 1760; 3° Jean de Ligondès, qui ser- 
vait aussi dans la marine, et dont le sort ultérieur est 
ignoré. 

Seigveurs de Fortunier. Jacques de Ligondès , troi- 
sième 61s d'autre Jacques et de Jeanne de Rochefort , fut 
marié avec Marguerite de Bridicrs, de laquelle il eut 
deux fils, Michel et Jacques, seigneurs de Chezaud, de 
Yieillevigne, ainsi qu'il résulte de divers actes de foi-hom- 
mage rendus en 1678 et 1688. Michel laissa postérité 
d'Esther de Courserac, sa femme, et Jacques, son frère, 
d'abord capitaine de dragons, et ensuite exempt des 
gardes du corps, fut tué à la bataille de Ramillies,en 
1706. 

Seigneurs de Saint-Domet, en Berry, branche issue de 



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- 415 - 

Philippe de Ligondès, fils puîné de Jacques, premier du 
nom , seigneur de Ligondès, et de Catherine de Montjour- 
nal, lequel Gt partage avec François de Ligondès, son frère 
aîné, le 19 octobre 1501. Sa descendance a possédé les 
terres de Saint-Domet , de Chanon, de Connives, etc., etc. 
Elle s'est alliée aux familles delà Marche, de Saint-Domet, 
d'Ejoing, de Boisbertrand , de Boueix et autres. M. de Li- 
gondès de Connives fut convoqué à rassemblée de la 
noblesse du bailliage de Châteauroux en 1789. 

Les diverses branches existantes de la famille de Li- 
gondès comptaient au dernier siècle neuf chevaliers de 
l'ordre de Malte, admis dans l'intervalle de 1712 à 1786; 
une chanoinesse de Coyse, en 1787; une chanoinesse- 
comtesse de Laveine à la même époque , et une dame 
religieuse à la maisson royale de Saint-Cyr (1).— La fa- 
mille est représentée de nos jours par M. Julien , mar- 
quis de Ligondès, ancien maréchal-des-logis-chef des 
Gardes-du-Corps , habitant Clermont ; par M. Amable de 
Ligondès, son fils, ancien garde- du-corps , marié avec 
mademoiselle de la Salle , et par M. Claude de Ligondès, 
aucien maire de Saint-Diéry, arrondissement dissoire. 

ARMOIRIES. — D'axer, ai litn rampant 
d'or, accompagné de molettes d'éperons de 
même , sans nombre. 

(Voyeipi.20,ng.i«g 



(!) Âuêigkr, 1 1, p. 388.— Production» de 1666. — La Chtnayt- 
des-Boù, t. v, p. UO.— Nom* féodaux, p. W5 à 577. — Recueil 
de l'ordre de Sainl-Louie.- Chabrol, t. ti, p. 601, 7W, 794, 814 



LIGONÈS ou LIGONEZ. La seigi: iirie de ce nom, située 
dans la commune de Kuines t près de Saint-Flour, relevait 
du duché de Mercccur. Elle a appartenu pendant plu- 
sieurs siècles à la famille d'Anlil , qui en avait adopté le 
surnom. 

On a quelquefois confondu le nom de Ligonès avec ce- 
lui de Ligonnes, autre seigneurie située en basse Auvergne. 
On ne sait trop laquelle des deux a été le berceau d une 
famille de Ligonesou Ligonnes, dont l'existence au qua- 
torzième siècle est constatée par des titres faisant men- 
tion de Robert de Ligones, vivant en 1322, et de Bertrand 
de Ligones, en 1339 (D. Coll). 

Ce qu'il y a de certain c'est que la terre de Ligonnes , en 
Limagne, appartenait le siècle suivant à la maison de 
Tersac, qui possédait en même temps Lambres , le Co- 
lombier, Montrognon et Chamalières, toutes situées en 
basse Auvergne ; et c'est de cette maison de Tersac qu'était 
Pierre de Ligonnes, officier de la maison de Jacques 
d'Armagnac, vicomte de Cariât , en 1475. V. Tersac. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



LIMAIGNE ou LIMANHES, Gef situé près de Saint. 
Jean-de-Nay, vers les limites du Velay, sur lequel le 
chapitre du Puy et les Seigneurs de Sainl-Privat avaient 
des droits en litige, qui furent fixés par une sentence 



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arbitrale de 1277. Jean de Bouchard, Seigneur de Saint- 
Privai, Tendit Limaigne à Gabriel de Dienne, le 16 
avril 1684; la famille de Boissieux- du -Bois -Noir en 
était propriétaire en 1780 (1). — Le nom de Limaigne 
a été porté isolement par quelques individus, dont la 
véritable origine n'est pas connue. Tels furent : Pierre 
de Limaigne, abbé de Saint-Geraud d'Aurillac, de 1080 
à 1090; et Antoine de Limaigne, écuyer, possessionné 
féodalement dans les paroisses de Saint-Priest et de la 
Chapclle-d'Andelot , près de Gannat , en 1495 (2). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LINIÈRES, aliàs LIGNÈRES. U seigneurie de Li- 
nières, située dans la commune deCharensat, en Com- 
braille, non loin d'Auzance , a donné son nom à une fa- 
mille distinguée Audigier la rattache, nous ne savons 
sur quel fondement, aux puissants barons de Liniéres,en 
Berry. U la fait descendre de Godemar, baron de Linières, 
seigneur de Rezay, de Thevc, de Brecq, de Merville, 
d'Achèreset de Kéculat, fils de Jean III, seigneur baron 
des mômes terres , et de dame Floric de Jarèsc , dame hé- 
ritière de Jarèsc , de Rochelaillée et autres lieux en Fo- 



(1) Chabrol , t. iv , p. 820. 

(2) Dictionnaire du Cantal, p. 33. — L'Auvergne au Moyen-âge, 
1. 1, p. 391. — Tablettes historique» de V Auvergne, t. u, p. 369.— 
Noms féodaux , p. 576. 

tous in. 27. 



— 4*8 — 

rez (1). Suivant le même auteur, ce Godemar de Linières 
laissa Guillaume de Linières, tué à la journée de Poitiers 
en 1356, lequel fut père de Jean et aïeul d'autre Jean de 
Linières, qui vivait en 1520. Celui-ci eut pour successeur 
Bertrand de Linières, père d'Antoine, qui suit. 

Antoine de Linières, Tut un homme de marque, capi- 
taine de cinquante hommes d'armes, chevalier de l'ordre 
du roi , gouverneur de Chartres et du pays chartrain sous 
Charles IX, qui l'honora d'un hrevet pour la première 
charge de maréchal de France qui viendrait à vaquer. 
Il épousa en 156G Françoise de Courtcnay, issue de sang 
royal, fille de François de Courtcnay-Bleneau , seigneur 
de la Grange- Bleneau, en Brie, et de Marguerite de la 
Barre, vicomtesse de Bridiers. De ce mariage naquirent 
trois filles : 

1° Claude de Likikres , mariée en premières 
noces à Raymond-Bogor de Bernois, gouver- 
neur de Boulogne, dont la fille, Diane de Ber- 
nets, porta la seigneurie de Lignèrcs dans la 
maison de Montagnac, qui la possédait encore 

(1) D'après les généalogies données par laTbaumassière et le pére 
Anselme, généalogies appuyées de documents certains, la posté- 
rité de Godemar, baron de Linières, en Berry , s'éteignit vers 1432, 
dans la maison de Beaujeu d'Amplepuis, laquelle finit, à son tou., 
en la personne de Philibert de Beaujeu, baron de Linières, mort 
vers 1540, sans laisser d'enfant de Catberine d'Amboise, dont la 
famille recueillit la baronnie de Linières , et la transmit, aussi par 
alliance, à la maison de la Bochefoucauld. (Voyez le père Anselme, 
t. vi et * ni. —Nom* féodaux, p. 81, 532, 533 , 577, 878. — Le comte 
de Waroquier »t. vu p. m , olc. e.\c.) 



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— 4»9 — 

en 1780. Claude de Linières, veuve de Raymond- 
Roger de Bernets, se remaria, avant 1599, avec 
Abdeuago de la Roche-Andry, seigneur de Clan. 

2° Rose de Lisières , épouse de Pierre de Ro- 
cheforl, seigneur de Salvert, gentilhomme de 
la chambre du roi et enseigne de la compagnie 
du duc de Montpensier. 

3° Jacqueline de Linières, dame de la Grange- 
Blcneau , en Brie , alliée par contrat du 3 mai 
1595 à Georges d'Aubusson comte de la Feuil- 
lade , capitaine de cinquante hommes d'armes, 
conseiller du roi en tous ses conseils et sénéchal 
de la haute Marche , aïeul et bisaïeul de deux 
maréchaux de France (1). 

ARMOIRIES.— Inconnues. 

de LINIÈRES. On trouve encore des traces d'une autre 
famille de Linières, laquelle parait avoir tiré son nom du 
lieu de Linières, paroisse de Celles, près de la ville de 
Thiers, suivant hommages rendus par Pierre et Jean de 
Linières, enfants de feu Robert de Linières , en 1328 et 
1334. Etienne de Linières, donataire de Jean déjà nommé, 
accomplit semblable formalité en 1336 (2). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

il} Voyez le père Anselme , l i , p. 495 ; t. v , p. 346. — Âudigier , 
t. vi , p. 115. — Chabrol , l. îv , p. 791. —Noms féodaux , p. 658. 
(2) JYoms féodaux, p. 577. 



- 420 - 

dk LISLR ou de l'ISLE ( Guillaume ) , dont on ne con- 
naît pas l'origine, était maitre d'hôtel du cardinal Charles 
de Bourbon , évêque de Clcrmont , et son bailli dans la 
haute Auvergne en 1480. — Il a existé très-ancienne- 
ment une Famille de ïlsle, en Bourbonnais et une autre 
en Forez, connues par des actes de féodalité de 1300, 1306, 
1308, 1323 (1). — Il est aussi fait mention d'un flef de 
l'Isle, possédé parla famille de la Rcyncrie, en 1666. 

ARMOIRIES. — Inconnue*. 

de L13SARD ou d v l'ISSARD (Jean), possessionné daos 
la mouvance de Vodable , en 1450, portait : ëekiquetê d'ar- 
gent et de sable. V. Issard. 

de LIVOIS (Geraud) était capitaine du fort de Nonette 
en 1217. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

LIZET , seigneurs de Gourdes , alias Cordés , paroisse 
de Méallet, près de Mauriac. Celte famille , originaire de 
la ville de Salers,a produit Pierre Lizet, premier président 
au parlement de Paris, très-connu par ses talents, par 



[i] Noms féodaux , p. 526. 



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sa haine contre les protestants et sa querelle d'étiquette 
avec le cardinal de Lorraine , qui le força à se démettre 
de ses hautes fonctions (1515 à 1554). Longtemps avant lui, 
sa famille avait pratiqué le droit et occupé des emplois ju- 
diciaires. Pierre Lizct, dit Le Vieux, fut présent à Anglars, 
à un acte de foi-hommage rendu à Jean de Noailles, sei- 
gneur de Mon t cl a r, le 3 mars 1433. Autre Pierre Lizet était 
lieutenant particulier à Tulle en 1478. Beraud Lizet, licen- 
cié en droit, témoin d'un échange conclu entre Louis, comte 
de Ventadour, seigneur de Charlus, et Antoine de Sartiges, 
seigneur de Lavandes, le 6 juin 1483, arbitra Tannée 
suivante avec Hugues de Valens, seigneur du lieu, et 
Jean de Malengue, seigneur de Lcspinasse, l'accord réa- 
lisé le 7 juin 1484, entre le même seigneur de Lavandès 
et Jeanne de Gayrac , sa belle-sœur. Beraud Lizet était 
bailli de la terre de Charlus en 1503. C'était encore un 
Pierre Lizet qui était archiprêtre de Mauriac et curé d'An- 
glars en 1536. — Jean Lizet, marchand drapier de la 
ville de Salers, acquit le château de Courdes avant 1515. 
11 fut père d'Antoine Lizet, époux d'Antoinette Dolivier, 
et aïeul de François Lizet, seigneurs de Courdes. Ce der- 
nier eut de grandes querelles avec Guy de Montclar, sei- 
gneur de Montbrun, son voisin, au sujet des honneurs de 
l'église de Méallet, et l'ayant provoqué en duel, périt 
victime de ses prétentions , vers 1585. 

François Lizet, second du nom» son fils, qui, ayant 
voulu venger son père, éprouva le même sort que lui 
en 1595 , laissa de son mariage avec Jeanne de 
Combarel, trois filles, Jeanne Lizet, alliée par contrat 



— 422 — 

du 13 janvier 1615, à Pierre de Douhet, seigneur d'Au- 
zers; Anne Lizet, dite de Courdes, épouse du sieur de 
Veilhan; Louise Lizet mariée le 17 septembre 1613 à 
Louis de Chazelles, dont la fille, Marie de Chazelles , 
épousa, le 29 octobre 1646, Léonard de la Majorie, sei- 
gneur de burforl et de Soursac en Limousin (1). Le pre- 
mier président Lizet portait : 

D'azur, au chevron d'or accompapé en chef 
de deux croisclles de même , el en pointe 
d'nn croissant aussi d'or. 

(Voyez pl. 20, flg. 2.j) 

de LODAN ou LODANT, quelquefois LAUDANT, sei- 
gneurs de Lodan , de Domaize et de la Bathonie , paroisses 
de Courpières, de Courtcserre et de Domaize, élection 
de Clermont. — Lors des recherches de 1666 , François 
de Lodant, fils d'Alexandre de Lodant, seigneur du lieu, 
ne fournit pas de généalogie . et fut néanmoins maintenu 
dans sa noblesse, ce qui fait supposer qu'il avait produit 
ses litres devant une autre juridiction. Au surplus, la 
noblesse de cette famille n'est pas douteuse ; elle est jus- 
tifiée par de nombreux et bons antécédents. Louis de Lo- 
dan, prieur de Saint-James de Gannat, fut appelé à la 



(1) Inventaire de Montclar —Inventaite de Larandls. — Inven- 
taire de Madic— Production» de 1606, en ce qui concerne les fa- 
milles de Duuhei , de Chazelles el de la Majorie.— JYonw féodaux, 
p. 367 , 621 , 630. 



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rédaction de la coutume du Bourbonnais en 1493; Jean 
de Lodan, chevalier de l'ordre de Malte, périt à la prise 
de Zoara, en 1552; Antoine et Georges de Lodan-d'Arson, 
ou d'Arçon, étaient chanoines-comtes de Brioude de 1545 
à 1600. François de Lodant, le môme qui fut maintenu 
en 1663, fit foi-hommage au roi en 1669 et 1685; Fran- 
çoise d'Aurelle de Terrcneyre, sa veuve, remplit la môme 
formalité en 1716, et il paraît que sa succession resta à 
celte dernière, car la maison d'Aurelle de Terreneyrc- 
Champétières en jouissait on 1780 (1). 

ARMOIRIES. — D'aïur , à la bande d'or; à 
la bordure denchée de gueules. 
(Voyez pl. 20,flg.3.) 

de LODE. Pierre et Pons de Lode, écuyers, qui vi- 
vaient en 1454, avaient un sceau représentant nn 
sceptre fleurdelisé mis en pal. Ils appartenaient vraisem- 
blablement au Bourbonnais. 

de LODINES. Ancien fief situé dans la commune de 
Saint Just, près de Brioude. 11 a longtemps appartenu à 
la famille du Mas, très-ancienne dans cette contrée. 
— Jean de Lodines , écuyer, vivait en Nivernais avec 



(1) Noms féodaux , p. 879 , 353 , 42 , 43. — Tablettes historiques 
de V Auvergne, t. u , p. 139, 169.- Catalogue de Malte — Catalogue 
de Brioude (Laudun ). — Chabrol , p. 767. 



— 424 — 

Philiberte de la Perrière, sa femme, en 1518 et 1533; 
mais rien n'annonce que celui-ci fût originaire d'Au- 
vergne (1). 

db LOLIÈRE. de l'OLIÈRE ou d'OLIÈRË. Cette fa 
mille , qui subsistait aux XIV e et XV e siècles, avait pris 
son nom d'un Gcf situé près de Thiers. Guillaume do 
Lolière, ou d'Olière, ûls de Philippe d'Olières, damoi- 
seau, Gt un échange avec le comte de Forez, en 1316. 
Arnaud et Pierre de Lolière, écuyers, plaidaient en 1441, 
contre Philippe de Vienne, seigneur de Listenois et de 
ChAlcldon , à cause d'une rente relevant du duc de Bour- 
bon. Pierre et Bernard de Lolière, seigneurs du lieu, vi- 
vaient en 1470, et leurs successeurs furent convoqués au 
ban de 1543. La seigneurie de Lolière passa plus tard à la 
famille d'Ossandon, qui en rendit hommage en 1670, 1716, 
1723, 1729. Les armes de Lolière, en 1450, étaient : 

D'azur , au lion d'argent. 
(Voyez pl. 20, fig. 4.) (2) 

db LOLINS (Balthazar) fut convoqué au bande 1543. 
ARMOIRIES. — Inconnues. 

•A) Voyez la Généalogie de la maison de Maumigny , au I. vi des 
Archive» de la Noblesse. 

(2) Nome féodaux , p. 704 , 680 , 716. — D. Coll. — Chabrol . t nr, 
p. 322. 



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de LOMÉNIB. M. de Loménie du Château fut convo- 
qué à l'assemblée des nobles de la sénéchaussée de Riom, 
et signa l'acte de coalition du même corps en 1791. 11 ap- 
partenait, selon toute apparence, à une maison origi- 
naire de Limousin , et illustrée par des personnages 
célèbres. Elle est d'ancienne bourgeoisie, de la ville de 
Limoges , et la branche aînée s'est anoblie par les charges 
de secrétaire du roi , au milieu du XVI* siècle. La branche 
des Farges fut anoblie par lettres patentes du mois de dé- 
cembre 1638. Cette maison a possédé , entre autres terres 
titrées , le comté de Brienne et celui de Montbron. Elle a 
donné un secrétaire d'État en 1606, un ministre des af- 
faires étrangères de 1643 à 1665; un roaréchal-de-camp 
ministre de la guerre en 1787; un évêque de Cou tances, 
mort en 17*20 ; un autre prélat évêque de Condom en 1760, 
archevêque de Toulouse en 1763, archevêque de Sens, 
cardinal et premier ministre de Louis XVI , en 1787. Ce- 
lui-ci mourut en 179i. 

ARMOIRIES. — D'or, à l'arbre de sinople sur 
on tourteau de sable ; in chef d'azur chargé 
de IroU losanges d'argent. 

(Voyez pl. 20, Ûg. B.) 



LE LONG. Hier le Long était possessionné dans la mou- 
vance de Mercœur en 1339. Ce nom parait être aussi celui 
que portait originairement la famille d'Auzolles-dc-Bou- 
charet , répandue dans les élections dissoire , de Brioude 
et de Saint-Flour, en 1666, et dont les armoiries offrent 



- 426 — 

des rapports toul-à-fait sensibles avec celles de N... le 
Long-d'Auzoiles , cité par D. Coll. et qui portait : d'axur, 
à la bande d'argent chargée de frets tourteaux de gueules 
et accompagnée de six besants de même, mis en orle. (Voyez 
pl. 20, fig. 6.) — H a existé une autre famille le Long, 
seigneurs de Faugis, de Chenillac et autres terres, en 
Bourbonnais, Nivernais et Berry, et alliée à plusieurs 
maisons d'Auvergne. Celle-ci portait : d'azur, au chevron 
d'or accompagné de trois étoiles de même; à la bordure de 
gueules. 

de LONGA, ou oe LONGUA, seigneurs de Fouraols et 
de la Clidellc , paroisses de Champs et de Menet , élection 
de Mauriac. Il serait difficile d'indiquer d'une manière 
certaine l'origine de cette famille, qui n'est connue en 
Auvergne que depuis le seizième siècle. Il est très-vrai - 
semblable , toutefois, qu'elle nous est venue du Périgord, 
où le nom de Longa florissait dès le tu* siècle. Bertrand 
de Longa , damoiseau , seigneur de Longa , fut témoin 
d'une donation faite par Hélie d'Absac et sa famille, à 
l'abbaye de Cadoin , au mois de décembre 1158. Gauthier 
de Longa était au nombre des chevaliers et écuyers qui , 
en 13G6, aidèrent Raymond de Castillon, dit de Montaut, 
à se mettre en possession de la seigneurie de Saint-Julien - 
de-Cremps, que lui disputait Archambaud V, comte de 
Périgord. La terre de tanga , sortie de cette famille vers 
1400 , a été possédée depuis , en tout ou en partie , par 
plusieurs familles considérables , entre autres par celles 



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— 427 - 

de Barrière, de Hauteforl, de Lur-Saluccs et de Lar- 
mandie; cette dernière, Tondue en 1718 dans la maison 
de Loslanges de Saint -Alvère. Ainsi , on peut supposer 
avec fondement, que de l'une de ces maisons, qui toutes 
ont pris la qualité de seigneurs de Longa , ou Longua , 
est issu le rameau établi en Auvergne sans doute par suite 
d'une alliance avec la famille de Monceaux , également 
originaire du bas Limousin, et qui , dès l'an 1453, était 
en possession des fiefs de Brousses, Vernines et Fournols, 
paroisse de Champs. (Voyez Monceaux,) 

René de Longa , ou de Longua , seigneur de Four- 
nols et de la Clidelle, domicilié à Albanies, près de 
Menet, fut maintenu dans sa noblesse en 1666, sur 
preuves filiatives remontées à Germain de Longa , son 
bisaïeul, vivant en 1520. René laissa, entre autres en- 
fants : 1° Jean- Ignace de Longa, écuyer, qui rendit hom- 
mage au roi en 1683; 2° Bernard de Longa, qui accom- 
plit la même formalité en 1723; 3° Marguerite de Longa, 
mariée le 2 janvier 1696, avec Antoine de Fontangcs, 
seigneur d'Hauteroche, de Vernines , coseigneur de Four- 
nols, fils de Jean-Annet de Fontanges et de Marguerite 
de Villelume. Marguerite de Longa, ou du moins ses 
enfants, ont recueilli la succession de cette maison. 
(Voyez Fontanges.) 

ARMOIRIES. — D'argent, aa lion de gueules, 
lampassé , armé et couronné d'or ; a la co- 
lite de même , en barre et broebanle. 

(Voyeipl.20,flg.7.) 



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- 428 - 

de LONGE VERGNE , anciennement de LONGUE- 
VERGNE , ou LONGUEVERNHE , château , fief et do- 
maine situés dans la vallée de Mars , commune d'Anglars, 
près de Mauriac. Suivant D. Coll , Albert de Longuevergne 
vivait en 1228, et suivant de nombreux titres, autre 
Albert de Longevergne, damoiseau, seigneur du lieu de 
môme nom , paroisse d'Anglars , vivait le siècle suivant. 
Celui-ci assista avec Guillaume Comptour de Giou , à un 
hommage que Foulques, ou Faucon de Montclar, rendit à 
Hugues de Montclar, son parent, pour raison de la co- 
seigneurie de Montclar, en 1290. Albert de Longe- 
vergne, damoiseau, parait encore dans une donation faite 
par Pierre de la Roche, clerc , à Geraud de la Roche, da- 
moiseau, de la paroisse de Loupiac, en 1325 ; il acquit 
un bien noble situé dans les dépendances du lieu de Pé- 
pany , paroisse d'Anglars, en 1327, et il est rappelé dans 
une bulle du pape Clément VI (Pierre Rogier), comme 
ayant donné , avec les autres coseigncurs d'Anglars , son 
consentement à la construction d'une chapelle fondée et 
dotée par la maison de Montclar, et déjà autorisée par 
Etienne Anbert, éveque de Clcrmont (1342-1344). On 
ignore si Albert de Longevergne laissa de la postérité, 
mais on sait que le fief de son nom était passé avant 1399 
à Hugues deBort, capitaine du château de Claviers pour le 
sire de la Tour; que Luce ou Lucques de Bort, fille et 
héritière de Georges de Bort , le porta en dot, avant 1500, 
à Bertrand d'Anglars, seigneur de Saint- Victour et de 
Soubrevèze, et qu'enfin Jeanne d'Anglars, fille de ce 



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— 4^9 — 

dernier, le transmit far alliance du 15 juin 1512 , à 
Gainot de Mootclar-IMonlbrun , dont les descendants le 
possédaient encore il y a vingt ans. Il a été vendu depuis 
à M. l'abbé Lavergne, qui l'habitait en 1839. 

— Inconnues. 



de LONGUE VILLE. Une famille noble de ce nom était 
représentée par Albert de Longucville en 1275 , et par 
Pons de Longucville, en 1352. Autre Albert de Longue- 
ville , damoiseau , époux de Béatrix de Beauvoir, déjà 
veuve de Jean de la Fin et mère de Hugues de la Fin, 
rendit hommage au nom de ce dernier, encore mineur, 
pour raison de certains droits et rentes relevant de Bour- 
bon-Lancy, en 1381. Jean de Longue ville, chevalier de 
Sa in t-Jeau-de -Jérusalem , était commandeur de Saint- 
Antoine de la Feuillade en 1450. 

ARMOIRIES. — Io connues. 



LORCIERES. Chef-lieu de commune, dans le canton de 
Ruines, arrondissement de Saint- Flour. La seigneurie de 
ce lieu dépendait en partie du duché de Mercœur, et en 
partie de l'abbaye de Pébrac. Les seigneurs de Pompignat 
et de Longevialle y avaient aussi des droits en 1780. La 
signature de M. de Lorcières fut apposée au bas de l'acte 
de coalition en 17 Jl. 

ARMOIRIES, - Inconnues. 



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\7ii) 



de LORLANGES. Il parait y avoir eu deux seigneuries 
de ce nom : l'une près de Blesle , l'autre dans les environs 
de Saint-Sauves , près du Mont-Dore. La première a été 
possédée par une famille qui portait indifféremment les 
noms de (.arc et de Lorlanges. Ainsi, Guillaume de Lare, 
on de l'Arc, écuyer, coseigneur de Lorlanges, en 1322, 
était évidemment le môme que Guillaume de Lorlanges, 
qui vivait à la même époque. Cette famille a subsisté 
jusques à 1400, au moins, date à laquelle Jeanne d'Elde- 
vès, veuve d'Astorg de Lorlanges, reçut de son Gis 
Bertrand la donation de certains droits qui lui revenaient 
dans la paroisse de Saint- Vincent, et relevant de Mon- 
taigu-sur-Champeix (i). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

dk LORME, ou de LHORME, seigneurs de la Mothe- 
de-Lorme , de Pagnat , de Périgères , de Mons, de Limons, 
élection de Gannat. — Le premier auteur connu de cette 
famille distinguée est Jean de Lorrac , damoiseau , vivant 
avec Baguette de Alonlhieu, son épouse, avant 1403, à 
Charmes , en Bourbonnais. Autre Jean de Lorme était 
conseiller du duc de Bourbon en 1443, et celui-ci était 



(l) Voye* D. Coll. aux mois Lare et Lorlangu.— Chabrol, L iv, 
. P. 8i». 



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- 431 - 

frère de Durand de Lorme, qui continua la postérité. 
Gilbert de Lorme, seigneur de Pagnat, fut homme d'armes 
dans la compagnie du comte de Villars, en 1556. Jean- 
Louis Gabriel de Lorme , seigneur de Pagnat et de Péri- 
gères , servait en qualité de premier capitaine au régiment 
de la marine t en 1674, et fut maintenu dans sa noblesse 
par l'intendant de la généralité de Moulins, le 11 avril 
1698. Simon de Lorme, capitaine de mineurs en 1712, 
chevalier de Saint- Louis en 1715, brigadier d'armée en 
1740, périt au siège de Berg-op-Zoom , le 16 août 1747. 
M. de Pagnat. brigadier d'armée en 1784, fut promu au 
grade de maréchal-decamp en 1788. La maison de Lorme 
a contracté des alliances avec les familles des Ages, 
d'Albiac, de Mezières, de la Souchère, de Beaulieu, de 
Belvezer-Jonchères , de Douhct, de Bonnevie, de Mont- 
clar-Montbrun , de Jadon-Saint-Cirgues , etc , etc. (1). 

ARMOIRIES. — D'argent , à trois merletles 
de sable posées î et i , accompagnées de 
neuf étoiles de même, rangées trois en 
chef, trois en fasee et trois en pointe. 

(Voyez pl. 20, flg.8) 



de LORMET. Deux chanoines-comtes de Brioude ont 
porté ce nom : Pierre de Lormet, en 1529, et Quintien 



(i) Armoriai général de France, registre 1 er - 



— 43^ — 

de Lormet , de 15t2 à 1590. Il y a lieu de croire qu'ils ap- 
partenaient à la famille de Cheminade de Lormet , main- 
tenue en l'élection de Brioude lors d-»s recherches de 1606. 
Madame de Lormet était abbesse de Vorey en 1777. ( Voyez 
de Cheminade. ) 

ARMOIRIES.— Inconnues. 



de LORSAT. Pierre de Lorsat était chanoine-comte de 
Brioude, et abbé de Saint-Germain-Lembron , en Tan 
1200; Pons de Lorsat fut abbé du môme chapitre en 1222; 
Sylvestre et autre Pons de Lorsat, aussi chanoines-comtes, 
vivaient en 1287. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LOUBARESSE, LAUBARESSE, ou LOBARESSE. 
C'est le nom d'un ancien château fort situé dans la com- 
mune de Chaliers , canton de Ruines , près de Saint-Flour. 
Les Anglais l'occupaient en 1387, et des troupes venues 
4e Gévaudan, en 1594, le firent sauter en partie, au 
moyen d une mine. Roger de Loubaresse était chanoine- 
comte de Brioude en l'an 1200, et autre Roger de Louba- 
resse le fut en 1222. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



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de LOUBARTÉS, quelquefois LAUBARTÉS et LO BAR- 
TÉS. — Il paratt que cette famille portait originairement 
le nom du Cher (dal Cher, dal Chier, del Cher). Hugues 
dal Cher, ou Dalcher, chevalier, seigneur de Montcellés , 
ou Moncelez, est nommé dans le testament de Robert I er , 
comte de Clermont, daté de la veille de Pâques 1262; 
Pierre del Chier, aussi chevalier, fut légataire et témoin 
des dernières volontés de Bernard VI 1 1, seigneur de la Tour, 
en 1317, et Jaubert dal Cher, seigneur de Montcellés, vi- 
vait en 1323 et 1337. On trouve ensuite Louis dal Cher, 
seigneur de Loubartés, et Raymond de Loubartés, inscrits 
à l'armoriai de 1450. Dans le môme temps vivaient Jean de 
Leubertès, chanoine-comte de Brioude en 1453; autre 
Jean de Leubertès ou Lubertès, seigneur de Lascoux, 
paroisse de Saint-Julicn-le-Lièvre, près de Meymac, en 
Limousin, lequel laissa de Geneviève de Champiers: 
1* Jean de Lubertès qui suivra ; 2° Philippie de Luberlès , 
mariée avant 1478, à Jean d'Anglars, coseigneur d'Ussel 
et de Saint-Victour, au môme pays. 

Jean de Lubertès, aliàs Liber teix , épousa Gilberte de 
la Roche-Aymon, fille de Louis de la Roche-Aymon, 
deuxième du nom, et de dame Claude de Tinières; elle 
était veuve avant le 15 mars 1516, et ne vivait plus elle- 
même le 17 mai 1521 , n'ayant laissé qu'une fille unique, 
Anne de Lubertès, alias Liberieix, qui fut d'abord re- 
ligieuse à Bonnesaignc et à Brives, et qui ayant ensuite 
quitté le voile , se maria en premières noces à François 

Toux UI 28. 



-434- 

de la Sannerie, et en secondes noces à François du Périer, 
seigneur de Champtercier, en Provence (1). 

ARJIOIRIES. — D'argent, an lion d'azur; an 
filet on eoticc de même mise en bande. 

(Voyez pl. 20, flg.9.) 



de LOUBENS de VERDALLE , seigneurs de Louroux. 
du Puy-Barmont , de la Chaussade , de Châtain , de Re- 
ntrant, de Fayolle, de Toury et autres lieux, en Com- 
braille, dans la Marche et en Bourbonnais. L'illustration 
de celte famille, dont la généalogie a été publiée dans le 
t. VIII du nobiliaire de Saint-Allais, remonte à Guillaume 
de Loubens, chevalier du Languedoc, qui se croisa avec 
Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse en 1096. 
Il fut l'un des quatorze chevaliers détachés vers Tripoli 
pour procurer des vivres à l'armée chrétienne et qui vain- 
quirent soixante Maures, auxquels ils enlevèrent un 
convoi de prisonniers , et ciuq cents tètes de bétail. Le 
savant historien du Languedoc qui rapporte ce fait 
mentionne plusieurs autres seigneurs de la même maison 
comme étant des principaux de la province en 1 141 , 1259, 
1302, 1310, 1317. Arnauld de Loubens de Verdalle, 



(1) Généalogie de la Roche- Aymon, p. 97.— D. Coll, aux noms 
& ficher al de Loubarleù. — Daluxe , t. n, p. 269, m, 572.— 
Chabrol, t. iv, p. 360. 



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— 435 - 

évcque de Maguelonne en 1339, avait fondé le 5 dé- 
cembre 1337, un collège de son nom à Toulouse, pour 
douze écoliers pauvres, dont la nomination devait appar- 
tenir à sa famille. Hugues de Loubens de Verdalle, grand- 
commandeur de Tordre de Malte, en fut élu grand- 
maître le 12 janvier 1582; créé cardinal par le pape 
Grégoire XII, en 1587 , il mourut à Rome en 1595. Jacques 
de Loubens de Verdalle, son frère, capitaine de cinquante 
hommes d'armes des ordonnances et conseiller d'État , 
fut créé chevalier de l'ordre du Saint-Esprit , à la promo- 
tion du 31 décembre 1585. Sa postérité, qui s'est perpétuée 
en Languedoc, était représentée, en 1819, par M. Frédéric 
de Loubens de Verdalle , chef d'escadron aux lanciers de 
la garde royale. 

La branche établie en Auvergne et dans la Marche a eu 
pour chef, suivant la môme géoéalogic, Jehannot de 
Loubens, second Gis de Samson de Loubens, baron de 
Verdalle, aïeul du grand-maître de Malte. Jacques-Louis de 
Loubens de Verdalle,arri(>rc-pelit-fils de Jehannot, épousa, 
le 26 avril 1633, Marie de Bonncval, fille du seigneur de 
Châtain , en Combraille , et fut , à son tour, la tige de plu- 
sieurs rameaux répandus en Auvergne, dans la Marche , 
et en Bourbonnais, lesquels ont fourni bon nombre d'offi- 
ciers à l'armée et se sont alliés aux maisons de Lcstrange, 
de Bar, de Sartiges, de Chauvigny, de Fontangcs, le (îroing 
de la Romagère , de Montagnac , du Peyroux , de la Celle- 
Château-Clos , de Salvert -Montrognon, etc., etc. Le 
comte de Loubens de Verdalle , d'abord capitaine de dra- 
gons, puis chanoine de Limoges, est décédé au château 



— 436 — 

le Châtain , près d'Auzance , le 11 novembre 1841 , à 
i'âge de 96 ans (1). 

ARMOIRIES. — De gueules (t) , au loup ravissant d'or. 
(Voyez pl. 21, flg. V*.) 

de LOUBEYRAC, ou LOUBEYRAT II est vrai qu'il 
existe en Velay et en Gévaudan une famille de Loubeyrat, 
laquelle a possédé les seigneuries de la Blâche, de Saint- 
Saturnin et de Muret, cl qui s'est alliée aux maisons d'Al- 
( ier, de Pollalion-Glavénas, de Cotel, de Sédages, de Mons- 
lucjoulx, de Solages, d'izarn et autres ; mais nous igno- 
rons jusqu'à quel point est fondée l'assertion de M. Lainé, 
qui indique le lieu de Loubeyrat , près de Riom , comme 
étant son berceau. On pourrait supposer avec plus de 
raison peut-être qu'elle est originaire de Loubeyrac, près 
île Paulhaguet. 

ARMOIRIES. — Parti : aa 1« d'azur, à l'au- 
bépin d'or soutenu d'un léopard de même 
ebarge de trois étoiles de poules ; au î c d'or, 
à (rois rochers de gueules. 

( Voyez pl. 21 , fig. 2.) 

de LOUBINET. On connaît trois chanoines-comtes de 
Brioude de ce nom, savoir : Georges de Loubinet, en 

(1) Voyez Saint- Allait, t. vm, p. 303; t. xvi. p. 475. — Chabrol. 
t. iv, p. 760. 

(2) Saint-Allaù avait dit d'axur, mais il s'est rectifié aa t in , 
p. 303. 



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- 437 - 

1402; Jean, en 1435, et Rigaud en 1457. Ce dernier, qui 
n'est pas compris au catalogue, figure avec plusieurs de 
ses confrères dans l'acte de vente d'une maison ayant ap- 
partenu à Jaubert de Montclar, chanoine du même cha- 
pitre, et située rue du Palais, à côté de la demeure de 
Louis Comptour, doyen. Celte famille pouvait avoir prik 
son nom du lieu de Loubinet , commune de Vieillcspèce, 
près de Saint-Flour. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LOUBINOUX. 11 paraît que le véritable nom de cette 
famille était Forrt, ou Faret. Jean Furet , écuyer, sci- 
gneur de Loubinoux, assista au contrat de mariage de 
Guillaume de Montclar avec Marie d'Espincbal, le 13 
août 1479. — Noble Jacques de Loubinoux, seigneur du 
lieu, fils de noble Michel de Loubinoux, écuyer, et de 
Geneviève d'Anglars , reçut en 1552 un don de 500 livres, 
que lui fit Lucques de Bort, son aïeule maternelle , veuve 
de Bertrand d'Anglars, seigneur de Soubrevèze et de 
Longe vergne (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



(1 Inventaire de Montclar. 



— 438 — 



de LOUCHANDERS (Jean), compris au rôle du ban 
d'Auvergne en 1543. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LOUDIÈRES. Ancien château avec seigneurie» situé 
dans la commune de Faverollrs , arrondissement de Saint- 
Flour. 11 a longtemps appartenu à la maison d'Apchier; 
mais il avait eu, antérieurement , des possesseurs de son 
nom, car Pierre de Loudières fut inscrit à l'armoriai de 
1450; il portait : 

De sable, à la bande d'argent accostée de 
deux filets d'or, et accompagnée en cher 
d une étoile d'argent. 

(Voyez pl. 21 , Og. 3.) 



le LOUP, seigneurs de Beauvoir, de Bcllenave, de 
M ont fan, de Pierrebrunc, de Préchonnel, de Blanzat, 
de Chavanon, de la Garde-Ferradure, de Merdogne, de 
Mcrinchal et autres lieux, en Bourbonnais et en Au- 
vergne. — Maison d'ancienne chevalerie , riche et puis- 
sante, connue depuis Bernard Loup, qui rendit hommage 
à Guy de Dampierre, sire de Bourbon, en 1209. Ses des- 
cendants, qui pour la plupart ont porté le nom de Blain 
le Loup , se sont rendus célèbres par les armes , le sacer- 



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— 439 — 

doce, par l'exercice d'emplois éminents, par d'illustres 
alliances et d'importantes possessions féodales. Jacques 
le Loup de Beauvoir, fut ministre de Charles VII et évêque 
de Saint Flour, de 1419 à 1451 ; ce fut lui qui Gt jeter les 
fondements de la cathédrale , que Pierre et Antoine de 
Léotoing, ses successeurs, firent achever. Blain le Loup 
était sénéchal d'Auvergne en 1427, et Christophe le Loup, 
dit de Mont fan, chevalier de Tordre du roi, fut lieute- 
nant-général en basse Auvergne sous Charles IX. Gaspard 
(ou plutôt Blain) le Loup , qui vivait du temps de la Ligue, 
a laissé une réputation d'adresse et de bravoure chevale- 
resque qui vivra longtemps parmi les populations de nos 
contrées. Il suivit avec chaleur le parti de la Ligue, sou- 
tint un long siège dans Blanzat , qu'il fut cependant forcé 
de rendre en 1590 ; s'empara de la ville d'Herment et mit 
celle d'Usscl à contribution en 1592. On lui donne pour 
femme Charlotte de Beaufort-Montboissier-Canillac (1), 
et pour fille unique Anne le Loup , dame de Préchonnet 
et autres terres, mariée le 11 septembre 1608, à Gilbert- 
Allyrc de Langeac , comte de Dalet; mais alors l'alliance 
de Gaspard le Loup avec Charlotte de Beaufort est de 
beaucoup antérieure h 1623, date indiquée dans la généa- 
logie de la maison de Montboissier. D'un autre côté 9 
Chabrol avance que la terre de Préchonnet fut vendue sur 
Gaspard le Loup, par décret de 1640. Or ce Gaspard le 
Loup, vivant en 1640, ne pouvait pas être le môme quo 



1) Mémoires du président de Vernye* , p. 100. 



- 440 - 

celai qui virait au temps de la Ligue, et qui avait Une 
fille déjà mariée en 1608. Il y a donc lieu de conclure de 
tout ceci qu'il y a eu deux Gaspard le Loup qui se sont 
immédiatement succédé dans la terre de Préchonnet, et 
qu'Anne le Loup, épouse de M. de Langeac, était fille do 
premier et sœur du second. Il reste encore une supposi- 
tion à faire , et selon nous , la mieux fondée , c'est que 
tous les faits de guerre attribués à Gaspard le Loup, doi- 
vent l'être à Blain le Loup, son père, gendre de Guil- 
laume de Cébazat-Blanzat, avec lequel il était divisé d'in- 
térêt, principal motif qui le portait à se saisir de Blanzal 
et de Lignât. Ce Blain le Loup avait épousé Péronelle de 
Cébazat-Blanzat, fille du susdit Guillaume, laquelle étant 
devenue veuve, se remaria en 1599, avec Henri de 
Beau fort - Montboissier - Canillac baron de Pont - du - 
Château, sénéchal d'Auvergne, auquel elle apporta la 
terre de Lignât, si longtemps convoitée par son premier 
mari. Celui-ci, toujours d'après notre supposition , aurait 
été le père d'Anne le Loup, épouse d'Allyre de Langeac, et 
de Gaspard le Loup, marié en 1623 à Charlotte de Beau- 
fort-Montboissicr-Canillac, et à défaut d'héritiers directs 
de ceux-ci , la succession de Gaspard serait échue aux en- 
fants de madame de Laogeac. 

La branche des seigneurs de Bellcnave, en Bourbon- 
nais , a produit un officier-général distingué en la per- 
sonne de Claude le Loup-dc-Bcauvoir, marquis de Belle- 
nave. Il servait en qualité de capitaine dans un vieux 
corps, lorsqu'il obtint, le 3 juillet 1634, un régiment 
d'infanterie, qu'il commanda dans différents combats. 



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batailles, sièges, assauts et prises de places, jusqu'en 
1638, Il fit, en qualité de sergent de bataille, les cam- 
pagnes de 1639 à 1643, pendant lesquelles il se trouva à 
la prise d'Hcsdin, d'Arras, d'Aire, de la Bassée, de Ba- 
paume, de Thionvilleet Sierck; au combat d'Honnecourt 
et à la bataille de Rocroy. Créé maréchal-de-camp en 1644, 
il combattit avec la plus grande valeur à la bataille de 
Fribourg, la même année; commanda un corps de troupes 
destiné à la conservation des places du Rhin en 1645, et 
le 3 août il contribua puissamment au succès de la jour- 
née de Nordlingue, l'une des plus glorieuses de la monar- 
chie, où combattirent Condé, Turcnne, Grammonl, Mar- 
sin, tous chefs habiles, contre le fameux Merci, général 
des Impériaux, qui y perdit la vie. Le brave Claude le 
Loup, grièvement blessé pendant l'action, mourut des 
suites de ses blessures au mois de décembre suivant, le 
dernier mâle de sa race, à ce que nous croyons (1). Il 
avait été marié deux fois : l°avec Magdcleined'Hostun de 
Clavesson, ûlle de Florisel d'Hostun-Clavesson , seigneur 
de Mercurol , et de Jeanne de Saint-Germain-d'Apchon ; 
2° avec Marie de Guénégaud, fille de Gabriel de Guénégaud, 
trésorier de l'épargne. De ces deux lits ne vinrent que 
deux filles, mariées dans les maisons de Rochechouard 
et de Choiseul (2). 
Outre les alliances déjà énoncées , la maison le Loup en 



(1) Histoire des généraux français. 

(2) La Chenaye-ies-Bois , 2* édition , t. ix, p. 176,177. 



- 442 - 

comptait d'autres avec celles de Rocbefort , de la Fayette, 
de Lévis, de Montmorin, d'Alégre, de Saint -Flore t , de 
Chalus, de la Foret Bulhon, etc., etc (1). 

ARMOIRIES.— D'azur, an loop passant d'or. 
(Voyez pl. 21, flg. 4.) 

de la LOYRE , Seigneurs de la Couse , dans la mouvance 
de Gibertés, près de Langeac. Famille représentée en 
1450 par Guillaume de IaLoyre, dont les armes étaient 
d'azur, a la bande d'argent, chargée d'une rote de gueules. 
(Voyez pl. 21, fig. 5.) Celte famille était peut-être la 
même que celle d'Antoine de la Loure, seigneur du Vial- 
lard et d'Aubusson, marié en 1560 avec Catherine de 
Lastic, fille naturelle de Louis de Laslic , chevalier de 
Malte et grand-prieur d'Auvergne (2). 



de LUBERSAC. Le traité de partage du pays de Com- 
braille entre le sire de Bourbon et le comte d'Auvergne, 
fait mention d'une famille de Lubcrsac, alors possession- 
née dans celte contrée. Saint- Allais, dans son Nobilaire 
universel, t. ix, p. 5JG, suppose qu'elle était une ramifi- 



(1) Noms féodaux, p. 385, 586 - D. Coll — Chabrol , p. 2*2, 
272, 343, 345, 424, etc.. elc. — Tablettes historiques de l'Auvergne, 
1. 1, p. 803; t. II, p. 7, 15, 16,208, 207; Liv, p. 16. 

(2) Voyet D. Coll. 



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— 113 — 

t r 

cation de la maison de Lubersac , du bas Limousin ; mais 
nous en doutons, d'autant plus que le traité précité cons- 
tate aussi l'existence d'un manoir de Lubersac, en Com- 
braille (mansus de Lubersac), et qu'il est tout naturel de 

penser que celui-ci fut le berceau de la famille en ques- 
tion, laquelle du reste ne paraît pas avoir subsisté long 
temps (1). Voyez Liandret. 

La maison de Lubersac , du Limousin , l'une des plus 
anciennes et des plus distinguées de cette prov ince , existe 
encore en plusieurs branches. Les cartulaires du Limou- 
sin attestent sa Gliation depuis 1146 (2). 

ARMOIRIES.— Inconnu». 



de LUC ou de LHUC (del LUC), seigneurs du lieu, pa- 
roisse de Celles , près de Thiers. — Guy de Thicrs , da- 
moiseau, ayant rendu des services à Jean de Lhuc, 
celui-ci lui fit transport des terres, bois, maisons et droits 
qu'il possédait dans les paroisses de Thiers et de Celles, 
en 1281. Robert du Luc, aliàs Del hue, frère de feu Jean, 
fit foi-hommage à cause du tèncmenl du Luc et dépen- 
dances, ensemble un moulin à foulon, le tout situé dans 
les paroisses de Celles et de Saint-Remy, relevant du 



'1) Baluxê , t ii , p. 107 , 108. 

(% Saini- Allais, t. u, p. 481 à 536. —Nobiliaire du Limousin, 
par M Laine, p. 32. 



- 444 - 

seigneur de Thiers en 130*. Jean du Luc et Catherine de 
la Roche , sa femme , tirent un semblable aveu à cause du 
tènement de la Boherie, en 1330 et 1334, et Guy du 
Luc aliàs Delhuc, renouvela la même formalité l'année 
suivante, 1335, en y comprenant le courlil de Combes, 
nom que ses descendants adoptèrent par la suite , ainsi 
qu'on le voit par des hommages successifs que rendirent 
Guy, Guillaume et Pierre de Combes, aliàs del Lhuc, en 
1353, 1374 et 1378, pour raison de possessions féodales 
sises dans les paroisses de Celles , de Vie et d'Isserpens , 
en Auvergne et en Bourbonnais (1). 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LUC. Le fief de Luc, paroisse de Saint-Poney, près 
de Massiac , a pu être le berceau d'une autre famille de 
Luc, ou de Luxe (2), qui a fourni quatre chanoines-comtes 
au chapitre de Brioude , savoir : Louis , en 1370 , Bernard, 
en 1439; Guillaume et autre Louis de Lux en 1477. Nous 
sommes disposés à croire aussi que le véritable nom de 
Guillaume de Lahu , chevalier , seigneur de Clusel en 1319 
et J 320, était de Lhuc on Luc. Voyez Lahu. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



[i) Noms féodaux , p. «74 , 587, 309. 

f'2) Dans le Catalogue de Brioude on a écrit Lux , mais on ne 
connaît de ce nom, qu'une famille puissante de la Navarre, fondue 
en 1593 dans la maison de Montmorency , et il est peu probable 
que les chanoines-comtes dont il s'agit fussent sonis d»' cette souche. 



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- 445 - 

Il a existé d'autres famille? du Luc en Languedoc, en 
Provence et en Périgord. 



de LU PC H AT dr BAYLE. Ce nom se trouve sur la liste 
des nobles convoqués à Riom , en 1789. Nous ignorons si 
cette famille a quelque chose de commun avec celle de 
Luchat , posscssionnéc en Combraille et dans la Marche , 
suivant actes de féodalité de 1398, 1506 et 1669, et à 
laquelle appartenait Guillaume de Luchat , seigneur de 
Persac, ou Prcssac, qui était au service de Jacques d'Ar 
magEac, duc de Nemours, comte de la Marche, vicomte 
de Cariât et de Murât, en 1475 (1). 

de LUDESSE. 1 a terre de Ludesse , mouvante de Mon- 
taigu-sur-Champeix, a été possédée par plusieurs familles, 
dont deux en ont retenu le nom. A la plus ancienne ap- 
partenait François de Ludesse, chanoine-comte de Brioudc 
en 1309. Le nom patronymique delà seconde était André; 
nous avons fait connaîlre ailleurs les motifs qui nous por- 
tent à croire que celte famille André de Ludesse partait de 
la même souche que celle de André, aliàs Andricux, sei- 
gneurs de la Gane et de la Ronade, ce qui nous dispense- 
rait de les faire ressortir de nouveau, s'ils ne trouvaient 



1) Noms féodaux, p. 587, :>8rt. - Tablettes historiques de l'Au- 
vergne , t. m , p. 97. 



— 446 — 

pas ici plus naturellement leur place. — Robert André, 
chevalier, seigneur de Ludessc , fut inscrit à l'armoria 1 de 
1450; il portait : d'or, au chevron d'azur chargé de trois 
fleurs de bp d'or et accompagne' de trois hures de sanglier 
de sable. — Pierre de Ludessc fît foi-hommage entre les 
mains du sénéchal d'Auvergne, en 1540. — François et 
André, ou plutôt François André de Ludesse, fut compris 
au rôle du ban, en 1513. — Gitberte de Ludesse. fille 
d'Antoine et d'Antoinette de Beauclair, épousa, le 22 no- 
vembre 15i7, Antoine de Saint-Martial, seigneur de 
Drugeac. — Catherine de Ludesse s'allia le 13 février 1590 
avec Jean de Ghambeuil , seigneur de Laveissière et de 
Farreyrolles, près de Léotoing; et N... de Ludesse était 
mariée , vers ranl6O0, avec François de Robert-Ligne- 
rac, second fils de Gilbert de Roberl-Lignerac , seigneur 
de Marze , capitaine de Cariât au temps de la Ligue. 
— Le catalogue du chapitre de Brioude nous offre en- 
core les noms de deux chanoines -comtes de la même 
famille , savoir André (1) de Ludesse en 1531 , et Jean de 
Ludesse , doyen dudit chapitre en 1605. — Si nous pas- 
sons maintenant aux branches dites de la Gane et de la 
Ronade, nons les trouverons possessionnéesdans les mêmes 
parages (2) et contractant des alliances avec des familles 



(1) Il est très-vraisemblable que les auteurs du Catalogue de 
Brioude auront pris le nom de famille pour le nom de baptême. 

(2) La Gane, Roussillon, La Nobre, Le Martinet, Marejoux, 
Gombeix , etc., etc. 



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de même rang et du même pays (1). — Nous ignorons par 
quelles mutations la terre de Ludessc est passée dans la 
maison de Maçon , qui la possédait en 1780. M. de Vichy 
en est le propriétaire actuel. Voyez André de Ludesse. 

LUGARDE. La commune de ce nom , qui occupe un des 
plateaux les plus élevés du canton de Marccnat , formait 
jadis une seigneurie considérable, laquelle faisait partie 
du patrimoine de la maison du Breuil, au XIII e siècle. 
Maurin, ou Maurice du Breuil (*2), appelé quelquefois 
Matirin de Lugardc, eut, au rapport de Chabrol, trois 
Gis morts sans postérité et quatre filles, entre autres 
Marie, dame en partie de Lugardc, mariée avec Pierre 
de Brezons , chevalier. Elle était veuve, et mère de Guil- 
laume de Brezons, lorsqu'elle transigea, le lu' février 1284, 
avec Bernard d'AUnnche, au sujet de l'hommage qu'elle 
réclamait de lui pour la seigneurie de ChïUeauneuf , près 
de Riom-ez-Moutagncs, et qui, suivant elle, relevait de ses 
châteaux de Lugarde et de Soubrcvèze. Leurs héritiers 
traitèrent de nouveau, sur procès, en 1328, par voie 
d'arbitrage , et l'hommage fut rendu le mardi après la fêle 



(1) De Mirabcl, de Sartigcs, de Soudeilles, de Rochefort, de 
Valens, d'Cssel, de la Porte, de Ribier, de Feydlo , de Durfort, 
de Scorailles, de Dorîiet, de Méallet-rie-Fargues , de Selves . eic 

(2) Sans le témoignage de Chabrol , qui est pour nous une auto- 
rité , nous serions Tort tentés de croire qu'il s agit ici de Maurin d* 
Bréon , et non de Maurin du Breuil. 



- 448 - 

de l'Assomption de ladite année. A ce dernier acte inter- 
vinrent, comme arbitres et comme témoins on garants, 
Geraud Chaumeil, chancelier de Monlferrand, Aimé, 
aliàs Aymon de Bénavent, bailli royal des montagnes, 
Guillaume de Tournemire, Hugues de Claviers et Henri 
de la Kocque, tous chevaliers. La seigneurie de Lugarde 
passa, peu de temps après, à la maison de Murât- Ver- 
nines, et Alix de Murât, qu'Audigier appelle Bcalrix, en 
fit don, le 2 mars 1445, à Guiliot d'Estaing , son parent, 
dont la descendance la posséda jusque vers 1640, que 
Charlotte d'Estaing la porta en mariage dans la maison de 
Ghavagnac, qui en était encore propriétaire en 1780. 

de LUGARS. Suivant D. Coll, Durand de Lugars vivait 
en 1284. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 

de LUGEAC. L'ancienne seigneurie de ce nom, près de 
Briondc, a été le berceau d'une antique race de laquelle 
étaient : Raoul de Lugeac , Pierre et Bertrand de Lngeac, 
ses fils, qui donnèrent à saint Robert, fondateur et pre- 
mier abbé de la Chaise-Dieu, la vallée et le village de 
Comps, pour y établir le monastère de religieuses appelé 
depuis Lavaudieu. Cette donation, approuvée par Rançon, 
évèque d'Auvergne en 1050, et par le roi Henri I er , en 1052, 
fut confirmée en 1066 par Raoul ou Radulphe de Lugeac, 



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abbé de Brioude (1). Si D. Coll do confond pas les dates, 
il constate l'existence d'un autre Raoul de Lugeac, père 
de Pierre , de Bertrand , de Raoul et d'Etienne de Lu- 
geac, vivant tous en 1110. L'un d'eux, Raoul, eut une 
femme nommée Claire, avec laquelle il est rappelé dans 
un acte de 1155. On ignore l'époque de l'extinction de 
cette famille ; on sait seulement que la terre de Lugeac 
appartint plus tard à la famille de Dorclte, ou Dourelte, 
et que Michelle de Dourette la porta en mariage, avant 
15Ï3, à Yves de Guerin, des seigneurs de Pouzols, dont la 
postérité l'a possédée jusqu'en 1782. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 



de LUGUET. Etienne de Luguet, frère prêcheur, est 
nommé dans le testament de Bernard VII, sire de la Tour, 
de 1270. Jean de Luguet, templier du diocèse de Cler- 
mont, fut interrogé à Paris, lors de l'abolition de l'ordre 
en 1310. 11 y a lieu de supposer qu'il était issu des anciens 
seigneurs de Luguet , terre qui a eu le titre de baronnie 
et qui a passé, par suite d'alliances successives, de la. 
maison de Mercœur à celle de Polignac, en 1330; de la 
Rochefoucauld -Ran dan en 1518, de Bauffrcmont-Se- 
necey en 1607, de Foix-dc Fleix en 1634, et de DuforU 
Lorgcs en 1733. — S'il est vrai , comme l'avance Chabrol , 



I Voy.-z l Auvergne au M>ym Àyc , 1. 1, p l. — Catalogue de 
Brioude. 

Tome ui. .mj. 



- 450 - 

que la baronnie de Luguet appartenait en 1780 à la du 
chesse d'Anville, c'était sans doute par suite d'acquisition, 
car la duchesse d'Anville, aujourd'hui représentée par le 
marquis de Caslellane, était issue de la branche de la 
Rochefoucauld-d'Aubijoux , différente de celle de la Ho- 
chefoucauld-Randan. 

ARMOIRIES. — Inconnues. 
dd LUGUET. Voyez de Besse du Lugcet. 

LUILLltR, seigneurs d'Orcières, coseigneurs de Ro- 
chegonde, des Ternes, Saint-Juéry et autres lieux près 
de Sainl-Flour. — Nous ignorons s'il existe des liens de 
parenté entre cette famille et les Luillier , de Paris , fa- 
mille Irès-noble et très-ancienne qui s'est rendue illustre 
dans le parlement, la diplomatie et les emplois d'admi- 
nistration publique. 

De la famille dont nous avons à nous occuper, nous con- 
naissons Ambioisc Luillier, conseiller du roi, lieutenant 
criminel et particulier au bailliage de Sens, vers 1550. 
Pierre Luillier, son fils.écuyer, lieutenant pour le roi en 
la prévôté de Sens , et plus lard procureur du roi aux 
sièges de Laugres cl de Villeneuvc-le-Roi , marié avec 
Charlotte de Yalans. — Ambroisc Luillier, fils de Pierre, 
conseiller au siège royal el particulier de Villeneuve-le- 
Roi, eut pour fils Claude Luillier, conseiller du roi au 
siège de Sens , marié en 1653 avec Marguerite Robert , 



■ 



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— 4^1 — 

et qui fut plus tard contrôleur général de la connétablie 
de Bordeaux, donataire de feu François de la Rochefou- 
cauld, et en celte qualité, coseigneur de Rochegonde, 
dont il rendit hommage au roi en 168*. — Gabriel Luil- 
lier, coseigneur de Rochegonde et de la Chaumctte, domi- 
cilié à Chaudesaigues, renouvela la môme formalité en 
1740, au nom d'Alexandre Luillier, son fils. — Ce fut, 
selon toute apparence , ce m Orne Gabriel Luillier , 
écuyer, qui fut nommé capitoul de Toulouse en 1757. 
— Alexandre Luillier, fils de Charles et de Marguerite 
Robert, fut maintenu dans sa noblesse par jugement 
rendu à Paris, le 15 juillet 1706, par les commissaires 
généraux du conseil , sur preuves remontées au 8 juin 
1550. — Claude Luillier, écuyer, seigneur d'Orcières , 
coseigneur de Rochegonde, des Ternes, Saint- Juéry et 
autres lieux , demeurant en son château de la Chaumette, 
paroisse de Neuféglise, a acquis, le 7 octobre 1772, de la 
famille Cistcrne de Lorme, parties des seigneuries de 
Roueyre et d'AUcuzet, faisant partie de la comté de Roche- 
gonde. La terre de Rochegonde appartenait encore en 
partie à la môme famille, en 1780 (1). 

M. Gabriel ï uillier-d'Orcièrcs, qui a rempli pendant 
plusieurs annnées, sous la restauration, les fonctions 
d'adjoint du maire de Clermont, fut l'un des signataires de 
l'acte de coalition de la noblesse d'Auvergne, en 1791 (2). 



(1, Noms féodaux , p. 388. - Chabrol , t. iv , p. 701. 

\% Noms fSn luujc. p. :-HS, 339, el< ., etc. 



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* 



— 4^2 - 

M. Guillaume Luillicr d'Alleuzet, son frère, chevalier de 
Saint-Louis, qui servit d'abord dans les gardes-du-corps, 
compagnie de Monsieur, émigra et servit dans l'armée de 
Coudé. Rentre avec le grade de chef d'escadron, il épousa 
en 1802, mademoiselle Madeleine de M on es ta y de Cha- 
zeron , dont il n'eut pas d'enfant. — M. Guillaume Luillier- 
d'Orcières, (ils de Gabriel, qui précède, né le 16 juin 1788, 
chevalier de la Légion-d'Honneur, a occupé des fonc- 
tions administratives sous la Restauration. M a épousé, 
le 25 mai 1808, Henriette de Château-Thierry, fllle de 
M. Amable, marquis de Château-Thierry, chevalier de 
Saint-Louis, ancien officier supérieur, qui lui a donné 
quatre fils, savoir: 

1° Amable-Théodore Luillier-d'Orcières, ma- 
rié en 1832, avec mademoiselle de Genestet de 
Saint-Didier ; 

2° Alphonse Luillier-d'Orcières , marié à Mà- 
con, en 1836, avec mademoiselle de l.oissar- 
dière ; 

3 ft Charles Luillier-d'Orcières, marié à Autun, 
en 1841 , avec mademoiselle de Quercize ; 

4° Ernest Luillier-d'Orcières, qui a épousé 
mademoiselle Croix, de Vertaizon. 

ARMOIRIES. — D'aznr, à trois coquilles d'or. 
(Voyez pl. 21, Og.6.) 

Une autre famille , dont rien ne prouve qu'elle fût la 
même que la précédente, a rempli des charges dans le 
Bourbonnais. — Claude Luylier, lieutenant-général en la 



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- 453 - 

chàlellenie d'Hérisson, ût foi-horamagc à cause du fief 
de la Couture, en 1693 et 1717. Autre Claude Luylier, son 
Gis, revêtu du même office, renouvela cette formalité, 
tant pour lui que pour ses frères et sœurs, en 17*23. 
Dans le même temps vivait à Montluçon Nicolas Lulier, 
avocat en parlement, seigneur de la Varcnne, paroisse de 
Sauvagny-lc-Comtal, près d'Hérisson. 

de LUR-SALUCES, barons de Drugeac, près de Mauriac. 
Cette maison , originaire du Limousin, et répandue suc- 
cessivement en Périgord, en Bordelais et en Auvergne, 
paratt avoir pris son nom d'un ancien château situé près 
de Masseré , à peu de distance de la route de Limoges à 
Tulle, entre Pierre-Buffière et Uzerches, et dont il reste 
à peine quelques vestiges. L'ancienneté de cette maison 
remonte au XI* siècle; elle ne s'est pas moins distinguée 
par l'éclat de ses alliances que par les nombreux services 
rendus à l'État , les emplois et les dignités dont plusieurs 
de ses membres ont été revêtus. Depuis l'alliance qu'elle 
contracta, en 1586, avec l'héritière du marquis de Saluces, 
en Piémont, elle a ajouté à son nom de Lur, celui de l'il- 
lustre maison de Saluces, autrefois souveraine, et l'une 
des plus puissantes d'Italie. 

Claude-Honoré de Lur-Saluces, marquis d<» laGraulière, 
comte d'Uza, vicomte d* A ureilhan , petit-fils de Jean de 
Lur, deuxième du nom , et de Catherine-Charlotte de 
Saluces, épousa par contrat dressé le 1" juin et notarié 
le 17 juillet 1666, Claude-Françoise de Saint-Martial, fille 



de h nul et puissant seigneur Hercule de Saint-Martial, 
baron de Drugeac, et de dame Judith de la Tour-Gouvernet, 
sa seconde femme. De ce mariage naquirent deux fils et 
deux filles; les fils furent : 1* Hercule - Joseph , tige du 
rameau de Drugeac, ci-après rapporté; 2° Eutrope- 
Alexandre de Lur-Saluces , qui continua la branche des 
comtes d'Uza, vicomtes d'Aureilhan, laquelle a compté 
de nos jours un colonel de cavalerie et un officier supé- 
rieur des gardes du corps, tous députes du département 
de la Gironde sous la Restauration, et un aide-dc camp du 
duc d'Angoulême, en la personne d'Antoine-Marie-Henri 
Amédée, marquis de Lur-Saluces , décédé à Madrid lors 
de la campagne d'Espagne, en 1823, laissant trois fils nés 
à Bordeaux, en 1808, 1810 cl 1815. 

Hercule-Joseph de Lur-Saluces, fils aîné deClaude-Ho- 
norécl de dame Claude-Françoise de Saint-Martial, fut 
baron de Drugeac , capitaine, puis mestre de camp de ca- 
valerie. Il épousa d'abord secrètement, el ensuite publi- 
quement, par contrat du 22 novembre 1729, Marie Collin 
de Verncuil, fille de Jacques-Joseph Collin de Verncuil, 
écuyer, et de dame Marie Augey. Il eut pour fils et suc- 
cesseur : 

Jcan-Kaptistc-Élicnne de Lur-Saluces , baron de Dru- 
geac, né en 1710, d'abord gentilhomme à drapeau aux 
gardes françaises, puis deuxième enseigne, par brevet 
du 20 juillet 173i. Il s'allia, le 15 juin 1735, à Louise- 
Honorée-ReinedoChaunac-Lanzac-Montlozy, de laquelle 
vint : 

Eutrope-Alcxandre-Hyacinthe de 1 ur- Saluées , baron 



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de Drugeai , né le 6 mars 1736. Il servit dans la maison 
militaire du roi, et obtint ensuite le titre de gouverneur 
de la ville de Salers, où il se retira pendant les troubles 
delà révolution, et y épousa, vers 1810, mademoiselle 
Lcspinasse. Il mourut quelques années après âgé de près 
de 80 ans, sans laisser de postérité. Sa veuve, qu'il avait 
faite son héritière, se remaria, en 1817, avec le baron 
Locard, chevalier de la Légion d'honneur, alors préfet du 
Cantal, puis successivement préfet du Cher, de la Vicnue, 
de l'Indre et du Haul-lthin. Madame Locard mourut à 
Bourges des suites de couches, au mois de février 1819, 
et son second mari est mort à Saint-Germain- en-Laye , au 
mois de juin 1833, laissant une fille, Sophie Locard , hé- 
ritière de Drugeac, mariée avant 1847, à Louis-Marie, 
comte de Quinemonl , domicilié en Touraine. 
Les armes de la maison de Lur-Saluces sont : 

Éiarlclécs : aux 1 er el 4« de gueules, à trois 
croissants d'argent , cl au chef d'or , qui 
est de Lur; aux î° et 3 e d'or, au chef 
d'azur, qui est de Saluées. 
{\o)ei pl. 21, fig. 7.) 



■ I* UU TOMt: TROIHIKMC. 



TEXTr*. 



Page d. Col! mentionne ud Guy de Fabrégucs comme étant 
trésorier du duc de Berry el d'Auvergne, mais M. De- 
lalo , président du tribunal civil de Mauriac (Canlal) , 
assure avoir lu dans un litre de l'église de Salers, que 
le trésorier dont il s'agit s'appelait Guy de Lafarge. 

Page 10, ligne 5, au lieu de Louis de Falfard, lisez Louis de 
Falvard. 

Après la page 14, on a répété, par erreur, la pagination 13 et 14. 

Page 52, Armoiries de Monimural, ligne 3, au lieu de au 2* d'a- 
zur, au lion léopardé d'argent, soutenu dor, à la 
vache passante de gueules, lisez: au 2 e coup** : au 
1er d'azur, au lion léopardé d'argent, soutenu d'or, 
à la vacbe de gueules. 

Page 58, article de Fau, dernière ligne, au lieu de Fleurs lisez 
Feurs. 

Page 219, Armoibies. D'argent, à trois tites de lions arrachées 
de gueules, ajoutez : couronnées d'or; au croissant 
d'azur en abime. 

Page 331, ligne 16, au lieu de ajournée* lisez ajourée. 

PLAXCHE8 DES ARMOIRIES. 

Planche 12, flg. 8. Au quatrième quartier, au lieu for, à trois 

fasces de sable, il faut trois bandes de sable. 



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lie 



V 

- 



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